Issue
Alif #24
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-
Côte d'Ivoire
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- Articles de journaux (1445 items)
- Titre
- Alif #24
- Editeur
- Alif
- Date
- novembre 1994
- numéro
- 24
- Résumé
- Mensuel islamique d’informations et de formation de Côte d’Ivoire
- nombre de pages
- 12
- Sujet
- Mosquée Salam du Plateau
- Conseil Supérieur Islamique
- Procès CNI-CSI
- Conseil National Islamique
- Intégrisme
- Islamisme
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001394
- contenu
-
SERVICES BALE B AliE Novembre 94 DJOUMADA II 1415 H N° 24 3ème Année REGIE OUDER ALIF Mensuel Islamique d'Information 200 F et de Formation MENSUEL ISLAMIQUE D'INFORMATIONS ET DE FORMATION DE CÔTE D'IVOIRE CONFERENCE DE PRESSE DU 1er MINISTRE : << 9 mois après la dévaluation ça va.. >> LES IVOIRIENS INTERROGÉS : << ça ne va pas >> QUI DIT VRAI ? MINISTERE INTERIEUR Denor Legal 42209 du 17-11-84 No P. P. 6-7 Le 1er MINISTRE DUNCAN MOSQUEE DU PLATEAU : LES DESSOUS DE LA POSE PRÉCIPITÉE DE LA 1ère PIERRE. P. 8 MUSULMANS : PAS D'ESPRIT DE CLAN EN ISLAM P. 5 DÉCÈS de Mr BAKAYOKO OUSMANE : l'Hommage de la communauté SÉMINAIRE à BOUAKE : Le FPI et le MONDE MUSULMAN. Quel Diagnostic ? Scanned by CamScanner P. 11 P. 10 ALIF-COURRIER 20 B. P. 575 Abidjan 20 APPEL AUX MUSULMANS D'AUJOURD'HUI de se réaliser. " Il faut que notre sang s'allume et que nous prenions feu, pour que s'émeuvent les spectateurs, et pour que le monde ouvre enfin les yeux Non pas sur nos dépouilles, mais sur les plaies des survivants " KATEB Jacine l'amour de deux êtres.
La propagande islamique consiste à utiliser des techniques de communication pour la transmission des messages à des fins idéologiques. Communiquer, c'est faire comprendre à l'autre, c'est vérifier si l'autre a compris. Quand vous communiquez avec un humain, vous communiquez avec quelqu'un qui ne pense qu'à lui, qui ne pense qu'à ses besoins et à ses rêves. Quels peuvent donc être les besoins des fidèles ? Avant de répondre, notons que la communication obéit à quatre principes : la source, l'émetteur, le message, le récepteur, ou vecteur.
Comment transmettre un message ? La transmission se fait par des moyens de communication : affiches, annonces, presse, télé, radio, cassette audio, gadget. "Employez vos biens pour la cause de Dieu, et ne vous précipitez pas de vos propres mains dans l'abîme. Faites le bien, car Dieu aime ceux qui font le bien."
CORPS ET ESPRIT
Autre symbole, la virginité, elle exprime la puissance de l'œuvre divine. Elle a été imposée à la femme pour matérialiser. Les passages du Coran et de la Bible sur la fornication, l'adultère, Dieu à travers la virginité, le mariage, la naissance, destinent la religion à la pureté et à la fidélité. Dommage pour nous, l'irrespect de tous ces interdits a entraîné des conséquences lourdes : abandon d'enfants, divorce en cascade, viol, délinquance, etc. La religion est vidée. Un viol causé par l'imagination, et les comportements imaginés par l'homme lui-même, s'il ne détruit pas la religion, favorise la naissance de nombreux clichés dans l'esprit collectif.
"Aujourd'hui, j'ai mis le sceau sur votre religion et je vous ai comblé de plénitude de ma grâce. Il m'a plu de vous donner l'islam pour religion." La table, Sourate 5, Verset 5.
L'islam, c'est la soumission à Dieu de tout notre être, de tous nos sens, de tous nos organes : les mains, les pieds, les yeux, les oreilles, la langue, l'estomac et les organes sexuels. C'est la soumission de la vie intérieure de chacun de nous. L'islam, c'est l'homme serviteur de son créateur. Extrait du dogme de l'islam. La confrérie ALOUVIA
En islam, les gestes de prières, seuls ou accompagnés par la récitation des versets, sont un langage spirituel. Chaque mot est une action. "Allahu Akbar" (Dieu est grand), une grandeur manifestée à travers l'élévation des deux mains en direction du ciel. L'expression corporelle en islam exprime l'humiliation, le pardon, le dévouement et la soumission. Mais les gestes du corps et de l'esprit doivent nécessairement vivre en parfaite qualité, afin d'assurer aux fidèles un développement spirituel harmonieux et un rapprochement de Dieu.
Frères et sœurs musulmans, en référence aux textes de Kateb Yacine, il faut que nos corps s'expriment à travers nos prières, nos comportements sociaux et politiques pour que le monde comprenne enfin que nous ne sommes pas une religion de violence, mais de compréhension mutuelle, de tolérance, de fraternité universelle soumise à Dieu.
LA PROPAGANDE ISLAMIQUE
L'imagination, disait Napoléon, gouverne le monde. Elle représente pour tous les êtres une force. Multidimensionnelle, l'imagination de nombreuses "choses" : voiture, médecine, télévision, téléphone ont permis à l'homme de s'auto-développer et à l'humanité tout entière d'être sur le chemin du progrès.
Il existe malheureusement le revers de la médaille : il s'agit de l'autodestruction à travers le tabac, la drogue, la prostitution, les abus sexuels, la guerre, le viol, l'alcool, tous imaginés par l'homme.
La religion, c'est la vie, c'est Dieu, symbole de la nativité. Elle se veut plus fidèle, plus proche de Dieu. Avec elle, la vie est plus présente et plus animée. La procréation, elle est divine, Dieu est amour et l'enfant né n'est autre que le produit de cet amour.
Que faire ? La seule voie capable de redonner à la religion musulmane son identité réelle est la propagande, mais la première règle précédant la propagande est l'expérimentation. Vous ne réussirez jamais à faire efficacement la propagande d'un produit ou d'une religion sans l'avoir auparavant expérimenté vous-même.
Vivez dans la foi, priez, demandez au Seigneur. Interrogez votre for Décembre 1983 étranger en terre Algérienne. Frères et sœurs musulmans, tout au long de mon séjour, m'ont apporté nourriture, soutien moral et matériel. La fraternité musulmane, je l'ai vécue, touchée, sentie, je peux en parler avec force et conviction.
Sourate II, La Génisse, Verset 191. Pour la propagande islamique, le fidèle peut choisir de publier ses écrits dans les journaux, éditer, financer l'édition des livres religieux, distribuer des prospectus, organiser des conférences, des projections de film. Mais le feed-back de toutes ces communications dépendra de la motivation individuelle, basée sur les cinq besoins de l'homme : besoins physiologiques, besoin de sécurité, besoin d'aimer, besoin d'être aimé.
A. Bi-Kauney's. Le CNI restera-t-il silencieux après le rapport de la commission d'enquête ? Suite à la descente policière du 10 juin 1994 sur la mosquée d'Abobo, la commission d'enquête constituée par le gouvernement a adressé un rapport accablant sur les musulmans. On s'attendait à une réaction. du CNI (Conseil National Islamique)
Mais depuis, il n'y a rien.
Abidjan, le 16-10-1994
À la rédaction du mensuel "ALIF"
Chers Frères, Assalam Aleikoun.
De carte de séjour devant les mosquées. Ce sont les musulmans qui ont provoqué les policiers qui, pour se défendre, ont appelé du renfort. J'ai saisi l'opportunité qu'offre "ALIF COURRIER" pour attirer l'attention du gouvernement et surtout celle des musulmans, parents d'élèves de lycées et collèges, sur le problème que posent les cours débutant à 13 heures aux élèves musulmans.
Il n'y a pas de profanation du lieu. L'incident a été vite clos puisque la prière du Vendredi a pu se poursuivre tranquillement (NDLR) après.
Après ces déclarations, pour le moindre grotesque, on s'attendait à une réaction prompte du CNI pour éclairer l'opinion publique et "laver" l'honneur des musulmans souillé. Et pourtant, c'est le silence le plus complet.
Le vendredi 14-10-94, vers 12 heures (midi), mon neveu se précipite sur son ensemble kaki. Je lui demande si c'est en kaki qu'il... ira à la prière du vendredi et il me répond qu'il va à l'arrêt de bus car il a cours à 13 heures. Faut-il considérer que la descente policière est la conséquence de provocations de la part des musulmans de la mosquée d'Abobo ? N'y a-t-il pas eu de profanation du lieu de culte ? Le CNI est-il d'accord avec le rapport de la commission d'enquête ? Qui a menti dans cette affaire ? Cours à 13 heures, prière à 13 heures, que choisir ?
C'est le lieu de rappeler aux musulmans et d'informer les non-musulmans que les musulmans n'ont ni Sabbat ni Dimanche. Ainsi, toutes les occupations normales sont permises le vendredi à condition d'être à temps pour les prières, surtout celle de 13 heures qui ne peut être aucunement "rattrapée" une fois ratée, et elle est spéciale. La prière de Asr (15 h 30-16 h) est devenue une prière à rattraper et les rares élèves qui essaient de la faire à temps, s'ils ne rencontrent pas l'hostilité du professeur, ne manqueront pas de se faire traiter d'intégristes par certains. En tout cas, tout pour. Que se passe-t-il ? Qui du gouvernement ou des musulmans a menti ? Pourquoi le CNI ne réagit-il pas ? Qui protège quoi ? Telles sont les interrogations qui foisonnent chez les musulmans après la conférence de presse du Ministre de la Sécurité donnant lecture du rapport de la commission d'enquête. Visiblement, un malaise, un flou règne au sein de cette communauté. Voici des questions légitimes que se posent les musulmans que nous avons approchés. Honnêtement, le CNI doit expliquer. Il doit éclairer la nation et donner sa part de vérité. L'histoire de notre pays est pleine de ces situations rocambolesques dont le dénouement n'est jamais connu, car à la fin, chacun des protagonistes cherche à camoufler la vérité. Cette fois-ci, il s'agit d'une question d'honneur, de la dignité de notre Oumma (Communauté). Les représentants ("porte-paroles officiels") de l'Islam en Côte d'Ivoire ne doivent pas l'ignorer. Dieu ne nous dit-il pas dans le Saint Coran que "ceux qui éviteront la perdition parmi les hommes seront... Ceux qui ont cru et fait de bonnes œuvres, qui se sont recommandés la vérité. Vivement, le CNI doit parler. La nation veut savoir la vérité. C'est en situant les responsabilités qu'on pourra apaiser les uns et les autres.
La prière est un pilier de l'Islam et est considérée comme le fondement de la religion. Sa vitalité et son importance dans la vie du musulman sont incontestables. Voyons ce que le Coran dit à ce sujet : "Qu'est-ce qui vous a fait entrer dans l'enfer ?" Ils diront : "Nous n'étions pas parmi ceux qui accomplissent la salaat."
L'Envoyé d'Allah (PSL) a dit : "Celui qui fait la salaat régulièrement et de la façon prescrite, elle sera une lumière, une preuve (de sa foi) et un moyen de secours (contre le châtiment) le jour de la Résurrection. Mais celui qui ne l'accomplit pas régulièrement et de la façon prescrite, elle ne sera pour lui ni une lumière, ni une preuve, ni un moyen de secours le jour de la Résurrection. Il sera ressuscité parmi Qaroun, Pharaon, Hamaan et Ubayy ibn Khalaf."
En effet, la suite de la... Descente des policiers sur la mosquée d'Abobo II. Le vendredi 10 juin 1994, premier jour de l'année musulmane (H 1415), toute la société civile s'était émue et indignée devant cet autre épisode des rapports douloureux entre musulmans et pouvoir en place. Que n'a-t-on pas dit ou écrit ? Le CNI (Conseil National Islamique), dans un communiqué de presse, tout en interpellant la nation, avait exigé et obtenu la constitution d'une commission d'enquête. La Oumma Islamique en général et nos autorités religieuses en particulier doivent se pencher sur ce problème pour éviter aux jeunes musulmans d'inscrire sur le tableau de rattrapage la prière de 13 heures. Qu'Allah nous aide à accomplir la salaat régulièrement durant les heures prescrites et de la façon prescrite. Qu'il nous aide à l'améliorer et à avoir le courage de la modifier en fonction.
À la lecture du rapport de cette commission et en présence d'un vice-président du dit Conseil (dont le nom figurait en première ligne dans les colonnes d'un confrère), c'est un... Réquisitoire accablant qui a été dressé contre les musulmans d'Abobo. On pourrait le résumer en ces termes de celle du prophète (PSL) s'il y en a lieu sans craindre les critiques de ceux qui critiquent et les blâmes de ceux qui blâment. Car "Allah ne change pas ce qui est en un peuple avant que celui-ci change ce qui est en lui-même". Qu'Allah nous aide à le rappeler, à être reconnaissants envers lui, et à prier dans la meilleure façon.
ABDOUL KASSIM
ABIDJAN
Massalam
Adama Soumahoro
14 BP 1158 Abidjan
Il n'a jamais été question de contrôle. NOVEMBRE 1994
ScanFeby CamScanner
ALIF Page
ÉDITORIAL ALIF sociale... Mais on a l'impression que la pratique de la laïcité se fait souvent à deux vitesses. En tout cas, dans certaines situations, l'on se met à douter de la bonne foi de cet article de notre loi fondamentale. D'ailleurs, l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme précise que la liberté de culte est un droit fondamental. Il faut que nos autorités comprennent une bonne fois. Pour toute qu'elles doivent tenir compte de toutes les composantes de la société ivoirienne avant de prendre des mesures qui finissent par être impopulaires. Sur le plan européen, notre attention a été retenue par la résurgence du problème des foulards dans les écoles françaises. Le gouvernement français interdit le port des foulards aux filles musulmanes. Celles qui ont essayé ont été exclues. La France, "championne" des droits de l'homme, ayant pris part à la rédaction de la déclaration universelle des droits de l'homme, est en train d'oublier son droit. Voici ce que l'article 18 dit à propos de la liberté de conscience : "Toute personne a droit à la liberté de penser, de conscience, de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites." Faut-il avoir pitié de l'Afrique, des dirigeants africains, des peuples africains ? Faut-il les plaindre ? Les Africains ne commencent à prendre conscience de leur situation que lorsqu'ils sont interpellés par les occidentaux. Il a fallu que le sommet de la Baule somme les chefs d'État africains d'instaurer la démocratie pour que certains parmi eux s'empressent de faire un semblant de démocratie. Tous ceux qui veulent se faire une place au soleil dans leurs pays vont faire allégeance aux occidentaux. Le premier ministre zaïrois Kendo Wa Dondo, pour se faire une légitimité, est obligé de parcourir toute l'Europe. Le peuple zaïrois qu'il est censé gérer compte peu pour lui. S'il n'a pas leur soutien, ce n'est pas grave. Le président béninois est obligé de s'opposer à une augmentation raisonnable des salaires des travailleurs décidée par les élus du peuple, pour appliquer vaille que vaille les recommandations du FMI et de la Banque Mondiale. En Côte d'Ivoire, les prix des tickets de bus ont été augmentés sur injonction des bailleurs de fonds. Peuples africains, quand comprendrez-vous que le temps est venu de vous... Prendre en charge sur tous les plans (économique, social, politique...) même cela doit nous coûter des famines momentanées. Nous sommes déjà dans l'eau, pourquoi avoir peur du froid ?
Au plan national, plusieurs problèmes concernant la communauté musulmane sont d'une actualité brûlante, il s'agit entre autres des cours de 13 heures, du problème de réconciliation entre le CNI et le CSI, de l'accaparement de la télévision par le PDCI et les C.N.B...
Mensuel islamique d'information et de formation
20 BP 575 Abidjan 20
Tél 37 20-90
Siège : Cité Fairmon N° 14
DIRECTEUR DE PUBLICATION
QUATTARA Issouf
REDACTEUR EN CHEF
Marouf YEO
REDACTION
Marouf YEO
Siddique KANTE
QUATTARA Issouf
CARAMOKO Ibrahim
MEÏTE Mory
Sylvain HASSAN
BOZA SYHABO DIOP
Les Français savent-ils que le fait de se protéger les cheveux est une injonction de Dieu à l'endroit des femmes ? C'est une recommandation de Dieu. S'il se trouve des femmes pour ne pas la mettre en pratique, ça c'est leur affaire, mais de grâce qu'on laisse celles qui... veulent être en harmonie avec les principes de Dieu. Dans la Sourate 24 intitulée la lumière, Verset 31, voici ce que Dieu dit : "Dis aussi aux croyantes qu'elles ne fassent pas étalage de leurs parures, hormis celles qu'on ne peut tenir cachées. Qu'elles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines et qu'elles veillent à ne pas étaler leurs ornements, sauf devant leurs époux, leurs pères...".
Vis-à-vis de Dieu, les jeunes collégiennes et lycéennes ne sont pas en faute. Elles le sont encore moins devant les droits de l'homme. Où est le problème ? Nous assistons de plus en plus à une nouvelle dictature, celle de la fameuse laïcité. C'est dommage.
COMPOSITEUR Imprimerie Reprographie Tél : 37-82-52
Si Dimanche, M. le ministre de l'éducation nationale et les siens peuvent aller tranquillement à l'église et dans les temples, ce n'est pas le cas des professeurs, des élèves, des éducateurs musulmans les vendredis depuis l'instauration de la double vacation qui fait que les cours commencent à 13 heures. Cette situation... tion n'émeut pas le ministre de l'éducation qui est en même temps président de l'ADIR (Association pour la Défense des institutions Républicaines). La Côte d'Ivoire est un État laïc. C'est ce que la constitution ivoirienne en son article 2, titre 1er dit : "La République de Côte d'Ivoire est une et indivisible, LAIQUE, démocratique et MAQUETTE MAROUF IMPRESSION Imprimerie Reprographie 03 BP 1233 Abidjan 03 Tél : 37-82-52 QUATTARA ISSOUF DISTRIBUTION Edipresse COMMUNIQUE DEPOT LEGAL N° 2789 du 20-03-92.
Tous les convertis, toutes les converties et tous ceux qui sont intéressés par un quelconque sujet sur les pratiques de la prière, le dogme, la charia... peuvent nous écrire. Une rubrique leur sera ouverte inch'ALLAH dans les prochains ALIF.
ALIF Pane 3 NOVEMBRE 1994 Scanned by CamScanner ISLAM et DEMOCRATIE (suite) l'élu des hommes et il est loin au-dessus des hommes. Sourate 33, verset 53 : "Croyants ! N'entrez pas sans permission dans la maison du Prophète, excepté lorsqu'il vous invite à sa table." Rendez-vous y lorsque vous êtes appelés. Sortez séparément après le repas et ne prolongez pas vos entretiens. Vous l'enfonceriez. Il rougirait de vous le dire mais Dieu ne rougit de la vérité... Évitez de blesser l'Envoyé de Dieu...
Dans le Coran, il est interdit aux croyants de contester les versets, même si le Coran donne toute latitude aux croyants d'organiser la vie selon les préceptes musulmans. Le Coran dit à la sourate 64 verset 11 : « Aucun malheur n'atteint l'homme sans la permission de Dieu. Dieu dirigera le cœur de celui qui croira en Lui. Dieu voit tout ». Les diables ne sont pas concurrents de Dieu car pour l'islam, Dieu est le créateur de toute chose.
Le Coran n'est pas une création humaine. Il s'agit de la parole de Dieu et cela n'est pas discutable pour le musulman, tel est l'islam. Mais si dans ce pays, sur cette terre, et au même moment, il y avait dans le pays des non-musulmans, des animistes, des chrétiens, etc. L'islam s'imposerait-il à tous sans distinction ? La réponse à cette question est délicate, surtout qu'aujourd'hui l'on voit naître des républiques islamiques laissant à croire que la constitution d'une telle république s'imposerait à tous, musulmans et non musulmans. La réponse n'est donc pas surprenante. Aux regards des critères de démocratie dans les organisations, l'islam n'est pas démocratique.
La seconde question qui se pose alors à nous est celle de savoir si l'islam est adapté à la démocratie. Verset 12 : « Obéissez à Dieu, écoutez son envoyé, mais si vous tournez le dos, notre envoyé n'en sera pas coupable : il n'est chargé que de vous prêcher clairement. » Ce résultat de notre analyse n'est pas propre à notre islam, mais un certain nombre d'organisations sociales ne saurait admettre ces critères de démocraties.
L'ISLAM EST-IL UNE RELIGION COMPATIBLE AVEC LA DÉMOCRATIE ? Verset 54 : « L'action que vous produisez au grand jour, celle que vous ensevelissez dans l'ombre, est également dévoilée. » À ses yeux. Et le Coran dit : « Croyant, le Seigneur vous a envoyé l'islamisme et un apôtre pour vous parler des miracles évidents. Il fera sortir des ténèbres à la lumière ceux qui auront cru et pratiqué la vertu. Ils seront introduits dans les jardins arrosés de fleurs et y demeureront éternellement. Dieu leur réserve les dons les plus magnifiques. »
Les droits des musulmans sont fixés par l'islam et ne sauraient contester l'islam. Le Coran dit dans sa sourate 13, verset 14 : « Le tonnerre ». Les écritures nous apprennent pourtant que lorsqu'en l'an 1 de l'Hégire (623), le Prophète proclama la constitution de la cité-État de Médine, chaque tribu païenne ou religieuse était considérée comme libre de se faire régir par les lois et traditions de son choix. Les juifs, les païens et autres pouvaient conserver leur religion et leur croyance. Les lois de chaque groupe non musulman étaient respectées par la première constitution islamique, respectant ainsi les préceptes du Coran. Prenons le cas d'une entreprise, il y a... Y a-t-il démocratie dans l'entreprise ? Non, car les procédures dites de prise de décisions ne sont pas démocratiques au sein de la firme. L'autorité dans l'entreprise est acceptée contractuellement. Le volume de la production, les prix à appliquer, les salaires, l'affectation du personnel ne se font pas par des processus démocratiques. L'environnement concurrentiel ou non impose des contraintes aux firmes qui ont pour objectifs de maximiser leur profit ou minimiser leurs charges.
Plus haut, lorsque nous avons présenté notre démocratie, celle-ci a été présentée comme un système politique qui admet que le pouvoir politique puisse être influencé par les intérêts particuliers de la société civile. Le privé est un contre-pouvoir car il décentralise les pouvoirs et évite la tyrannie d'une autocratie. La propriété, nous l'avons montré, est donc avec la liberté le fondement de la démocratie. La propriété fonde les contre-pouvoirs tandis que la liberté garantit que la démocratie aura des effets bénéfiques énormes sur le... Bonheur, c'est-à-dire l'agencement heureux entre la sûreté, la prospérité et la liberté. Verset 56 : « Dieu et les anges sont favorables au Prophète. Croyants, adressez pour lui vos prières du Seigneur et prononcez son nom avec salutation. » Verset 57 : « Ceux qui offenseront Dieu et son Envoyé seront maudits dans ce monde et dans l'autre et abandonnés aux supplices ignominieux. » « Ne voient-ils pas que nous avons pénétré dans leur pays et que nous en avons resserré les limites ? Dieu juge et personne ne révise ses arrêts. Il est prompt dans ses comptes. » Verset 40 : « MOHAMED n'est le père d'aucun de vous. Il est l'envoyé de Dieu et le sceau des prophètes. Dieu connaît tout. » Dans la sourate II, "la génisse", verset 62, il est écrit : « Ceux qui ont cru, ceux qui suivent la religion juive, les chrétiens, les sabéens et quiconque aura cru en Dieu et au jour dernier et qui ont pratiqué le bien, tous ceux-là recevront une récompense de leur Seigneur. La crainte ne descendra point sur eux, et ils ne seront. » Point affligés. Cet objectif exige une organisation de l'autorité que présentent les organigrammes. La circulation de l'information stimule la prise de décision et les compétences. La formation, le secteur d'activité, le marché déterminent les systèmes d'organisation.
Verset 45 : « Prophète, nous l'avons envoyé pour être témoin, pour annoncer nos promesses et nos menaces. » Dans la même sourate, au verset 11, il est écrit : « Tout homme a des anges qui se succèdent sans cesse, placés devant lui, derrière lui ; ils veillent sur lui par ordre du Seigneur. Dieu ne chargera point ce qu'il a accordé aux hommes tant qu'ils ne le changeront pas les premiers. Quand il veut les punir, rien ne peut lui mettre obstacles ; les hommes n'ont aucun autre protecteur que lui. »
Donc, se poser la question de la compatibilité entre l'islam et la démocratie revient en réalité à s'interroger sur l'opinion islamique, sur la propriété et sur la liberté. Les tendances qui sont apparues dans l'islam après le prophète ne... ne sont pas des mouvements d'opposition au Prophète mais des courants fondés sur des querelles de successions. Les musulmans ne peuvent admettre d'opposition à la volonté du Prophète si ce n'est celle d'Allah. On pourrait citer aussi l'Armée. L'autorité dans les corps militaires réside dans les grades des agents ; le soldat, quel que soit son âge et son expérience, obéira à l'officier à partir du moment où celui-ci est de grade supérieur à lui. Mais Mahomet (S. A. W) était convaincu que l'islam était la seule voie de salut, mais il laissait le soin aux autres de faire le choix.
Nous commencerons par présenter comment la propriété est retenue comme valeur sacrée par l'islam, ensuite nous aborderons la liberté dans le raisonnement pour enfin en arriver à la conclusion que, de par ses origines, l'islam est très adapté et compatible avec la démocratie. Une fois cela établi, nous analyserons la question du musulman et de la démocratie en Afrique Noire avant de déterminer notre exposé par des conclusions qui... reprendront les grandes conclusions de cette réflexion. Voir sourate III verset 82 et 83 : « quiconque désire un autre culte que l'islam, ce culte ne sera point reçu de lui et il sera dans l'autre monde du nombre des malheureux ». L'église, ou la religion chrétienne, ne peut pas, elle non plus, être présentée comme une religion démocratique. La hiérarchie de l'église ne s'obtient pas démocratiquement. Les fidèles, croyants, n'ont pas pu voter pour ou contre Mgr YOGO pour que celui-ci accède à l'archevêché. Même si le Pape est élu dans le collège des évêques, son mandat n'est pas rapidement mis en jeu après quelques années. Il est pape à vie et cela n'est pas démocratique. Jésus-Christ a-t-il été l'élu du peuple de Jérusalem ? Même les syndicats, qui sont des organisations politiques au même titre que les partis politiques, ne sont pas démocratiques. La démocratie est non seulement absente des syndicats, mais y est même impossible. Alors est-il surprenant que l'islam, qui a une dimension temporelle et Spirituelle ne doit pas être démocratique ? Au verset 16, le Coran dit : « Quel est le souverain des cieux et de la terre ? Réponds, c'est Dieu. L'oublierez-vous pour chercher des patrons incapables de se protéger eux-mêmes ou de détourner d'eux ce qui leur nuit ? Dis-leur : l'aveugle sera-t-il considéré comme l'égal de celui qui voit ? Et les ténèbres et la lumière, donnera-t-il pour compagnon à Dieu des divinités qui auraient créé comme a créé Dieu, en sorte que les deux créations se confondent à leurs yeux ? Dis plutôt : Dieu est créateur de toute chose, est unique et victorieux. »
L'islam, là aussi en tant que religion, n'est pas démocratique. Que des imams s'opposent à l'intérieur d'une mosquée pour la direction de la prière ne signifie pas opposition, ni démocratie à l'intérieur de l'islam, mais voudrait simplement dire que le conseil d'administration de la mosquée procède démocratiquement pour désigner son président, son recteur ou son imam. La compétition ne se fait pas pour s'opposer au Prophète, mais pour diriger. La prière. Ce n'est pas l'islam qui fait l'objet du choix, mais la gestion de la mosquée. On ne peut parler de démocratie à l'intérieur de l'islam. La constitution de Médine présente ainsi plusieurs articles ; nous en retiendrons quelques-uns tirés de VIRGIL CHEORGHIU << Vie de MAHOMET >> Presses-Pocket, Plon 1962, pp. 205-209.
III A - LA PROPRIÉTÉ ET LA LIBERTÉ DANS L'ISLAM. Article 13 : << Les croyants devront se mettre contre celui d'entre eux qui aura commis une violence ou aura désiré une injustice, un crime ou encore une transgression des droits ou une perturbation quelconque parmi les croyants, et les mains de tous se lèvent contre celui-là, fut-il fils de l'un d'eux >>.
Les musulmans sont dispersés partout dans le monde et il leur est impossible de se regrouper dans une même république, sur un même territoire, pour appliquer à un niveau collectif sans distinction les préceptes du Coran. L'islam, dans ces conditions, deviendrait la règle de vie pour tous les musulmans et non musulmans. Les différentes Les tendances islamiques se rencontreraient pour choisir par le suffrage universel leur président. Mais ce président sera-t-il un commandeur universel comme l'a été le Prophète ? Non, car le Prophète n'est pas.
Verset 25 : << Ce qui violent le pacte de Dieu après l'avoir accepté, qui séparent ce que Dieu a voulu unir et commettent les iniquités sur la terre : ceux-là, chargés de malédictions, auront pour séjour une demeure affreuse. >>
4ème critère : Dans l'organisation, il faut qu'il soit garanti des droits individuels fondamentaux, droits de voter, de critiquer, d'agir. L'islam, ne respectant pas les trois premiers critères, il lui sera difficile de remplir le dernier. Le poste du Prophète n'étant pas électif, le message du Coran n'étant pas mis en référendum, il va de soi qu'en ce qui concerne des règles de la pratique de l'islam, il n'y a pas de droit pour les ALIF.
C'est mon journal préféré. La question n'a pas beaucoup d'importance, car la foi au Coran et au Prophète consacre la vie du musulman et donc de l'islam. Les organisations sont plus ou moins démocratiques en fonction des objectifs qu'elles cherchent. Les préceptes du Coran, du Prophète et de Dieu ne se discutent pas. Le musulman n'est libre de critiquer le Coran sinon il n'est plus musulman. Il sera puni par l'enfer.
NOVEMBRE 1994
ALIF
Page Scanned by CamScanner
LUCARNE
FORMATION
ASSALAM ALEIKOUN WA RAMATOULAYE TANA WA BARAKATOU
MUSULMANS : « Pas d'esprit de mère non mariée légalement vis-à-vis de ses enfants. Ainsi, comme tu le vois, ta mère peut assurer votre tutelle durant votre minorité jusqu'à ce que vous ayez 21 ans (la majorité). Pour cela, il lui faut saisir le juge des tutelles au tribunal du lieu où vous vivez, qui va ouvrir un dossier qui lui permettra d'avoir votre garde juridique paternelle. Si elle est sûre de la probité et de l'honnêteté de ton oncle, elle peut accepter de lui confier votre tutelle. Il sera soumis à un contrôle exercé sur sa gestion par un conseil de famille composé de parents des familles paternelles et maternelles. Mes deux petits... Frères et moi, âgés respectivement de 9 et 14 ans, sommes orphelins de père. Mon oncle paternel insiste pour avoir notre tutelle. Ma mère, qui craint qu'il ne dilapide nos biens, veut refuser. Islamiquement et légalement, a-t-elle le droit de le faire ?
CLAN en Islam... L'islam est une religion universelle qui condamne l'esprit de clan, le tribalisme, le régionalisme, l'ethnocentrisme et leurs corollaires. Quelle est la valeur de la famille et des origines quand tous les humains ont la même origine ? Si même on admet que la famille a quelque valeur, quel mérite ou quel péché a l'homme de naître de tel père ou de tel autre ? C'est ainsi que vous l'aidez.
Il en découle que toutes les fois que les Musulmans appellent à une appartenance régionale (patriotisme) ou à une appartenance raciale (nationalisme), ce n'est là qu'un appel de l'anarchie antéislamique que renie l'Islam ainsi que son messager et son Livre. Une guerre contre les traditions anti-islamiques. De même que l'islam a déclaré la guerre aux... Croyances et aux superstitions antéislamiques à cause du danger que cela représentait pour la raison, le caractère et le comportement, il a déclaré la même guerre aux traditions d'avant l'Islam qui étaient basées sur le tribalisme, la vanité, l'orgueil et la glorification de sa propre tribu. La première chose qu'a faite l'Islam dans ce domaine fut d'avoir enterré l'esprit de clan sous toutes ses formes. Il a interdit aux Musulmans de faire renaître n'importe laquelle de ses tendances ou d'y appeler les autres. Le Prophète (BSDL) a renié tout lien avec celui qui le fait. Il a dit : "N'appartient pas à notre communauté celui qui appelle à un clan ou qui combat pour un clan et n'est pas des nôtres celui qui meurt en ayant l'esprit de clan".
Il ne fait aucune distinction à cause d'une couleur déterminée de la peau, ni pour une race particulière, ni pour quelque situation géographique. Il n'est pas permis au Musulman de prendre parti pour une couleur contre une autre, ni pour un peuple contre un autre. Ni pour une contrée contre une autre. Il n'est pas permis à celui qui croit en Dieu et au jour ultime de prendre la défense de son peuple dans le droit et l'imposture, dans la justice et l'injustice. Quathila Ibn Al Asqaà rapporte : "J'ai dit : O Messager de Dieu, qu'est-ce que l'esprit de clan ?" Il dit : "C'est quand tu aides ton peuple dans l'injustice."
DIALLO Fatim à Abidjan. Le Messager de Dieu (BSDL) a dit : "Ces origines dont vous vous vantez ne peuvent servir à injurier quelqu'un. Vous êtes tous les fils d'Adam. Nul n'est meilleur qu'un autre si ce n'est par sa religion et par sa piété." "Tous remontent à Adam et Eve... Dieu ne vous demandera pas compte de vos origines et de vos familles le jour de la résurrection. Les plus nobles d'entre vous sont pour Dieu les plus pieux."
Le prophète (BSDL) a déversé toute sa colère sur ceux qui se vantent de leurs pères et de leurs aïeux en des termes péremptoires et percutants. Il a dit : "Ou bien des gens cesseront de se vanter de leurs pères qui sont morts et qui..." Ne sont désormais que le charbon de l'Enfer, ou bien ils seront pour Dieu plus méprisables que le scarabée qui pousse les excréments avec son nez. Le problème que tu poses, Fatim, est un fait social très courant de nos jours. Dès l'annonce du décès d'un frère, les survivants ne s'intéressent qu'à son héritage. Et pour cela, ils inventent toutes les astuces et les moyens de pression pour convaincre les veuves d'accepter leur offre "bénévole". Ainsi, ils se présentent comme des oncles attentionnés et prévenants à l'égard des...
L'Islam ne reconnaît aucune allégeance autre que sa foi, aucun lien autre que sa fraternité, et aucune séparation autre que la croyance et la mécréance différenciant les hommes les uns des autres. Le tuteur doit rendre compte à la fin du mandat. Le mécréant hostile à l'Islam est l'ennemi du Musulman, même s'il est son voisin dans sa patrie, ou s'il est l'un de ses concitoyens, et même s'il est son frère de père et mère. Dieu exalte a dit : "Tu ne trouves pas des gens qui croient en Dieu et... Au jugement dernier se liant d'amitié agissante avec ceux qui vivent dans la haine et l'animostie de Dieu et de son Messager, quand bien même ce seraient leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. (chap 59 Verset 22)
De même que Dieu exhorte les croyants à remettre aux orphelins leurs biens lorsqu'il dit dans la Sourate 4 "Les femmes" Verset 6 : "Vous pouvez éprouver les orphelins lorsqu'ils atteignent la puberté et que vous sentez chez eux une bonne conduite, alors remettez-leur leurs biens, prenez des témoins contre eux. Mais quel suffisant comptable que Dieu."
De même, le code civil prévoit que tout tuteur doit tenir des documents de gestion des biens des orphelins et leur rendre compte de sa gestion à leur majorité. Au cas où il aurait abusé inconsidérément de ces biens, ceux-ci peuvent le poursuivre en justice pour lui demander des comptes. Article 90 de la loi sur la minorité.
Veuves. Lorsque celles-ci refusent, ils utilisent alors la coutume et la tradition. Il faut tout de... Même reconnaître qu'il y a une minorité d'oncles qui utilisent réellement les biens laissés par les défunts pour s'occuper des veuves et des orphelins. Mais dans la majorité des cas, ceux-ci, une fois en possession des biens, les utilisent pour satisfaire leurs propres enfants. Ils laissent ainsi les orphelins dans le dénuement le plus total. Sache que ceux-là peuvent encourir la colère de Dieu qui dit dans le Coran : "Quant à l'orphelin, n'opprime pas" (Sourate 93 "Le jour montant", Verset 9). Dans la Sourate 4 "Les femmes", au Verset 10, il interdit clairement de dilapider les biens des orphelins. "Oui, ceux qui mangent injustement les biens des orphelins ne font que manger du feu dans leurs ventres. Ils tomberont bientôt dans l'enfer Sair." Comme tu le vois, toute personne qui utilise les biens des orphelins pour satisfaire ses propres besoins commet un grand péché. Le code civil ivoirien a aussi mis en place des règles susceptibles de protéger les orphelins et les veuves contre les abus des... parents du défunt. "Dieu vous a débarrassés de la sottise antéislamique et de cette manie de vous vanter de vos pères. Il n'y a qu'un croyant pieux ou un misérable dévergondé. Les gens sont tous les fils d'Adam et Adam a été créé de terre." "O vous qui avez cru, ne prenez pas vos pères et vos frères comme amis intimes s'ils ont préféré la mécréance à la foi." (Chap 9 Verset 23) On ne doit pas se vanter de ses parents ou de sa couleur. Dans ce Hadith, il y a un rappel à ceux qui tirent gloire de leurs premiers aïeux tels les pharaons ou les rois perses et autres Arabes et non Arabes d'avant l'Islam qui ne sont plus que le charbon de l'Enfer comme l'a dit le Messager de Dieu.
Al Boukhary rapporte que Abou Dharr et Bilal Tabissin (DAS), et ce sont tous deux des pionniers de l'islam, se fâchèrent l'un contre l'autre et échangèrent des insultes sous l'effet de la colère. Abou Dharr dit à Bilal : "O fils de la noire !" Le tuteur peut-il user modérément des biens du mineur ? Dans son pèlerinage d'adieu alors... Que des milliers écoutaient l'Islam dans le jour le plus noble du séjour à Mina, dans le mois sacré et sur cette terre sacrée, le Prophète (BSDL) prononça le sermon d'adieu. Parmi les principes qu'il avait proclamés, il y eut les recommandations suivantes : Le tuteur a pour rôle principal d'encadrer les mineurs et de gérer leurs biens dans leur intérêt. Il peut arriver qu'ils utilisent une partie pour vivre. Dieu, dans sa gestion, a prévu que le tuteur peut "puiser dans les biens des mineurs de quoi manger convenablement au titre de sa rémunération". Mais il faut que ce tuteur soit "très pauvre et n'ait pas d'autres ressources financières".
Comme tu le vois, Fatim, ta mère peut refuser de confier votre tutelle à une autre personne. Si elle a les moyens intellectuels (un peu d'instruction et d'intelligence) et les moyens physiques (du courage et beaucoup d'amour pour vous), je lui conseille d'assurer notre garde juridique qui lui permettrait de gérer vos biens à votre profit. Dieu exalté a dit : "O vous...". Qui avez cru ! Pratiquez constamment la justice et soyez témoins pour Dieu contre vous-mêmes ou contre les deux géniteurs et les proches parents (Chap 4 Verset 135). "Que votre aversion pour un peuple ne vous porte pas à ne point être justes" (Chap 5 Verset 8). Bilal s'en plaignit auprès du prophète (BSDL) qui dit à Abou Dharr : "Tu l'as donc dénigré au sujet de sa mère ? Tu es un homme ayant gardé quelque chose de ses défauts antéislamiques." Abou Dharr rapporte que le Prophète (BSDL) lui a dit : "Regarde bien, tu n'es nullement meilleur qu'un rouge ou qu'un noir sauf si tu es plus pieux que lui." Il dit aussi : "Vous êtes tous les fils d'Adam et Adam a été créé de terre." Ainsi, l'islam a interdit au Musulman de se laisser aller aux passions antéislamiques comme le fait de se vanter de ses parents et de ses ancêtres, ou de tirer quelque grandeur de ses pères et de ses aïeux et de se dire les uns aux autres : "Je suis le fils d'un tel ou je suis de telle descendance et toi de telle autre. Je fais partie des blancs." Et toi, tu fais partie des noirs. Je suis arabe et tu es mon arabe. Quant à l'adage antéislamique qu'on prenait à la lettre : "Aide ton frère qu'il soit injuste ou victime d'une injustice." Le Prophète (BSDL) en a rectifié la signification : "O gens ! Votre Seigneur est un. Attention ! Aucun arabe n'est meilleur qu'un non-arabe, aucune non-arabe n'est meilleure qu'un arabe, aucun rouge n'est meilleur qu'un noir et aucun noir n'est meilleur qu'un rouge, si ce n'est par la piété." ("Votre plus noble auprès de Dieu est votre plus pieux.") La mère a la prééminence dans le choix du titulaire de la puissance paternelle.
Quand il prononça cette formule à ses compagnons, une fois que leur foi s'enracina dans leurs cœurs, et visant à travers elle une autre signification, ils s'en étonnèrent profondément et dirent : "O Messager de Dieu ! Nous sommes d'accord à le secourir quand il est victime d'une injustice, mais comment l'aider dans sa propre injustice ?" Il dit : "Vous l'empêchez de la commettre et en cas de..." Décès du père, l'article 7 de la loi 70-483 du 3 août 1970 sur la minorité confère à la mère légalement mariée la garde juridique et la puissance paternelle automatique des enfants mineurs. De même, l'article 9 de la même loi confère ces mêmes pouvoirs à la mère.
Extrait du livre : Le licite et l'illicite. Ton frère OUBA 1994 NOVEMBRE ALIF Page 5
ACTUEL
CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. DUNCAN
LES IVOIRIENS DISENT « Ça ne va pas. »
Nous avons tenté d'avoir les photos de nos interlocuteurs. Mais ils ont préféré parler à visage caché. Les facteurs connaissent une hausse de prix, c'est un élément qui laisse les Ivoiriens sceptiques.
SADIA ABDOULAYE (Gérant de Cinéma)
DÉVALUATION DU F CFA
« Moi, je ne m'y connais pas en matière de finances, mais je sais une chose, c'est que malgré les beaux discours du premier ministre, la dévaluation a fait diminuer notre clientèle depuis plusieurs mois. Et nous ne voyons pas concrètement la normalisation dont parle le premier ministre. »
DUNCAN RÊVE... LES IVOIRIENS. S'ESSOUFFLENT. Jeudi 29 septembre dernier, le premier ministre a tenu une autre conférence de presse. Comme seul point à l'ordre du jour : la dévaluation du F CFA 9 mois après. Sur toute la ligne, "Moi, je crois qu'on nous berne." Et pendant deux heures durant, Daniel Kablan DUNCAN n'a crié qu'à l'auto-satisfaction, et pourtant... YAPO Charles (Fonctionnaire, Ministère de la Sécurité) dit que c'est toujours comme ça dans ce pays. Ça ne va pas, mais on nous dit que c'est le cas. Avec la question de nos cartes de bus, ça devient très dur, dit que les Ivoiriens s'essoufflent. Quand on sait que ce souffle-là tient à une santé de fer qui, elle-même, devient de plus en plus chère, car Guikahuié, dans sa générosité agissante version PDCI, a bien voulu nous faire payer désormais tous les actes médicaux.
Devant toutes ces difficultés quotidiennes, il nous semble impérieux de mettre l'accent sur le maintien de la paix sociale. Or, de ce côté, ce n'est pas la grande assurance, car si nos forces de l'ordre, qui ont pour vocation de... Maintenir la paix, ce sont celles-là même qui, au nom d'une certaine carte de séjour, jouent les "Rambo" en investissant des lieux de culte. Nous sommes donc en droit de nous inquiéter. C'est donc à propos de cette carte que nous avions souhaité que le Premier ministre nous fasse un point financier lors de son "récital". Mais hélas, au grand désarroi de milliers d'Ivoiriens, DUNCAN s'est non seulement magistralement dérobé, mais en plus, il nous a tous contrariés en disant que la recherche de financement n'était pas au nombre des objectifs de la carte de séjour.
Ce qui nous apparaît comme une grossière contre-vérité. Car nous nous souvenons encore très bien de ce que nous a dit son prédécesseur à propos de cette carte de séjour : "l'argent n'a pas d'odeur". Il faut de l'argent pour redresser l'économie ivoirienne, or il faut bien que cet argent vienne de quelque part. C'est donc dans ce sens-là qu'il avait imaginé l'instauration de la carte de séjour, mettant ainsi à contribution les non-Ivoiriens vivant sur le... territoire national. Elle constituait donc, aux côtés de plusieurs autres mesures, le chapitre de recherches de "ressources internes" dans le fonctionnement du P.A.S. Même si cette question de finances n'est qu'un objectif intermédiaire, il n'est tout de même pas interdit de nous en faire un bilan. Nous savons par ailleurs que l'instauration de cette carte s'est faite avec la collaboration du ministère des Finances. Ce qui est sans commentaires, DUNCAN a refusé de nous le faire. Et il a raison, car en Côte d'Ivoire, nos gouvernants n'aiment pas faire les bilans qui s'avèrent négatifs. Les autorités qui s'attendaient, dans le cadre de ses contacts avec la population à travers la presse, le premier ministre Daniel Kablan DUNCAN faisait pour la troisième fois le bilan de la dévaluation du F CFA, 9 mois après son instauration. Dans tous les cas, cette conférence de presse n'était que pure formalité. Pouvait-il en être autrement quand des éminences grises des institutions financières chargées de financer le... P. A. S (Plan d'Ajustement Structurel) n'ont cessé de défiler à Abidjan rien que pour nous dire que la dévaluation en Côte d'Ivoire est un exemple à suivre pour les autres pays. Si ceux-là même qui avaient exigé la dévaluation du F CFA comme condition sine qua non pour continuer de nous aider sont satisfaits de son application et surtout de sa gestion, il serait superflu de voir autrement la situation. Pour marquer leur satisfaction, les bailleurs de fonds n'ont-ils pas d'ailleurs promis d'autres injections financières ? Il serait donc difficile de ne pas convenir avec notre premier ministre de ce que la dévaluation est en voie d'être maîtrisée.
DJEDJE ADAMA (Vendeur dans un kiosque à journaux)
DIOMANDE Sekou (Démarcheur en assurance)
Tout ce que moi je sais, c'est que les Ivoiriens achètent de moins en moins de journaux. Si comme le premier ministre le dit que ça va, les Ivoiriens devraient avoir un peu plus d'argent. Alors moi, je ne sais pas si ce qu'il dit est vrai à ce sujet. Séjour tombent dans les caisses de l'État ont très vite déchanté car les véritables bénéficiaires sont les agents chargés d'assurer la bonne marche de l'opération. Et au lieu des caisses de l'État, ce sont leurs proches à eux qui croulent sous le poids des billets de Banque, à l'instar de leurs collègues.
"Je ne sais pas si le ministre a conscience de ce que vivent les Ivoiriens au quotidien. On ne saurait demander à quelqu'un dont le salaire ne lui suffit même pas d'épargner ou de prendre une police d'assurance. C'est dramatique car certains de nos clients ont même interrompu leur contrat avec nos maisons."
T. M. K. (Pharmacienne)
SAMIR ZORKHOT (Gérant de Quincaillerie)
"Certains collègues ont vu une partie de leurs créances remboursées. C'est simplement ce qui m'indique, moi, que la situation s'améliore. Sinon pour le reste, tout coûte aussi cher. Les clients ne se bousculent plus à nos portes. La dévaluation, c'est très dur. Nous avons été obligés d'augmenter les prix de tous nos articles parce que nous les..." Achetons désormais assez cher. Étant donné que nous importons beaucoup de nos articles, vous imaginez. Même les autres produits fabriqués sur place ici nécessitent des composants importés qui, eux, ont augmenté de prix à cause de la dévaluation. En tout cas, nous sentons une baisse de notre clientèle qui préfère désormais faire les achats à la casse où elle trouve des articles d'occasion à un moindre coût.
COULIBALY Ahmed (Boucher) : "La dévaluation, je ne saurais vous dire ce que c'est. Mais je peux vous dire qu'on achète de moins en moins la viande venue de chez les blancs. Nos frères du Burkina nous vendent de la viande moins chère. Mais malgré tout, les prix ont diminué un peu. On sent que les Ivoiriens ont des problèmes."
Gues appelle Mr DUNCAN DANIEL. Hors de (Photo : le ch) amicalement par les chauffeurs Gbakas "les partenaires" ou "vulgarisateurs" dont les poches sont résonnantes de pièces d'argent. Devant cette situation, nous avons très vite compris notre premier ministre. Mais la remarque qui se généralise de... Plus en plus au PDCI, est cette tendance à lutter contre le passé. Le prince héritier contre son défunt "père" dont il ne cesse de dénigrer chaque jour les actions. DUNCAN, contre son initiateur dont il n'avait pas hésité à chanter les éloges lors de l'émouvante passation de service au siège de la primature en décembre dernier. Envers et contre tous, nous nous souviendrons pour notre part de certaines des bonnes actions que ces deux personnages ont pu poser en faveur de notre chère Côte d'Ivoire. TAPE Léopold (Gendarme Parent d'élève) de I.
Mais simultanément, le prix à payer par les populations ivoiriennes se fait de plus en plus élevé et celles-ci ont la nette conviction qu'on s'enrichit désormais à la fois sur leur dos et dans leurs poches, d'où le sentiment profond d'un échec de ce changement de parité de notre monnaie. Malheureusement, l'un des plus grands handicaps de DUNCAN reste lui-même. L'homme, en plus de sa personnalité quelconque qui n'accroche personne, manque cruellement de vocabulaire. qui enlève à son langage ce petit plus qui donnait à son prédécesseur une infaillible assurance.
Ouattara Djibril (Chauffeur de Gbaka)
En tant que parent d'élève, je ne peux que vous dire que la dévaluation nous complique sérieusement. L'essence coûte cher, sans parler des pièces de rechange. Les clients, beaucoup d'entre eux, préfèrent marcher. Avant, on avait des clients pour des distances quotidiennes. Les fournitures scolaires coûtent très cher, ce qui nous empêche d'acheter la totalité des fournitures par enfant. Moi, j'ai choisi de le faire pour ceux qui sont en classe d'examen. Très franchement, nous ne voyons pas comment se fait l'amélioration dont parle le premier ministre. C'est très court, mais maintenant tout ça, c'est fini. Et si dans cette situation le premier ministre vous dit que ça va, c'est qu'il a ses raisons.
Mme Soro Assata (Commerçante)
Lou Sidonie (Commerçante de Vivriers)
Notre commerce ne marche plus. Les Ivoiriens ne remboursent plus les crédits. Je ne sais pas où va se terminer cette situation. Situation, mais si ça continue, moi je fermerai ma boutique.
"Nous, on ne connaît pas ce dont vous parlez. Mais pendant un moment, tout le monde en parlait à la télé, à la radio, etc. Ce qui est sûr, c'est que nous payons le carburant un peu plus cher qu'avant la dévaluation. La location des véhicules pour le transport de nos produits se fait donc de plus en plus élevée. À part cela, des milliers d'Ivoiriens se demandent si ce pays dont parle si bien DUNCAN est la même Côte d'Ivoire où chaque jour que Dieu fait est un calvaire pour eux. Pour la majorité des Ivoiriens, DUNCAN rêve.
Koffi Hilaire (Enseignant) : "Si le premier ministre dit que ça va, je pense que ça ne peut être que le cas. Mais la vie quotidienne des Ivoiriens devient un enfer. Tous les affaires marchent comme d'habitude, on ne se plaint donc pas."
SYHABO Propos recueillis par SYHABO NOVEMBRE 1994.
ACTUEL AN : "Tout est globalement positif..." Conférence de presse du premier ministre DUNCAN Kablan Daniel : "9 mois après la dévaluation, tout est globalement positif...". QUI DIT VRAI ?
Le monde rural qui semble être le modèle de réussite après la dévaluation est le plus sinistre. Tenez par exemple, les machettes qui coûtaient 1000 F avant la dévaluation sont à 2000 F CFA voire 2500 F CFA. Les prix des produits phytosanitaires ont doublé. Alors où est la positivité dans tout ça ? Les imprimeurs et les éditeurs de presse privée sont noyés par le prix du papier, de l'encre et de tous les ingrédients qui rentrent dans la fabrication des journaux.
Dans quel pays sommes-nous ?
Aujourd'hui, la population abidjanaise atteint 3 millions d'habitants et il y a moins de 400 bus pour les transporter. Même avec 600 bus à terme, la GOTRA est disqualifiée pour le transport des Abidjanais. À la vue de l'arrivée de 67 bus dans moins de deux mois, le Ministre des Transports jubile pour dire que la solution est trouvée. Non seulement la... SOTRA est incapable de transporter les Abidjanais, mais elle augmente ses tarifs en disant que c'est du social. On refuse que les GBAKAS transportent les Abidjanais sous le fallacieux prétexte de la présence des cahiers de charge. Nos dirigeants sont formidables quand une situation les arrange ; ils n'hésitent pas à appliquer les lois et les décrets. Mais dès qu'une situation les dessert, ils oublient l'existence des textes de loi.
Les vrais responsables de la décadence de la SOTRA, depuis sa création à aujourd'hui, sont connus. Que croyez-vous qu'on leur a fait ? Rien. Certains bénéficient de retraites dorées tandis que d'autres continuent de jouir impunément de leurs forfaits. Les entreprises qui doivent des millions à la SOTRA ne sont pas inquiétées. Le parti au pouvoir a fait de la SOTRA une société de transport de ses militants pour les meetings.
La SOTRA étant définitivement couchée, on s'attaque aux pauvres travailleurs de ladite société en mettant au chômage 2 500 personnes en leur promettant monts et merveilles. Les tra... Vailleurs étaient la cible la plus facile à atteindre. Ensuite, les usagers de la SOTRA devaient subir la mauvaise gestion des dirigeants de cette entreprise en prenant à la figure des augmentations injustifiées. La Côte d'Ivoire, dit-on, est un pays à économie libérale. Mais, au mépris de cette assertion, on interdit à une partie de la population de transporter les travailleurs à des coûts défiant toute concurrence.
Pour réussir le combat du transport à Abidjan, il faut le libéraliser, organiser les lignes des GBAKAS, leur imposer une discipline de conduite. Faire en sorte que les policiers arrêtent d'être des racketteurs de chauffeurs, mais qu'ils deviennent des agents de l'ordre, vrai et non autre chose comme c'est le cas aujourd'hui.
Le cas de l'école ivoirienne. Jusqu'à quand le peuple de Côte d'Ivoire continuera-t-il d'être pressuré par l'État ? Voilà un pays où les actes répréhensibles de la plupart des dirigeants restent impunis. Bien au contraire, les fautifs sont souvent promus à d'autres postes de responsabilité. Responsabilités : Le peuple de Côte d'Ivoire, corps très hétérogène, poubelle à souhait de toutes les intrigues, de toutes les exactions, de toutes les formes d'exploitation, de viol, de vol, d'injustices, est la cible visée de tous les rapaces impénitents, toujours prêts à le dépouiller jusqu'à son dernier sou.
Houphouët-Boigny a essayé lui-même le poste de ministre de l'Éducation nationale sans succès. Monsieur AKOTO Yao Paul a cru trouver la potion magique de diminuer le nombre de bacheliers, donc l'entrée à l'université nationale, par le biais du BAC probatoire : échec sur toute la ligne. Pire, la parade qui consistait à orienter d'office les nouveaux promus dans les CAFOP supérieurs a été abandonnée faute de places.
Monsieur BALLA Keita a ressuscité le recrutement parallèle et l'a intensifié avec des réseaux dans tout le pays. Conséquence de ces inscriptions parallèles : des classes surchargées (150 élèves par classe). Alors naissent des néologismes : la pédagogie du grand groupe, les nouveaux bacheliers à défaut d'être. Orientés correctement sont indiqués. Feu BAMBA Vamoussa n'a pas mieux fait avec ses complots de Jacqueville. "Puisque les anciens ministres de l'Éducation nationale n'ont rien fait pour améliorer l'école ivoirienne. Rien de bon n'a été fait avant. La Côte d'Ivoire est une terre bénie de Dieu. Dieu le Magnanime n'oublie pas ses enfants. C'est fort de cet amour qu'il envoya au peuple de Côte d'Ivoire le Rédempteur pour sauver l'école ivoirienne. Il s'agit de M. KIPRÉ Aime Pierre "ATILLA". Où M. KIPRÉ passe, la fraude, le recrutement parallèle, la tricherie aux examens, les professeurs courtisans, des jeunes filles, les pantalons Jean, les repos les samedis, les prières les vendredis trépassent.
Pour régler le problème pléthorique dans les classes et améliorer le niveau des enfants, il faut imposer la double vacation. Il paraît que c'est une solution miracle. Elle est mieux que construire des écoles et des lycées. Et l'apport des partenaires dans ces décisions, ils ne sont pas importants. Le Rédempteur a parlé, il faut exécuter. Sinon, Dieu va se fâcher.
"Si nous sommes d'accord avec le Premier ministre pour dire que nous devons changer de mentalité afin de nous adapter à la nouvelle situation économique provoquée par la dévaluation, si nous sommes d'accord avec lui pour dire arrêtons de pleurnicher sur notre sort, mettons-nous au travail pour sortir le pays de la crise qu'elle traverse depuis 17 ans.
Nous refusons d'admettre avec lui que tout va pour le meilleur des mondes en Côte d'Ivoire. Le coût du transport en général a augmenté et celui de la SOTRA en particulier. Le gouvernement continue de pressurer la population. Et comme la population gémit sous le poids de la douleur, on crie victoire. Or, le mal est profond.
Depuis 15 ans, l'on nous abreuve de promesses et d'espoirs. Jusqu'à quand devrions-nous accepter de vivre d'espoirs et de promesses ? Et comme toujours, le Premier ministre nous dit qu'il fera tout pour que ça marche. Le gouvernement, pour sa part, continuera à prendre toutes les mesures nécessaires afin de créer les..." Conditions pour assurer la reprise économique et réduire ainsi de façon notoire le chômage et améliorer ainsi le niveau de vie de nos populations. Belle promesse, car à chaque fois qu'on nous promet des lendemains meilleurs, la situation s'est toujours empirée. Nous sommes très inquiets pour l'avenir de nos pays en général et de celui de la Côte d'Ivoire en particulier. Ce n'est pas juste quand le premier ministre dit que tout est positif. Par rapport à quoi tout est positif ? Est-ce parce que l'on réussit à satisfaire les desiderata du FMI et de la Banque mondiale que l'on doit être satisfait du bilan ? Voici ce que le premier ministre a déclaré à ce sujet : en effet, tous les objectifs du programme conclu avec le FMI et la Banque mondiale en matière de finances publiques pour fin juin ont été respectés, parfois avec d'importantes marges. On a l'impression que les dirigeants africains ne jubilent que quand ils ont un brevet de dernier souffle. Les exemples sont nombreux où c'est toujours le peuple qui paie. À la place des mauvais gestionnaires
Le cas du café
De 1975 à 1978, le kilogramme de café sur le marché international était de 4000 F CFA et pendant ce temps, on le payait à nos parents paysans à 90 F le kilogramme. Et les parents ne savaient pas qu'ils étaient exploités. Quand la fameuse crise a commencé à poindre le nez à partir de 1979, alors de façon insidieuse, on a commencé à dire que la cause de la crise était le fait des spéculateurs véreux. Et l'on a oublié les spéculateurs nationaux qui ont fait et continuent de faire plus de mal à nos paysans.
Quand en 1992, il s'est agi de diminuer le pouvoir d'achat des paysans, le pouvoir a drastiquement baissé le prix des produits et au même moment, les députés voyaient leurs émoluments passer du simple au double et avec eux, les ministres. Le peuple n'a que son ventre pour crier famine et misère.
Les sociétés d'État
Inquiétude
Nous sommes inquiets parce que l'on a l'impression que tout ce qui s'applique comme décisions dans nos pays est imposé de l'extérieur. Nos chefs ne sont... Contents que quand ils sont félicités par la Banque mondiale, le FMI et la France. Nous sommes très inquiets parce qu'il semble que nos pays sont gérés par la Banque mondiale, le FMI et la France (exemple : la dévaluation a été imposée à nos chefs).
Nous sommes inquiets parce que souvent nos chefs ne disent jamais la réalité du terrain. Nous sommes inquiets parce qu'à chaque fois que la crise s'installe dans un pays, c'est le peuple qui paie toujours à la place des fautifs.
Nous sommes inquiets parce que les situations que nous vivons aujourd'hui sont le fait de personnes sans morale ni loi et qui, de façon impunie, ont spolié nos économies.
Nous sommes inquiets parce que cette situation a été créée avec la complicité de ceux qui jouent aujourd'hui aux gendarmes, avec la passivité des peuples et le manque de vigilance de nos chefs.
Nous sommes inquiets parce que chaque jour l'on nous dit que nous sommes indépendants politiquement. Ce n'est pas juste. On ne peut pas séparer l'indépendance politique de l'indépendance économique. Que vaut une dépendance à l'indépendance politique quand, lors de sa conférence sur la satisfaction des hôtes : le changement, les fameux "bailleurs de fonds" s'empressent même, dans l'euphorie du miracle ivoirien des années 1970 ? Plusieurs sociétés d'État avaient été créées pour satisfaire certains parents et embaucher quelques "sans emploi". Les PDG de ces SODE se sont fixés des salaires mirobolants et des frais de mission exorbitants. Qu'a-t-on fait quand ces SODE ont fait fiasco ? On les a tout simplement supprimées et mis au chômage les employés.
Les employés ont payé la gabegie de leurs PDG qui ont pu être recasés par leur "parapluie". La gestion scandaleuse de nos différentes sociétés a donné lieu à des licenciements abusifs. Plutôt que de rechercher les vraies causes de ces "vals" afin de punir les responsables, on a fait endosser aux travailleurs de Côte d'Ivoire les conséquences de cette situation, avec l'imposition de la fameuse contribution nationale solidarité de 1 % sur les salaires qui dure depuis près. de dix ans alors que c'était prévu juste pour un an le cas de la SOTRA. Ce qui est extraordinaire dans nos pays d'Afrique en général et en Côte d'Ivoire en particulier, c'est que les personnes reconnues coupables de malversation ne sont jamais punies, elles bénéficient souvent de promotions dans leurs pays. Et c'est le peuple qui paie toujours à leur place. La preuve nous a été donnée avec la dévaluation du Franc CFA. Cette dévaluation a sanctionné plus de trente années de gestion scandaleuse de nos économies. Nos dirigeants ont été pendant ce temps des agents qui garantissaient les intérêts des "grandes" puissances pour l'annoncer, comme pour dire : si à l'intérieur nous manquons de soutien, au moins l'extérieur nous soutient.
L'amélioration de l'ensemble des indicateurs de l'économie a été confirmée par la récente mission du FMI qui a conclu que la Côte d'Ivoire avait atteint les objectifs à mi-parcours du programme économique de l'année 1994. Ce n'est pas juste quand le premier ministre dit qu'il a maîtrisé la... Hausse des prix des produits. Demandez aux consommateurs ivoiriens, ils vous diront que leur pouvoir d'achat a baissé de plus de 50 %. Exemple : le prix des médicaments et la généralisation de la paye des actes médicaux dans les formations sanitaires du pays. Ce n'est pas juste quand le Premier ministre a parlé de blocage temporaire des prix des produits essentiels. Qu'avons-nous remarqué après la dévaluation du 12 janvier ?
Face à la crise de l'école, tous les ingrédients ont été essayés mais en vain. Le Ministre AMON Tanch Lambert a cru trouver la solution au problème d'effectifs pléthoriques en réglementant les recrutements au CP1, en comptant les dents des enfants afin de déterminer l'âge réel des postulants. Feu Marouf Yeo, alors que la population indienne se trouve dans une situation précaire, économiquement tout se décide ailleurs et vous êtes obligé de subir ?
Nous sommes inquiets parce que tous ceux qui ont essayé de donner une âme à l'Afrique ont été marginalisés, éliminés (KWAME NKRUMAH, SÉKOU TOURÉ, SANKARA). Thomas... ) Nous sommes inquiets parce que nos États sont en train de mourir. Il n'existe plus de social dans nos États. Aujourd'hui, scolariser un enfant devient une gageure pour les parents car l'État s'est désengagé complètement. L'État n'existe plus dans le domaine sanitaire car tous les patients se prennent en charge. Les chômeurs sont pris en charge par les autres travailleurs. Nous sommes inquiets parce qu'on se demande s'il existe encore un État ?
Le gouvernement a annoncé le blocage des prix des produits de première nécessité pour trois mois. Mais quelle ne fut notre surprise de constater que le même gouvernement n'a pas attendu une semaine pour permettre l'augmentation des produits essentiels (essence, riz, produits pharmaceutiques). Nous y reviendrons avec des détails. Que représente 10 % d'augmentation de salaire face au renchérissement des devises étrangères ? de 100 % (1 PF 100 F CFA au lieu de 75 F CFA normalement, 1 dollar américain - 550 FCFA). Peut-on nous donner le nom d'un seul secteur de notre économie qui peut réussir sans un apport de l'ex- DEVALUATION ON T'A FAIT LE DE SALAIRE 70 % ? Quoi ? La Société des Transports Abidjanais, qui avait le monopole du transport pendant plus de vingt ans, n'a pas survécu à sa gestion artisanale. Voici une société qui a tout eu pour réussir, mais les grilleurs de cacahuètes sont passés par là. Une société qui, de plus de 1 000 véhicules, est tombée à moins de 300 véhicules. À l'époque des 1 000 bus, la population d'Abidjan n'excédait pas 1,5 million d'habitants. À cette époque, les 1 000 bus avaient des problèmes pour transporter la population.
QUATTARA ISSOUF ALIF
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ACTUEL
MOSQUÉE DU PLATEAU : Pourquoi la pose de la 1ère pierre a-t-elle été précipitée ? - C'est bon à prendre. La pose de la première pierre de la Mosquée a suscité beaucoup de commentaires tant du côté des fidèles musulmans que du côté des autres (journalistes). Observateurs... Ce qui nous intrigue un peu, c'est la médiatisation à outrance de l'événement par la presse pro-gouvernementale. En trois jours, elle a trouvé des titres ronflants pour la même cérémonie : "La Mosquée du Bonheur" (FM du 21/09/94), "La Mosquée de l'Unité" (FM du 23/09/94), "La Mosquée de la Concorde" (Réveil-Hebdo du 22/09/94). La RTI. Le principe de cette médiatisation est bon à prendre, mais elle a relégué au second plan un aspect important de la cérémonie. De façon consciente, la presse pro-gouvernementale a ignoré la quintessence du discours de Koudouss, président du CNI. Comment comprendre et expliquer la précipitation avec laquelle la cérémonie a été initiée alors que rien n'indiquait cela au sein de la communauté ? La preuve, le CNI était en tournée d'installation de ses coordinations régionales quand il a été informé. Le choix de M. Koffi Guillaume comme architecte paraît obscur. C'est à croire que les affaires musulmanes sont prises avec trop de sérieux. La preuve est que la cérémonie... a été précipitée. C'est en lieu et place de l'architecte que M. ADJA Adicko, directeur de la construction et de l'urbanisme, a commenté les différents plans de la Mosquée. Pourquoi, après avoir fini son plan, l'architecte a-t-il jugé utile de ne pas s'intéresser aux responsables musulmans, car après tout, c'est leur chose ? Les différents contacts que nous avons eus infirment l'affirmation selon laquelle les dignitaires ont été consultés. Il paraît que la date de la cérémonie de pose de la première pierre a été décidée par la présidence de la République. Parce que le président de la République voulait absolument prendre part à la cérémonie avant de s'envoler pour New-York pour assister à la 49ème session de l'ONU et qu'il tient personnellement à la réalisation de ce projet. Le CNI approché pense qu'une Mosquée au Plateau est toujours bonne à prendre. Les dessous de la pose précipitée de la première pierre... Le CNI se réjouit du projet de la Mosquée du Plateau. Mais le CNI voudrait que l'on prenne en compte dans la... Réalisation de cet édifice certaines de ses préoccupations. À savoir une esplanade, un logement pour l'Imam, des chambres d'accueil, une galerie marchande, une bibliothèque et une salle de lecture, des bureaux pour les associations nationales, une salle de projection, un auditorium, des toilettes hommes et femmes séparées, un lieu aménagé pour les ablutions et enfin deux parkings au sous-sol. Si toutes ces préoccupations sont prises en compte, il n'y a pas d'objection à faire. Toutes les communautés musulmanes vivant en Côte d'Ivoire, en Afrique et dans le monde doivent se donner la main pour que le projet soit une réalité sur le terrain. Qu'ALLAH nous aide à réaliser cette Mosquée. AMIN !
Choix de l'architecte - Au commencement du projet de la construction, le CNI avait mis sur pied un comité technique chargé de réfléchir sur les aspects techniques de la mosquée. Ce comité devait par la suite se joindre au comité mixte constitué cette fois-ci du ministère de la construction et de l'urbanisme. Commission CNI + MCU). Le Comité technique de CNI qui voulait que la construction de la Mosquée soit son affaire sera surpris d'apprendre qu'il faut un appel d'offre, parce que c'est un édifice public. Entre-temps, le comité technique CNI + MCU n'a jamais pu réunir régulièrement.
Dans les coulisses, l'on apprendra que l'appel d'offre n'est plus de mise et que le président de la République aurait choisi deux cabinets d'architectes. Il s'agit du cabinet de Koffi Guillaume et du cabinet d'un Libanais du nom de FARDON. Du coup, les architectes musulmans sont écartés.
Il faut préciser en passant qu'il existe environ 10 cabinets d'architectes tenus par des gens de confession musulmane, donc mieux au fait de la chose islamique, même si pour justifier le choix de M. Koffi Guillaume, on lui attribue des qualités qu'il est loin de justifier. La preuve : l'œil de profane que nous avons nous a tout de suite permis de voir dans le plan proposé une "basilique bis". Il a semblé ignorer que la Mosquée pour le musulman est... un lieu cultuel, social, économique. Ce que nous ne comprenons pas, c'est que dès qu'il s'agit d'une affaire musulmane en CI, on oublie ou on feint d'oublier les vrais acteurs que sont les musulmans. Exemple : le pèlerinage à la Mecque. La lettre d'attribution du terrain qui a été signée depuis longtemps ne serait pas encore parvenue au CNI et qu'elle se trouverait entre les mains du Ministre Bombet. À quelle fin ?
QUATTARA ISSOUF
Dans le souci d'en savoir un peu plus sur l'évolution du projet de la Mosquée du Plateau et surtout sur les différentes démarches qui ont abouti au résultat qui nous a été présenté le 9 août dernier à l'occasion de la pose de la première pierre de cet édifice, nous avons rencontré M. ADJA Adicko, Directeur de la construction et de l'urbanisme.
Allf : Voudriez-vous nous parler du projet concernant la Mosquée du Plateau ?
Alif : Par exemple, la date de la cérémonie de la pose de la première pierre a été décidée sans demander l'avis des responsables du CNI ? Même besoin de savoir par... Exemple comment s'est opéré le choix du cabinet d'architecture, et même certains fidèles de la communauté musulmane du plateau avaient souhaité avoir au sein de l'édifice au moins une petite infirmerie et aussi quelques salles de classes pour la formation des tout petits. Malheureusement, rien de tout cela n'a été pris en compte. Que pouvez-vous en dire ?
A. A : Écoutez, je voudrais vous dire que je suis au regret de ne pouvoir vous donner satisfaction pour la simple raison que je ne suis pas habilité à le faire. Peut-être qu'il ne voudrait pas qu'on parle publiquement de son projet de mosquée, je ne le sais pas. Et donc je ne peux pas me permettre, même en tant que directeur de la construction, de vous révéler quoi que ce soit. Par contre, si vous adressez une demande d'obtention d'information au comité technique, je pourrais l'introduire, ainsi, les autres pourraient donner leur accord, surtout le CNI. Mais je pense que vous pouvez vous adresser aux responsables. du CNI
S'ils veulent bien vous donner des informations, cela ne nous gênerait pas.
- La Direction de la construction - Les Grands Travaux - A.A : Je n'en sais rien. C'est à un niveau plus élevé que moi, j'ai été saisi par mon ministre pour me prévenir que je devais commenter la maquette de la Mosquée du Plateau. Moi, je ne me suis pas posé de questions. Je voudrais vous dire par la même occasion que c'est un édifice dont la construction sera très rapide selon les consignes reçues par le président de la République. C'est tout ce que je peux vous dire. Je vous remercie.
(DGTX) - Et le Conseil National Islamique qui est le propriétaire du projet. Je viens d'ailleurs de recevoir une lettre de la part de son président m'informant d'un certain nombre de griefs.
A.A : À qui doit-on donc s'adresser pour obtenir des informations concernant cette Mosquée, le public a besoin d'être informé.
* A.A : On peut savoir ce qu'il dit ?
- A.A : Je suis parfaitement d'accord avec vous, surtout dans le cadre de votre métier. de journaliste. Mais croyez-moi, je suis sincèrement désolé. Mais tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il a été mis sur pied un comité technique composé de trois structures :
- A. A : Désolé, c'est confidentiel. Ce que je peux ajouter, c'est qu'il existe un autre comité de suivi dont je ne peux vous parler compte tenu de sa confidentialité.
- AA : Vous posez-là des questions plus que techniques. Car nous, nous sommes des techniciens. Étant donné que c'est un édifice privé, nous n'avons pas le droit de vous donner des informations sans nous en ré...
Propos recueillis par : Sylvain HASSAN
ALIF : Les fidèles ont tout de ALIF
CONFERENCE (suite et fin)
6-LA FEMME ET SON STATUT
Phète, qu'il attaque Abrahame et Jésus - oui Jésus et que Khomeiny le condamne à mort, on dit qu'il est tyran. Parce qu'en fait, Khomeiny a réussi à plier l'Occident, à mettre à genoux. De tout son vivant, jamais les occidentaux n'ont réussi devant lui. Khomeini a prouvé que l'Islam était la vérité. Moi, j'ai été en... Iran. Je ne suis pas Iranien, je ne suis pas Chi'ite, je suis Sunnite. Mais je vous assure, tout ce que les occidentaux racontent de l'Islam, il faut toujours le prendre avec précautions.
De les aider à la cuisine, au champ... ? De les comprendre et ne jamais les bouder au lit. Lorsqu'il s'est agi du problème de la Yougoslavie, qu'est-ce que les Serbes n'ont pas fait à nos frères musulmans qui sont là-bas ? Et l'Occident joue la comédie. Ils croisent les bras devant les Serbes qui, naturellement, se donnent des libertés.
Les questions sur le statut de la femme doivent plutôt être posées aux occidentaux qui n'ont reconnu que très récemment, il n'y a même pas cinquante ans, que la femme avait une âme et qu'elle avait le droit de voter. Tandis que l'Islam depuis mille quatre cents ans a dit que la femme a le droit de voter et de dire son mot. Depuis mille quatre cents ans, l'Islam dit : "Respectez la femme. Ne spoliez pas ses droits. Ne la frappez pas. Ne la tuez pas. C'est un être responsable."
Le péché originel. Ne vient pas d'elle. L'homme et la femme sont tous responsables devant Dieu. La femme est un être qui pense, qui est intelligent. Il y avait, au temps du prophète (Saw), des femmes policières, des femmes responsables qui étaient consultées dans les affaires de l'État.
L'OCCIDENT LA PENSÉE - Il faut éviter d'uniformiser l'homme comme le font les occidentaux à l'image de Marx. Marx est mort. Vive la vérité, vive Dieu. Marx n'a jamais existé pour moi. La pensée occidentale qui est la ratio, cette forme cartésienne d'un abâtardisme intellectuel qui a totalement chosifié l'homme et qui croit que seule la vie qui est là est vraie, que seule la matière est vraie ; ceux-là sont malades, d'une maladie de la pensée et de l'action qui fait que l'Occident va vers le chaos.
SALMAN RUSHDIE Ce Satan, historiquement coupable, avec sa tête de diable, imberbe... Que j'écrive un livre sur votre père, sur votre mère et toute votre famille. Je les traite de bâtard, de n'importe quoi, je les dénigre et je multiplie cet. ouvrage en milliers d'exemplaires... vous, vous connaissant Africains, ivoiriens de surcroît parce que l'Ivoirien est fier de sa patrie. L'Ivoirien a un mérite que beaucoup n'ont pas. L'Ivoirien aime sa patrie. Il est prêt à mourir pour le football. Il est prêt à casser des boutiques appartenant à des étrangers qui ont joué contre eux. Parce que tout simplement il aime son pays. On pourrait peut-être pardonner à Salman Rushdie s'il retirait ses livres du marché. Mais il a refusé. Il ne s'est pas amendé.
REMARQUES LE SYSTÈME Que les occidentaux cessent de cacher leur nudité, leur bestialité, leurs défauts, leur incrédulité, leur méchanceté, leur mépris de la justice à l'égard de la vérité pour attaquer à l'Islam qui est la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Les occidentaux ne savent rien de l'Islam. Ils ne connaissent ni le prophète, ni le Coran. Il suffit qu'ils voient un pseudo-musulman agir pour qu'ils parlent d'intolérance - je préfère parler de la France. Je ne comprends pas. C'était un Terroir de
Pendant ce temps, au Moyen Âge, en Occident, la femme était considérée comme un être sans âme, comme un animal. En Inde aussi, elle était considérée comme un être sans foi, sans âme, une fausse forme de bête. Dans le Brahmanisme où on brûle les morts, la femme était brûlée en même temps que son mari. Aujourd'hui encore, au vingtième siècle, l'islam affirme la participation de la femme à l'évolution économique. Elle est autorisée à aller au bureau. Elle légifère. Elle est ministre. Très honnêtement, lorsqu'on vous diffame, vous, votre père et votre mère dans un livre qu'on publie, la première des choses que vous feriez...
Suite et fin de l'interview de Cheikh TALL
C'est blasphémer que de dire (à propos des musulmans) les "fous de Dieu". Les Occidentaux sont devenus, eux, des "fous de Satan". Quand je dis les Occidentaux, je ne parle pas de ces musulmans occidentaux mais plutôt du système laïc agressif contre l'Islam.
8-LES JOURNALISTES
Bienfaisance. Les Français étaient, autrefois, les gens les... plus ouverts. C'est certainement le modernisme qui les a transformés aujourd'hui. Mais, il y a toujours là-bas des gens qui luttent, qui protestent.
Bien des exemples montrent que ce sont les laïcs qui sont intolérants, ils détruisent des mosquées. Non contents, ils interdisent aux musulmans d'enterrer leurs morts depuis mille ans, les obligeant à le faire comme eux. J'ai été en Iran, pays qu'on accuse à tort d'arbitraire, les femmes là-bas participent pleinement. Les journalistes qui m'ont interviewé là-bas, ce sont des femmes. Elles sont également dans les ministères et les bureaux. Seulement, l'Islam demande qu'elles soient protégées. En islam, la femme a les mêmes droits que l'homme. Seulement, l'homme est le directeur. Parce qu'il n'y a pas deux capitaines dans un bateau. La femme complète l'homme. Elle n'est pas l'esclave de l'homme.
C'est de porter plainte pour diffamation.
AVIS Combien de fois les hommes politiques portent-ils plainte pour diffamation contre les journalistes ? Dans la Constitution anglaise, il est formellement interdit d'insulter la Reine. Et il est formellement interdit par la législation anglaise d'insulter la religion protestante. Celui qui l'insulte peut être condamné à mort. Et on autorise cela quand il s'agit de l'Islam. On dit que le journaliste est l'être le plus curieux du monde. C'est un inquisiteur attiré, conscient et qui actualise son modus vivendi parce que nous pourrions appeler la justice indiscrétion. Je ne culpabilise pas tous les journalistes.
Et tout cela, en violant les principes même de la laïcité qui n'est rien d'autre que la liberté de culte. Salman Rushdie, je vous assume, est un piètre écrivain. Le plus nul des écrivains. Il n'était même pas comme le journaliste, un inquisiteur objectif et un indiscret nécessaire. Mais il ne faut pas généraliser parce qu'il y a des journalistes trop pressés. Or Dieu dit dans le Coran d'éviter l'empressement qui est du domaine de Satan. Lorsqu'ils reçoivent les nouvelles d'Europe, qu'ils fassent quand même. Attention. Qu'ils lisent à travers les lignes. L'Islam est la seule religion qui a réhabilité la femme. On envoie la femme dans des bars pour se mettre nue. L'Islam dit non, respectez les femmes, elles ne doivent pas être mises nues. On donne aux femmes des femmes pour se prostituer ? L'Islam dit non, respectez la femme, elle ne doit pas être prostituée. On la donne de force à un mari ? L'Islam dit non, demandez son consentement. Et quand on leur demande, ils répondent : "Parce que nous avons le droit d'envoyer nos femmes dans les bars pour le strip-tease, nous avons le loisir d'ordonner l'homosexualité... nous avons le loisir d'ordonner l'union libre, le concubinage... nous avons le loisir de permettre à certains jeunes de tuer des musulmans et de les libérer après, prétextant qu'ils sont psychiatriquement malades."
Avant. Même si le prophète n'était pas prophète, les témoignages historiques sur lui et la noblesse de son caractère devaient le pousser, quand même, à un peu de bon sens. Mais tout le monde. sait que Salman Rushdie a été payé par les occidentaux qui ont peur de l'Islam. Tous les ennemis de la vérité ont peur de l'Islam. Il y a aussi beaucoup de journalistes qui n'ont aucune connaissance de l'Islam mais qui se permettent de critiquer les principes islamiques. On dit à la femme de travailler et d'apporter son salaire à son mari ? L'Islam dit non, elle travaille et son salaire lui appartient. Si elle veut, elle participe. Si elle ne veut pas, elle ne participe pas du tout. On frappe la femme ? L'Islam dit non. Et nul texte historique ne peut démontrer que le prophète (Saw) a une seule fois frappé ses femmes. Au contraire, l'Islam dit aux maris : « Chabra et Chatilla, souvenez-vous, il n'y a pas longtemps, ce ne sont pas des musulmans qui ont massacré femmes, vieillards et enfants jusqu'aux... » Bien sûr que Salman Rushdie doit être condamné à mort. Lorsqu'un Français a attaqué Jésus dans un film, les Français n'ont-ils pas détruit les cinémas ? L'auteur n'a-t-il pas échappé de justesse à la mort ? Là. L'opinion s'est tût. Mais quand un type attaque le pro- QU'ALLAH NOUS PROTÈGE, derniers. Ce sont des chrétiens qui l'ont fait, supportés par les occidentaux. Et comme ça, ils sont très tolérants.
NOVEMBRE 1994
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ALIF Page 9
TRISTESSE
Décès de M. OUSMANE
LES ÉLUCUBRATIONS DU C. S. I. BAKAYOKO
Le CSI revendique 90 % des musulmans de Côte d'Ivoire. À partir de quoi fait-elle cette affirmation ? Cette attitude de l'avocat du CSI nous rappelle CSI / CNI : Procès du 26 10 94. Tu étais errant, n'a-t-il point su te guider ? Te trouvant enfin pauvre, ne t'a-t-il pas enrichi ? Ainsi, ne brime pas l'orphelin. Ne rudoie pas le mendiant ! Proclame hautement les bienfaits de ton maître.
C'est vrai, Ousmane est mort après avoir accompli ici-bas sa part de mission. C'est maintenant que ses amis, ses parents, ses frères, ses épouses, ses enfants doivent redoubler d'efforts pour que l'entreprise survive à Deuil dans la communauté musulmane. Un grand homme s'en est allé. Oui, le frère Ousmane BAKAYOKO nous a. lâché au moment où notre communauté avait le plus besoin de lui. Mais Dieu a eu besoin de lui, il est parti, c'est Dieu seul qui a la sentence suprême. Nul ne peut la lui discuter. Nous sommes à Dieu et nous lui retournons. C'est toute l'impuissance de l'homme face à la mort, face à la puissance de Dieu.
Tous les témoignages concordent pour dire que le frère Ousmane était un homme de Dieu. C'était un homme généreux, prêt à aider ses parents, ses frères, ses amis, sa communauté. Il était d'un apport inestimable pour les journaux islamiques ALIF et PLUME LIBRE. Depuis que nous militons, nous avons rarement vu un homme aussi discret mais efficace comme Ousmane, un homme humble comme Ousmane. Il refusait à chaque moment qu'on lui vante ses bienfaits.
La vérité est implacable, Ousmane est parti. Ni sa bonté, ni sa disponibilité, ni ses amis, ni ses femmes, ni ses parents, ni ses biens, ni ses enfants n'ont pu l'empêcher de mourir. Nul ne peut échapper à son destin. Quand le glas sonne pour vous, vous partez. Une minute en plus, pas une minute en moins. Dieu nous rappelle à chaque décès toute la faiblesse, toute l'impuissance de l'homme. C'est un signe qui devait - eh ! - suspendu pour un peu celle du PDCI qui, en son temps, avait traité M. DJENI Kobina de solitaire prêchant dans le désert. Le résultat est là aujourd'hui pour démentir toutes les allégations d'alors. Ce qui nous a été donné de voir lors des différentes installations des coordinations du CNI à l'intérieur est éloquent. Ce sont des milliers de personnes qui sont toujours sorties pour accueillir le CNI (Daloa, Man, Abengourou, Bondoukou, Bouna, Dabakala...).
Et puis, pour une association qui revendique 90 % des musulmans, le moment où le CSI (Conseil Supérieur Islamique) avait assigné en justice le CNI (Conseil National Islamique) le 27-07, les épouses doivent comprendre que tout ici-bas a une fin. C'est maintenant que les enfants doivent comprendre que tout ce qui est sur la terre est éphémère et qu'ils... doivent s'entourer de courage pour dire "notre père est mort mais nous devons nous battre pour réussir comme 94 au motif qu'il est illégal et qu'il fallait le dissoudre. L'affaire avait été renvoyée en juillet...". C'est maintenant que les frères et sœurs doivent jouer pleinement leur rôle à savoir encadrer la famille du défunt (veuves et enfants) à surmonter cette épreuve douloureuse. C'est maintenant que les amis doivent être plus que présents afin d'aider la famille, l'entreprise et la maman pour ne pas trop regretter ou trop sentir la disparition d'Ousmane. C'est maintenant que les frères musulmans et ses amis doivent démontrer que leur amitié et leur collaboration avec Ousmane étaient exemptes d'hypocrisie mais empreintes de sincérité. Partant de ce fait, ils doivent aider la maman, les veuves, les enfants et les frères et sœurs du défunt à réussir l'après Ousmane. C'est un défi. Cette mort du frère nous rappelle implacablement que nul n'est indispensable dans la vie et que les cimetières sont pleins d'hommes indispensables. Toutes nos condoléances. En 1994, le CSI décide de se désister. Mais il y a un hic. En même temps que l'avocat du CSI dit que l'affaire est terminée, elle menace. Elle dit qu'elle met fin momentanément mais se réserve le droit d'utiliser à nouveau la voie judiciaire. Pourquoi chercher une certaine réconciliation avec des gens insignifiants ? Ce fameux comité l'ordre public est à nouveau troublé par le CNI. Nous ne savions pas que Maître KADIDIATOU Touré est devenue procureur de la République. L'avocat du CSI et le conseil lui-même font preuve d'une incohérence notoire teintée de mépris et de mégalomanie. Sinon, comment comprendre qu'en même temps qu'elle souhaite une conciliation entre les deux parties en conflit, elle traite les autres de dissidents ? Le président du CSI, en même temps qu'il affirme qu'il n'a jamais engagé de plainte contre le CNI, dit d'ailleurs que l'avocat ne donne pas les vraies... raisons de ce désistement. Nous savons qu'elle a agi sur injonction de certaines personnalités du pouvoir en place. Nous avons les noms. Au moment venu, nous livrerons leurs noms. Et nous savons aussi ceux qui sont derrière Diaby Koweit. Dès que nous bouclerons notre enquête, nous vous ferons part du dossier. Il faut souhaiter seulement que la sagesse habite les uns et les autres afin d'éviter à notre pays des désastres dont elle parle n'est pas neutre.
ramener à plus de circonspection, d'humilité, de sagesse, de pardon, de sincérité, de discrétion, de pudeur, de générosité, de justice et d'amour pour le prochain. Ousmane était un homme de générosité. Il aidait beaucoup de frères, d'amis, des personnes désespérées à un moment donné de ses largesses. Pour ce qui nous concerne au journal ALIF, il nous a été d'une grande largesse pour toutes nos publications. Nous n'avions aucun souci à nous faire quant aux différentes parutions de chaque mois. Il était toujours prêt à nous aider au péril de sa poche, au détriment de ses bénéfices. L'attitude d'Ousmane nous rappelle ces versets du Saint Coran qui disent : "... Il te sera fait, certes, en l'au-delà un meilleur sort qu'en ce monde. Et tu recevras bientôt les dons de ton Seigneur, dont tu seras satisfait. Du temps que tu étais orphelin, ne t'a-t-il point recueilli ? Du temps où nous USMAN BAKAYOKO qu'il soutient l'action judiciaire, lendemains instables, pensées à la famille éplorée. Que Dieu ait pitié de son âme et de son avocat contre son rival. Et l'avocat affirme tout de go MAROUF Yéo QUATTARA ISSOUF NOVEMBRE 1994 ALIF Page 10 Scanned by CamScanner OUVERTURE DJENI KOBINAN définit l'intégrisme.
SEMINAIRE : Le FPI et le monde musulman. Des spécialistes du monde musulman, universitaires et politiques, se sont rencontrés du 24 au 25 septembre à Bouaké dans le cadre du séminaire initié par le FPI sur le thème : "Le monde musulman et la politique : le cas de la Côte d'Ivoire." Dans sa stratégie pour les élections générales de 1995, le FPI a décidé de faire une meilleure... connaissance du monde musulman qui se confirme de plus en plus comme une réalité sociologique incontournable sur l'échiquier politique national. C'est d'ailleurs ce que reconnaîtra Mme Simone GBAGBO, secrétaire nationale à la formation politique (SENAFOP) de ce parti, à la cérémonie d'ouverture du séminaire tenu du 24 au 25 septembre à Bouaké et dont le thème était "Le monde musulman et la politique". Elle avouera d'entrée de jeu de manière claire et nette, l'esprit électoraliste dans lequel s'inscrivait cette rencontre. S'adressant donc aux responsables de son parti, elle dira : "Ce séminaire servira à mieux connaître le monde musulman : connaître pour mieux comprendre et comprendre pour mieux agir".
À l'endroit du millier de militants présents à ce séminaire et dont plus de la moitié était musulmane, et pour lesquels la salle de cinéma Liberté du quartier Sokoura s'était avérée trop exigüe, Mme GBAGBO tiendra un langage tout aussi franc : "Il s'agit pour le FPI de donner la parole à la Communauté". Musulmane pour qu'elle présente ses désirs, ses préoccupations et surtout la considération qu'elle revendique... " Le secrétaire général du FPI, en présence de qui s'est déroulée la cérémonie d'ouverture et l'ensemble du séminaire, devait dire dans son style direct qui le caractérise " que pendant longtemps on a fait croire que les "dioulas" s'achetaient facilement avec des billets de cinq cents francs à la veille des élections. Nous sommes ici aujourd'hui pour que vous-mêmes, vous nous disiez si cela est vrai ou faux ".
Aussitôt après l'ouverture, les travaux devaient démarrer avec une série de conférences tenues par des personnalités du monde politique et universitaire. Le Pr WATTA N'Dri Wahab, spécialiste géographe, membre de la fédération des lagunes (FPI) et président de la coordination CNI de la commune d'Abobo, a exposé sur le thème "l'islam en CI" qu'il a présenté en trois grands points. De l'analyse du processus d'implantation de l'islam en Côte d'Ivoire à la dynamique de l'islam au processus. organisationnel en passant par l'islam comme réalité nationale et les grands foyers. Le second thème "réalités socio-culturelles du monde musulman" fut la tâche du Pr TERRA KALILOU, chercheur à l'institut de la linguistique appliquée (ILA). Il a d'abord donné un aperçu historique de l'islam, puis identifié les caractéristiques culturelles de cette société et enfin abordé l'apport de l'islam à l'intégration nationale.
Avec le troisième thème "Le monde musulman et la politique", deux conférenciers devaient le présenter, l'un musulman et l'autre non musulman. Soumahoro Harouna, directeur du CEREFI et membre du SENAFOP, et SERY BAILLY, professeur de lettres et chroniqueur à "NOTRE TEMPS". De l'exposé de Soumahoro, il est ressorti que l'islam n'a jamais exclu la politique, car le prophète de l'islam (Saw) était chef spirituel et temporel. Au regard de cela, nos imams devaient de plus en plus éclairer leurs fidèles devant les situations auxquelles ces derniers se retrouvaient confrontés. La série de conférences. fit place à deux ateliers qui ont réfléchi sur deux thèmes - Campagne électorale en milieu musulman - Comment mobiliser en milieu musulman ? Au-delà de son aspect électoraliste, nous pouvons sans risque de nous tromper affirmer que l'islam a véritablement bénéficié de ce séminaire. Car deux jours durant, bon nombre de personnes ont appris beaucoup concernant cette religion. La preuve, Kouame-Marie José, responsable nationale de la JEC (Jeunesse Étudiante et Catholique), qui s'est confiée à nous : "Je ne savais pas que l'islam était une idéologie aussi complète et globale pouvant gérer tous les domaines de la vie. Je ne la jugeais qu'à travers les grands boubous et les prières quotidiennes de ses adeptes. Ce séminaire m'a vraiment beaucoup appris." Ce sera la même déclaration que nous fera AKOUN Laurent que tous les Ivoiriens connaissent. En tout cas, plusieurs de tous ces grands intellectuels présents à ce séminaire ont promis de faire des recherches approfondies sur cette religion. KONE LANCINE (TV 1ère chaîne) M. Djeny Kobina, les rumeurs disent que la majeure partie des militants du RDR sont des ressortissants de certaines régions choquées par les discours tenus par les actuels tenants du pouvoir. Que répondez-vous ?
D. K. Vous me donnez l'occasion d'aborder le problème de nos militants en même temps que celui d'intégrisme dont on nous affuble. Je voudrais commencer par l'intégrisme. J'ai lu, il n'y a pas longtemps dans un journal de la place, des mises en garde graves contre l'intégrisme, le tribalisme. Je voudrais d'abord dire qu'il faut se méfier des mots. L'intégrisme désigne une séquence propre à l'histoire du catholicisme. Au début du siècle, tous ceux qui s'intéressent à l'histoire du catholicisme ont pu lire des diatribes (...) contre le modernisme et très récemment, la dissidence de Mgr Marcel Lefebvre du Vatican a officialisé la motion de dissidence. D'où l'assimilation de la dissidence à une raideur doctrinale, un traditionalisme étroit qui débouche sur un projet démocratique totalitaire. Aujourd'hui, L'intégrisme du FIS algérien dont on parle un peu partout est en réalité le produit de l'échec d'un parti unique, le FLN. Mais je dirais tout de suite que cette notion de l'intégrisme est un produit de l'Islam noir. Le Sénégal a été pendant plus de 20 ans dirigé par Senghor, un catholique, et cela n'a pas posé de problème. Ensuite, des pays comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso (certainement à un degré moindre), la Mauritanie avec des populations majoritairement musulmanes.
Alors je pose la question : où est le feu de l'intégrisme en Côte d'Ivoire ? Les musulmans de Côte d'Ivoire, comme tous les autres croyants, aspirent à une chose : vivre intensément leur foi en dehors de toute politique. Pour le moment, je crois savoir que le parti au pouvoir entretient d'excellentes relations avec la communauté musulmane et cela se voit en regardant la télévision. Est-ce que les musulmans qui sont au PDCI seraient de bons musulmans et ceux qui sont au RDR seraient des intégristes ? Pour nous, un militant est un militant. véritablement méconnue. Par ailleurs, il faut noter l'absence remarquée du CNI à ce séminaire. Il vient de poser par cet acte ce qui fait de lui une structure apolitique, donc qui se tient éloignée des arènes politiques. Nous attendons maintenant, avant d'être véritablement rassurés, de voir ce que sera l'attitude de ses responsables face à une invitation du PDCI dans un cadre pareil.
SYHABO, diennes de ses adeptes. Ce séminaire m'a vraiment marqué.
YOPOUGON : les convertis s'organisent. La mosquée Bilal de Yopougon Port-Bouet est devenue depuis plus de deux mois maintenant le lieu de rencontres de certains convertis décidés à s'organiser, en mettant sur pied une association pour mieux se prendre en charge. Le choix de la mosquée Bilal n'est pas un hasard, car non seulement ce centre est l'une des rares mosquées disposant d'un registre de convertis, en plus d'un petit comité chargé du suivi de ceux-ci et qui décerne des attestations de convertis, mais aussi et surtout pour éviter quelque équivoque à une période où la... Clarté est indispensable dans tout acte qu'on pose. Le comité provisoire dirigé par le frère SERY Georges Ahmed, officier à la marine, tient ses réunions tous les dimanches à la mosquée Bilal avec comme préoccupation majeure, la sensibilisation des convertis afin que ceux-ci s'intéressent.
L'AVOCAT DU DIABLE
Vendredi 9 Septembre, au journal de 20 h, nous avons pu voir un reportage dans lequel un certain Coulibaly Zambé se faisait défenseur d'une cause que tout le monde sait déjà perdue. En effet, sans le savoir, le sieur Coulibaly Zambé, vice-président de l'Assemblée Nationale, a plongé les pieds dans un plat qui ne lui est pas destiné. Lors des journées culturelles organisées par la jeunesse de Kadioha, petit village près de Tingréls, le PDCI n'a pas hésité à sauter sur l'occasion pour battre une campagne présidentielle qui n'est pas encore ouverte. Les dignitaires locaux du grand parti d'avant-garde ont mis plein la vue à la modeste population de Kadioha en offrant 2 000 000 F pour soi-disant les aider à. Achever les travaux en cours de leur petite mosquée. Mais le sieur Zambé a été très clair dans son discours, car contre cette somme d'argent, don à titre personnel du prince héritier, il leur faudra en 1995 voter pour le PDCI et son président.
Il s'est ensuite senti obligé de faire des déclarations concernant la communauté musulmane en ces termes : "Depuis le 7 décembre, date de la prise du pouvoir du président Bédié, qui a suivi peu après le mois de carême, il a offert 250 tonnes de sucre et 600 cartons de lait à la communauté musulmane et également 22 billets d'avion, permettant ainsi à plusieurs d'entre eux de se rendre à la Mecque. Malgré tout cela, nous entendons dire que le président Bédié est contre les musulmans. Je pense que ce n'est pas normal. Tout le monde sait, et l'imam Affou Sanogo vient de le dire, que, quel que soit le chef que vous avez, c'est Dieu qui vous l'a donné.
Nous voudrions rappeler au sieur Zambé qu'aucun imam n'a demandé la charité. Si le président Bédié a fait tous ces dons, nous estimons que... C'est de gaieté de cœur mais aussi par intérêt politique. Car aucun politicien, si novice soit-il, ne pourrait accepter le risque de se mettre à dos près de 45 % d'électeurs potentiels. Il aurait été profitable pour la population de ce petit village qu'on leur construise une petite infirmerie au lieu d'aller "frimer" sur une mosquée apparemment déjà capable d'accueillir les fidèles pour les prières. Coulibaly Zambé ne pourra jamais forcer les musulmans à voter pour son chef de parti à lui, d'avance à cette structure qui sera la leur. C'est ce sur quoi insiste Ahmed : "À priori, il peut apparaître que nous voulons faire de la discrimination entre les musulmans. Mais dans le fond, après analyse, on se rend compte de la spécificité de nos problèmes : le nouveau statut du converti, ses pouvoirs avec sa famille, son entourage, et sa formation même constituent à notre sens des défis à relever. Et cela est d'autant plus intéressant que le CNI lui-même prévoit une politique en faveur des convertis. C'est donc une façon... pour nous de les aider à nous aider. Pour sa première sortie, les initiateurs de cette association pensent déjà à une très grande "nuit du converti". Les réflexions sont en cours, tous les dimanches matins à la mosquée Bilal.
Sylvain Hassan B. ALIF
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NOVEMBRE 1994
ASSOCIATION MALE CNI à BOUNA et BONDOUKOU : tinhob Communion totale. message délivré.
Du côté du préfet, prévenu depuis une semaine qu'il devait intervenir le dernier, il était difficile de l'en dissuader sans qu'il n'ait des appréhensions. Finalement, sur l'insistance du CNI, il céda et choisit de ne plus prendre part à la cérémonie. Une fois de plus, la sagesse du ministre Palenfo, qui a joué les médiateurs à la fin de la cérémonie, a permis aux uns et aux autres de sortir apparemment de cet imbroglio.
De cette tournée, il faut retenir quelques éléments communs aux différentes cérémonies. D'abord, la joie des populations de recevoir le CNI chez elles. Ensuite, l'accueil toujours chaleureux et enfin, malheureusement et... Comme d'habitude, l'énorme et grossier retard accusé par le CNI dans les différentes étapes des cérémonies. Le CNI persiste et signe, il restera sans nul doute l'une des structures, championne du non-respect de ses propres programmes. C'est bien dommage !
C'est la région du Nord-Est qui a reçu le week-end du 16 au 18 septembre, le bureau exécutif du CNI et l'importante délégation de plus d'une cuantaine d'imams qui la compose. Et je constate que tous les membres de votre délégation sont pour la plupart de hauts responsables. C'est dire aujourd'hui que l'école ivoirienne n'empêche en rien l'acquisition de connaissances coraniques. Bouna détient l'un des taux de scolarisation les plus bas. Je voudrais donc, à travers vous, lancer un appel à nos parents pour que l'école ne soit plus négligée.
Quant au porte-parole des imams, son message sera le même envers les autorités politiques et administratives. Ni le CNI, ni le CSIM ne sauront être des bureaux électoraux pour quelque parti politique que ce soit. Le président. Du CNI aura lui aussi le même discours qu'à Bondoukou, à savoir le respect scrupuleux par les autorités politiques et administratives des principes de la laïcité, ce qui, à coup sûr, nous éviterait des incompréhensions. Mais malheureusement, pour cette fois, nous n'avons pu éviter le léger incident à la suite duquel le préfet, M. Goi Antoine, a préféré ne pas prendre part à la cérémonie.
En effet, suite à une erreur introduite dans le protocole par le comité d'organisation local, le préfet devait intervenir en dernière position. Or, étant dans un cadre religieux, le CNI a toujours voulu faire ressortir cet aspect en intervenant en dernier lieu, pour que reste gravé dans les esprits des populations le tant le préfet de région.
Après les allocutions de bienvenue du président du comité d'organisation et du maire, on procédera à la présentation officielle du président de la coordination de Bondoukou et de Tanda. Les frères Timité Ahmed et Timité Hassan furent respectivement choisis. Quant à la section communale du... Conseil Supérieur des Imams, le grand Imam Timite Ibranim fut désigné pour en être le président. Ce fut le tour du frère Bakayoko, porte-parole des associations nationales évoluant à Bondoukou, de remercier le CNI de le rassurer et d'exprimer par la même occasion un vœu, celui de voir naître une section de l'AFMCI à Bondoukou.
Les organisateurs profitèrent pour présenter la présidente nationale de FAFMCI, Mme Konaté, qui venait ainsi d'enregistrer un autre défi sur une liste déjà longue. Le porte-parole des Imams, Aboubacar Fofana, quant à lui, remercia tous ces frères et sœurs qui ont effectué le déplacement. Il fera une brève genèse de la création du Conseil Supérieur des Imams et exposera ses objectifs, lesquels exigent qu'on laisse la religion aux religieux tout comme la politique aux politiques.
Étant donné que nous sommes dans un monde organisé, Imam Aboubacar Fofana, au nom des Imams, a dit en substance que le temps des doubles casquettes est terminé. L'une religieuse et l'autre politique. Donc savoir que "Nous sommes pour le dialogue, l'unité et l'entente, mais pas pour la confusion." Le président du CNI, qui fut le dernier à intervenir, remercia les autorités politiques et administratives et leur lança un appel, celui de la neutralité. Car depuis quelque temps, certaines autorités politiques et administratives dans certaines villes comme Bouské, Tingréla et Daoukro s'immiscent dans les affaires religieuses islamiques. Pour cela, il dira : "Nous demandons aux responsables politiques et administratifs, avec tout le respect que nous leur devons, de nous éviter les querelles inutiles."
Il dira à l'endroit des Imams qu'ils doivent "éviter de s'engager dans le débat politique qui fragilise aujourd'hui nos communautés et empoisonne les relations entre fidèles." Enfin, à la communauté musulmane de Bondoukou, il réitérera l'espoir placé en elle en ces termes : "Nous sommes convaincus du soutien des fils de Bondoukou, c'est pour cela que notre message est celui de la force, de la sincérité et de l'union." Bouna, samedi 17 septembre à 17 h 30, la délégation fait son entrée dans la ville après 173 km de route non bitumée. Accueillie dans une petite ambiance à la grande mosquée, la délégation se retirera au domicile du ministre Palenfo avec qui les retrouvailles furent assez pathétiques. Classé parmi les hauts fonctionnaires "pro-Allassanistes", il avait quitté, on s'en souvient, la vie politique publique pour retourner dans la caserne d'où il contribue de manière discrète et efficace à l'organisation des musulmans. Quoudouss ne manquera pas d'ailleurs de lui rendre un hommage mérité et de souligner son apport assez important dans la création du CNI.
Dimanche 18 septembre, la petite population militante mobilisée depuis 8 h attend sur la place publique en face de la grande mosquée. En route pour le lieu de la cérémonie, la délégation prendra le temps de rendre des visites de courtoisie au maire, M. Kablan N'Guessan Roger, et le préfet, M. Goi Antoine, auxquels ils exprimèrent l'objet de leur visite. Il était 10 h 30. Quand la délégation arriva sur la place publique où la population commençait à s'impatienter, dans le cadre de l'installation de ses coordinations régionales, départementales et communales, ce sont principalement les villes de Bondoukou et Bouns qui ont enfin vu leurs vœux exhaussés. Dans l'une ou l'autre des villes, le message sera le même, et envers les autorités administratives et politiques et envers les fidèles musulmans.
L'étape de Bondoukou, la "cité aux mille mosquées", aura été de très loin la plus émouvante parce que "chargée de symboles". Symbole de la connaissance islamique, symbole d'une région fortement islamisée, et symbole de la promotion de l'islam pour avoir donné à la Côte d'Ivoire de grands imams et maîtres, dont le plus célèbre fut l'Imam Timité Quoudouss. Bondoukou n'a-t-elle pas d'ailleurs produit un autre grand imam, Ali Ouattara, guide spirituel de l'importante communauté musulmane de Niangon, président du Conseil Supérieur des imams section : communale de Yop et un des piliers actuels du CNI ? C'est donc à juste titre que le président de ladite structure lui rendra un hommage solennel devant les siens venus des 175 villages du département de Bondoukou.
Bien avant cela, retenons que l'itinéraire de Bondoukou devait être interrompu par une escale à Tanda où les populations venues de nombreux villages environnants voulaient lancer "un Salam" fraternel à leur premier responsable de passage dans leur ville.
Mais l'énorme retard accusé par la Sylvain HASSAN BOZA. Le président du comité d'organisation souhaitera la bienvenue à leurs hôtes, exprimera la joie de toute la communauté musulmane de Bouna et dira à l'endroit du président CNI : "C'est en compagnie des hommes de votre nature que notre foi se trouve sans cesse renouvelée et notre croyance en Dieu réaffirmée à chaque instant.
ENFIN VOTRE RÊVE DEVIENT RÉALITÉ ! ENFIN VOTRE RÊVE DEVIENT RÉALITÉ !"
La délégation démobilisera un tant soit peu tout ce monde dont la ferveur, en dépit de tout, ne sera nullement altérée et qui sera présent à la cérémonie. Bondoukou, la population, malgré l'attente assez longue, était mobilisée dans la cour de la mosquée de l'Imam Timité Quoudouss, dont le fils aîné demeure le chef spirituel de la communauté musulmane de Bondoukou. Après le cérémonial traditionnel d'accueil, la délégation devait se retirer pour y revenir le lendemain matin vers 10 h. Bien sûr, la population mobilisée attendait déjà depuis plus d'une heure, avec à sa tête ses premiers responsables : le maire Lamine Ouattara, le député Bema Gaga Gbané et le sous-préfet représentant.
LE COLLÈGE CONFESSIONNEL CISSE KAMOUROU QUARTIER DAR-ES-SALAM GAGNOA. Premier Établissement IVOIRIEN dispensant un enseignement religieux islamique.
Le maire, M. Kablan, lui aussi, exprimera la joie du conseil municipal de recevoir dans sa commune tous ses hauts responsables religieux. Il fera une brève historique de la ville de Bouna, grand centre où l'on venait chercher le savoir de tous les coins de l'Ivory Coast, même en dehors des frontières nationales. Frappé par la quantité des membres du... Bureau du CNI
Mr Kablan Favouers et profiteur pour lancer un appel à l'endroit des parents de Bouns.
"Vous êtes haut fonctionnaire et imam. En plus du programme officiel d'État avec des enseignants qualifiés et de bonne moralité, un cadre sympathique et aéré, des prix abordables est ouvert aux musulmans pour une symbiose entre l'islam et l'école classique, non musulmans pour donner à vos enfants un enseignement de qualité en plus de la rigueur islamique.
LE COLLÈGE CONFESSIONNEL CISSE KAMOUROU
QUARTIER DAR-ES-SALAM
GAGNOA B.P. 541
Tél. : 77. 24. 06 / 72. 26. 02
est pour vous : L'ÉTABLISSEMENT IDÉAL !
ERRATUM : Résultat scolaire : au lieu de l'année scolaire 93-94, il fallait plutôt lire 92-93 = 61 %.
À BOUNA, l'accueil a été chaleureux.
NOVEMBRE 1994
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ALIF Page 12
Fait partie de Alif #24