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Al-Azan #142
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- Articles de journaux (1648 items)
- Titre
- Al-Azan #142
- Editeur
- Al-Azan
- Date
- avril 2006
- Résumé
- Bulletin Mensuel de l’AJMCI Plateau-Dokui
- nombre de pages
- 4
- Sujet
- Nurudine Oyewolé
- CNI et renouvèlement de ses structures
- Congrès AJMCI (2006)
- Radio Al Bayane
- Association des Jeunes Musulmans de Côte d'Ivoire
- Conseil National Islamique
- Langue
- Français
- Source
- Nurudine Oyewolé
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001413
- contenu
-
Al-Azan Bulletin Mensuel de l'AJMCI PLATEAU - DOKUI Paraissant depuis le 10 Juin 1994 Porteur du message. Acteur de son Époque
Édito - Azan
Prix : 100 Frs
SOMMAIRE
IDENTITÉ
Le musulman et ses enfants (IV)
IJTIHAD
À PROPOS DES POTS DE VIN (I)
ÉCHOS DU MINARET
Témoignage
ALAFIA RABIL AW
Al-Azan
LA PROBLÉMATIQUE DE NOS MADRASAS
Depuis l'avènement de l'Islam, la recherche du savoir a été portée à son pinacle par le prophète (SAW) : « La recherche du savoir est un devoir pour tout musulman ». Cette disposition d'esprit a transformé en un laps de temps assez court, le peuple arabe, naguère arriéré, en une nation pétrie de savoir-faire, conquérante et plus tard puissance mondiale.
Cette tradition s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Contrairement à ce que nous rapportent des livres d'histoire, grâce à l'Islam, des contrées africaines ont constitué des foyers de grands bouillonnements intellectuels à réputation mondiale. Ce fut le cas de Tombouctou au Mali, de Chinguetti en Mauritanie ou de Bondoukou en. Côte d'Ivoire, pour ne citer que ceux-là. L'introduction brutale de la colonisation occidentale, la léthargie des méthodes et des institutions de formation ont souvent porté un coup dur à la propagation de la connaissance islamique. Sous la colonisation, des initiatives ont vu le jour avec l'émergence des madrasas. Bien que celles-ci aient joué et continuent d'occuper un rôle majeur dans la diffusion de la pensée islamique, il n'en demeure pas moins qu'elles ont montré leurs limites. En effet, la majeure partie des étudiants sortis de ce système éducatif n'arrive pas à connaître une intégration socio-économique viable. Ils sont obligés d'atterrir dans l'informel, paravent d'une vie précaire qui les jette dans les gueules des monstres de la ville : toxicomanie, grand banditisme et prostitution. Face à ce grave problème structurel, des efforts ont été déployés par l'OECI (Organisation des Écoles Confessionnelles en Côte d'Ivoire) dans l'harmonisation des programmes des madrasas et en y introduisant. L'enseignement des mathématiques, du français et de l'histoire-géographie. Ce sont là des innovations à saluer. Toutefois, nous croyons qu'il faut aller plus loin, en opérant un changement radical, si nous voulons garantir un avenir radieux à notre jeunesse, donc à notre communauté. Car les madrasas, dans leur organisation actuelle, ne sont plus adaptées aux réalités contemporaines et ne peuvent pas relever les défis de notre temps. Il faut donc une révolution dans ce domaine.
Nous pensons que les madrasas doivent disparaître pour laisser la place à des écoles modernes confessionnelles. Les programmes de ces écoles devraient fournir un enseignement à tronc unique jusqu'en classe de 3. À partir du second cycle, les élèves pourront préparer un Bac selon deux spécialités : option enseignement général ou option enseignement religieux. Ce système permettra à nos étudiants d'intégrer n'importe quelle université en Europe, en Amérique ou au Moyen-Orient pour y poursuivre des études dans n'importe quelle spécialité. Grand chantier ne peut se faire qu'à l'initiative de la communauté tout entière, après des réflexions bien menées et avec l'appui de bailleurs de fonds nationaux et internationaux. S'il est bien mené, ce programme pourrait être une alternative au système éducatif actuellement vacillant de nos pays. Car, dans ces écoles, on instruira, mais surtout on éduquera grâce à l'enveloppe spirituelle qui y entourera la vie. Il faut y rêver et y croire. Notre salut passe nécessairement par cette révolution qui ne sera qu'un saut qualitatif de la communauté vers ce à quoi Allah nous destine : « Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah... » S3 V110 A L LE CANCER DU SEIN CARICATURE Ce qui n'a pas été dit PESPACE JEUNES HConduites à tenir RENCONTRE VLe frère NUR'DINE OYEWOLÉ Nouveau Président de l'AJMCI HADITH À MÉDITER Le prophète (Saw) a dit : "Quiconque délivre un croyant d'une gêne dans ce bas monde, Allah (Swt) le délivrera d'une gêne au jour de la résurrection, et quiconque ira en aide à celui qui est dans une épreuve, Allah (Swt) viendra à son aide dans ce monde comme dans l'autre" (Muslim).
Al-Azan
Directeur de Publication
NURUDINE Oyewole
Coordinateur Baikoro BAMORY
Contacts : 07.70.14.83 / 05.92.32.36 / 05.18.67.67
Site web : www.ifrance.com/alazan
http://alazan.ifrance.com
N° 4 MAA SALAM
NUR'DINE O
IJTIHAD
PROPOS DES POTS DE VIN
(1) L'Islam interdit aux musulmans de recourir aux pots-de-vin. Il est des droits des autres. Cette thèse, soutenue par des théologiens, s'appuie sur certains hadiths de Rassoul (SAW). Il a interdit à ceux-ci d'accepter les pots-de-vin. Le prophète Omar rapporte que le Prophète (SAW) a dit : "Que Dieu maudisse le corrupteur et le corrompu qui accepte les pots-de-vin" (Ahmad, Tirmizi et Ibn Hibban). Cependant, si quelqu'un a usé de tous les moyens... Pour son droit sans succès, le mieux pour lui est de s'armer de patience jusqu'à ce que Dieu lui facilite de meilleurs moyens pour rétablir la justice et récupérer son droit. Mais s'il recourt aux pots-de-vin pour le faire, le péché incombe à celui qui accepte les pots-de-vin et non à celui qui en use pour récupérer son droit sans pour autant être transgresseur.
A sort de chez moi emportant sous le bras l'aumône que je lui ai donnée, mais elle n'est pour lui que feu ! Omar lui demanda : « Toi, Prophète de Dieu ! Comment se fait-il que tu lui donnes l'aumône si tu sais qu'elle lui est un feu ? » Il répondit : « Que veux-tu que j'y fasse ? Ils me demandent avec tant d'insistance et Dieu m'interdit l'avarice. » (Abou Ya'la)
Cette situation traduit bien le comportement à adopter de nos jours dans nos pays africains où règne une situation de corruption institutionnalisée.
Source : Le licite et l'illicite, Youssouf Al Qardawi, IDENTITÉ LE MUSULMAN ET SES ENFANTS (IV) D'où le devoir de responsabilité que chaque. Père ou mère doit avoir vis-à-vis de ses enfants. Il leur inculque de bons comportements et attitudes. Quand les enfants sont comblés et satisfaits de leurs parents, le père ou la mère peut alors leur inculquer une éducation de haute portée morale. Il leur enseigne des comportements tels que être bons envers ses parents, respecter les aînés, être bienveillant envers les plus jeunes que soi, aider les plus faibles, partager la justice et l'équité.
Il est dit : "La droiture vient d'Allah (SAW) et les bonnes manières viennent des père et mère." Le père ou la mère musulman est doux mais sans faiblesse, strict mais sans sévérité envers ses enfants. Ainsi, les enfants grandiront dans une atmosphère propice à produire demain des musulmans utiles à eux-mêmes, à leur famille et à la communauté.
Il est préoccupé par tout ce qui peut les influencer. Un père musulman doit toujours être regardant sur les activités que font ses enfants. Il sait ce qu'ils lisent et écrivent, leurs passe-temps favoris, les amis et les... endroits qu'ils fréquentent. Tout ceci doit se faire sans donner l'impression d'une intrusion dans la vie des enfants. Cela pourrait se faire à leur insu ou lors de discussions. Toute anomalie constatée devrait se corriger par l'explication et de façon coercitive si besoin est. C'est pourquoi les parents devraient offrir aux enfants dès leur bas âge des livres et jouets susceptibles de construire et d'élargir leurs esprits, de leur procurer des exemples de savoir-vivre conformes aux enseignements de l'Islam. Ce sens de la responsabilité détermine sans doute les réussites scolaires, professionnelles et sociales des enfants. Comme le dit Allah dans le Saint Coran : "Vous avez en vos épouses et vos enfants une tentation. Prenez-y garde donc" (S64 V14).
Source : La personnalité du Musulman D. Mohamed Ali AL Machimi Echos du Minaret
TÉMOIGNAGE Je viens d'une famille musulmane comme les autres. Mes parents et moi commençons à découvrir l'Islam peu à peu à travers les causeries et la littérature islamique. Et Graduellement, l'Islam fait son entrée au sein de notre petite famille : mon père et mes deux frères ont commencé à fréquenter la mosquée plus régulièrement depuis le Ramadan 2002. Près de la même époque, ma mère a commencé à porter le hijab à l'âge de 45 ans, mais jamais elle n'a exercé de pression sur moi pour que j'en fasse autant, estimant que j'étais encore trop jeune. Elle craignait peut-être que je ne puisse pas, avec mon hijab, trouver de mari. Pour ma part, j'ai toujours cru en Dieu, même si je n'ai commencé à prier qu'à l'âge de 16 ans. Je savais que le hijab était une obligation, mais je craignais de ne pouvoir être à la hauteur et surtout la réaction de mon entourage et de mes amies. Je me disais donc : peut-être après le mariage. J'étais très « garçon manqué ». J'adorais les pantalons, surtout les jeans. Je pensais que je n'allais pas pouvoir m'en passer, mais finalement, porter le hijab s'est avéré plus facile que je ne l'imaginais. Un matin, je ne... mêmes choses qu'avant (exception faite des... pantalons) avec toutefois des jupes plus longues, des manches et une échappe. Je me sens en paix avec moi-même. Avant, les gens me regardaient comme n'importe quelle fille. Maintenant... c'est comme si j'étais une image de l'Islam. On fait plus attention à mon comportement, aux attitudes que j'adopte. Je dois donc davantage mesurer mes mots et mes gestes. Mieux me contrôler. Être à la hauteur. Avantage subsidiaire du hijab mais non négligeable : ne plus être "embêtée" dans la rue. Maintenant, j'ai vraiment la paix. Avec mes amies, j'ai gardé les mêmes relations.
Magazines français - Le Point, l'Express, etc. - sur le hijab, si je vous envoie. À l'heure où on entend toutes sortes de conneries, surtout dans les témoignages, c'est pour partager deux vérités importantes à mes coreligionnaires. Aux parents, je dirais de ne jamais imposer le hijab à vos filles. Je ne sais pas ce qui s'est passé en moi, je me suis rendormie après avoir prié le namaz Fajr par la force. Faites seulement découvrir l'Islam à vos enfants et... Laissez la magie de l'Islam s'opérer d'elle-même. Vous serez émerveillés. Et à mes sœurs, je leur fais une libération dans le vrai sens du mot. Confidence : le hijab, c'est le véritable réveil. J'ai senti comme un besoin de changer. Quelque chose hors de l'ordinaire se passait en moi, une émotion intense, un sentiment de bonheur intérieur. Un miracle, quoi ! J'avais l'impression de vivre dans la miséricorde de Dieu. L'après-midi, je me couvrais la tête. Depuis, je ne me suis jamais séparée de mon hijab. Je n'avais pas les vêtements qu'il fallait, mais cela n'a pas posé de problème. J'ai continué à porter les...
Action N° 81
Sr Noorina Al-Azan
Avril 2006
CARICATURES DU PROPHÈTE
Ce qui n'a pas été dit, nous sommes devenus de plus en plus xénophobes. La publication des caricatures a peu de relations avec la volonté de voir émerger un débat sur l'autocensure et la liberté d'expression. Elle ne peut être comprise que dans le climat d'hostilité prégnante à tout ce qui est musulman chez nous. Enfin, le quotidien Jyllands... Posten, qui a fait paraître les caricatures de Mouhammed (SAW), avait refusé, il y a quelques années, de publier une caricature montrant le Christ, avec les épines de sa couronne transformées en bombes, s'attaquant à des cliniques pratiquant l'interruption volontaire de grossesse. La liberté de la presse mérite d'être défendue. Il est inadmissible de saccager des consulats ou des ambassades, encore plus de les brûler. Oui, les médias doivent défier les tabous, même si on fait preuve de plus de courage en contestant les tabous de sa propre société que ceux des autres.
On attend donc en France les caricatures et les articles sur les patrons de presse que sont Dassault, Bouygues ou Lagardère... Une vaillante petite nation européenne défendant la liberté d'expression ; un peuple accueillant et tolérant surpris par la barbarie ; un régime consterné par l'irruption du religieux dans la sphère politique : autant de clichés sur le Danemark qui ont marqué les polémiques des dernières semaines autour des. Caricatures du prophète Muhammad (SAW). Il faut pourtant gratter le vernis pour découvrir un tableau bien différent de ces images d'Épinal. Le Danemark, rappelons-le, est tout sauf un État laïque. Non seulement l'Église n'y est pas séparée de l'État, mais il existe une religion d'État, le protestantisme luthérien. Les prêtres sont des fonctionnaires, les cours de christianisme sont obligatoires à l'école, etc. La tolérance est sérieusement écornée dans un pays où la majorité de centre droit ne tient que grâce à l'appui d'une formation d'extrême droite, le Parti du peuple danois, qui n'a rien à envier au Front national français. Comme le remarque le journaliste Martin Burcharth : « Nous, Danois, Alain Gresh, Le Monde diplomatique, mars 2006.
ESPACE JEUNES
Sais-tu quelle est ta loi ; où, sous les sphères célestes, réside le secret de ton pouvoir ? C'est le livre vivant, le sage Qur'an ; il rejette les chaînes et guide en avant l'homme libre. Le message final à toute l'humanité fut apporté par celui qui... est une miséricorde pour les mondes. Par là, celui qui n'a pas de valeur parvient à la valeur, l'esclave prosterné, relève la tête. Des habitants du désert, par la lumière d'une seule lampe, acquirent en chaque science 100 révélations. De sorte que celui dont le fardeau ne put être porté par les montagnes a détruit par sa farce la puissance des sphères. Vois comment le capital de tous nos espoirs peut loger dans les poitrines de nos conduites à tenir. Temps modernes, nous a rendus étrangers à nous-mêmes et nous a dérobé l'instrument de notre mélodie. Il a supprimé de notre cœur son feu d'autrefois et y a déteint la flamme et le rayonnement de Laa ilaaha illa Laha. Au temps de l'automne, toi qui n'as ni feuille ni fruit, ne te sépare jamais de l'arbre, dans l'espoir du printemps. Ô toi dont l'ancienne assemblée est dispersée, dans le cœur de qui s'est éteinte la flamme de la vie, garde en ton sein la vérité de l'unicité divine. Le chemin de la religion est devenu étroit pour nous. Chaque imposteur se... Vante de comprendre ses mystères. Toi qui es étranger aux vérités secrètes de la Foi. Si tu es sage, accorde-toi à une Loi unique. Car j'ai entendu dire, par ceux qui prennent le pouls de la vie, que l'opposition entre vous coupe les veines de la vie. Dieu est le joaillier qui a façonné cette gemme, la loi est la seule connaissance de la vérité. L'Amour est l'essence de la Sunnah du Prophète.
Enfants ! Ô toi dont la foi est rendue esclave de l'habitude, emprisonnée par les charmes de l'incroyance. Si tu veux revivre la vie du musulman, tu ne le pourras que grâce au Qur'an.
L'attrait des titres de la rédaction : LAFIA, LE CANCER DU SEIN. Diviser le sein en quatre (4) cadrans et à le palper cadran par cadran de façon comparative. Le but de la palpation est de rechercher un module (boule) ou un écoulement qui est apprécié par la pression du mamelon. En Côte d'Ivoire, le traitement du cancer du sein est basé sur la chirurgie et la chimiothérapie. Deuxième cancer de la femme après celui du col de l'utérus, le cancer. du sein reste une pathologie redoutable malgré les avancées thérapeutiques. Les facteurs favorisants la maladie sont : l'âge supérieur à 40 ans, la puberté précoce, la ménopause tardive, la multiparité (plusieurs accouchements). Le dépistage de ce cancer repose sur l'autopalpation des seins qui consiste à
BAMBA SIRIKI Al - Azan Avril 2006
RENCONTRE
Suite à son 5e congrès ordinaire qui a eu lieu du Vendredi 17 au Dimanche 19 Février 2006, l'Association des Jeunes Musulmans en Côte d'Ivoire (AJMCI) a porté à sa tête le frère Nur'dine Oyéwolé. Homme engagé et plein de conviction, il est considéré dans le milieu du militantisme islamique comme une référence. Dans cet entretien, il nous livre les grandes lignes de son mandat, son opinion sur la gestion de la communauté nationale, tout en partageant sa vision de ce que devrait être la ouma de Muhammad (SAW). Avec toute la franchise d'un "drogué du militantisme".
AL Azan : Permettez à nos lecteurs de mieux vous connaître ?
Nur'dine Oyéwolé : Je suis NUR'DINE OYEWOLE. Sur le plan professionnel, je suis enseignant de mathématiques. J'ai aussi une formation en master en management, administration et communication. Je suis marié, père de trois (03) enfants, je suis Yoruba Ivoirien. J'ai commencé mon militantisme en tant que S.G. de l'AEEMCI du campus de 90 à 92. J'ai ensuite été président du S/C AJMCI Plateau - Dokui de 93 à 97, puis président du comité communal de l'AJMCI Cocody de 95 à 98. De 96 à 2002, j'ai été membre du bureau exécutif national de l'AJMCI où j'ai occupé les postes de vice-président chargé de l'administration puis de la formation. Dans mon quartier à Dokui, j'ai été secrétaire adjoint de 93 à 2000. Depuis 2001, je suis S.G. à plein temps et pour terminer, je suis le D.P. d'Al Azan depuis 94.
AA : Toutes ces tâches vous laissent-elles du temps pour la famille ?
N.O. : Objectivement, il faut le dire, au début j'étais un dragué du militantisme quand j'étais célibataire. Ce qui fait que dans le mariage, la famille prend un coup. Heureusement que j'ai une... épouse compréhensive qui m'aide à tenir le coup. Mais, depuis quelque trois ans, j'ai décidé de ne plus être comme la bougie qui se consume pour éclairer les autres, je veux que ma lumière puisse illuminer également les miens, les membres de ma famille. Je consacre donc tous mes temps libres à m'occuper de mes enfants, à les éduquer tant sur le plan scolaire que spirituel. Je bénéficie énormément pour cela du soutien de mes petits frères qui vivent avec moi.
AA : Dans votre présentation, vous faites la précision "Yorouba Ivoirien", est-ce une réplique à ceux qui pourraient s'offusquer de voir une personne d'une ethnie étrangère à la tête d'une structure d'envergure nationale comme l'AJMC ? NO. : Franchement, pas du tout. Depuis le début de mon militantisme, on ne m'a jamais renvoyé cela à la face. Je l'ai juste dit pour que l'on sache que l'Islam est "un" et universel, que la Ummah est grande et que tout le monde doit s'impliquer. Mon action s'inscrit dans ce souci. C'est surtout une façon pour moi de Dire que dorénavant la Côte d'Ivoire n'a plus que 60 ethnies. Elle s'est enrichie de nouvelles autres langues (Yoruba, Wolof, Moré, Peul, Haoussa...). C'est en ce sens que j'apprécie la radio Al Bayane qui permet à toutes les entités de la Communauté musulmane de s'exprimer sur ses antennes.
Le vrai problème, c'est que la Côte d'Ivoire vit une crise qui a fait perdre aux gens leur grandeur d'âmes et d'esprits. Les jugements des uns et des autres sont liés à l'origine ethnique, à la nationalité. Je pense que les jeunes donnent ici un signal fort à la communauté et à tout le pays en général afin qu'ils sachent que ce qui doit compter, c'est la valeur des hommes et non leur origine.
À certains, vous traitez de roballe vu vos commentaires sur la gestion des structures scolaires par les autres. Nurdine Oyewold se sent-il une âme de robelle ? N. O. : Il faut le dire, il y a un véritable malaise au sein de notre communauté. En tant que responsables, partout où nous passons, les fidèles nous interpellent. Il y a de réels. Problèmes dans la gestion de la Oummat. J'aime prendre le cas du hadj, il y a toujours des ratés et jamais d'amélioration, les musulmans ne reçoivent jamais de bilan après un pèlerinage. Ce sont autant de failles que, si nous ne les dénonçons, nous aurions failli à notre mission.
Notre congrès a demandé au CNI d'organiser un congrès. C'est la base qui a parlé, ce n'est pas Nur'dine Oyewolé. La force de la jeunesse, c'est son dynamisme. Nos aînés devraient plutôt être heureux d'avoir une jeunesse qui critique sa gestion, qui dénonce les faiblesses. Le CNI doit écouter la base et organiser un congrès, surtout pas un congrès de complaisance. Un congrès qui permettra à la communauté de se réveiller. Ce n'est pas une rébellion, je ne fais que m'inscrire dans la logique du congrès.
MA : Quelles sont les grandes missions que vous a confiées le congrès ?
N. O. : Sachez qu'avant le congrès, il y a eu les états généraux qui ont permis de faire l'état des lieux. Disons-le, l'AJMCI connaît un malaise. Au cours de co... Mandat, il s'agira pour nous de donner une autre réorientation à l'AJMCI pour répondre aux défis actuels, de rompre avec les anciennes habitudes qui ne satisfont plus les militants. Le diagnostic suite aux états généraux a permis de déceler certains maux qu'il faudra soigner. Ils sont relatifs à la formation religieuse, à l'économie, à la formation spirituelle, à l'organisation. Nous ferons l'effort également d'avoir une présence sociale et citoyenne plus forte.
Pour nos sœurs, redynamiser la cellule féminine pour lutter contre les maux qui sont l'analphabétisme et les problèmes économiques. Nous leur donnerons aussi une bonne formation pour qu'elles soient des mères qui éduquent afin que notre communauté soit riche en personnes dotées de valeurs morales plus tard.
M : Doit-on s'attendre à un bras de fer entre le CN et TAJIMC pour que changent les choses ?
N. O : Il n'y aura aucun bras de fer. Nous allons toujours continuer à les interpeller. Nous sommes bien élevés et ne ferons rien de déplacé contre nos. Aînés. Il faut rappeler que l'AJMCI est membre du CNI qui est une fédération. Il est donc de son devoir de critiquer, de dénoncer quand ça ne va pas. Partout en Côte d'Ivoire, les sections du CNI sont mortes et c'est l'AJMCI qui fait son travail. En agissant ainsi, nous ne cherchons pas à nous faire plaisir mais à appliquer le hadith qui dit que quand l'on voit une chose de blâmable, on a le devoir de la changer par la main, par la langue ou au pire des cas par le cœur. C'est dire que nous obéissons à une sunnah du prophète (SAW). Nous n'en arriverons pas aux mains, mais nous sommes la seconde phase et que les gens se rassurent, nous n'allons nullement nous dérober devant nos responsabilités.
A. A. L'on vous sait très dynamique. Toutefois, pouvez-vous rassurer ceux qui ont peur que ce dynamisme ne s'atrophie maintenant que vous êtes à la tête ? N. O. C'est encore un nouveau challenge. On fera ce qu'on pourra, je demande les prières des uns et des autres afin d'avoir l'assistance de Dieu. Si notre jeunesse est... Bien encadrée, c'est l'avenir de la communauté qui est assuré. Nous avons besoin du soutien de tout le monde, à quelque niveau que ce soit, pour réussir ce mandat. Un succès ne sera pas celui de Nur'dine Oyéwolé, mais de l'AJMCI, et c'est toute la communauté qui en sortira grandie.
AA : Votre mot pour conclure ?
N. O. Je réitère mon appel à l'endroit de tout le monde, que les gens n'hésitent pas à nous approcher en termes d'idées, de suggestions, d'aides. Que nos aînés comprennent que l'AJMCI fait leur travail. Si elle arrive à encadrer nos cadets qui sont leurs enfants, c'est l'Islam qui sera gagnant. Nous sommes dans un environnement concurrentiel. Nous devons être présents pour aider les enfants à vivre pleinement leur foi, à résister à l'agressivité de ceux qui sont opposés aux nobles valeurs de l'Islam.
Je finirai par laisser nos contacts : le siège est situé à Treichville, Avenue 21, devant le petit marché.
MAA SALAM 21. 25. 35. 15/07. 70. 14. 84
NUR'DINE O
Téléphone : La umma au Quotidien COMUDO : la Communauté du Dokui, sous l'impulsion de l'Imam BINATÉ, a décidé de prendre le taureau par les cornes en vue de démarrer les travaux de construction de sa mosquée. Un comité dirigé par El Hadj DIARRASSOUBA AHMED a été mis en place, qui travaille d'arrache-pied pour réaliser ce rêve longtemps formulé par les fidèles du Dokui. Qu'Allah aide ce chantier à démarrer le plus tôt possible. (Amin)
Le collectif des communautés de Cocody organise le Mawlid de Cocody à la mosquée des résidences latrilles le samedi 08 avril 2006 sous la forme d'un déjeuner-débat. Adulte = 2.000 f Enfant = 1.000 f [donnant droit à un tricot]
La COMUDO : Organise une soirée spéciale Mawlid faite de zikr et de prêches de 22H à 00H. Al-Azan avril 2006.