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Ramadan : démarrage du jeûne musulman dans un contexte de crise sanitaire
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- Titre
- Ramadan : démarrage du jeûne musulman dans un contexte de crise sanitaire
- Créateur
- Maurille Gnassounou
- Editeur
- La Nation
- Date
- 22 avril 2020
- Résumé
- Le Ramadan commence ce vendredi 24 avril 2020. C’est dans un contexte caractérisé par la fermeture des mosquées due à la pandémie du coronavirus que les fidèles musulmans de Parakou, à l’instar de leurs homologues de toutes les autres localités du pays, vont devoir accomplir le quatrième pilier de l’Islam.
- Couverture spatiale
- Mosquée centrale Yara Kinnin (Parakou)
- Mosquée Dar Es Salam (Parakou)
- Parakou
- Tchaourou
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0002382
- contenu
-
Le Ramadan commence ce vendredi 24 avril 2020. C’est dans un contexte caractérisé par la fermeture des mosquées due à la pandémie du coronavirus que les fidèles musulmans de Parakou, à l’instar de leurs homologues de toutes les autres localités du pays, vont devoir accomplir le quatrième pilier de l’Islam.
Le carême musulman débute vendredi 24 avril prochain, dans la plupart des pays dont le Bénin.
A Parakou, c’est tout en respectant les mesures barrières édictées par le gouvernement dans le cadre de la riposte contre la pandémie du coronavirus, que les fidèles l’observeront. Les mosquées étant fermées depuis quelques semaines, c’est dans leurs domiciles qu’ils feront les prières indiquées pour la circonstance.
En effet, après les fidèles chrétiens avec le carême pascal, c’est au tour de la communauté islamique d’entamer son mois de jeûne dans moins de 72 heures. Pour les fidèles musulmans de Parakou, ce sera une période de pénitence et surtout d’intenses prières, par ces temps où le covid-19 met à l’épreuve les pays du monde entier dont le Bénin. Dans l’exercice de leur foi, ils vont continuer à faire face aux exigences sanitaires imposées par la pandémie. Ils entendent respecter les mesures arrêtées par le gouvernement, lesquelles ont été renforcées par les responsables de leur municipalité. Depuis quelques jours, en dépit de la morosité économique aggravée par la crise sanitaire liée au coronavirus, ils ne cessent de s’approvisionner en denrées alimentaires. Pour ne pas être surpris, ils sont donc nombreux à prendre leurs dispositions.
Par rapport aux mesures de riposte prises par le gouvernement pour contrer la pandémie, l’imam Issa Awali de la mosquée centrale de Yarakinin et son homologue de la mosquée Dar Es Salam, Ousman Traoré, estiment qu’elles riment avec les prescriptions islamiques. Selon eux, elles ne sauront faire obstacle à l’accomplissement de ce pilier de l’islam.
Tous conscients
« Préserver l’âme fait partie des fondamentaux de l’islam. Le prophète même a recommandé de ne pas se rendre dans une localité où il y a une épidémie, jusqu’à ce qu’elle soit anéantie. Celui qui est dans la localité également ne doit pas la quitter et même, lorsqu’il dort et se réveille, le prophète lui conseille de ne pas mettre les mains quelque part, sans les avoir lavées trois fois », a laissé entendre l’imam Ousman Traoré. Les prières, insistent les deux imams, qu’elles soient individuelles ou collectives gardent les mêmes valeurs. « Le mois que nous allons entamer est béni. Tout ce que tu fais comme subrogatoire est pris en compte comme un acte obligatoire », indiquera à leur suite le prêcheur islamique Alpha Daouda. Pour cette raison, il appelle à faire les prières à la maison.
« Ce n’est pas un problème. Le prophète Mohamed, paix et bénédiction de Dieu sur lui, a dit, tout endroit sur la terre est une mosquée sauf deux endroits, la douche et le cimetière. En dehors de ces deux endroits, tout autre endroit sur la planète terre qui est propre, vous pouvez y exécuter votre prière », a ajouté le prêcheur islamique.
« Nous sommes notés par rapport à notre intention. Lorsque tu n’as pas une bonne intention, tu n’auras pas le mérite. Si elle est bonne, que tu sois en congrégation ou seul, tu auras le mérite. En le faisant bien, on aura des récompenses meilleures que ce qu’on a l’habitude d’avoir, parce que nous traversons une situation atténuante », a fait observer Alpha Daouda.
« Le virus en question, c’est Dieu qui sait celui qu’il va attaquer. Il est également le seul à savoir ceux qui vont guérir ou en mourir. Remettons-nous à Dieu. C’est le moment qu’Allah veut que nous revenions beaucoup plus vers lui », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, au palais du chef traditionnel de Kabor, à Tchaourou, une rencontre a même eu lieu, vendredi 17 avril dernier, avec le commissaire de police et l’imam. Ensemble, ils ont examiné les conditions dans lesquelles les prières de ce jeûne pourront être organisées.
Les cultes en public, a rappelé Sa Majesté Sina Waba, sont interdits jusqu’à nouvel ordre. Mais, rapporte-t-il, selon le commissaire les fidèles peuvent constituer des groupes de prières ne devant pas excéder 10 personnes. Le souhait du chef traditionnel est de voir la pandémie anéantie avant la fête du Ramadan. Comme par le passé, il aimerait que la célébration se fasse en famille.
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