Article
Edito : des problèmes, des solutions
- Titre
- Edito : des problèmes, des solutions
- Créateur
- Paul Amoussou
- Editeur
- La Nation
- Date
- 28 juin 2019
- Résumé
- Gouverner, c’est prévoir. C’est bien souvent dit, mais si peu mis en application sous nos cieux. C’est pourtant la raison d’être, par essence, d’un gouvernement qui se doit, par anticipation, de porter les problèmes de la cité et d’en concevoir les solutions à la satisfaction générale, faire de sorte à amoindrir les pénibilités des populations de qui il tient mandat.C’est ce message fort qu’il convient de lire dans l’initiative du gouvernement actuel de mettre à la disposition des aspirants au hadj un cadre convenable. Evidemment, avec le joyau rendu disponible par le gouvernement Talon, la mémoire très sélective de la masse y voit une évidence, perdant déjà de vue le chaos précédent, si soudain lointain, et jeté aux oubliettes. Rafraichissons-nous la mémoire.
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0002368
- has URL
- https://lanationbenin.info/index.php/actus/159-actualites/19921-edito-des-problemes-des-solutions
- contenu
-
Gouverner, c’est prévoir. C’est bien souvent dit, mais si peu mis en application sous nos cieux. C’est pourtant la raison d’être, par essence, d’un gouvernement qui se doit, par anticipation, de porter les problèmes de la cité et d’en concevoir les solutions à la satisfaction générale, faire de sorte à amoindrir les pénibilités des populations de qui il tient mandat.C’est ce message fort qu’il convient de lire dans l’initiative du gouvernement actuel de mettre à la disposition des aspirants au hadj un cadre convenable. Evidemment, avec le joyau rendu disponible par le gouvernement Talon, la mémoire très sélective de la masse y voit une évidence, perdant déjà de vue le chaos précédent, si soudain lointain, et jeté aux oubliettes. Rafraichissons-nous la mémoire.
Faut-il le rappeler, de tout temps, avant d’aller au pèlerinage à la Mecque, les aspirants béninois à cette recommandation du livre saint musulman, sont confrontés à un parcours de combattant chaque année, paraissant tels des réfugiés dans leur propre pays, sans boussole, livrés à eux-mêmes, comme s’ils n’avaient aucun répondant administratif, comme si dans le pays, il n’y avait la moindre autorité, aucun responsable public en charge des cultes ! Tout tournait en l’eau de boudin si tout ne partait en vrille, et chaque année davantage, malgré la mise en place de structure spécialisée. Mais depuis peu, sous le gouvernement de la Rupture, ce tableau chaotique n’existe plus grâce à une organisation minutieuse du hadj, sous la férule du ministre Aurélien Agbénonci.
Ordre fut également mis dans le pèlerinage du christianisme céleste à Sèmè-Podji, parmi tant d’autres restructurations. Pour un pèlerinage d’envergure internationale, il était tout simplement inadmissible d’assister au spectacle de pèlerins couverts de poussière pourtant incompatible avec le blanc dont ils sont vêtus, embarqués tel du bétail dans des camions et autres véhicules brinquebalants. Désormais mieux civilisé, ce pèlerinage qui a valeur économique de par la foule d’étrangers qu’il draine, présente meilleure mine.
Loin d’être un cas isolé, la dynamique mise en branle pour régler les problèmes de l’organisation du hadj au Bénin, à qui plus de dignité et d’efficacité sont conférées, est la marque d’action du gouvernement Talon. Cela n’est pas assez apprécié à sa juste valeur, à l’ère de l’intoxication à tout-va. Aussi, faut-il le souligner. D’autant que cette recette est d’application récurrente dans la gouvernance Talon.
On peut la déceler notamment dans la décision de libérer l’emprise de la voie publique occupée depuis des générations, au point qu’il paraissait, non seulement coutumier de procéder de la sorte, mais quasiment comme si cela relevait d’une culture entendue, voire de civilisation (sic) à laquelle il ne fallait pas toucher, selon certains bien-pensants qui ont tenté vainement de justifier la bêtise. Ce qui avait en tout cas justifié les récriminations amplifiées par les opposants au régime Talon, qui y ont vu là leur veau d’or grâce auquel il leur a paru astucieux, à tort, d’enrôler des adeptes à leur cause. Le projet Asphaltage vient pourtant démontrer que le meilleur usage à faire des voies publiques n’était pas celui auquel les Béninois étaient habitués.
Dans la même veine, on parlera du droit de grève dont le recadrage fait grand bien à l’école béninoise ainsi qu’au secteur de la santé. Et il est loisible de noter que le chantage permanent, exercé dans ces secteurs dont les syndiqués sont réputés insatiables dans leurs réclamations corporatistes, comme dans bien de pans de l’administration, aura cessé ! Au bonheur des usagers que nous sommes. Ainsi va la gouvernance Talon, à régler comme jamais les problèmes du pays comme on peut s’en rendre compte à chaque relevé du Conseil des ministres, sauf si l’on attend du gouvernement Talon autre chose que ce sur quoi il s’est engagé. Gouvernance atypique dans bien de ses approches, mais toute en efficacité. Non pas qu’il ne lui arrive pas de se tromper et qu’il ne lui arrivera pas de se tromper. Mais il est rassurant de savoir qu’il y a un cerveau à la tête du pays,une tête qui pense le moindre détail touchant à la vie de la communauté, un timonier qui tient fermement les gouvernails du Bénin. Structuration que nous n’avons pas beaucoup eue à la tête du pays, ces trente dernières années de Renouveau démocratique.
Fait partie de Edito : des problèmes, des solutions