Issue
Al-Azan #135
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Côte d'Ivoire
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- Articles de journaux (1648 items)
- Titre
- Al-Azan #135
- Editeur
- Al-Azan
- Date
- octobre 2005
- Résumé
- Bulletin Mensuel de l’AJMCI Plateau-Dokui
- nombre de pages
- 4
- Sujet
- Colloque International des Musulmans de l'Espace Francophone
- Ligue Islamique des Prédicateurs de Côte d'Ivoire
- Langue
- Français
- Source
- Nurudine Oyewolé
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001408
- contenu
-
Al-Azan Bulletin Mensuel de l'AJMCI PLATEAU - DOKUI Paraissant depuis le 10 Juin 1994 Prix : 100 Frs Porteur du message. Acteur de son Époque
Édito - Azan
La communauté musulmane amorce une nouvelle étape de son histoire.
RÉSUMMAIRE
RAMADAN - AUTOMNE 2000
Al-Azan
IDENTITÉ
Le musulman et ses amis et frères en Islam (III)
ÉCHOS DU MINARET
LA CONCENTRATION DANS LA PRIÈRE
LAFIA
LA MÉNINGITE
RAMADAN
LES 4 ACTES D'ADORATION DU MUSULMAN DURANT ET APRÈS LE RAMADAN
Tous les observateurs avertis de la vie de la communauté musulmane en Côte d'Ivoire peuvent se rendre compte que ce début du 3e millénaire est marqué par l'amorce d'une nouvelle étape stratégique pour notre oumma. Celle de la construction de deux de ses piliers fragiles, voire inexistants : l'acquisition des infrastructures socio-éducatives et la présence sur le champ humanitaire. Seulement voilà, cela n'est pas le fruit d'une planification stratégique de nos hiérarchies fédératives, mais le fait des communautés, associations et ONG de base. En effet, Plusieurs communautés ont lancé leurs projets de construction de leurs mosquées dont le coût frôle le demi-milliard de nos francs chacun. Nous pouvons citer le Plateau-Dokui, Toits-Rouges, Ananeraie, Bonoumin, Agban... Beaucoup d'opérateurs économiques ont aussi décidé de construire des écoles et collèges confessionnels musulmans.
Sur le plan humanitaire, nous constatons une floraison d'ONG dont la cible d'actions affichée est le champ humanitaire. Ces initiatives sont à saluer et à encourager, car elles traduisent une prise de conscience, un dynamisme et une volonté de prendre son destin en charge devant les attermoiements des instances fédératives.
H avec Abdurraouf Ben Halima
REPORTAGE
Abidjan, centre sous-régional du Coran
HADITH À MÉDITER
Il n'est pas de vous meilleur, celui qui laisse sa vie mondaine pour sa vie future, ni sa vie future pour sa vie mondaine jusqu'à ce qu'il profite de chacune d'elles, car la vie mondaine est un chemin qui mène à la vie future ; ne soyez pas. Cependant, bien que salutaires, ces actions, par le fait qu'elles soient le fait d'individualités ou de groupes, risquent de souffrir d'un manque d'espace de coordination et/ou de planification globale. Car, pour que l'impact soit plus grand et bénéfique à la communauté, il est important que ces initiatives s'inscrivent dans un plan global communautaire. Jugez-en vous-mêmes. Les cinq mosquées précitées coûteront la bagatelle de 2 milliards de francs CFA au moins à la communauté. Or, le plus souvent, on s'adresse aux mêmes donateurs traditionnels alors qu'avec une meilleure coordination, on pourrait les diversifier. Concernant les ONG, elles pourraient par exemple avoir les mêmes cibles, donc se marcher sur les pieds. Or, en créant une plateforme de collaboration, genre un réseau, elles pourraient mieux se spécialiser et donc gagner en efficacité et en couverture du champ humanitaire pour le bien-être de la communauté. Comme on le constate, pour que la Oumma en profite, nos actions ne doivent pas être vues. sous l'angle de la compétition, mais plutôt doivent s'inscrire dans un cadre de complémentarité. Il y va du bonheur de notre oumma. (Rapporté par Ibn Assaker d'après Anass)
Al-Azan
Directeur de Publication
NURUDINE Oyewole
Coordinateur Baikoro BAMORY
Contacts : 07.70.14.83 05.92.32.36 / 05.18.67.67
Site web : www.ifrance.com/alazan
http://alazan.ifrance.com
MAA SALAM
NURDINE O
Al Azan vous souhaite bon Ramadan
135 Al-Azan
Octobre 2006
IJTIHAD
LES TRANSACTIONS COMMERCIALES (5) : LES COMPAGNIES D'ASSURANCES EN ISLAM
L'Islam s'oppose aux compagnies d'assurances sous leur forme actuelle et leurs rapports. Ça ne signifie pas pour autant que les lois islamiques bannissent l'idée même d'assurance. Loin s'en faut. L'Islam diffère dans la méthode et dans les moyens. Si les compagnies d'assurances offrent des méthodes n'allant pas à l'encontre des préceptes islamiques, elles sont admises par l'Islam. En tout état de cause, il faut que l'Islam, dans ses origines, ait proposé et autorisé l'assurance de ses membres. Car le souci d'une vie communautaire en symbiose a toujours été une priorité. En cela, le gouvernement à travers le Trésor Public est un maillon essentiel de la chaîne d'assurance en Islam. Dans la loi islamique, on trouve l'assurance des individus contre les accidents. Dans ce cas, l'assurance intervient pour lui rembourser la totalité ou une partie de ce qu'il a perdu. On trouve également l'assurance des héritiers garanties par les sages paroles du prophète (SAW) : "... Celui qui meurt et qui laisse de l'argent, cet argent revient à ses héritiers, et celui qui meurt en laissant derrière lui des dettes ou une famille qui a des petits enfants, je me porte garant et je suis responsable" (Muslim et Bukhari). Pour cela, la Zakat demeure un dispositif essentiel de ce système d'assurance. Quant à l'assurance-vie, elle est loin des rapports qui régissent l'Islam. En conclusion, il faut retenir que l'Islam ne s'oppose pas au système d'assurance, mais à tout contrat d'assurance qui utilise toute forme. d'usure. Source : Le licite et l'illicite en Islam Youssouf Al Qardawi Échos Mi- du LA CONCENTRATION DANS LA PRIÈRE MALHEUR À CEUX QUI PRIENT TOUT EN NÉGLIGEANT LEUR PRIÈRE « L'Islam est capital pour l'homme, son pilier est la prière, son sommum est le jihad » Moslim.
Après analyse de cet hadith, il paraît évident que parmi les cinq piliers de l'Islam, la prière occupe une place très importante. Ce faisant, sa pratique est un devoir pour tout musulman. À cet effet, le prophète Mouhammad (SAW) a dit : « La prière est de stricte obligation pour les croyants et doit se faire aux heures prescrites ».
Cependant, le constat dans nos communautés est amer. Qu'est-ce qui peut justifier cela ? Connaissons-nous le terme de notre séjour sur terre ? La réponse à ces interrogations est sans doute en rapport avec la manière avec laquelle nous accomplissons nos salat (prières). C'est pourquoi nous ouvrons cette parenthèse sur la salat en ce mois béni de Ramadan. qui est un mois au cours duquel notre soumission à Allah le Très Haut atteint son summum. À notre avis, ce qui pourrait justifier notre comportement est notre manque de vigilance face à l'ennemi - adversaire Iblis. En effet, Iblis n'a-t-il pas juré à Allah d'enduire tous les fils d'Adam en erreur ? Aujourd'hui, la répercussion de ce défi sur nous est que même si Iblis n'a pas réussi totalement à nous détourner de Dieu et de la prière, il a réussi parfaitement à nous distraire dans nos prières et à nous amener à les négliger. Alors qu'Allah ne nous a-t-il pas mis en garde de façon la plus solennelle : « Malheur donc à ceux qui prient tout en négligeant (retardant) leur salat et qui sont pleins d'ostentation et refusent de donner l'ustensile à ceux qui en ont besoin » ? S 107 V 4, 5, 6. C'est pourquoi nous jugeons opportun le rappel de quelques recommandations pouvant être un remède efficace pour nous. 1°) Faire tout possible pour se joindre aux groupes de prières aux heures prescrites (Se référer à L'écho du munaret du numéro précédent. Seigneur des mondes sans intermédiaire.
3°) Après le takbirat al-hiram, considère que tout nous est interdit sauf la méditation sur Dieu et la lecture du Coran. L'exemple de quelqu'un qui lit un discours devant le président de la République au palais présidentiel nous suffit pour être concentré. En un mot, nous voulons insister sur la connaissance parfaite de ce qu'on dit, sinon l'apprendre.
4°) Connaître le sens de ce qu'on dit, au moins la Fatiha et les formules de la génuflexion, prosternation et de changement de position.
5°) Méditer sur ce qu'on dit et savoir que nous sommes devant la grande des autorités de la terre et des cieux. Par conséquent, nous sommes infiniment petits (minuscule) devant l'infiniment grand, même si on est "Grand".
6°) L'humilité découlera forcément de ce qui précède. D'où nous baissons le regard tout droit devant nous.
7°) Savoir qu'il sait tout de nous, même ce que les autres ne savent pas et d'ailleurs ce qu'on cache ; devant donc. Cette personne, c'est la honte qui doit nous habiter : (N'est-ce pas moi en train d'attester l'Unicité de Dieu qui vient de le désobéir en cachette ?) -8 °) Demander pardon pour ce qu'on vient de faire que nul autre en dehors de Lui ne nous a vu à l'acte. En définitive, la prière apparaît donc comme un élément d'espoir parce qu'avant toute prière, Allah le Tout-Puissant ordonne aux anges de débarrasser son esclave de tous ses petits péchés. Quand il finit, les anges s'adressent à leur Seigneur. Pourront-nous lui remettre ses péchés ? Non, dit Allah, car Je suis et Je demeure le miséricordieux par essence et par excellence.
À la plume Baïkoro Bamory Al-Azan Octobre 2006
RAMADAN
NOUS VOUS OFFRONS ICI QUATRE FAITS MAJEURS QUI MARQUENT LES ACTES D'ADORATION DU MUSULMAN DURANT ET APRÈS LE RAMADAN :
* La nuit de Laylat oul Qadr (ou nuit de la destinée)
* L'Id Oul Fitr (La prière de la fête)
C'est la prière de la fête marquant la fin du Ramadan. Tôt le matin, après avoir pris un petit-déjeuner, les fidèles... Les musulmans doivent se rendre au lieu de prière, vêtus de leurs plus beaux vêtements en invoquant Allah par sa glorification. Il est recommandé de se rendre à la prière par une voie et d'en revenir par une autre. Au lieu de prière, il est interdit d'accomplir des prières surérogatoires. On attend l'arrivée de l'Imam en faisant des invocations. À l'arrivée de celui-ci, on se lève pour accomplir la prière qui est de 2 rakaats. Dans la première rakaat, l'Imam lance 7 takbirats (Allahou Akbar) et dans la seconde 6 takbirats, y compris celui dit pendant le relèvement.
La fête de l'Id al-Fitr a 3 buts principaux. D'abord, marquer la solidarité avec les plus démunis avec la zakat al-Fitr. Ensuite, elle permet de démontrer la discipline personnelle et la conscience morale gagnée à travers l'exercice religieux du jeûne. Enfin, l'Id al-Fitr est une occasion offerte aux musulmans d'exprimer les valeurs culturelles par la réjouissance et les jeux.
Les 6 jours du Shawwal. Après le Ramadan, vient le mois de Shawwal. Conformément à la tradition du Prophète (saw), celui-ci observait 6 jours de jeûne durant ce mois. D'après Moslim, le Prophète (saw) a dit : « Qui jeûne le Ramadan, puis le fait suivre de 6 jours du mois de Shawwal est comme celui qui jeûne toute l'année. »
C'est en cette nuit que fut révélé le Coran. C'est une nuit de grandes merveilles et de bénédictions qu'Allah décrit comme étant « meilleure que 1000 mois ». Il est méritoire cette nuit de passer son temps en prière, à lire le Coran et à faire des invocations (zikrs). Le Prophète (saw) nous dit : « Celui qui passe la nuit du destin en prières, en ayant foi, il peut considérer que tous ses péchés passés sont pardonnés. » À cet effet, l'invocation recommandée est : « Allahouma Inaka afouwoun touhiboul afouwa fâ afou anâ », qui signifie : O Allah, Tu es pardonneur, Tu aimes le pardon, pardonne-moi. Cette nuit doit être recherchée parmi les 10 dernières nuits du Ramadan.
La Zakat Oul Fitr (Aumône expiatoire de fin de Ramadan) Le prophète (saw) a dit : « Le jeûne de Ramadan demeure suspendu entre le ciel et la terre. Il ne s'élève (au ciel) que de par la sadaqat al-fitr. » Chaque chef de famille doit donner l'équivalent de 2,5 kg de riz (ici chez nous) d'aumône par membre de sa famille, y compris le nouveau-né d'un jour. Cette aumône doit être acquittée avant le début de la prière de l'Aïd. Ainsi, on peut déjà s'en acquitter à partir du 28ème jour du Ramadan.
IDENTITÉ
Le musulman et ses amis et frères en Islam (III) « visage, et va chez d'autres avec un autre visage » (Muslim et Bukhari).
IL ÉVITE DES PLAISANTERIES OFFENSANTES À LEUR ADRESSE : Parmi les bonnes manières du vrai musulman, il y a qu'il n'importune pas ses frères et amis avec des discussions futiles. Il ne les heurte pas avec des plaisanteries de mauvais goût et il ne manque pas à une promesse qu'il a faite. Le prophète (SAW) nous dit : « Ne te dispute pas avec ton frère, ne plaisante pas démesurément avec lui, ne lui fais pas une promesse que tu ne tiendras pas. » (Bukhari) IL NE LES CALOMNIE PAS : Le bon musulman ne calomnie, ni ne médite de ses frères, sœurs et amis en Islam. Car le Coran nous le signifie en termes clairs : «... Et ne médisez pas les uns des autres. L'un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort ? (non !) Vous en aurez horreur. Et craignez Allah... » Coran Chp 49 V 12. Le bon musulman évite le péché de médisance directement et indirectement. C'est quoi, médire ? C'est le fait d'avoir un double visage dans ses rapports avec ses frères et sœurs en Islam. « Le pire des hommes est celui qui a un double visage. Il vient chez des gens avec un...
Source : La personnalité du Musulman D. Mohamed Ali Al Hachimi
LAFIA
LA MÉNINGITE
Une photophobie (peur de la lumière) ; ⚫ Une raideur douloureuse de la nuque (incapable ou tourne la tête avec difficulté). La confirmation sera effectuée en milieu hospitalier après analyse du LCR. La méningite demeure une maladie redoutable eu égard à son caractère extrêmement contagieux et aux complications auxquelles... Elle expose. Ces dernières sont : La méningite sévit de 06 mois jusqu'à l'âge adulte et l'encéphalite (infection du cerveau), l'abcès du cerveau (présence de pus dans le cerveau), la thrombophlébite cérébrale... C'est une maladie infectieuse, contagieuse due au méningocoque. C'est une maladie réémergente parce que les épidémies qui survenaient tous les 10 ans éclatent tous les 2 à 3 ans. C'est une maladie à déclaration obligatoire. L'affection survient très souvent après une grippe et se transmet par voie aérienne (toux, éternuement). Fort de ce qui précède, les épisodes de grippe doivent être combattus avec la plus grande énergie surtout chez les enfants. Mais la prévention la plus efficace reste et demeure la vaccination.
Al-Azan, Octobre 2006. La méningite est favorisée par la promiscuité, la poussière et les vents (saison sèche et les grands rassemblements). Le diagnostic de méningite est suspecté devant : des céphalées (maux de tête) augmentées par les mouvements de tête ; les nausées et des... vomissements survenant sans effort ; RENCONTRE AVEC ABDOURAOUF BEN HALIMA : Le frère ABDOURAOUF BEN HALIMA est un daï pas comme les autres. Ingénieur statisticien, éditeur, écrivain, il parcourt le monde en propageant la parole d'Allah. À l'occasion de la 4ème édition du colloque international des Musulmans de l'Espace francophone (CIMEF) tenu à Ouaga du 4 au 6 août 2006, nous l'avons rencontré pour vous. Il lève ici un pan sur sa vie et sa vision du travail islamique.
AL AZAN : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
ABDOURAOUF BEN HALIMA : J'ai 39 ans, je suis marié à une femme sénégalaise ayant aussi des racines ghanéennes et togolaises, père de 4 enfants. Je suis ingénieur statisticien économiste. J'ai participé aux Olympiades mathématiques. Je suis traducteur, écrivain et éditeur (les éditions FIGUIER). Je fais la da'awa depuis plusieurs années. J'aime beaucoup l'Afrique où la vie est agréable et où la demande pour le travail islamique est vive avec la montée des intellectuels qui rêvent de changement. et d'apporter leur contribution à la diffusion du message islamique.
AA : Depuis quand avez-vous fait connaissance avec la da'awa ?
ABH : Depuis 16 ans en Angleterre où j'ai fait la connaissance des frères faisant la da'awa. Je voulais être comme eux car à travers eux je sentais les sahabas. Depuis lors, je suis sur cette première impression et continue de faire la da'awa qui, il faut le souligner, fait partie de mes activités.
AA : Comment arrivez-vous à concilier vos activités professionnelles avec la da'awa ?
ABH : C'est un problème d'organisation. Et puis je me dis que c'est un concept qui englobe tout. Tout ce que je fais est da'awa. À cela, il faut ajouter une rigueur dans le respect de cette organisation. En pratique, j'ai une sortie de 3 jours par mois et une autre de 40 jours par an.
AA : Votre vie familiale n'en pâtit-elle pas ?
ABH : Je suis à mon deuxième mariage. Ma première a grandi dans l'ambiance de la da'awa mais ça n'a pas marché. Pourtant, mon épouse actuelle qui n'a pas grandi dans cette... Ambiance n'y trouve aucun inconvénient. Ce qu'il faut ressortir, c'est que quand on a pour activité le travail islamique en général, le temps qu'on est à la maison, il faut le consacrer entièrement à la maison. En donnant son maximum à son épouse et ses enfants et aux problèmes de la maison.
AA : Vous êtes un spécialiste de la Roqaa (traitement de problèmes de djinns et de sorcellerie). Que pouvez-vous en dire ?
ABH : C'est un problème qui a toujours existé. D'ailleurs, les prophètes (AS) ont été eux-mêmes traités de sorciers. Le prophète Muhammad (SAW) a enseigné l'attitude à tenir. Il faut éviter de traiter ces problèmes en y ajoutant le Chirk (associationnisme). Le véritable remède, c'est le Coran. Car celui-ci brûle la sorcellerie et les djinns. Le Coran s'intègre dans une thérapie qui utilise les plantes (feuilles de jujubier, de...).
AA : Y a-t-il une différence entre les mouvements de da'awa et les associations de type classique ?
ABH : Il ne doit pas y avoir d'antagonisme. Il faut voir les... Choses en termes d'activités et non de groupes d'appartenance. Car aucun regroupement associatif ne peut apporter des solutions définitives aux problèmes des musulmans. Il faut voir les choses en termes de complémentarité. On peut être dans une association et faire la da'awa et vice-versa.
AA : Quel profil de formation islamique faut-il pour un enfant dans un cadre associatif ?
ABF : Dès le début, il faut être attentif à sa relation avec ses parents et à la prise en charge de ses études ou formation de façon générale. Il faut éviter le clash avec ses parents et l'inciter à leur accorder tout le respect que recommande l'Islam. Au plan de la formation islamique, il faut lui apprendre le Coran, ensuite la Sounnah, puis le culte (Ibadat). Après, il faut insister sur la question de la construction sociale et aussi s'occuper de l'actualité et de l'environnement. Je conseille qu'on s'investisse dans un champ précis quant aux problèmes sociaux (économie, écologie, droit de l'homme...). Il faut que le jeune, après sa... Formation apprenne à prêcher auprès de ses amis à l'école ou au quartier pour amener ceux-ci à devenir comme lui.
MAA SALAM NUR'DINE O REPORTAGE
Abidjan, centre sous-régional du Coran
Dans son souci de promouvoir le noble Coran, la Ligue Ivoirienne des Prédicateurs en Côte d'Ivoire (LIPCI) a organisé, après la tenue de plusieurs concours nationaux et la participation à d'autres à caractère international, un concours sous-régional de lecture psalmodiée du noble Coran. C'était le samedi 07 octobre dernier à la salle de cinéma de l'hôtel Ivoire sous le parrainage du Premier ministre Charles Konan Banny.
Le choix du mois béni de Ramadan pour le déroulement de cette compétition est loin d'être fortuit. Ce fut l'occasion appropriée pour rappeler à tous les musulmans la valeur et la place que devrait occuper le Coran dans leur vie. Toute chose qui justifie l'attachement de la LIPCI à ce concours, à en croire son président, Aboubakar Coulibaly : « Le Coran étant la référence par excellence », la LIPCI lui a accordé. Une place de choix dans ses activités ? Des activités que la Lipci veut désormais internationales. C'est pourquoi elle a voulu créer un cadre de compétition entre les hafiz (celui qui a mémorisé le Coran) de 9 pays de la sous-région. Suite à une manche éliminatoire qui a vu le représentant du Mali, de la Guinée et du Nigeria éliminés, ceux des 6 autres pays vont rivaliser de qualité dans une compétition qui compte pour 20 % de la note finale.
Si Alpha Mahmoud Diop (12 ans, classé 6) du Sénégal a séduit par son savoir à un âge si jeune, Khalil Moustapha Malick (15 ans, classé 5) du Bénin lui a plu par la douceur et le ton apaisant de sa lecture. Si Abdoul Karim Diarrassouba (18 ans, classé 46) de la Côte d'Ivoire a pu pécher par un excès de confiance en ses qualités remarquables, Adam Baba Ali (16 ans, classé 3) du Ghana s'est distingué par le ton caractéristique méditatif de sa psalmodie. Et si Oumar Bari (20 ans) de la Côte d'Ivoire a impressionné par la simplicité de sa lecture, Tchassanti Aminou du Togo s'est... démarqué par la stabilité de sa mémorisation. Ce qui explique l'écart minime qui les sépare : le premier cité occupe la seconde place avec 28,1 / 30 quand le deuxième est premier avec 28,2 / 30. Les jurés ont tenu par ailleurs à préciser que la psalmodie du Coran obéit à des règles que seuls eux, les spécialistes, connaissent. Pour finir, tous nos félicitations à la Lipci pour cette belle compétition et fasse Allah que la présente édition soit suivie de beaucoup d'autres.
BAMBA INZA
Al-Azan
Octobre 2006