Issue
Al-Azan #133
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- Articles de journaux (1445 items)
- Titre
- Al-Azan #133
- Editeur
- Al-Azan
- Date
- août 2005
- Résumé
- Bulletin Mensuel de l’AJMCI Plateau-Dokui
- nombre de pages
- 4
- Langue
- Français
- Source
- Nurudine Oyewolé
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001407
- contenu
-
Al-Azan Bulletin Mensuel de l'AJMCI
PLATEAU - DOKUI
Paraissant depuis le 10 Juin 1994
Prix : 100 Frs
Porteur du message.
Acteur de son Époque
Édito - Azan
A QUI PROFITENT LES ATTENTATS DE LONDRES ?
Il est 11 heures GMT, ce 11 Juillet 2005, l'Angleterre arrête de respirer. Et tout d'un coup c'est l'explosion de joie : Londres vient d'arracher de haute lutte l'organisation des jeux olympiques de 2012 à Paris. À peine s'est-elle remise de la journée euphorique de la veille que Londres sombre dans le désarroi. Pour cause, quatre kamikazes se font exploser dans les métros et un bus à étage alors que se tient le sommet du G8 à Gleneagles en Écosse. Bilan : 56 morts et 700 blessés dont plusieurs musulmans.
LES POTS-DE-VIN
Après des enquêtes minutieuses, Scotland Yard, la police anglaise, découvre l'inimaginable : les kamikazes sont des jeunes citoyens anglais de confession musulmane, pour la plupart. sans problème et, de surcroît, exemplaires dans leur conduite.
ECHOS DU MINARET
OCCUPER SAINEMENT LES ENFANTS CES VACANCES
LAFIA
L'ÉPILEPSIE
ESPACE JEUNE
Juger les gens
DOCUMENT
LE JAMAAT AT-TABLIGH EN FRANCE
INTERVIEW
M. Touré Lassina
Cette situation embarrasse l'Angleterre toute entière. À juste titre, quand on sait que ce pays a opté dans son organisation sociale pour le communautarisme, permettant aux différentes communautés qui le peuplent de vivre côte à côte avec toutes leurs spécificités, dans le respect mutuel. Ce qui justifie la totale liberté dont jouissent les communautés étrangères, dont en particulier les musulmans, qui sont à la quatrième génération pour certains. C'est ce qui explique aussi que l'Angleterre soit le pays européen accueillant le plus d'activistes islamiques opposés aux régimes arabes du Moyen-Orient, malgré les pressions de ces régimes et des gouvernements européens sur les dirigeants anglais.
Devant ce décor, une question émerge de l'esprit : À qui profitent ces attentats ? Avrai dire, à personne sauf aux ennemis de l'Islam en interne comme en externe. En effet, si ces attentats avaient pour dessein de porter atteinte au gouvernement de Tony Blair pour son soutien à l'administration Bush dans sa sale guerre contre l'Irak, cela n'a nullement eu l'effet escompté sur la population anglaise. Aujourd'hui, beaucoup de musulmans commencent à être inquiets face à la subite montée de l'islamophobie depuis les tristes événements précités. En fait, les Anglais ne comprennent pas que certains de leurs concitoyens, au nom de leur spécificité religieuse, puissent s'attaquer gratuitement à d'autres Anglais, pour exprimer leur condamnation de la politique étrangère de leur gouvernement. Il est vrai que la guerre en Irak a fait aujourd'hui 50 000 morts et déstabilisé profondément ce pays. Ce qui est à mettre en cause, ce ne sont pas des citoyens lambdas anglais ou américains mais les dirigeants de ce pays. Car, nous avons encore vivaces à l'esprit les gigantesques manifestations organisées par la société civile dans les capitales occidentales contre la guerre en Irak. Londres à elle seule a réuni plus d'un million de manifestants, pendant que les populations musulmanes des pays arabes n'avaient réussi qu'une mobilisation timide longtemps après. Aussi, en s'attaquant à des civils, les auteurs et commanditaires de ces attentats font-ils fausse route. En effet, dans ces pays où la liberté d'expression est sacrée, il eût été profitable et stratégique d'organiser des manifestations de protestation pour gagner le soutien de l'opinion publique.
D'autre part, sur des bases juridiques islamiques, ces attentats sont à condamner énergiquement. D'abord parce que des musulmans innocents ont perdu la vie : « Quiconque tue intentionnellement un croyant, sa rétribution alors sera l'enfer, pour y demeurer éternellement ». S4 V93. Ensuite en raison du fait qu'on a tué des innocents, non musulmans qui ne sont pas nécessairement des ennemis de l'Islam. « Oles ! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l'équité : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. » S5 V8
Face à ces groupuscules qui ont décidé de s'exprimer à tort ou à raison par la violence au nom de l'islam, il devient plus que nécessaire que la majorité silencieuse des musulmans sorte de son mutisme, pour donner de la voix, en vue de dire non à la violence pour la violence. Certes, l'Islam nous autorise à nous défendre mais si seulement on est attaqué : « Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre) » S22 V39. Toutefois, sachons faire la part des choses. Qu'Allah nous accorde le discernement. Amin !
B 426 = AOUT 2005 H A pdt par intérim de la COMUREL
HADITH À MÉDITER
Trois choses, quiconque les possède, Dieu le protégera sous son égide, déploiera sa clémence sur lui, et l'admettra au paradis : lorsqu'on lui donne, il est reconnaissant, pardonne. Quand il peut se venger, et se maîtrise (AL-Baihaki d'après IBN Abbass) quand il s'irrite.
Al - Azan
Directeur de Publication : NURUDINE Oyewole
Coordinateur : Baikoro BAMORY
Contacts : 07.70.14.83 / 05.92.32.36 / 05.18.67.67
Site web : www.ifrance.com/alazan
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N° MAA SALAM NUR'DINE O " 133
Al - Azan Août 2005
IJTIHAD
LES POTS - DE - VIN
Parmi les moyens de consommer les richesses des autres d'une façon illicite, on trouve les pots de vin. Ils consistent à donner une partie de ses richesses à un juge ou à un fonctionnaire afin d'obtenir une décision favorable pour soi ou contre son adversaire. L'islam a interdit au musulman de recourir à cette méthode. Il a aussi mis en garde ceux qui veulent jouer le rôle d'intermédiaire entre ceux qui donnent et ceux qui reçoivent. Dieu le Tout-Puissant dit : "Ne dévorez pas à tort vos biens entre vous, n'en faîtes pas part des biens d'autrui. Vous le savez parfaitement." (S2 V188) Le Prophète (SAW) dit : « Que Dieu maudisse le corrupteur et le... Corrompu qui accepte les pots-de-vin » (d'après Ahamad, & Tirmidi)
Le Prophète (SAW) envoya Abdullah Ben Rawaha auprès des juifs pour estimer ce qu'ils devaient payer comme taxes sur leurs palmiers. Ceux-là essayèrent de le corrompre en lui donnant une somme d'argent ; il refusa et dit : « Ce que vous me proposez est illicite, nous ne l'acceptons pas » (d'après Malik).
Il n'est pas étonnant que l'Islam ait interdit les pots-de-vin et se soit montré sévère envers ceux qui y participent, car si ce mal se répand dans une société, il répand le vice et l'injustice. Ceux qui doivent être les derniers se voient passer les premiers et vice-versa : une expansion de l'esprit du profit dans la société et non pas l'esprit du devoir.
Source : Le licite et l'illicite en Islam Youssouf Al Qardawi
IDENTITÉ
Le musulman et ses Père et Mère (II)
COMMENT MONTRER BONTÉ ET RESPECT ENVERS SES PÈRE ET MÈRE
Le musulman traite ses pères et mère avec tendresse et respect dans toutes les circonstances, fait de son mieux pour les rendre heureux conformément à ce qui a été tracé par ALLAH. Il fait tout ce qui est dans son pouvoir pour leur manifester du respect, leur fournir de la bonne nourriture, des vêtements et un logement selon ses moyens. Mais, il doit avant tout leur parler gentiment avec un visage plaisant et souriant et montrer amour, tendresse, loyauté et reconnaissance envers ceux qui méritent le plus ce bon traitement : ses pères et mère. Ce respect envers ses pères et mère se prolonge même après leur mort, car le musulman doit faire de la charité en leur faveur et prier souvent pour eux. Si les pères et mères s'écartent d'une manière quelconque de l'islam, le déférent enfant musulman doit les approcher d'une manière gentille et sensible afin de les détourner de leur erreur. Si les pères et mères sont incroyants et s'ils demandent à leur enfant de venir les joindre dans leur incroyance, alors il ne doit pas leur obéir, car le musulman ne doit pas obéir à son semblable quand il s'agit de désobéir à son Créateur. modernes de l'Occident qui ont imprégné les mentalités de beaucoup de gens, n'obligent pas l'enfant à prendre soin d'eux lors de leur vieillesse et à les protéger contre les difficultés de leurs derniers jours. Celui qui est pénétré des idées occidentales prend difficilement le temps de retourner en arrière pour contempler ceux qui ont veillé de nombreuses nuits pour prendre soin de lui et qui ont beaucoup dépensé sur son éducation afin de le préparer à la vie. Cela est une attitude condamnée par l'islam.
« Et ton Seigneur a décrété : N'adorez que lui ; et (marquez) de la bonté envers les pères et mères, si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point : « Fi » et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses et par miséricorde, abaisse pour eux l'aile de l'humilité, et dis : « O mon Seigneur, fais-leur, à tous deux, miséricorde comme ils m'ont élevé tout petit. » S17 V23-24
Echos du Minaret
Source : La personnalité du Musulman D. Mohamed Ali AL Hachimi OCCUPER SAINEMENT LES ENFANTS CES VACANCES
L'activité majeure de nos communautés de quartier en ces vacances scolaires est, l'on peut l'affirmer, l'organisation de cours islamiques de vacances en général pour les tout-petits. S'il est vrai que l'oisiveté est la mère de tous les vices et que la nature a horreur du vide, les enfants doivent être sainement occupés pour d'une part, les éloigner de toute déviance et d'autre part les protéger contre les maux de l'ignorance. Ce devoir du parent, qui est un droit fondamental de l'enfant, revêt un caractère particulier dans notre religion. Cela parce que les tous premiers versets révélés au prophète MOUHAMAD (SAW) sont une injonction du Seigneur (S. WT) à la lecture, donc à la quête du savoir (S96V1-5). En refusant de donner l'instruction à son enfant, ici l'instruction islamique, le parent est en train de l'empêcher d'accomplir un acte d'adoration. Par ailleurs, amer est le constat que certains voient dans ces cours de formation islamique un simple passe-temps. Temps. Pire, il y a des parents qui les présentent à leurs enfants comme des moyens de punition. Sûr qu'avec un tel esprit, ils ne pourront pas percevoir l'amour du message qui leur est transmis.
C'est pourquoi les parents doivent expliquer aux tout-petits l'importance de ces cours mais aussi avoir du respect pour ceux qui les dispensent ; car vu le coût de cette formation, nous comprenons qu'ils le font plus par amour que par envie d'argent. Inscrire les enfants à ces cours et aux séminaires de formation islamiques est la meilleure des choses que les parents puissent faire pour eux en vacances.
Les propos suivants du Saint Prophète (SAW) : "Il est du droit du fils sur son père de lui donner un joli nom, de l'éduquer correctement, de lui apprendre la lecture du Coran, la nage et le tir, de lui donner de ce qui est acquis licitement, et de le marier quand il sera majeur" (Rapporté par Al Hakim).
Bonne vacances scolaires à tous. Écoutez et soutenez notre Radio Al BAYAN, la fréquence à la gloire. d'Allah 95. 7. FM BAMBA INZA Al - Azan Août 2005 DOCUMENT LE JAMAAT AT - TABLIGH EN FRANCE
Le Jamaat At - Tabligh est un mouvement de propagation islamique connu dans le monde entier. Comme toute organisation humaine, elle est soumise à des interprétations diverses de mise en œuvre. Ici, nous vous livrons le regard d'un chercheur français sur cette association en France.
ORIGINE paradis et de l'enfer. Son investissement dans la prédication est maximal. Il enchaîne les missions qui l'ont emmené parfois très loin de chez lui jusqu'en Inde, à Raiwind ou au Pakistan (Nizamuddeen). Les oppositions inquiètes et régulières des familles pour réduire son engagement missionnaire n'y font rien. Cette période de l'engagement inconditionnel à la Foi et Pratique aboutit alors à ce qu'on peut appeler le zèle des premiers temps. À ce stade, c'est la métamorphose : le jeune militant se coupe du monde. Souvent, il ne regarde plus la télévision, n'écoute plus de musique, sélectionne ses amis, évite la promiscuité avec les autres. Femmes, sort peu et prie beaucoup. Tel un ermite, il se met à jeûner régulièrement, à se consacrer à la méditation, à la prière et à l'étude. Il utilise ainsi à son profit le temps accordé souvent par son statut de chômeur ou de travailleur épisodique pour parfaire sa foi et sa pratique. C'est toute une politique d'ascétisme et de chasteté qui est revendiquée et appliquée envers et contre l'ostentation de la société de consommation. La non-consommation devient en ce sens un moyen et une fin, un véritable leitmotiv islamique pour supporter l'insupportable de la vie de l'exclusion qu'ils ont connue.
L'hyper visibilité est de mise par le corps ou le discours durant cette période cruciale de l'engagement. Phase IV : Le militant de Tabligh passe souvent par une période pendant laquelle il se réinvestit dans la société. C'est la période de « Muslim is beautiful ». Il retrouve des marques et des repères qui l'aident à avoir une pleine conscience de lui-même et des autres. Il se Reconstruit un sens en s'appuyant sur un discours citoyen. Par exemple, dans le voisin raciste, il ne voit plus qu'une créature de Dieu inoffensive, égarée et ignorante, avec laquelle il faut être compatissant, patient et aimable. De même, l'échec social est vu comme une simple épreuve qu'il faut surmonter, la pauvreté comme un bien afin de préserver des tentations de la surconsommation, etc.
À ce moment de rupture, pour prouver qu'ils ont finalement trouvé le comportement médian entre la religion zélée et la vie de non-sens en banlieues, sans argent, sans dignité et sans futur, les prédicateurs laissent l'habit traditionnel et raccourcissent leur barbe. Preuve qu'ils ont réussi à trouver ce compromis difficile entre leur confession et la société. Il appelle volontiers cette étape « La voie du juste milieu », formule extraite du Coran (S2 V 143). Ils retournent ainsi, après un cycle d'hypervisibilité physico-vestimentaire, à l'invisibilité sociale la plus courante en reprenant des études, un travail même. précaire, des activités associatives, sportives, voire citoyennes. Leur engagement avec la congrégation de Tabligh peut alors devenir distendu, voire même nul ou critique.
Le Jamaat At-Tabligh est initié dès 1880 par Muhammad Ismail (1835-1898), mais prolongé et fondé par son fils Muhammad Ilyas Kandhalawi (1885-1944). Ses fondateurs étaient très soucieux de l'avenir d'une communauté musulmane en péril, dans un contexte de colonisation britannique. Ce mouvement missionnaire est né dans le sous-continent indien entre 1925 et 1957. Son existence a été justifiée en référence à un verset coranique que l'on peut traduire comme suit : « Que de vous se forme une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable et proscrit le blâmable » (S3 V104).
De retour d'un pèlerinage à la Mecque, le fondateur va instituer des pratiques itinérantes de prédication avec le soutien des grandes écoles islamiques de l'époque, Deoband et Nadwat al-ulama. Se réclamant strictement apolitique, non violent, de tradition mystique. et souffie, le mouvement s'est répandu, grâce à ses missionnaires, par vagues successives dans les années 1940 dans les pays musulmans (Arabie, Turquie...), les pays industrialisés dans les années 1950-1960 (États-Unis, Grande-Bretagne, Japon, Canada...) pour toucher finalement le reste du monde (dont la France) par un quadrillage systématique.
Ce mouvement s'articule autour de six points centraux (appelés aussi les six qualités) que tout militant apprend par cœur et se doit d'appliquer durant sa vie :
1°) La croyance en un Dieu unique, Allah
2°) La prière avec concentration et dévotion
3°) La science et le rappel perpétuel de Dieu
4°) La générosité envers toutes les créatures
5°) Le bien et l'intention sincère
6°) La prédication et la mission
En France, le mouvement Jama'a at-tabligh existe officiellement sous la forme d'une association à but non lucratif nommée Foi et Pratique, enregistrée en avril 1972 à la préfecture de Seine-Saint-Denis. Depuis 1960, les premiers groupes de prédicateurs (Jama'at), Venu du Pakistan, ils ont commencé à parcourir la France, faisant des émules parmi les premiers immigrés maghrébins. Ils ont réclamé les lieux de culte, qui leur doivent beaucoup dans l'Hexagone, avant de pousser plus loin leur activisme. Depuis la fin des années 1980, le mouvement Tabligh est devenu très juvénile, touchant prioritairement toute une frange de la deuxième, voire de la troisième génération d'enfants issus de l'immigration maghrébine.
Il est actuellement très organisé et a tissé des liens locaux, régionaux, nationaux et extra-nationaux. Ce fait est surtout remarquable dans ses ramifications à travers les banlieues mais aussi dans les grandes villes comme Marseille, Lyon, Lille.
Se réapproprier une dignité perdue. C'est pour sortir de la spirale de l'échec que l'investissement religieux rigoureux devient, pour certains d'entre eux, une planche de salut et surtout une réponse au racisme, à l'ostracisme et à l'exclusion, un moyen pour se réapproprier une dignité perdue. C'est une thérapie par la religiosité au... sein d'une structure ascétique inspirant la sécurité face aux tentations personnelles, aux dangers de la banlieue en particulier et du monde en général. Le Tabligh permet à ces missionnaires de créer des supports, de s'investir et de retrouver la dignité perdue.
Les quatre degrés d'engagement
Il existe quatre degrés d'engagement au mouvement Tabligh :
Phase I : Une vie désordonnée, désorganisée, très souvent loin de Dieu, vécue dans des territoires d'exclusion, sans ressources et sans avenir.
Phase II : La redécouverte de l'islam et une progressivité religieuse.
Phase III : Celle d'un engagement inconditionnel où le militant est dans une période de « Forcing religieux ». Il ne parle que d'Allah, de ses qualités, du Moussa Khedimellah.
École des Hautes Études en Sciences Sociales ; Paris, France.
Juger les gens à boire du vin.
Au milieu de ces réflexions vint à paraître sur le fleuve un bateau lourdement chargé et monté par sept personnes. Comme il allait aborder, il sombra tout à coup. L'homme, se jetant à L'eau, en retira successivement six personnes ; puis, allant à Haçan Basri, il lui dit : "Lève-toi ; si tu es meilleur que moi, j'en ai sauvé six pour ma part, tu peux bien en sauver un pour la tienne" ; et il ajouta : "Ô Musulmans ! Dans cette cruche, il y a de l'eau, et quant à cette femme, c'est ma mère ;" et, s'adressant à Haçan : "Voilà, tu as vu avec l'œil du dehors et tu n'as pas été capable de voir avec l'œil de l'intérieur."
Source Action N° 86 Al-Azan Août 2005 ESPACE JEUNES
On raconte que Haçan Basri (641-729) considérait comme bien supérieur à lui quiconque il voyait. Un jour, comme il marchait sur le bord du fleuve, il vit un homme qui était assis tout près d'une femme. Devant lui étaient placées une cruche et une coupe ; chacun d'eux versait à son tour de la cruche dans la coupe et buvait. Haçan Basri se dit en voyant cet homme : "En voilà encore un qui vaut mieux que moi." Toutefois, il lui vint à l'esprit : "Sous le rapport de l'observance légale, il est bien possible qu'il ne..." L'emporte pas sur moi, puisqu'il a auprès de lui une femme de mauvaises mœurs et qu'il est installé.
INTERVIEW
M. TOURE LACINA
PRÉSIDENT PAR INTERIM DE LA COMUREL
La COMUREL (Communauté Musulmane des Résidences Latrille) regroupe statutairement tous les habitants de confession musulmane des résidences Manguier sises à Angré sur le boulevard Latrille en face du 22e arrondissement. Aujourd'hui, elle a plus de 10 ans d'existence. M. Touré Lacina, Professeur d'Allemand, vice-président, en est le président par intérim. Avec lui, nous allons à la découverte de cette jeune Communauté musulmane qui, cahin-caha, a su se rendre visible avec le temps.
ALAZAN : Pouvez-vous nous faire l'historique de la COMUREL ?
M. Touré Lacina (MTL) : La COMUREL est historiquement la matérialisation de la volonté des frères et des sœurs musulmans des Résidences Manguier de vivre la foi en communauté, tel que le commande l'Islam. Le premier président est le frère Sy Savané qui, après ses 2 mandats de 4 ans chacun, a cédé sa place au frère. Cissé Aboubakar qui lui-même s'est vu succéder par Ladji Sidibé. Celui-ci est aujourd'hui à la fin de son deuxième mandat. Pour des raisons professionnelles, il est loin de sa communauté et j'en assure à présent la présidence par intérim.
ALAZAN : Peut-on avoir de façon succincte la structure et le mode de votre fonctionnement ?
M. T. L : La COMUREL a un comité exécutif à sa tête. Il comprend un président, un vice-président, un trésorier et son adjoint, un secrétaire général et son adjoint, et les conseillers du président. Nous avons un comité des sages qui conseille le bureau et gère les conflits dans la communauté. Nous avons deux commissions spécialisées, l'une pour les femmes à la tête de laquelle se trouve Hadja Sanata ; par contre, la commission jeunes bat à présent de l'aile du fait d'une relève non assurée après la première vague de jeunes. Le mandat d'un président est de 4 ans renouvelable une seule fois. Nous tenons des AG ordinaires tous les deux ans. Nos réunions ne sont pas statutaires, elles se... tiennent en fonction : des urgences. Le canal d'information reste particulièrement les communiqués à la mosquée.
ALAZAN : Que faites-vous pour remédier au problème des jeunes et quelle est votre politique de formation en général ?
M. T. L : Nous avons opté pour la sensibilisation. Pour cela, nous avons sollicité l'apport appréciable de l'Imam Gaoussou Karamokro qui s'efforce, à travers les prêches, de sensibiliser les parents. Car, c'est par leur concours que les enfants pourront fréquenter la mosquée et prendre part effectivement aux affaires communautaires. Après tout, c'est eux la relève de la communauté. Pour le moment, les réactions sont presque inexistantes. Mais nous ne désespérons pas et nous usons de patience.
Quant à la formation, elle est insuffisante pour les enfants (seulement les grandes vacances) et pour les adultes, elle gagnerait à s'améliorer, car elle se contente uniquement de prêches et tafsirs. Les imams seront contactés sous peu pour réfléchir à élargir l'éventail des matières enseignées aux... adultes et la fréquence des séances de formation des tout-petits. ALAZAN : Une de vos réalisations, c'est la mosquée. Pouvez-vous nous brosser l'historique de son acquisition ? M. T. L : Dès la mise en place de la COMUREL, notre objectif principal était d'avoir un lieu de culte. Avec la grâce de Dieu, nous avons pu bénéficier de la générosité d'une sœur très engagée dans le travail islamique, qui nous a fait don de ce lieu de culte. Notre tâche a été de le meubler en faisant le carrelage, en y mettant les ventilateurs et la sonorisation. Le plus grand travail est celui de la construction des toilettes. Plus tard, un frère a fait des travaux d'extension de la mosquée sur une partie de son terrain jouxtant la mosquée. Là aussi, notre rôle a été d'y mettre les ventilateurs. ALAZAN : Quelle est la qualité des rapports du comité exécutif avec l'équipe des imams ? M. T. L : Les relations sont au beau fixe même s'il y a quelques fois des malentendus que nous réussissons à régler sans grand dommage. ALAZAN : Pour Terminer, quelles sont les grandes actions à venir que vous comptez mener pour la COMUREL ?
MTL : Le grand challenge, c'est celui de la formation qui doit passer par l'animation entre Maghreb et Icha par des tafsirs et des prêches, l'organisation de conférences de façon régulière à l'aide des personnes extérieures. Pour les jeunes, nous devons mettre en place un programme de formation sur toute l'année. Je tiens aussi à lancer un appel à la mobilisation de tous et surtout des sœurs. Car la COMUREL est le bien de tous et son dynamisme aidera à coup sûr tout le monde à s'accomplir spirituellement et à éduquer nos enfants dans la voie la meilleure qu'est celle de l'Islam.
NURDINEO LAFIA
L'ÉPILEPSIE
Ces crises peuvent être partielles. Dans ce cas, on a des signes cliniques focaux qui peuvent se dérouler sans altérer la conscience (crise épileptique complexe). Elles peuvent être également généralisées. Dans ce cas, on a une altération brutale de la conscience sauf dans le cas de crises myocloniques. La survenue d'une... La crise d'épilepsie doit être un motif de consultation afin que soient réalisés les examens complémentaires en vue d'une bonne prise en charge du patient. L'épilepsie n'est pas contagieuse. Le traitement de la maladie épileptique est long et s'étend sur au moins deux ans. Aussi, le patient évitera certains facteurs favorisants les crises (alcool, abus de café, sommeil insuffisant).
L'islam cependant dispose d'un moyen préventif efficace qui consiste à réciter à la naissance de l'enfant l'Al-Azan (grand appel) dans l'oreille droite et l'Ikama (petit appel) dans l'oreille gauche.
L'épilepsie est une maladie chronique d'étiologies (causes) diverses, caractérisée par la répétition des crises épileptiques. Le taux de prévalence actuel de la maladie est d'environ 0,8 %. C'est une maladie qui peut survenir à tout âge. L'épilepsie peut être d'origine idiopathique (aucune cause n'est retrouvée) ou symptomatique. Dans ce dernier cas, l'épilepsie est la manifestation d'une maladie sous-jacente qui peut être une... méningite bactérienne, un trouble métabolique (chez le nouveau-né, le nourrisson et le jeune enfant), un hématome sous-dural chronique (chez le nourrisson, le jeune enfant et l'adulte) et enfin un sevrage éthylique, une tumeur cérébrale, un accident vasculaire cérébral (rupture d'un vaisseau au niveau du cerveau) et une séquelle post-traumatique chez l'adulte. La crise épileptique est la traduction d'une décharge paroxystique hypersynchrone et auto-entretenue d'une population plus ou moins étendue de neurones (cellules nerveuses) corticaux hyperexcitables.
BAMBA SIRIKI
La Umma au Quotidien
NAISSANCE : Le frère EL HADJ BAKAYOKO Adama (maintenant résident à la Riviera Palmeraie) vient d'être père d'une fille du nom de IKMANE Noura. Le baptême a eu lieu le lundi 25 juillet à son domicile. Qu'Allah fasse de cette fille une lumière pour ses parents et la Oumma.
LES COURS DE VACANCES ISLAMIQUES : Ont débuté à la grande mosquée du Dokui (près du Lycée le Mahou) depuis le 18 juillet 2005. Tarif unique : 2000 Frs. Ils prendront fin le 28 août 2005. Pour vos communiqués, contactez-nous au 05.61.21.12. Al-Azan août 2005.
Fait partie de Al-Azan #133