Issue
Alif #23
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Côte d'Ivoire
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- Articles de journaux (1445 items)
- Titre
- Alif #23
- Editeur
- Alif
- Date
- octobre 1994
- numéro
- 23
- Résumé
- Mensuel islamique d’informations et de formation de Côte d’Ivoire
- nombre de pages
- 12
- Sujet
- Drogue
- Séminaire International de Formation des Responsables d'Associations Musulmanes
- Mosquée Salam du Plateau
- Conseil Supérieur Islamique
- Mokodu Thiam
- Conseil National Islamique
- Intégrisme
- Islamisme
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001393
- contenu
-
AL. MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR
B.P. 575 Abidjan 20
Octobre 1994
N° 23
3ème Année
SUBSCRIPTION MENSUELLE D'INFORMATIONS
Directeur de Publication
MENSUEL ISLAMIQUE D'INFORMATIONS ET DE FORMATION DE CÔTE D'IVOIRE
CONFÉRENCE DE PRESSE
VIOLENCE À LA MOSQUÉE DE TREICHVILLE
AVENUE 8 : PLAN DIABOLIQUE DE...
POUR M. OUASSENAN :
LES MUSULMANS DU BANCO II SONT DES HORS-LA-LOI
INTERIEUR
PRENDRE LA 1914 03-10-54
MOSQUÉE
PP. 6-7
P. 6
P. 5
C.N.I.C.S.I : INTERVIEW de LASSINA TIEHI JOËL
LES CONTRE-VÉRITÉS DU MENSUEL "NOUVEL AFRIQUE-ASIE"
ÉDUCATION NATIONALE :
CURIEUSE COÏNCIDENCE entre la paire KIPRÉ / TOURE ET M. FRANÇOIS BAYROU, Ministre de l'Éducation de la FRANCE
L'ISLAM
PP. 4-5
A CHANGÉ MA VIE...
CHEIKH TALL (suite) :
"L'AFRIQUE EST EN RETARD SUR LE PLAN CULTUREL ET INTELLECTUEL..."
P. 8
P. 3
ALIF-COURRIER
20 B.P. 575 Abidjan 20
"PRENEZ POUR FEMME CELLE QUI EST AFFECTUEUSE ET FÉCONDE. JE VOUDRAIS SURPASSER EN NOMBRE TOUTES LES AUTRES COMMUNAUTÉS LE JOUR DE LA RÉSURRECTION - HADITH DU PROPHÈTE (PSL). FET S FOI ET SOLIDARITÉ.
"Soulager notre prochain avec toi, c'est notre ambition."
Sakassou, le 22-08-94
Qui est affectueuse et féconde. Je voudrais surpasser en nombre toutes les autres communautés le jour de la résurrection. Et pour ceux qui proposeraient que les enfants soient partagés au plan religieux, ou qu'ils choisissent eux-mêmes leur religion, je dis Non ! Quel père musulman digne de ce nom peut-il se livrer à un tel jeu (de Satan) ? D'ailleurs, papa chien peut-il admettre qu'une partie de ses enfants répondent à l'appel du chat ? Dieu, exalté soit-il, a créé une multitude d'espèces et de natures différentes afin que la distinction soit sans équivoque.
Aussi, admettons cette alternative : qu'adviendra-t-il de ces enfants si le père venait à être rappelé ? Toutes ces incertitudes amènent à conclure que ce genre de... Mariage tout en étant toléré n'est pas conseillé. Par conséquent, il est mieux pour le musulman de chercher à convertir la chrétienne qu'il convoite avant de l'épouser ou de chercher à le faire pendant qu'ils sont ensemble et le plus tôt possible. Si un tel mariage comporte des risques pour la communauté musulmane, alors inutile d'envisager l'inverse, c'est-à-dire une musulmane au domicile d'un chrétien. Je ne sais par quel miracle une telle épouse peut vivre pleinement sa religion et, comme l'a si bien dit l'intervenant Bolou, il faut des personnes médiocres pour contracter un tel mariage.
En tout cas, cet étrange invité, plutôt que d'indiquer la voie à suivre, a tout simplement fait étalage de ses carences et il fallait suivre ses interventions pour voir à quel point il a été ridicule.
Aufrère, rédacteur en chef du mensuel "ALIF". C'est pourquoi l'Organisation Non Gouvernementale (ONG) Cher Frère, FOI et SOLIDARITÉ. J'ai le plaisir de vous faire parvenir cet article pour une publication (si). possible) dans les colonnes du mensuel islamique "ALIF" dont vous êtes le rédacteur en chef. En voici la teneur.
Secondo, voici une occasion qui était offerte à nous musulmans pour faire la lumière sur cet important sujet, mais hélas nous avons failli à notre devoir et je déplore sincèrement l'attitude de ceux d'entre nous qui, par la grâce de Dieu, exalté soit-il, possèdent un téléphone à domicile et qui ont affiché une indifférence totale et coupable durant tout le temps qu'a duré ladite émission.
C'est un cadre d'action solidaire pour toi et tous ceux qui partagent ces préoccupations et qui acceptent d'apporter leurs contributions à la mise en œuvre d'une structure à but humanitaire.
LES OBJECTIFS ESSENTIELS
Mariage islamo-chrétien, position de l'Islam.
Titre : Un chrétien peut-il épouser une musulmane ? Voici le thème auquel les Ivoiriens étaient invités à donner leur position selon leur sensibilité et leur idéologie religieuse, dans l'émission "Nocturne" (de Radio Cl) du vendredi 19-8-94 de 22 h 10 à. Minuit
1) T'offrir l'occasion ainsi qu'à tes frères et sœurs d'apporter votre contribution spirituelle, matérielle et financière pour toute action humanitaire dans un cadre islamique. Pourtant, et je m'excuse du terme, certains d'entre eux sont passés maîtres dans l'art de raconter à longueur de journée des futilités aux antennes lorsqu'il s'agit de thèmes peu islamiques n'honorant guère la morale humaine. Chers frères, lorsqu'une occasion rare nous est offerte, exprimons-nous au maximum, profitons-en pour enseigner une partie de ce que nous avons reçu à nos cousins "d'en face". Pour en revenir au thème dont il était question, l'essentiel de ce qu'il fallait dire a été heureusement amorcé par le frère BOLOU (qui ne doit même pas être un musulman), unique intervenant qui était lucide dans ses propos et à qui j'adresse toutes mes félicitations.
2) Oeuvrer, de façon permanente, à soulager tes frères et sœurs en détresse, notamment les malades, les prisonniers, les indigents... Pour avoir suivi cette émission, qui du reste m'a laissé sur ma soif. Je tiens à faire cette remarque avant de préciser la position de l'islam. Produite au lendemain de la nuit du Maouloud et ayant pour invité un certain Bilal, elle s'adressait avant tout à la Oumma Islamique à qui on voulait rendre un certain hommage, en dépit et comme d'habitude de l'heure tardive à laquelle la programmation a été faite. Mais quelle ne fut ma surprise de constater deux faits notoires et impardonnables. Primo, l'invité n'était point à la hauteur de la mission par son inculture caractérisée.
LES ACTIONS IMMEDIATES
1) Dons de médicaments dans les hôpitaux et les centres de santé.
- Dons d'ouvrages religieux.
2) Mise à la disposition de la Maison d'Arrêt et de correction d'Abidjan et du centre hospitalier universitaire de Yopougon de deux instructeurs religieux pour les prières de Vendredi.
3) Participation à la construction d'une mosquée aux CHU de Treichville et de Cocody.
En effet, comme l'a enseigné le prophète Muhammad (PBDSL), en matière de mariage, le mieux est... L'idéal c'est que les musulmans se marient aux musulmanes. Mais le mariage entre un musulman et une chrétienne (mais alors une vraie) est toléré mais pas conseillé et pour cause. Outre l'aspect harmonie religieuse qu'il est bon de retrouver au sein du foyer, le problème de l'éducation des enfants va se poser. Nous n'ignorons pas que c'est la femme qui est en partie responsable de cette éducation. Alors quelle idéologie religieuse va-t-elle leur inculquer ? À coup sûr, ils vont déver, or il est un devoir pour le père d'enseigner sa religion (en tout cas en Islam) à sa progéniture afin d'assurer la pérennité de celle-ci et conformément aux recommandations du dernier des prophètes (Muhammad) (PBDSL) qui en effet exhortait sa communauté en ces termes : "Prenez pour femme celle..."
Pour terminer, je voudrais attirer l'attention de la Oumma Islamique et particulièrement celle de nos parents - pour la plupart "ignorants" - sur cette situation.
Dons de vivres et de vêtements à la Léproserie du Village Marchoux. (Bingerville). Voyons. Voilà un soi-disant musulman qui soutient avec force et passant outre les enseignements du prophète Muhammad (PBDSL) que la possibilité doit être accordée à nos sœurs musulmanes pour épouser des chrétiens. Dans ses propos blasphématoires, il va plus loin en suggérant que les autorités islamiques (de notre pays) se penchent sur ce problème car, a-t-il dit, il faut une certaine réforme à ce niveau (comme si cet enseignement du prophète (PBDSL) était caduc).
Alors, question : si cet individu n'est pas lui-même une autorité religieuse, qu'est-ce qu'il est allé chercher à cette émission ou pourquoi l'a-t-on invité ? Serait-il à la solde et cautionné par les ennemis de l'islam en CI ? Ennemis dont j'aimerais taire les noms, car connus de tous, et aux fins de ternir le visage de cette religion, car grands ignorants.
LES MOYENS
1) Contribution des membres de l'ONG par des cotisations et dons exceptionnels. Il nous faut éviter une telle aventure à nos filles, nos sœurs, quelles que soient les merveilles. qui nous sont proposées. Car sachons une chose devant Dieu notre créateur, 2) Organisation de manifestations en vue de mobiliser des fonds. 3) Apport de personnes de bonne volonté et de sympathisants. Pour adhérer à cette ONG FOI et SOLIDARITÉ, Assalam Aleikoum Mamoudou OUATTARA. Il suffit tout simplement de s'acquitter d'un droit d'adhésion qui s'élève à 10.000 F CFA, de payer des cotisations mensuelles et de participer régulièrement à la vie de FOI et SOLIDARITÉ, instituteur B. P. 66 SAKASSOU 1994 OCTOBRE.
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ALIF COINCIDENCE
ALIF CURIEUSE COINCIDENCE ENTRE LES MINISTRES DE L'ÉDUCATION DE LA FRANCE ET DE LA CÔTE D'IVOIRE
Le 7 Septembre 1994, la RFI a annoncé l'information selon laquelle le ministre de l'éducation nationale du gouvernement BALLADUR a interdit le port de foulard par les jeunes filles musulmanes sous le prétexte que l'école doit être laïque. Le 14 Septembre. 1994, le conseil des ministres du gouvernement Bédié a annoncé le nécessaire maintien de la neutralité de l'école et de l'enseignement face aux divers courants politiques, philosophiques et religieux... Curieuse coïncidence de deux gouvernements distants de près de 6 000 km mais très proches par les idées qu'ils défendent. L'un veut une école neutre et l'autre une école laïque. Enfin, c'est bonnet blanc, blanc bonnet. Ce sont des positions nobles qu'ils défendent mais à y regarder de près, on a l'impression d'être distraits. L'application de ces principes est faite pratiquement de la même façon aussi bien en France qu'en Côte d'Ivoire. La France crie sur tous les toits qu'elle est laïque, mais il est à se demander combien de ceux qui sont réveillés tous les jours par les cloches de l'église voisine accepteraient-ils de l'être par le Muezzin ? Ce qui est certain, c'est que beaucoup de personnes rencontrent en France des difficultés dans l'exercice de leur religion, l'islam n'est pas en reste. Plutôt que d'interdire le port des foulards, il paraît essentiel de donner à chaque jeune musulmane les moyens de son autonomie par l'éducation. Malheureusement pour ces gamines, la laïcité est appliquée à deux vitesses en France. Pendant qu'on leur interdit le port des foulards, les autres vont à l'école avec des grosses médailles en croix placardées sur leurs poitrines, les bonnets sur le sommet des crânes sans que cela ne soulève aucune indignation. Quel crédit accorder à la réaffirmation de la neutralité de l'école ivoirienne ? Cette interrogation mérite d'être posée car l'on nous a trop habitués plus à la théorie qu'à la pratique. Une école peut-elle être neutre quand des enseignants membres d'un parti viennent afficher leur appartenance au sein des établissements ? Quelle neutralité de l'école quand des enseignants PDCI sèchent les cours pour aller en campagne de soutien ? Quelle neutralité de l'école quand le PDCI a créé en son temps le MEECI s / section particulière ? Quelle neutralité de l'école quand Des enseignants membres du FPI se croient obligés de créer des "partis" enseignants FPI du secondaire et du primaire ? Quelle neutralité pour l'école ivoirienne quand des églises choisissent les écoles publiques, privées pour distribuer des prospectus à la gloire de Jésus et des bibles ? Imaginez un instant que les 40 partis veuillent avoir leurs "partis" d'enseignants dans les écoles.
Il existe aujourd'hui officiellement reconnus au ministère de l'Intérieur 143 groupes religieux émanant du protestantisme et 23 groupes de l'église catholique. Alors parler de neutralité quand on sait que tous ces éléments ci-dessus cités veulent neutraliser l'école à leur profit ? Quelle neutralité pour l'école ivoirienne quand les nominations des chefs d'établissement obéissent plus à leur militantisme au sein du parti au pouvoir qu'à leur compétence ? Quelle neutralité pour l'école ivoirienne quand les programmes scolaires en vigueur sont en majorité calqués sur ceux de la Métropole ?
La neutralité de l'école ivoirienne. est une vue de l'esprit, car l'administration et certains services publics servent plus le PDCI que l'État. Certains préfets et sous-préfets sont devenus des agents recruteurs du parti au pouvoir. Comment peut-on envisager la neutralité de l'école alors que les structures étatiques sont phagocytées par le parti au pouvoir ? Quelle neutralité quand l'État et le parti au pouvoir se confondent ? L'École ivoirienne peut-elle être seule neutre ?
Mensuel islamique d'information et de formation
20 BP 575 Abidjan 20
Tél : 37-20-90
Siège Cité Fairmon N° 14 rue des A 21
DIRECTEUR : WE OUATTARA Issouf
RÉDACTEUR EN CHEF : Marouf YEO
RÉDACTION : Marouf YEO, Siddique KANTE, TOURE Yacouba, WATTARA Adams, DIALLO Mamadou, QUATTARA Issouf, CARAMOKO Ibrahim, MEÏTE Mory
COMPOSITEUR : LT Imprimerie Reprographie
Tél : 37-82-52
HALTE AU DÉSORDRE !
Un scénario s'est produit à la clôture. Cette "constante" a été également respectée lors des congrès de l'AFMCI et de l'A.J.M.CI. Maintenant, il est temps que ces "habitudes" cessent. La rigueur, la ponctualité et l'excellence sont les valeurs que nos responsables doivent de plus en faire siennes ; faute de quoi, on donnera raison à cet autre qui ne disait que l'agonisation de nos manifestations est à l'image de nos associations et de ses leaders. Pour une fois, il nous échoit d'interpeller les responsables de nos associations sur le désordre et les retards chroniques auxquels il nous est donné d'assister lors des cérémonies et manifestations islamiques qu'ils organisent. "On ne peut pas gérer son temps avec ceux-là", me disait, l'autre jour, un frère désabusé, qui venait de passer deux heures et demie d'attente lors de l'ouverture du SIFRAM (Séminaire International de Formateur des Responsables d'Associations Musulmanes).
Le même T IMPRESSION Imprimerie Reprographie 03 BP 1233 Abidjan 03 Tél : 37-82-52 1839 8100 DISTRIBUTION Edipresse DEPOT LEGAL N° 2789 du 20-03-92. CA ABDOUL QUASIM ALIF
Page OCTOBRE 1994
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WELCOME INTERVIEW
UA TUD LASSINA TIEHI JOËL
De la malédiction populaire à l'adulation et du stade d'Abidjan au Havre, l'international ivoirien LASSINA TIEHI Joël a connu les facettes de la vie. Sa conversion à l'Islam en 1990 fait partie de ses heures. Lors de sa récente arrivée à Abidjan en juin dernier, nous l'avons rencontré dans la cour familiale sise à Adjamé Nord, où, dans une ambiance fraternelle et chaleureuse, le footballeur choyé par les siens nous a parlé de sa vie professionnelle, spirituelle et sociale et de ses convictions.
MOTFAGUN
J'aime bien. Et d'ailleurs, en étant chrétien, je n'allais pas à l'église. Et depuis ma conversion, ma vie a changé. Oui, beaucoup de choses ont changé en moi ! Les prières. Le jeûne, c'est difficile avec ma carrière. Pendant les vacances, je jeûne un peu.
Vous priez pour vos prières qui ont lieu à des heures où vous avez un match ?
AJ T. J. En dehors des prières de 16 heures et 18 heures, il n'y a pas de... Problèmes. Beh ! Comme on dit, je prends crédit et je paie après le match ; en gros ça ne pose pas de problème. Je prie.
ALIF : Faites-vous des pratiques mystiques ou bien avez-vous un marabout ?
T. J. : Justement, quelle est la part de l'Islam dans votre réussite ?
T. J. : Non. Je n'ai ni "gbasseur", ni marabout. Je me protège comme je peux avec mes prières islamiques. Mais vous savez, T. J. Je prie, j'invoque Dieu. Il faut toujours prier qu'on soit chrétien ou musulman. Je crois en Dieu, je crois en l'Islam et j'espère pouvoir continuer jusqu'à...
T. J. : Là, j'ai eu beaucoup de...
ALIF : Et le mois de Ramadan ? Quand on est dans un groupe de footballeurs, il y a des pratiques de fétichisme. Nous sommes Ivoiriens, nous sommes Africains... Si vous refusez seul de faire ces choses, beaucoup de choses se disent. On est donc obligé d'en faire. Pourtant, ce n'est pas ce qui donne un bon rendement. Je crois qu'il faut s'entraîner. Être physiquement bien et prier ensuite Dieu pour réussir mes der... problèmes. Ça a été très dur dans la mesure où on était encore en championnat. Je me suis efforcé de tenir le coup pendant les deux premières semaines, ce qui m'a énormément affaibli.
ALIF : Est-ce que TIEHI Joël est un homme heureux ?
TIEHI Joël : Vous savez, dans la vie, quand tout vous réussit, vous êtes heureux et quand rien ne vous réussit, vous êtes malheureux. Dans ma vie, pas celle de footballeur seulement, j'ai connu des hauts et des bas. J'ai dû beaucoup endurer et faire beaucoup d'efforts. Aujourd'hui, ce sont les résultats et je ne peux être que satisfait.
ALIF : Pensez-vous nous donner des exemples où l'islam vous a beaucoup aidé ?
T. J. : Oui. Tunis. Avant le match contre le Ghana, j'avais beaucoup d'appréhensions. Je n'étais pas bien. Sur les conseils de ma femme et de ma belle-mère, qui m'avaient donné des livres sur l'islam, j'ai lu des passages qui m'ont fait du bien. J'ai passé toute la nuit à prier. Et le lendemain, on a vu le LASSINA TIEHI JOEL T. J. Ma femme occupe une place très importante parce que c'est ma femme ! Nous avons vécu beaucoup de choses ensemble. Ma belle-mère m'aide beaucoup, surtout en islam. Dans la vie, il ne faut pas être ingrat. J'essaie donc d'être ALIF : Qu'est-ce qui compte le plus pour vous ?
A compte tenu du rythme d'entraînement, j'ai dû "prendre crédit aussi". Vraiment, c'était difficile. T. J. : Beh ! Beaucoup de choses ! La famille, les amis, bref, la vie elle-même compte beaucoup pour moi.
ALIF : Est-ce que vous vous acquittez de la ZAKAT ? T. J. : Oui. Je l'ai même donnée, vendredi dernier, accompagnée.
ALIF : Comment êtes-vous venu à l'Islam ? Correcte. Résultat. En toute chose, il n'y a de ma belle-mère auprès de qui dans une association islamique.
ALIF : Êtes-vous prêt à militer ? Pas de fétiche. Il faut prier Dieu. Il faut avoir confiance en Dieu. C'est ce que je fais actuellement. T. J. : Il faut dire qu'il y a une trentaine d'années, mes parents pratiquaient la religion. musulman. Cela a été déterminant dans mon choix définitif. Tout jeune déjà, je côtoyais beaucoup les jeunes musulmans du quartier qui étaient mes amis, je priais et je faisais le mois de Ramadan avec eux. J'avais donc fait le vœu de devenir pleinement musulman à un certain âge. C'est ce qui est arrivé. J'ai pris conscience à un certain moment que l'Islam allait m'apporter beaucoup de choses. Je trouvais l'Islam intéressant et j'apprends ce qu'est l'Islam.
ALIF : À quand le pèlerinage ?
T. J. : Pourquoi pas ? Je manque certainement de temps, mais je fais ce que je peux. Au Havre, il y a une association islamique à laquelle je participais. Malheureusement, je quitte T. J. Récemment, j'en discutais avec ma belle-mère. Pour l'heure, mes obligations footballistiques ne me le permettent pas. Mais je crois que dans cinq ans environ, insh'Allah, je le ferai. J'y tiens particulièrement.
ALIF : Faites-vous des pratiques ?
ALIF : Êtes-vous un bon musulman ?
T. J. : Je ne sais pas. Je prie et j'essaie de parfaire ma pratique. Religieuse. J'ai choisi l'Islam depuis quatre ans. J'essaie de m'investir corps et âme et j'espère qu'avec le temps j'aurai gain de cause. À Lens, s'il y en a, je m'impliquerai. Même ici à Abidjan, je m'y intéresse.
ALIF : Y a-t-il beaucoup de musulmans dans le milieu de football professionnel en France ?
T. J. Oui. Mais je fais surtout ce que j'aime. Il faut s'y investir. Et je crois que c'est ce qu'ils font. C'est dommage que cela prenne une mauvaise tournure mais je crois qu'il faut les comprendre.
T. J. Au niveau des Ivoiriens, ceux qui pratiquent, ce sont Yssouf FOFANA, DIABY Sékana et Moussa TRAORE. Je sais aussi que Rachidi Yékini et d'autres joueurs algériens pratiquent beaucoup l'Islam.
ALIF : Y a-t-il encore de grands journalistes ?
ALIF : Quelle critique majeure feriez-vous aux musulmans en Côte d'Ivoire ? ALIF : Y a-t-il des relations privilégiées entre footballeurs musulmans ?
TAM : Y a-t-il encore des journalistes professionnels ? Y a-t-il encore des grands journaux ? Peut-on avoir encore des journalistes honnêtes, objectifs ?
T. J. : Je ne vois pas de critique. Il faut seulement que les autres nous acceptent comme tels. Que les non-musulmans qui disent beaucoup de choses sur nous, nous acceptent comme nous aussi les acceptons tels.
T. J. : Pas pour autant. Lorsque nous nous retrouvons en équipe nationale, nous discutons soit entre musulmans et je trouve cela bien. Nous en doutons. Car ce qu'il nous a été donné de lire, d'entendre dans certaines presses et radio-télé nous conforte dans notre position à savoir qu'il y a des gens qui font plus du journalisme "alimentaire" du neutre que du journalisme tout court. Tenez, le dernier AFRIQUE-ASIE N° 60, Septembre 1994, est édifiant à cet effet. Suivez avec nous quelques extraits concernant le problème CNI / CSI / COSIM : "Les musulmans ivoiriens se répartissent." Dans deux autres organisations de moindre importance, qui sont le Conseil national islamique, présidé par Koudouss Alif : Quel est votre sentiment devant ce qui arrive à votre partenaire de longue date Oumar Ben Salah ? Alif : Quels espoirs mettez-vous en Afrique ? T. J. Comme je le dis toujours, je ne peux pas parler de cela. Vous savez, dans la vie, lorsqu'on est déjà atteint... vraiment, c'est difficile pour moi. Je ne peux pas en parler. Tout ce que je peux demander, c'est qu'on l'aide moralement et qu'on prie pour lui pour qu'il sorte le plus rapidement possible... T. J. J'ai la conviction que l'Afrique sera grande dans les années à venir. Elle va beaucoup se développer. Mais il faut attendre, car les pays industrialisés, qui ont un regard sur notre continent, savent que dans l'avenir, dans vingt ans peut-être, l'Afrique sera grande, si bien qu'ils modèrent leur soutien à notre égard. Mais il faut toujours espérer. Il ne faut pas baisser les bras à notre niveau pour inciter ces pays à venir. Alif : Pratiquez-vous aisément votre religion musulmane en tant que sportif de haut niveau évoluant dans un pays comme la France ?
ALIF : Pensez-vous que l'humanité connaîtra un jour de paix ?
T. J. Il n'y a pas de problème. Lorsque j'embrassais l'Islam, j'avais prévenu mes dirigeants et aux heures de prières, je les fais constamment. Il n'y a pas de problème, T. J. Je pense que les violences ne vont jamais cesser. Cela fait partie de la vie. Idrissa Koné, et le conseil supérieur faut faire avec. Il faut seulement tenter de les calmer afin de ne pas arriver à des situations plus graves. Ils le savent. Des Imams dirigés par El-Hadj Fofana Aboubacar.
Nous nous demandons à partir de quoi les confrères du Nouvel AFRIQUE-ASIE affirment que le CNI et le COSIM sont de moindre importance ? Nous pensons qu'il est honnête de rapporter les faits à partir des constats sur le terrain et non prendre pour argent comptant les informations tronquées insidieusement distillées pour des buts contraires à l'éthique musulmane. Nous Invitons les confrères du Nouvel AFRIQUE-ASIE à venir voir sur le terrain la réalité des choses. Merci d'avance confraternellement.
ALIF : TIEHI Joël et la politique ?
T. J. Non... Non... Je ne fais pas de politique. J'écoute et je regarde mais je ne m'y implique pas. Je suis PDCISTE mais je ne fais pas de politique.
ALIF : Comment voyez-vous l'avenir de l'Islam en Côte d'Ivoire et dans le monde ?
T. J. C'est un avenir meilleur. On ne peut pas inciter tout le monde à devenir musulman. L'Islam est pourtant très bien. Personnellement, j'invite ceux que je rencontre à embrasser la religion musulmane. Déjà trois de mes frères se sont convertis à l'islam. Je suis content pour eux.
ALIF : Quelle analyse faites-vous devant le problème de l'ex-Yougoslavie ?
T. J. C'est regrettable, c'est dommage que ces frères yougoslaves s'entretuent mais que voulez-vous, il y a des intérêts en jeu. Espérons que ça s'arrête. Interview réalisée par IDRISS.
ALIF : Quel est votre regard sur ce qui se passe en Algérie ou dans... Les autres pays où l'on parle d'intégrisme musulman ?
ALIF C'est mon journal préféré.
T. J. : Je crois que ce sont des fanatiques. Mais il ne faut pas les juger comme ça. Il faut voir pourquoi ces intégristes sont fanatiques. Il faut essayer de les comprendre.
Pour moi, 6713039 M QUATTARA ISSOUF tea's to annula OCTOBRE 1994
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ALIF
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VIOLENCE
VIOLENCE À LA MOSQUÉE
PLAN DIABOLIQUE
Les faits selon M. BJ TIDJAN Koné et les loubards :
12A 3 POUR " R COMMENTAIRE
Partisans de m'accompagner car j'avais peur. Dès que la réunion a commencé, j'intervenais pour empêcher que la réunion continue. À chaque fois, je faisais obstruction. Je n'étais pas menacé. C'est alors que Malan et Koné, à qui je n'ai rien demandé, sont montés dans la salle et ont aspergé la salle de réunion avec le gaz asphyxiant. Je précise en passant que souvent j'étais menacé par les gens. En tout cas, je n'ai pas vu les gens avec des gourdins et des machettes. Je suis surpris par les agissements de Malan et de Koné. responsable de la gestion de la Mosquée de Treichville depuis 1991. Sur injonction de l'Imam MATCHE Diakité, nous avons tenu une réunion le 21 juillet 1994 au cours de laquelle j'ai été choisi comme président du Conseil d'Administration de la Mosquée de Treichville. Au cours de cette même réunion, M. Moussa Soumahoro a dit qu'il n'était pas intéressé par la présidence du Conseil d'Administration et que c'est Monsieur Brahima Traoré qui le pousse à être président.
Le 28 juillet 1994, M. Moussa Soumahoro fait un coup d'état pour m'intervertir. Le jour du Maouloud, M. Aboubacar Fofana est venu présenter Soumahoro comme président. Le 1er septembre 1994, j'ai reçu une convocation. J'ai demandé à mes amis pourquoi il est parti en mettant sa propre vie en danger ? Et puis, se sentant menacé comme il l'a affirmé, il pouvait se confier à la police. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Par ailleurs, étant parti du Conseil Supérieur Islamique, il pouvait porter plainte contre X, car il y a souvent de la promptitude à saisir la justice pour... D'autres affaires. Rien ne vaut la vie. Comment expliquer que le commissaire du 2e arrondissement a libéré les loubards pris sur le fait même si après ils ont été repris ? L'avocat de M. TIDJANE Koné et des deux loubards reconnaît qu'il y a eu des faits répréhensibles. Mais il estime que ce ne sont pas tous les faits répréhensibles qui sont punis par le code pénal. Donc il souhaiterait l'application d'une contravention de premier degré.
L'avocat du président du Conseil d'administration, Maître SAMASSI, a souhaité l'application de la loi 92/484 du 31-07-92, car les faits reprochés à M. TIDJANE Koné et aux loubards sont graves. Il affirme, après les différentes auditions, que TIDJANE Koné est le véritable instigateur de ce complot. Donc il doit être maintenu dans les liens de la prévention.
Le procureur a requis 12 mois d'emprisonnement ferme et 100 000 F d'amende. Le magistrat a mis l'affaire en délibéré pour le 23/09/94. M. QUATTARA Issouf nie les faits. Il dit n'avoir jamais demandé à quelqu'un de le protéger. Persiste et signe. C'est Mr TIDJANE Koné qui nous a demandé de l'accompagner et de le protéger. Mr TIDJANE Koné, durant le procès du 19/09/94, a nié les faits. Il a même refusé de reconnaître Koné de Souleymane comme étant un de ses partisans. Par contre, il a reconnu Malan N'Dah qui n'est pas musulman. Que faisait-il ce 19/09/94 à la mosquée de Treichville ? Il a eu le courage de dire que c'est Mr TIDJANE qui lui a demandé de le défendre en cas d'agression.
En bon stratège, Mr TIDJANE nie en bloc les accusations portées contre lui par les jeunes gens, car il sait la gravité des faits. Une chose est sûre, Mr TIDJANE est complice, co-auteur ou encore l'instigateur de cette sale affaire. Les jeunes gens Malan et Koné Souleymane ne sont que la partie visible de l'iceberg. Ils ne peuvent pas, de leur propre chef, prendre le risque d'aller à la mosquée asperger les fidèles musulmans si, quelque part, une main occulte ne leur avait pas demandé cela. Il est simplement lâche et irresponsable que le présumé instigateur, Mr TIDJANE, agisse ainsi. Koné n'a pas eu le courage d'assumer ses responsabilités dans cette affaire. Malan N'Dah et Koné Souleymane ont eu le courage et l'honnêteté de reconnaître leur forfait et de citer nommément MTIDJANE comme l'instigateur du coup fumant. Au cours de l'audience, M. TIDJANE Koné a affirmé qu'il sentait qu'il allait être agressé à la mosquée.
Alors pour ger, arrivés sur les lieux (à la mosquée), nous sommes restés en bas. Nous avons entendu du bruit et nous sommes montés et avons vu M. TIDJANE Koné entouré de beaucoup de personnes. C'est alors que nous avons aspergé le gaz dans la salle de la réunion. Koné Souleymane dit avoir été mis en contact avec M. TIDJANE par le biais de son neveu qui l'a réveillé le 1er septembre 1994, jour de l'agression.
Propos recueillis par QUATTARA Issouf. Les faits relatés par les loubards N'Dah Malan et Koné Souleymane, âgés respectivement de 24 ans et 23 ans. M. Koné TIDJANE nous a demandé de l'accompagner à la mosquée parce qu'il avait peur d'être agressé. TIDJANE Kone Moussa
CONFERENCE DE PRESSE DU MINISTRE OUASSENAN : "Les Musulmans d'ABOBO BANCO II sont des Hors-la-loi".
Il vent agir et il confirme que les fidèles n'ont pas été l'objet de violences de la part des policiers. Enfin ! Tout cela sent de la foutaise, de la moquerie. Comment une commission mise sur pied pour des objectifs précis ne donne-t-elle pas ses conclusions ? Pourquoi le ministre s'est-il empressé de conclure ? Comment, à partir des faits relatés par deux positions contradictoires, prend-il parti pour la position de ses agents ? Il le dit : "nous sommes en présence de deux versions contradictoires, l'une soutenue par les policiers, l'imam adjoint et des fidèles, et l'autre par un groupe de fidèles".
Si les fidèles sont réellement fautifs comme l'affirme le ministre, pourquoi refuse-t-il de prendre des sanctions ? Car il l'a dit lui-même lors de la formation de la commission qu'il faut situer les responsabilités et prendre les mesures qui s'imposent. Connaissant M. le Ministre pour ses... Principes, avouons que nous le trouvons très gênant le quatrième vendredi de contrôle de cartes de séjour à côté de la Mosquée (20 m à 50 m). Il semble que plus d'une fois le ministre de la sécurité intérieure a été saisi par le maire d'Abobo pour information sur ces contrôles intempestifs les vendredis. Mais comme toujours, il a fallu qu'il ait des problèmes pour qu'on réagisse.
Le 22 août 1994, le ministre OUASSENAN Koné a tenu une conférence de presse avec en toile de fond le problème de la profanation de la mosquée d'ABOBO BANCO II le 10 juin 1994. Nous pensions à une conférence où le ministre de la sécurité allait établir les responsabilités réelles des uns et des autres, mais ce fut plutôt une conférence d'accusation. Le ministre a préféré dédouaner ses policiers et accuser les musulmans. Il les a traités de vandales. La commission d'enquête n'a été en fait qu'un prétexte pour distraire les musulmans, car elle n'a pas fait mieux que ses devancières. À savoir des commissions tronquées au départ de... par leur composition. Comment expliquer que la commission mise sur pied pour un but précis, à savoir déterminer les circonstances exactes, situer les responsabilités et prendre les mesures qui s'imposent, ne puisse pas rendre ses conclusions et c'est le ministre lui-même qui fait des déductions pour accuser l'une des parties en cause ? Belle gymnastique cérébrale ! Les policiers qui étaient là ce 10 juin 1994 sont des saints, écoutons le ministre blanchir ses agents. On ne peut raisonnablement affirmer que les agents étaient allés faire des contrôles de cartes de séjour aux abords de la mosquée de BANCO II dans le but de narguer ou de nuire aux fidèles...
Lors de notre enquête après les événements, nous avons découvert que ce jour-là, les policiers effectuaient des contrôles à moins de 100 mètres de la mosquée. Il est ressorti de notre enquête que c'était une habitude des policiers d'aller faire leur contrôle les vendredis à proximité de la mosquée. Après la conférence du ministre, nous sommes repartis. Sur les lieux pour vérifier les informations données par M. QUASSENAN, des fidèles rencontrés (dont nous taisons les noms) ont réaffirmé que c'était dangereux pour un temps à l'égard des musulmans d'Abobo Banco II. La question de fond à laquelle le ministre n'a pas pu apporter de réponse : Pourquoi avoir attendu que la situation dégénère pour intervenir, car il ressort des différentes auditions que le ministre a été informé des comportements de ses agents ?
Dans tous les cas, nous avons peur de notre police, car elle est très souvent zélée dans l'accomplissement de ses missions. Ce ne sont pas les chauffeurs (car, taxi, gbaka), les usagers de la route, les passagers et...
Le ministre QUASSENAN n'est pas passé par quatre chemins pour accuser formellement les musulmans d'Abobo Banco II de zelateurs de vandales, de hors-la-loi. Nous constatons que des policiers ont été l'objet d'outrages, de violences et de séquestrations... C'est trop beau pour être vrai. Nous savons comment nos policiers agissent quand il... Il s'agit des hommes en boubou. Tous les blessés du côté des fidèles, selon le ministre, l'ont été par leur propre faute. Là où nous ne comprenons pas le ministre, c'est quand il affirme que les CRS en mission n'ont pas à réfléchir, ils doivent agir comme d'autres personnes qui ne diront le contraire. Nous avons encore peur quand le ministre dit que la CRS ne réfléchit pas, elle agit. La voie est ouverte à toutes les formes d'exactions. Prions Allah afin qu'il nous protège contre l'injustice des hommes.
MAROUF YEO
OCTOBRE 1994
VIOLENCE DE TREICHVILLE : REPRENDRE "LA MOSQUÉE"
VIOLENCE À LA MOSQUÉE DE L'AVENUE 08 DE TREICHVILLE.
Le 1er Septembre 1994, la Grande Mosquée de l'Avenue 8 de Treichville a été le théâtre d'actes de violence. MAMADOU, aidé en cela par Moussa SOUMAHORO, ont réussi à dissuader l'imam MATCHE DIAKITE de surseoir à sa décision de destitution de l'imam ANZOUMANA KONATE et tous les invités à la... Cérémonie de pré-KONATE. Présentation des membres MATCHE accepta de seoir à sa décision mais il dévoila que c'est la Mosquée. Au cours de notre enquête sur les lieux, MOUSTAPHA Diaby est à la base de cette rocambolesque situation. Beaucoup de noms sont constamment revenus dans les conversations. Il s'agit de l'ex-imam de la Mosquée de l'Avenue 08, EL HADJ MATCHE DIAKITE, de l'ancien préfet Mr MOUSSA COMARA, de Mr MOUSTAPHA DIABY et de Mr TIDJANE KONE. Ces messieurs sont liés par un seul objectif : voir comment avoir le contrôle de la Mosquée (Imam et Conseil d'Administration) de l'Avenue 8.
Il s'illustra par les exclusions des communautés musulmanes dites. Les tentatives répétées de destitution de l'Imam ANZOUMANA KONATE par les sieurs MOUSTAPHA DIABY dit DIABY Koweit et TIDIANE KONE ayant toutes échoué, il fallait donc un plan diabolique pour revenir à la charge. C'est ainsi que l'idée de récupérer la gestion du Conseil d'Administration est née dès l'annonce de sa mise en place. Mais auparavant, l'Imam MATCHE DIAKITE avait tenté de destituer l'Imam ANZOUMANA KONATE.
Les tentatives répétées de destitution de l'Imam ANZOUMANA KONATE par les sieurs MOUSTAPHA DIABY dit DIABY Koweit et TIDIANE KONE ayant toutes échoué grâce au soutien sans faille de Messieurs MOUSSA SOUMAHORO et EL BRAHIMA, le Conseil d'Administration a à l'unanimité désapprouvé cette position.
Le lundi 25 juillet 1994, les ressortissants de Korhogo tiennent une réunion chez leur doyen BRAHIMA TRAORE pour désavouer l'attitude de M. MOUSSA COMARA dans le choix de TIDIANE KONE. passé la parole au Vice-Président EL HADJ BOUBACAR TOURE pour lire la composition du bureau. Aussitôt, Mr TIDIANE KONE demanda bruyamment la parole pour dire qu'il n'est pas d'accord que ce bureau soit présenté. Malgré la réprobation de l'ensemble des fidèles, il continua seul à troubler la réunion. L'Imam HADJ TRAORE, le grand Imam MATCHE DIAKITE, a demandé par lettre aux doyens.
Devant le refus catégorique de Mr MOUSSA COMARA et ses amis de se soumettre à la loi de la majorité, le doyen EL HADJ TRAORE convoqua par voie de radio et de télévision une réunion le Vendredi 5 Août 1994 qui vit l'élection de MOUSSA SOUMAHORO au poste de Président du Conseil d'Administration. À la suite de mon élection et après mon investiture par les IMAMS des dix communes d'Abidjan dans la nuit du MAHOULOUD le 18 Août 1994, il m'a été demandé de constituer dans les meilleurs délais un bureau.
A peine EL HADJ ABOUBACAR TOURE avait-il commencé la lecture de la liste des membres du Conseil d'Administration que deux... Loubards surgirent et arrosèrent EL HADJ ABOUBACAR TOURE, l'Imam, et toute la salle de gaz, non sans avoir pris soin auparavant de couper le circuit des ventilateurs. Ce fut une très grande surprise et la panique s'empara de la foule. Il y eut de nombreux blessés. Les deux loubards furent capturés et ils passèrent aux aveux en dénonçant TIDIANE KONE comme étant le commanditaire de cette agression satanique. Je porte donc plainte contre ces deux loubards qui ont été remis à la police ainsi que contre tous les commanditaires éventuels pour que justice soit faite.
TRAORE et BRAHIMA TOURE d'organiser sur une base moderne la Grande Mosquée de l'Avenue 8 Rue 15 à Treichville. Face à cette situation, le 21 Juillet 1994, une réunion de concertation s'est tenue dans la cour de BRAHIMA TOURE en vue de la désignation par consensus du Président du Conseil d'Administration de la Grande Mosquée Avenue 8 Rue 15 à Treichville. Cette réunion était présidée par le Préfet EL HADJ MOUSSA COMARA qui a utilisé tous les... Moyens pour introduire la candidature de TIDIANE KONE malgré la majorité écrasante qu'obtenait déjà Mr MOUSSA SOUMAHORO (10/12). En dépit de toutes les protestations, Mr MOUSSA COMARA a maintenu la candidature de Mr TIDIANE KONE, qu'il proclama même Président et leva immédiatement la séance.
Le même soir, les fidèles musulmans de la Mosquée ayant appris le maintien de la candidature de TIDIANE KONE au poste de Président du BRAHIMA. Pour le Jeudi 1er Septembre 1994, j'ai donc convoqué tous les fidèles musulmans pour leur présenter ce bureau. À 10 heures 30 minutes, la séance fut ouverte par la lecture du Saint Coran et les bénédictions d'introduction de EL HADJ l'Imam ANZOUMANA KONATE et du doyen EL HADJ BRAHIMA TRAORE.
Prenant la parole, j'ai remercié les fidèles musulmans d'avoir répondu nombreux à mon appel et j'ai immédiatement... Ce qu'il faut souligner, c'est l'ingéniosité avec laquelle DIABY MOUSTAPHA et ses collaborateurs ont entrepris de reconquérir ce qui ressemble à leur "chose". Grande Mosquée de l'Avenue 8 rue 15 à Treichville. A quand le prochain ? Prions Allah qu'il ne nous place pas avec les injustes. Amine ! Remplacer ANZOUMANA KONATE par SOUALIO BAMBA qui devait diriger les prières de Vendredi, et Cissé MAMADOU les prières entre deux vendredis. Or, entre-temps, MOUSTAPHA DIABY avait offert un bœuf et 100.000 F CFA à MATCHE DIAKITE. Le doyen des ressortissants de Korhogo, Mr TRAORE de MOUSSA SOUMAHORO, Président du Conseil d'Administration de la Mosquée de l'Avenue 08 Rue 15 Treichville.
MAROUF Yéo
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ALIF OCTOBRE 1994
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CONFERENCE RT 1993
CHEIKH TALL : << L'AFRIQUE EST EN RETARD SUR LE PLAN CULTUREL ET INTELLECTUEL >> (suite)
BAT 50.00
L'ISLAM ET LES MUSULMANS
LE CORAN noir un Islam chinois un Islam Russe etc. Non, l'Islam c'est la religion d'ALLAH. Or, Dieu, il est Dieu de la totalité et Dieu absolu. Il englobe tout dans sa science. Tout musulman peut et est libre d'appartenir ou non à une confrérie. Ce n'est pas obligatoire. Mais, il est évident que tout... Membre d'une confrérie est forcément musulman, choses que nous ne faisons pas, lis préchent, allant même de maison en maison de l'islam dans les pays arabes. Allez-y voir, vous entrez dans une maison, vous ne verrez jamais la femme. Et le jour où vous demandez à un arabe quand vous verrez sa femme, c'est fini entre vous. Ne dites jamais à un arabe "quand on voit ta femme".
Cependant, il y a parmi eux des arabes conscients et conséquents qui vivent à l'image d'un véritable Islam. Mais pourquoi les occidentaux ont-ils l'habitude de toujours juger l'islam à travers les arabes ? Pour eux, arabe c'est l'islam. Les noirs ne comptent même pas, suffit qu'un arabe, même chrétien, agisse mal pour qu'ils disent "voilà l'islam". Or, on ne peut pas juger l'islam à travers les agissements d'une race déterminée, bien qu'il existe des arabes convenables et sérieux. Tout comme il existe des noirs sérieux, il faut aussi comprendre qu'il y a des arabes chrétiens.
Ces genres de bêtises par-ci, par-là, le salut de la femme par l'homme. Et si le musulman... dit non ils s'écrient "Ah, voilà l'Islam". À mon avis, la meilleure traduction du Coran est celle de HAMIDULLAH. Quant à HAMZA, il est très cultivé mais il faut faire attention. C'est un homme de culture qui peut lire HAMZA LA PIÉTÉ.
Nous sommes aujourd'hui occidentalisés à cause du colonialisme. Les occidentaux, eux, ne sont contents que s'ils réussissent à assumer pleinement et entièrement le sens aigri, bestial et injuste de leur colonialisme. Et ils continuent à nous coloniser. Ne vous en faites pas. Et ils continueront de nous coloniser culturellement.
Un Africain qui ne va pas faire ses diplômes en Europe n'est pas content. Pourquoi ? Pourquoi doit-on justifier la valeur d'un homme parce qu'il a fait ses études en Europe ? Pourquoi ? Pourquoi les États africains ne créeraient-ils pas les mêmes conditions qui obligeraient même les Européens à venir se former chez nous ?
Il faut le dire : occidentalisé = acculturé, acculturé dépersonnalise, dépersonnalisé = chosifié. C'est là le drame. Est-ce qu'il n'y a des gens ? D'Église, qui, pratiquant le célibat, ont des enfants un peu partout ? Dites-moi, n'y a-t-il pas des gens d'Église qui, portant la soutane au nom de l'Église, ont des enfants naturels un peu partout ? Ça existe, oui ou non ? Pour moi, les musulmans qui sont guides religieux et qui pratiquent l'adultère sont moins coupables que ceux-là qui, au nom d'un idéal de soutane, de célibat et de monachisme, pratiquent la prostitution, la fornication et l'adultère. On peut citer ces hommes qui font le vœu de chasteté et qui ont des enfants partout.
Attention, il ne faut pas se complaire à lire la traduction coranique de Blachère. C'est un ennemi juré de l'Islam. Ne prenez pas non plus Kasimirski. Le Coran a été révélé en langue quoraichite. Parler l'arabe tout simplement ne permet pas de traduire le Coran. La traduction coranique exige d'abord la connaissance de l'arabe parlé au temps du Prophète, de la géographie, de la sémantique, etc. Naturellement, beaucoup d'intellectuels, même des médecins européens, traduisent le Coran et se... permettent même de parler de l'islam, à tort.
LES MARABOUTS
Il faudrait d'abord qu'on s'entende sur l'acception du mot MARABOUT. Le mot a été prostitué sémantiquement parlant. Si bien qu'on dit que le marabout, c'est quelqu'un qui ouvre un cabinet et qui s'évertue à prier pour les autres moyennant salaire.
Il existe une autre forme de marabout, très liée à l'évidence d'une forme d'éclectisme intellectuel et même religieux, parfois même mal digéré, qui enseigne le Coran. S'arrête là. Il a appris le Coran de mémoire d'homme, mais il n'a pas saisi les lois fondamentales qui permettent à l'individu de comprendre le Coran sous toutes ses acceptions.
Il y a enfin une autre forme de marabout, ce sont les guides religieux que nous trouvons dans toutes nos confréries, héritiers du père détenteur de la connaissance mystique. Il est soit Tidjan, soit Oadiri, soit Mourid, etc. Il est à la tête d'une confrérie et il est un guide préconisant le savoir-faire, le savoir-dire, mieux le bien-faire. Il enseigne une forme de civisme religieux. Tout en typifiant son modus vivendi par une civilité conforme à la Sunnah du prophète (Saw) et à l'esprit du Coran, ces hommes sont des saints. Ils existent, ils ont toujours existé et ils continueront d'exister jusqu'à la fin des temps. Il y a peut-être des marabouts qui sont offusqués par la publication de mon livre, mais par contre, en tout cas dans mon pays et à travers le monde, les marabouts réels, ceux-là qu'on appelle guides éducateurs fonctionnels, les véritables responsables de l'Islam, m'ont écrit et m'ont encouragé, et même félicité. Ils ont reconnu qu'enseigner, c'est promouvoir, c'est édifier un certain homme. Cet homme-là, c'est l'homme de demain, parce qu'étant responsable d'aujourd'hui, il est capable d'interpeller le futur avec ce que nous appelons dans la main droite le Coran et dans la main gauche, la Sunnah.
ART LE MENSONGE = On fait dire à MATHIEU ce qu'il n'a pas dit. Il faut que les chrétiens aillent au fond des choses et reconnaissent que les Évangiles actuels ont été canonisés et écrits en... 150 ans, un siècle et demi après Jésus-Christ, ont été écrits ni par Saint Jean, ni par Saint Luc, ni par Marc, ni par Matthieu. L'Église a été créée par Saint Paul qui a reconnu dans les Corinthiens qu'il est un menteur. C'est 350 ans après Jésus que l'Église a commencé à naître. Le problème du célibat des prêtres, la nature divine du Christ, le 25 décembre, tout ça c'est faux. Saint Paul a reconnu qu'il a pris la tradition païenne de Mithra, héritée des Grecs, pour les introduire dans les Évangiles.
CULTURE ET CIVILISATION
Il faut que les Africains comprennent une fois pour toutes que ces Occidentaux-là veulent nous esclavagiser, ils veulent nous réduire à néant. Leur idéal à eux, c'est que jusqu'à la fin des temps, nous restions esclaves. Nous, Africains, sommes en retard culturellement, politiquement, économiquement, alors que notre islam est un islam véritable. Nous, Africains, nous sommes trop crédules. Il faut s'en sortir, il faut savoir que l'homme a été créé responsable. Lorsque Dieu dit "j'ai ennobli l'homme", ce n'est pas le... Diouls, ou le Wolof, ou le Toucouleur, ou le Bambara, ou l'Agni, il a simplement ennobli l'homme, sans distinction de foi, que ce soit le croyant ou l'incroyant. C'est l'homme qui a été anobli. L'homme est au centre de l'existence. Tout homme donc qui s'évertue, de par la foi, à connaître ou à aimer Dieu peut le faire. Mais il faut le dire, qu'il faut d'abord être un être de raison, réfléchi, conscient, responsable, qui utilise les recettes de mon livre avec une certaine méthodologie.
Vous savez, en Afrique, nous sommes en retard. Je vous l'assure. Évidemment, on nous a "retardisés", si vous permettez le néologisme. Nous sommes en retard sur le plan culturel et intellectuel. Je vous l'ai dit, nous sommes attardés. Le drame de l'Afrique, c'est de croire que si le blanc ne prend pas telle ou telle décision, on est foutu. Lorsque l'avion dans lequel on est est conduit par un blanc, on est satisfait. Il suffit qu'un arabe arrive en Afrique, il est aussitôt imam et il éclipse tous les autres. On le super-personnalise, on lui donne des titres qu'il n'a. Nous sommes complexes à l'égard de tout ce qui est blanc. C'est notre retard. Et pourtant, l'Afrique doit compter dans l'histoire des principes.
Un musulman est un musulman. Il y a un musulman jaune, un musulman blanc, un musulman noir, un musulman même chocolat, si vous voulez. Mais il n'y a pas un Coran chocolat ou jaune. Il n'y a qu'une seule Fatihah, une seule manière de prier, qu'il s'agisse de l'Inde, des États-Unis, de l'Angleterre ou de l'Afrique.
Il y a une civilisation islamique au centre de laquelle émerge la haute stature canonique du Coran. Le Coran est composé d'interdits et de recommandations pour toute la Ummah. Et il n'y a qu'une seule Ummah islamique. Le Coran rejette totalement le phénomène racial. L'islam déteste et rejette totalement le tribalisme, l'ethnisme et même l'islam ethnophobe.
Si l'Islam était vécu correctement, objectivement, sincèrement, conformément à l'esprit du Coran, tout le monde verrait que l'islam est la religion la plus démocratique et la plus démocrate. Monde. Si tous les musulmans se comportaient convenablement, tout le monde serait musulman. Déjà que l'Univers, même dans sa marche harmonieuse et musulmane, Jésus était musulman. Le mot "YAHOUD" (juif) signifie "les partisans de Dieu", comme le mot "MOUSLIMIN" signifie "ceux qui sont soumis à Dieu". L'Islam, effectivement, a plusieurs dimensions telles que les arcanes, les piliers de l'islam. Mais il n'existe pas, comme le pensait Vincent MONTEUIL (qui d'ailleurs s'est corrigé), grand islamologue, qui disait "l'Islam Noir", comme si l'Islam était un humanisme racial avec un Islam.
LE DIALOGUE ISLAMO-CHRETIEN
Pour qu'il y ait dialogue, il faut qu'il y ait conflit. Certes, il y a un conflit entre nous et les chrétiens au niveau du dogme, la conception de Jésus, prophétie mohammadienne. Nous ne disons pas... Vous avez tous certainement lu "TARIO ES SOUDAN". Vous connaissez le grand conquérant musulman KANKAN MOUSSA. Lorsque, lors de son pèlerinage, les Arabes l'ont interprété sur son comportement très africain, il leur a... Répondu : Écoutez, moi je suis musulman, je ne suis pas arabe et je ne dis pas que Jésus est le fils de Dieu parce que c'est Paul qui l'a inventé. Il a fallu 350 années pour que l'Église, avec le Concile de Nicée, pense à la divinisation de Jésus. Et les Unitariens chrétiens ont été massacrés pour cela. La Trinité est étrangère à l'enseignement de Jésus. Les musulmans ne sauraient donc valider un tel mensonge. Les chrétiens sont nos frères dans la foi. Nous ne devons pas les offusquer, ni porter atteinte à leur liberté. C'est la tolérance. Un musulman ne doit pas dire à un chrétien qu'il n'est pas croyant et vice versa. Cependant, il faut parler clairement des problèmes.
LES CHRÉTIENS ET LE CHRISTIANISME
LES CONVERSIONS
Tout le monde sait qu'un arabe est avant tout un être qui a beaucoup de similitudes au niveau de ses mœurs et traditions avec l'Afrique et le noir lui-même. Quand l'islam est arrivé, nos ancêtres faisaient déjà la polygamie. L'islam la recommande, c'est tout. L'islam a aussi trouvé dans nos traditions nos femmes. Quis habillaient bien et elles ne donnaient pas la main aux hommes. Ce sont les occidentaux qui, à partir du vingtième siècle, ont apporté toutes ces choses. Vous savez pourquoi l'Europe est en désarroi ? Vous savez que presque toutes les Églises ferment et qu'il y a une conversion magistrale phénoménale même, des non-musulmans vers l'Islam ? Des millions d'Américains sont convertis. Cela effraie l'Europe. C'est LES ARABES. Beaucoup de travers sont inhérents à la culture arabe. L'Islam a trouvé les Arabes qui spoliaient le droit de la femme. La femme, vous le savez, était enterrée vivante. Et jusqu'ici, malgré le développement normal, s'il y a quelques défections de musulmans en Afrique, ça se comprend. Les chrétiens font des un (A suivre).
ALIF 1994 OCTOBRE
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INAUGURATION CAFÉ CACAO
Augmentation du prix du CAFÉ et du CACAO
AKOUEDO À SA MOSQUÉE
Vendredi 19 Août, au lendemain du jour anniversaire de la naissance du Prophète Mohamad (SAW), des dizaines de musulmans ont pris d'assaut le camp. militaire d'AKOUEDO et pour cause, c'était l'inauguration de la mosquée des militaires. En effet, oubliant l'instant d'une journée les pistolets-mitrailleurs, les bazookas et autres, remplacés pour la circonstance par des chapelets, les militaires musulmans d'AKOUEDO étaient visiblement heureux d'avoir enfin leur mosquée. Pour l'occasion, tous leurs autres frères en armes non-musulmans et des autres confessions étaient là pour leur apporter leur soutien.
De la série d'allocutions qui a marqué cette cérémonie, nous retiendrons celles du général GUEU Robert, de l'imam Cissé DJIGUIBA et Aboubacar FOFANA, et de son excellence ESSY AMARA, porte-parole du chef de l'État, qui lui-même a rehaussé de sa présence cette cérémonie. Le Général GUEU Robert, dans son allocution, a souhaité la bienvenue à ses hôtes et a brièvement fait l'historique de cette mosquée dont l'idée, selon lui, est venue d'un fait banal, car il a, à l'endroit du chef de l'État, fait remarquer... "À vos côtés, les militaires de Cl sont prêts pour Défendre la paix et c'est pour cette raison que nous mettons des lieux de culte à leur disposition pour l'acquisition d'une moralité. Il a également ajouté : "Par ces actes, nous confirmons notre vocation de soldats de la paix." Il a conclu son allocution en exprimant le souhait de voir construire un hôpital militaire digne de ce lieu qui constitue à n'en point douter l'épine dorsale de notre défense nationale.
À la suite du Général GUEU Robert, l'imam Cissé DJIGUIBA, imam du plateau, au nom du président du CNI absent, a exprimé toute la joie de la communauté musulmane de recevoir ce joyau qu'on vient de leur offrir. Il a ajouté : "... la gestion de nos lieux de culte demeure pour nous une difficulté compte tenu de nombreuses incompréhensions qui y voient le jour, chose que nous entreprendrons de combattre d'ailleurs. Mais nous sommes rassurés que la rigueur et la discipline qu'on connaît aux militaires garantissent déjà une gestion saine de cette magnifique mosquée." Aussi, l'Imam Cissé... DJIGUIBA a-t-il souhaité que cette maison élevée à la gloire d'ALLAH ne devienne un lieu quelconque ? Autre homme de foi, il a exprimé l'attention que le président BEDIE porte à la communauté musulmane et à sa bonne marche, à laquelle il promet d'ailleurs son soutien dans les efforts de celle-ci en vue de l'édification de la mosquée du plateau dans les meilleurs délais et d'accélérer les travaux de construction du siège du conseil national islamique sur le site de 25 hectares dont il a récemment bénéficié.
Faut-il applaudir les dernières augmentations des prix du café et du cacao ? Non, car le pouvoir n'a proposé que moins du quart du prix du café sur le marché international. La tonne de café sur le marché international est de 4060 dollars américains, soit 2.139.620 F CFA. Et l'État propose 530.000 F CFA la tonne aux paysans, soit 24,77 % du prix du marché international. Quand on sait que l'inflation a atteint une proportion dangereuse, l'augmentation des prix des médicaments, des produits... Phytosanitaires avait déjà "déshydraté" la surface financière des paysans. Et demain, lorsque les paysans voudront aller vendre leur café au Ghana et en Guinée où les prix proposés aux paysans sont nettement meilleurs que les nôtres, alors des lois feront jour pour combattre, dit-on, les fraudeurs. Les décrets et les lois pour réprimer les fraudeurs ne sont qu'une apparente solution. Pour éviter les sorties frauduleuses de nos produits vers d'autres pays, il faut simplement les payer à des prix concurrentiels.
Selon ESSY Amara, le président BEDIE a donné des instructions pour la recherche de voies et moyens en vue de l'amélioration des conditions d'organisation du pèlerinage à la Mecque. Parlant de l'unité des musulmans, le ministre a précisé : "La Côte d'Ivoire est un État laïc et le président de la République et son gouvernement n'entendent pas, en matière religieuse, faire de choix. Il ne favorise ni ne favorisera aucun individu, aucune association religieuse par rapport à d'autres...". d'ajouter "qu'en islam, seule la densité de la connaissance confère la qualité de chef spirituel. Et que le président souhaite d'ailleurs voir se renforcer l'unité au sein de la communauté musulmane.
L'occasion fut propice pour le ministre de rappeler que le président, en tant que chrétien, a tout de même une vie liée au monde musulman, car élevé dans une famille musulmane. DIABY à Bocanda, son propre cousin est aujourd'hui l'Imam de la mosquée de Daoukro. Tout ceci constitue des prétextes supplémentaires pour le président d'être constamment à l'écoute de la communauté musulmane.
Après avoir tué un dangereux reptile à cet endroit où il n'y avait que de hautes herbes, certains de ses collaborateurs lui proposèrent non seulement de faire disparaître ces herbes, mais aussi et surtout d'utiliser cet endroit à l'édification d'un lieu de culte pour nombre de militaires musulmans qui n'en avaient pas encore. Devant son incapacité de refuser cette proposition, il donna aussitôt l'ordre d'entreprendre les Travaux qui commencèrent le 18 février pour se terminer tout juste 6 mois après, c'est-à-dire le 18 août 94. Située à 400 m de la chapelle St André dont l'inauguration a eu lieu au mois de mai dernier, cette mosquée a une capacité de 200 places et fait environ 16 m sur 8 m. Son coût total fut de 30 000 000 F financés par la "cellule infrastructure" des FANCI sous la supervision personnelle du Général GUEU Robert lui-même.
L'Imam Aboubacar FOFANA, porte-parole du conseil supérieur des imams (CSIM), a remercié le président de la République pour la peine qu'il s'est donnée de rehausser de sa présence cette cérémonie d'inauguration. L'occasion fut toute trouvée pour l'Imam de remercier le chef de l'État pour tout ce qu'il fait pour la communauté musulmane. Il a également affirmé la préoccupation constante et quotidienne de cette dernière à lutter aux côtés du président pour la paix. Car l'islam, religion d'amour, d'unité et de solidarité, ne saurait se soustraire à ce devoir.
BOSIHA. Au nom du président de la... République et du gouvernement, son excellence ESSY Amara, ministre des affaires étrangères, a eu la lourde charge de s'adresser à ses frères musulmans, à qui il a demandé dans un premier temps de remercier Dieu de nous avoir donné comme président un QUATTARA ISSOUF.
LA MOSQUÉE D'AKOUEDO
ALIF Page OCTOBRE 1994
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ACTUEL C. N. I
CAMPAGNE CONTRE LA MOSQUÉE DE PLATEAU : LA DROGUE
Pose de la première pierre
C'est dans le cadre luxueux de la salle de cinéma de l'hôtel Ivoire que le CNI a convié les fidèles musulmans à une séance de projection de film. En effet, organisée par sa coordination de Cocody et placée sous la présidence du ministre de la sécurité intérieure, le patronage du PNUCID (Programme des Nations Unies pour la lutte contre la Drogue) et le parrainage du Conseil Supérieur des Imams (COSIM), cette cérémonie s'inscrivait dans le cadre de la vaste campagne de sensibilisation entreprise depuis quelque temps à travers les communes d'Abidjan et dénommée "croisade contre les drogues". Stupéfiants. Au nombre des personnalités présentes figuraient M. Francis Wodie, député de Cocody, et un représentant de M. Théodore, maire de la commune. Étaient également présents des spécialistes venus apporter leur concours à la bonne compréhension de l'assistance : le Dr Claver, psychanalyste et spécialiste des questions des troubles consécutifs à l'abus de drogues, stupéfiants et alcool, à la Croix Bleue. Avec lui, le commandant Koula, commissaire divisionnaire et chef de l'office régional pour la drogue et les stupéfiants, et l'Imam Tidiane.
Des quelques allocutions qui ont précédé la projection du film, il faut retenir celle du président de la coordination CNI de Cocody. Après avoir souhaité la bienvenue et remercié tous les fidèles, les autorités politiques et les spécialistes venus à cette cérémonie, il a placé celle-ci sous le signe de la réflexion sur une question qui devient un des maux de notre société, car, dit-il, "il s'agit des menaces vitales que constituent pour nos jeunes". L'introduction et la consommation des drogues et stupéfiants dans leurs milieux d'évolution : l'école, la rue et même les familles... Ensuite est intervenu Idriss Koné, président du CNI, qui, parlant de ce fléau, a dit qu'il est à noter que dès le 7e siècle après Jésus-Christ, donc il y a 14 siècles de cela aujourd'hui, l'islam a interdit la consommation des substances enivrantes, drogues, stupéfiants et alcool. D'où le combat contre ce fléau demeure permanent au niveau de chaque bon musulman.
C'est donc à juste titre que le CNI, qui fait de l'éducation de la jeunesse musulmane un de ses chevaux de bataille, a décidé d'entreprendre cette campagne de sensibilisation. Le président a terminé ses propos en ces termes : "Le CNI vise à contribuer à la formation de tout homme au triple plan de l'intelligence, du cœur et de la raison. Loin des intentions d'intégrismes religieux qu'on lui prête à tort, la communauté musulmane en Côte d'Ivoire brillera par sa participation active à la recherche et au maintien de la... paix préalable à tout développement. "Ce fut enfin au tour du commandant Koula d'exprimer sa joie et de situer l'importance de l'opportunité qui lui est offerte car, dit-il, la lutte contre la drogue se fait à deux niveaux, l'un répressif et l'autre préventif. Et justement, la participation de la population est plus que nécessaire à ce second niveau. C'est pourquoi, aux côtés du CNI, il sera toujours disponible pour aller à n'importe quel endroit du pays dans le cadre de cette campagne.
Le film-documentaire sous-titré "J'AI CHOISI DE VIVRE" de Henri Duparc fut l'élément projeté à travers lequel l'assistance a pu découvrir les principales causes de ce fléau. Le documentaire racontait l'histoire d'un jeune collégien mal à l'aise dans sa peau parce que mal aimé par la femme de son oncle. À l'école non plus, ses compagnons ne lui facilitent pas la tâche ; il s'est encore senti rejeté. Dans la rue, un de ses amis garagistes, plus âgé, vers qui il se rabat, le met en contact avec la drogue, l'alcool et les femmes pour soi. disant oublier ses soucis. Cercle vicieux dont il ne se sortira que par la vigilance d'un des amis de son oncle qui a interpellé ce dernier. Ce qui lui permet de reprendre les choses en mains.
Le débat qui a suivi la projection fut l'occasion pour le Dr Claver de féliciter le président pour cette mobilisation, car dit-il "je suis en train de vivre ces derniers temps ce que j'ai attendu depuis 32 ans. Car dans le cadre de la lutte contre la drogue, la population devrait y participer. C'est pour cela que je suis content de la contribution de CNI à ce combat qui nous apporte ce qu'on cherche sur un plateau d'argent."
L'Imam Tidiane Bâ, quant à lui, a insisté sur la position de l'islam vis-à-vis de la drogue, qui demeure un élément interdit car nocif pour la raison. Il a précisé que "la responsabilité et les obligations sont adressées à des personnes dotées de la raison."
Il a pour terminer lancé un appel à la communauté : "Nous sommes une communauté d'élites, porteurs d'une civilisation, d'une culture, d'une tradition." religieuse que nous devons transmettre au reste des hommes. Mais cela n'est possible que si nous sommes des modèles. La communauté musulmane n'a que faire des drogués, des délinquants et des alcooliques.
Plateau, c'est tout un symbole. C'est un pas de plus vers la pratique de la justice et de la tolérance. C'est la promesse d'un avenir de compréhension mutuelle, c'est un engagement pour l'expression des valeurs spirituelles et morales de notre société.
La préoccupation prioritaire de la communauté musulmane du Plateau était de se trouver un lieu de communion. Le maire d'Abidjan N'Koumo Mobio, celui du Plateau Edmond Basque et le ministre Albert Tapani de la construction et de l'urbanisme ont été l'objet de remerciements particuliers pour leur implication dans ce projet de la mosquée. L'édifice en question, qui aux dires du ministre Tiapani, qui s'exprimait au nom du président de la République et du gouvernement, bénéficiera d'une superficie de 7 350 m², d'une capacité de 3 000 places. L'intérieur avec une esplanade de 3 500 places et une galerie de 1 000 autres devra comporter un logement pour l'Imam et des annexes pour des bureaux. Le tout surplombé d'un minaret qui fera 75 m de hauteur. Le coût total de ce joyau sera de 1,3 milliard. Il devra être en harmonie avec son environnement.
Avant l'acte de pose proprement dit, le président a signé un parchemin, imité en cela par Idriss Koné pour la communauté musulmane. Ceci pour immortaliser l'acte en question. Comme le président du CNI disait, "la pose de cette première pierre est significative, cela nous apparaît juste car depuis quelques temps la communauté musulmane est l'objet d'attention particulière de la part du pouvoir Bédié. Il y a apparemment une lune de miel entre Bédié et les musulmans."
Mais gardons-nous d'être trop distraits car comme le ministre le disait au nom de Bédié, "Dieu est Dieu", nous disons "politique c'est pas politique"? Alors vigilance !
Mardi 20 septembre 1994, le Plateau connaît une ambiance des grands. jours. Et c'en est un comme le dira M. Edmond BASQUE, maire de la commune. Aujourd'hui est un jour béni, la lumière d'Allah brille sur le Plateau, car ces milliers de musulmans qui sont contraints de prier sur le parking de l'hôtel de ville vont se voir construire une belle mosquée... C'est bien le mot puisqu'il était question ce jour de la cérémonie de la pose de la première pierre de la mosquée tant attendue par toute la communauté et particulièrement celle du Plateau, où, comme le dira encore le maire, il y a 60 000 travailleurs le jour et 12 000 habitants la nuit.
C'est donc pour cet événement que le président de la République en personne et tout son gouvernement, avec à leurs côtés les présidents des institutions et de plusieurs ambassadeurs accrédités auprès de notre pays, sont venus apporter leur soutien à la communauté musulmane. C'est donc sous une fine pluie qui, pour les milliers de croyants, n'était autre qu'une bénédiction d'Allah, que le président du CNI, EL HADJ Idriss Koné, au nom de tous les... Imams remerciera le président pour tout ce qu'il ne cesse de faire depuis son accession à la magistrature suprême de notre pays. Après avoir déploré le retard avec lequel cette acquisition s'est faite, ce qui d'après lui n'est que la volonté de Dieu, le président Koudouss dira : "Une mosquée au HASSAN SYHABO."
OCTOBRE 1994
ALGERIE ACTUEL
ALGERIE : LA LOGIQUE DE PAIX
Après la rencontre le 21 août dernier entre le gouvernement et les partis d'opposition (5 partis), il avait été question principalement pour Lamine ZEROUAL de présenter aux participants les conditions du FIS à une éventuelle table ronde nationale. Tout le monde s'attendait à ce qu'il se passe quelque chose en attendant le 20 septembre, date de la prochaine rencontre entre le gouvernement et l'opposition. Mais personne n'avait véritablement pensé à une libération (même si elle n'est pas encore totale) des deux chefs historiques du FIS. En plus de ABASI MADANI et de ALI BEL HADJ, trois autres figures de proue ont quant à... Elles ont complètement été relâchées. Ce sont Kamel Ghemazi, Nourdine Sheghara et Abdel Kader Omar. Ces libérations représentent un pas décisif dans le dialogue entre le gouvernement algérien et l'opposition islamiste. Pour expliquer son geste, le président Lamine Zeroual se dit soucieux d'œuvrer à l'arrêt de l'effusion de sang dans le pays et de contribuer à l'avènement d'une solution définitive à la crise algérienne.
Les deux leaders du FIS ont été transférés de la prison militaire à une résidence d'État dans un quartier chic de Blida, dans le même lieu où Ben Bella a passé 20 ans de sa vie. C'est donc de là qu'ils mèneront toutes les démarches nécessaires pour remplir leur part de l'accord, à savoir négocier avec leurs partisans une trêve préalable à une discussion.
Leurs trois autres compagnons sont déjà retournés dans leur fief. Kamel Ghemazi et Nourdine Sheghara dans les quartiers populaires d'Alger où ils sont de véritables meneurs de troupes. Quant à Abdel Kader Omar, il a repris le chemin de Constantine où il... est imam dans l'une des grandes mosquées de la ville. Tous les partisans du dialogue, le gouvernement et les autres partis politiques attendent maintenant ce dont seront capables les deux leaders quant au retour au calme en Algérie. Les observateurs, en même temps que tout le peuple algérien, mesureront le véritable poids de ces leaders sur leurs partis. Sans s'ils arrivent à faire ramener le calme, cela leur donnerait encore beaucoup d'égards dans les discussions qui vont être engagées.
Si pour l'AIS (Armée Islamique du Salut) on est plus confiant, il n'en est pas de même pour le GIA (Groupe Islamique Armé), groupe armé autonome et radicalement opposé à tout dialogue. Pour le GIA, la paix ne reviendra qu'avec l'avènement d'une république islamique.
SIFRAM 94 : LA MATURITÉ. Du 31 août au 4 septembre 1994, le séminaire islamique de formation des responsables d'associations musulmanes (SIFRAM) s'est tenu dans le cadre enchanteur de l'académie de la mer à Yopougon. Cette rencontre, comme l'indique son nom, a pour vocation. d'emmener les responsables d'associations et des communautés musulmanes non seulement de Côte d'Ivoire mais aussi d'autres pays du reste de l'Afrique, à réfléchir sur les différentes approches d'une gestion plus efficace des structures qu'ils dirigent. En effet, devant tout ce qui constitue un frein à l'évolution, à la promotion voire même à la pratique de l'islam, il apparaît indispensable non seulement de rechercher dans le cadre de conceptions islamiques, de véritables solutions appropriées aux difficultés mais aussi d'en assurer une harmonisation dans le cadre d'un ensemble plus grand dépassant les frontières ivoiriennes.
Il apparaît donc que le SIFRAM a fait sien le principe à la mode selon lequel les États seuls n'ont plus de chance dans la recherche de solutions durables à leurs problèmes. Les responsables du SIFRAM l'ont si bien compris que depuis quatre ans déjà, ils ont pris l'initiative d'une rencontre annuelle de réflexion et de formation. Aussi, Abidjan devient-elle la plaque tournante cette. fois spirituelle et religieuse après avoir été pendant longtemps l'autre, celle du show-biz en Afrique de l'Ouest. Déjà avec l'AEEMCI, le chemin avait été tracé car cette association, la plus jeune quand on considère l'âge de ses membres qui sont tous élèves et étudiants, et la plus vieille quand on prend en compte l'âge de la structure, prenait le soin d'inviter quelques pays environnants. Mais cela ne se faisait qu'au niveau étudiant.
Avec le SIFRAM, le niveau s'est manifestement élevé et est devenu plus élitiste dans ce but, nous l'espérons, de réflexions plus efficaces et plus constructives. C'est donc à juste titre que pour cette 4e édition, on a vu la participation d'une dizaine de pays frères. Ce sont donc les représentants d'associations et de communautés musulmanes de ces dix pays qui se sont ajoutés à la centaine de leurs pairs ivoiriens pour ensemble réfléchir sur le thème on ne peut plus d'actualité : les communautés musulmanes au 20e siècle. Un thème qui fait allusion donc à l'avenir des. Musulmans, qui interpelle donc chacun du milliard et demi que nous sommes sur cette terre. Pour le frère Thiam Mokodou, président de la CMR, "l'islam ne laisse personne indifférent, de ceux qui pensent qu'il est le mal de notre temps jusqu'à ceux qui pensent qu'il est l'espoir de régénération d'une humanité en pleine déconfiture...". Selon lui, donc, tout ce monde a comme centre d'intérêt l'islam. C'est pour cela que, parlant de l'Occident, il a ajouté : "Il appartient à l'Occident de chercher à mieux connaître l'islam et la communauté dont il est le ferment, et, le connaissant mieux, c'est-à-dire de l'intérieur, il l'acceptera mieux. C'est la vraie voie de la coexistence pratique...".
Devant un nouvel ordre mondial pensé, programmé, qui s'instaure sous la conduite des États-Unis et qui n'a pour vocation que de défendre, sinon sauvegarder, les seuls intérêts des plus riches de notre planète, il apparaît inévitable de s'interroger effectivement sur ce thème. Là-dessus, El Hadj IDRISS Koné nous rassure. L'avenir ne doit pas faire peur à un croyant car celui-ci est fait de promesses, mais des promesses qui se méritent. Elles se méritent par la pratique quotidienne de la foi, par la recherche du bien, par la tolérance... C'est certainement pour mieux assurer ce réarmement spirituel qu'il a souhaité, s'adressant aux organisateurs, pour l'avenir non seulement d'associer des communautés et associations musulmanes locales, mais en plus de penser à mettre sur place un système de rotation permettant aux autres pays d'accueillir le SIFRAM chez eux.
Cinq jours durant, les participants au SIFRAM ont eu à suivre 3 grandes conférences, 4 tables rondes et 2 ateliers. M. Olivier CARRE, islamologue, chercheur et enseignant à Paris Sorbonne III, ainsi que les professeurs MOMAR Kane du Sénégal et Djibo HAMANI du Niger, ont été spécialement invités pour animer les différentes conférences. Le SIFRAM 94 fut un autre de ses grands rendez-vous du donner et du recevoir. S'il est difficile de devenir le premier, le demeurer l'est encore. Le SIFRAM est à un point de non-retour. Il n'a plus droit à l'erreur. Tous ces frères et sœurs venus de loin pour cette 4e édition n'ont pas caché l'espoir que représente désormais le SIFRAM pour eux et, pour cela, comptent sur la longévité de cet espace grâce à la vigilance des musulmans ivoiriens.
Pour cela, il nous apparaît nécessaire d'attirer l'attention des organisateurs sur le fait que le SIFRAM doit aller au-delà de la formation pour passer à l'échelon des réflexions profondes et de grandes orientations. Pour y arriver, il faudra inviter de véritables responsables d'associations capables d'engager leurs associations ou leurs communautés, et non pas de simples membres pleins de bonne volonté mais malheureusement plus attirés par l'idée de découvrir Abidjan, la perle des lagunes.
Avec nos frères délégués du Sénégal, une séance de travail est toujours une partie de plaisir qu'on ne demande qu'à reprendre. Il serait donc intéressant que les organisateurs du SIFRAM favorisent les critiques en vue. d'une plus grande amélioration de celui-ci. Deux inconvénients pourraient, si l'on y prend garde, venir troubler cette logique de paix dans laquelle ZEROUAL a choisi de mener son peuple.
Le premier pourrait provenir des hommes du pouvoir, en l'occurrence tous ces généraux réticents à l'effort de paix qui vient d'être engagé. Ils pourraient, comme au temps de CHADLI, opérer un "coup d'état de palais", c'est-à-dire faire partir ZEROUAL, prendre les choses en mains et changer d'opinion, ou alors inciter un fanatique du GIA à assassiner le président ZEROUAL.
Le second inconvénient, qui n'est pas très évident, c'est que certains petits partis politiques comme EL TAHADI, l'ex-parti communiste, et le RCD de SAID SAHADI décident de retarder, voire bloquer, le processus en refusant de participer aux discussions.
Quoi qu'il en soit, l'essentiel pour ZEROUAL, c'est d'avoir avec lui le FIS et tous ses petits groupes disséminés dans les nombreux quartiers populaires d'Alger. ABASI Madani et All BELHADJ peuvent-ils réussir ce que tout le monde attend ? Monde attend d'eux ? Cela dépendra d'abord de l'importance des concessions que fera le gouvernement et ensuite de l'opportunité qui leur sera donnée de réunir autour d'eux la "SHOURA" qui est l'organe de décision. Car d'après les deux leaders, la décision d'arrêter les combats est trop sérieuse pour être prise toute seule. En tout cas, même si la mise en résidence surveillée est un grand pas, on ne peut pas encore dire que c'est une garantie pour sortir de l'impasse. Chacune des deux parties devra véritablement faire des concessions, en ayant à l'esprit que 10 000 Algériens au moins ont déjà payé de leurs vies à tous ces troubles. Comme disait DIEGOU Bailly à propos de la fameuse affaire des Guébie : "la construction d'une nation ne peut se faire sans piétiner certaines dignités."
Sylvain HASSAN BOZA
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Sylvain HASSAN BOZA
ALIF Page 107
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LUCARNE
Assalam Aleikoum Wa Wa Rahmatoulaye Talla Wa Barakatou. devant le tribunal correctionnel selon la procédure dite de citation directe. Chers Frères et Sœurs, l'abus de confiance est sévèrement réprimé par la loi. Celui qui en est coupable peut encourir une peine d'emprisonnement allant de 1 an à 5 ans et une peine d'amende. Je vous exhorte à respecter les recommandations du prophète (SAW) qui dit dans un hadith : "Remets le dépôt à celui qui te l'a confié". Ainsi, vous respectez la loi et vous vous conformez à votre religion en vous soumettant à la volonté de DIEU qui renforcera, insh'Allah, notre foi et acceptera vos aumônes.
Frauduleusement et que cela a été fait sans son consentement. Cela peut être dû à un vol, une escroquerie... La victime doit saisir les autorités de police ou judiciaires. La remise d'une chose. Il faut qu'une personne remette une chose à une autre. Celle-ci peut être de l'argent, des marchandises, des quittances ou écrits qui opèrent obligation ou décharges. Nous ouvrons cette rubrique juridique pour essayer, insh'Allah, d'apporter notre contribution à la formation tant islamique que sociale et économique de frères. Nous aborderons aujourd'hui un thème qui, compte tenu des difficultés économiques et sociales que connaît la société ivoirienne, est assez courant. Il s'agit de l'abus de confiance. Cette lucarne est ouverte à tous et à toutes. Nous attendons vos lettres.
La victime d'un abus de confiance doit saisir les autorités de police (commissaire, lieutenant) ou de gendarmerie (commandant, lieutenant) pour porter plainte contre l'auteur de l'abus de confiance. Elle peut aussi saisir Monsieur le Procureur de la République ou le Doyen des Juges d'instruction d'une plainte. Cette plainte est une simple lettre dans laquelle elle relate les faits accompagnés de toute pièce justificative. Devant le Doyen des Juges d'instruction, une caution devant couvrir les frais de dossier lui sera exigée. La victime peut aussi directement...
La mission Il faut que la personne qui reçoit la chose doive l'utiliser pour faire quelque chose de... Précis. Cette mission peut être un dépôt, un mandat pour faire quelque chose, une location ou l'utiliser pour accomplir un travail.
L'obligation de rendre ou de représenter la chose. Le code pénal confirme les prescriptions divines qui interdisent le détournement de la chose d'autrui. Le code pénal en son article 401 prévoit et punit toute personne qui "détourne, dissipe ou détruit au préjudice du propriétaire, possesseur, détenteur d'effets : marchandises, billets, qui ne lui a été remis qu'à titre de louage, de dépôt, de mandat, de nantissement, de prêt à usage ou pour un travail salarié ou non salarié, à charge de les rendre ou représenter ou d'en faire un usage ou un emploi déterminé".
Dieu, dans le Coran à la Sourate "les femmes", Verset 58 dit "Dieu vous commande, en vérité, de rendre aux gens leurs dépôts". Comme on le voit, l'islam interdit formellement à quiconque de faire usage d'un bien qui lui a été confié, sans le consentement de son propriétaire.
Il faut qu'il pèse sur la personne. qui a reçu la chose, l'obligation de la rendre à la fin du délai prévu pour accomplir la mission, ou de la représenter. Celui qui ne représente pas la chose après le délai prévu tombe sous le coup de l'article 401 du code pénal. On considère dans ce cas qu'il a détourné cette chose. Il peut l'avoir détournée pour lui-même ou pour satisfaire une autre personne. Ce comportement, de toute évidence, est contraire à l'Islam car Dieu dans la Sourate "les femmes" au Verset 29 prescrit : "Ô, les croyants, n'entreprenez pas vos biens à tort, mais que ce soit par négoce, avec votre consentement mutuel."
ENFIN VOTRE RÊVE DEVIENT RÉALITÉ ! LE COLLÈGE CONFESSIONNEL CISSE KAMOUROU QUARTIER DAR-ES-SALAM GAGNOA Premier Établissement IVOIRIEN dispensant un enseignement religieux islamique en plus du PROGRAMME OFFICIEL D'ÉTAT avec DES ENSEIGNANTS QUALIFIÉS ET DE BONNE MORALITÉ UN CADRE SYMPATHIQUE ET AÉRÉ - DES PRIX ABORDABLES est OUVERT AUX Musulmans pour une symbiose entre l'islam et l'école classique. Musulmans, pour donner à vos enfants un enseignement de qualité en plus de la rigueur islamique, le Collège Confessionnel Cissé Kamourou, Quartier Dar-Es-Salam, Gagnoa. B. p. 541 Tél. : 77. 24. 06 / 72. 26. 02 est pour vous : l'établissement idéal !
ERRATUM : Résultat scolaire, au lieu de l'année scolaire 93-94, il fallait plutôt lire 92-93 = 61 % GARNA.
Mais que celui qui a reçu la chose ne peut-il pas se décharger de sa responsabilité ? L'article 401 du code pénal permet de dégager sa responsabilité en rapportant la preuve que la chose qui lui a été confiée lui a été enlevée. Le code pénal punit ce même comportement en posant certaines conditions pour que l'abus de confiance puisse être invoqué.
OCTOBRE 1994 Scanned by CamScanner 12 ALIF Page
Fait partie de Alif #23