Issue
Alif #13
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Côte d'Ivoire
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- Articles de journaux (1445 items)
- Titre
- Alif #13
- Editeur
- Alif
- Date
- décembre 1993
- numéro
- 13
- Résumé
- Mensuel islamique d’informations et de formation
- nombre de pages
- 12
- Sujet
- Association des Femmes Musulmanes de Côte d'Ivoire
- Maconi Cissé
- Conseil National Islamique
- Intégrisme
- Extrémisme
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001383
- contenu
-
MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR
DIRECTION NATIONALE DES DIRECTIVES
20 BP 375 Abidjan 2
Tel. 37-20-90
Directeur de l'aidic
ABIDJAN, ALF DECEMBRE 1993
DJOUMADA 2 RADJAB
N° 13 ARMOTX
Dépit légal N° 39849 1414
INTÉRIEUR 200F
09-12-931
Mensuel islamique d'informations de formation
INTÉRIEUR REGULIER
LES ÉCOLES JURIDIQUES EN ISLAM : QUELLE EFFICACITÉ POUR UNE MEILLEURE PRATIQUE ?
AL B.P. anua 1651 P. 8
14246
MÉDECINE ET RELIGION
LE PRÉLÈVEMENT ET LE DÉSINFORMATION
un en tisti -ni 2010
CD 23. 30
INTOXICATION
POURQUOI CELLE ?
09 Plus
JÉSUS EST-IL NÉ SANS PÈRE ?
TRANSFERT DANGEREUX
DO BITH 612
THE 85 TER 10
D'UN ORGANE HUMAIN SONT UNE PROFANATION
que le SIDA
P. 10
P. 4
PP 6-7
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ALIF COURRIER
20 B.P. 575 ABIDJAN 20
LETTRE AUX RESPONSABLES RELIGIEUX MUSULMANS
(... ?...)
CONSEIL SUPÉRIEUR DES IMAMS,
CONSEIL NATIONAL ISLAMIQUE DE CI
CONSEIL SUPÉRIEUR ISLAMIQUE...
Ainsi, la peur de rompre entre l'Islam et l'argent va provoquer une confusion manifeste dans leur esprit. Alors, la justice devient pour eux. L'injustice et l'injustice, la justice ; le moral c'est l'immoral et l'immoral, c'est le moral ; la lumière c'est les ténèbres et les ténèbres c'est la lumière ; le bien, c'est le mal et le mal, c'est le bien... C'est la loi de la dualité inversée.
Aussi, les choses suspectes ne sont guère évidentes pour tout le monde, de l'avis même du prophète (PSL) : peu de gens les connaissent ou encore selon Attirmidhi. Peu de gens savent si elles révèlent du licite ou de l'illicite. Seuls quelques-uns de ceux qui jouissent de cette aptitude à la recherche et à l'ijtihad (c'est-à-dire faire usage de sa propre réflexion, recourir à sa conviction intime en cas de besoin légitime et en se basant sur l'Al Qur'an et sur la sunna) et qui constituent une élite studieuse et laborieuse, sont capables de les mettre en pratique.
« Assurément les bien-aimés de Allah, aucune crainte à leur sujet et nul chagrin ne les afflige ». Par exemple, le prophète a été une fois interrogé par l'un de ses compagnons, Quabiça, en réponse à sa... Question sur la nature du bien et du mal, il lui dit : « O Quabiça, consulte ton âme, ainsi que ton cœur, le bien est ce qui laisse l'âme et le cœur sereins (calmes). Allah aime ceux qui ne cessent de se repentir et aime ceux qui se purifient (chap. 2, v. 222). Allah est véridique. Ceux qui pratiquent le culte de l'ignorance et de l'insouciance, tout en oubliant leur propre identité, se verront aveugles dans ce bas-monde, malgré les efforts fournis dans cette voie.
Ces dirigeants (...) utilisent, si l'on peut se permettre le troisième niveau d'interprétation des textes, c'est-à-dire leur subconscient, pour satisfaire leurs désirs. Donc, le motif de leur lutte est la course au pouvoir pour satisfaire leur besoin matériel. Alors, chers dirigeants, souciez-vous du lendemain, si vous croyez réellement que c'est « Allah qui est le Meilleur des nourrisseurs » (chap. 5, v. 114). N'oubliez pas que l'Islam est un tout codifié et non pas le fruit de l'imagination de la pensée. Lisez par exemple ce verset de la sourate 9 : verset 80. Allah. dit à son Prophète bien-aimé de ne pas faire des prières pour les mécréants et les hypocrites. « Que tu demandes pardon pour eux ou que tu ne le demandes pas, et si tu demandes pardon pour eux soixante-dix fois (70) ? Allah ne pardonnera point. Et ce, parce qu'ils n'ont pas cru en Allah et en son messager (Mohamed) et Allah ne guide pas les gens pervers.
Chers dirigeants (... ?...) au lieu de vous mettre à lancer des défis à tout hasard, il vous plaît, lisez l'Alqur'an et la Sunna, la tradition du prophète, avec la foi, avec la raison. La raison veut dire savoir et il faut acquérir le savoir. Nous n'en savons rien, mais personne n'en sait rien sauf Allah, et avec l'esprit de justice et l'esprit de charité, alors on fera des découvertes.
Aujourd'hui, les gens se mettent ou prennent leur repère d'orientation devant une erreur. Parce qu'on leur a dit qu'on a choisi pour eux un dirigeant, qui les représentera devant le pouvoir en place. Le dirigeant est-il donc un argument ? On ne peut pas se prétendre être une. personne morale sans se référer à la vertu même de la moralité qui est l'AI Qu'an : la seule vérité qui nous reste. Ceux qui sont censés être le cliché représentatif de cet Islam en Côte d'Ivoire sont aujourd'hui à la merci des dirigeants politiques. Sachez bien que la version de l'Islam ne suit pas le goût du jour, pour se stabiliser désormais au rythme loisir et elle ne saurait être une activité récréative de plus (théâtre, cantique religieux... pour endormir la conscience collective des gens, ce qui ne sera pas possible). L'Islam est un véritable champ d'action. La preuve c'est qu'il est écrit au chapitre 6, verset 70 : « Laisse donc ceux qui ont fait de leur religion un jeu et un amusement et qui ont été trompés par la vie d'ici-bas. Rappelle par le Qur'an de peur qu'une âme ne soit livrée à l'enfer à cause de ses acquis sans alors d'ami-protecteur ni Intercesseur en dehors d'Allah. » La situation est pire encore quand il s'agit de militer pour présenter la vraie version de l'Islam à la population comme un. système politique (la politique signifie l'art de bien gérer une société) et socio-économique. Ils ne sont pas au diapason. À telle enseigne qu'ils n'arrivent plus à contrôler leur baromètre moral pour se préserver des choses douteuses ? Ce qui explique qu'ils sont dépourvus de cette faculté suprême de synthèse : la * Nous fîmes d'eux des dirigeants qui appellent les gens au feu... (Quran chap 28-V-41). Les responsables du CSI : CNI ; CSI... ont organisé à l'occasion de l'anniversaire de M. le Président de la République, une séance de prière, de bénédiction, de longévité et de santé pour son excellence Monsieur Félix Houphouët-Boigny du 15, 16... octobre 1993. Est-il légitime de s'adonner à de telles pratiques honteuses pour une communauté qui se proclame : « la meilleure communauté sortie pour les hommes ? L'Islam se banalise en Côte d'Ivoire. N'y avait-il pas d'autres voies pour souhaiter au chef de l'État un prompt rétablissement pour sa santé ? - Louanges à Allah qui veut nous voir heureux. Dans Al-Quran Allah exalté et l'honoré a dit au chapitre 5 verset 49 : Et juge parmi eux d'après ce qu'Allah a fait descendre et ne suis pas leurs passions ! Méfie-toi d'eux (de peur) qu'ils ne t'éloignent par leurs tentations d'une partie de ce qu'Allah t'a fait descendre.
Le verset coranique par lequel nous commençons cette lettre se place parmi ceux qui se trouvent dans la sourate Le Plateau Servi et qui commandent l'application des lois divines et la justice sociale. Allah commande au début, à son prophète que s'il veut donner des instructions aux Musulmans, qu'il le fasse en toute justice. C'est ainsi qu'Allah déclare : "Si tu arbitres, arbitre entre eux en toute justice car Allah aime les justes" (chap. 5, v. 43).
Dans un pays comme le nôtre, la liberté démocratique doit signifier s'épanouir pleinement dans une société libre tout en respectant les valeurs religieuses, la liberté d'expression et d'action d'autrui... Cependant, ce principe est bafoué. Et il nous appartient en tant qu'adeptes de cette grande... communauté musulmane d'agir pour la défense. Car bien que l'Islam interdise l'agression, il nous autorise à combattre en cas d'attaque agressive. En effet, si le fait de ne pas combattre signifie la fin de la liberté de conscience et la fin de la recherche de la vérité, alors notre devoir est de combattre l'ennemi (interne ou externe). Telle fût la ligne de notre Saint prophète Mohammad (PSL). C'est justement pour cela qu'il a fait cette prédiction aux dirigeants musulmans actuels qui auront un comportement contraire à l'esprit de la logique coranique : - Le meilleur Jihad est de dire la vérité devant un dirigeant injuste. Et encore, plus évident aujourd'hui, cette autre prédiction du prophète : trois catégories de personnes causeront du tort à notre religion : - un dirigeant injuste.
Touré Tidlane Amadou Dramane Famory Traoré. 05 BP. 1110 ABIDJAN 05
LES RÈGLES DU COURRIER
Plusieurs lecteurs nous demandent des informations pratiques sur le fonctionnement du courrier. Voici les règles essentielles. - Envoyer vos Correspondances à l'adresse suivante : "ALIF" courrier des lecteurs, 20 b. p 575 Abidjan 20.
- Des lettres courtes (deux feuillets dactylographiés ou quatre feuillets manuscrits). Si vous n'acceptez pas de coupure, prière de le mentionner expressément.
- Mentionner le nom et l'adresse complète de l'expéditeur. Vous pouvez demander à signer de vos...
- Envoyer des textes de préférence dactylographiés. Ne rédigez pas un dévot ignorant et enfin un savant immoral.
La connaissance en Islam n'est ni un acquis, ni définitif. Ce n'est pas le fait d'aller faire des études théologiques dans les pays du Golfe qui prouve qu'on détient l'art de l'interprétation et de la compréhension de l'Al-Qur'an. Seuls sont doués de connaissance, ceux dont l'esprit possède l'œil de la certitude pour sonder l'approche de la compréhension des vérités religieuses. Celui qui est rassasié de la justice divine et qui prend conscience de son moi spirituel, voit le chemin de cette compréhension des méthodes, des vérités religieuses s'ouvrir à lui. clairement comme une étincelle. Par contre, ceux qui seules initiales. raison. au verso. À partir du moment où il est dit : « le licite évident, l'illicite est évident, et entre les deux (se trouve) tout ce qui est sujet au doute. N. B : Le contenu des textes n'engage que les auteurs.
DECEMBRE 1993
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ALIF EDITORIAL
ALIF monde ? Le monde entier ? ST-CE la fin du monde ? Le monde entier serait-il maudit ? Pourquoi avons-nous tant de problèmes pour survivre ? Pourquoi toutes ces difficultés ? Et pourtant apparemment nous avons tous les moyens pour être heureux. Que se passe-t-il donc ? Comment comprendre et expliquer toutes ces tragédies à travers notre planète parmi les damnés ? Malgré cette injonction de Dieu, l'homme continue d'être un rebelle. Il ne respecte pas les engagements qu'il prend. Il n'a aucun égard envers son épouse, ses enfants, ses voisins, ses promesses. Cette attitude se retrouve dans nos institutions car les E Mensuel islamique d'informations et de formation. vung 20 BP 575 Abidjan 20 Tél : 37 20 90 Siège : Cité Fairmont N° 14
C'est l'installation de la gangrène. Elle atteint un tel paroxysme que tout l'échafaudage de la société succombe. C'est la promotion de la médiocrité, de l'illicite, de l'adultère, du mensonge, de l'hypocrisie, des vols, de la fornication... Et l'on est surpris de tous nos déboires après tant d'exploits négatifs. Il est de notre intérêt d'être respectueux des principes de Dieu, car nous sommes les premiers bénéficiaires ou les premiers perdants.
Voici ce que Dieu dit dans la sourate les Abeilles (16) verset 160 : « À tous ceux, hommes et femmes, qui auront bien agi, étant croyants, nous accorderons une vie heureuse et saurons les rétribuer dignement d'après ce qu'ils ont le mieux accompli ».
Si nous voulons retrouver notre stabilité morale, spirituelle, économique, sociale, politique... retournons à Dieu, car c'est notre seul salut. Nous, les musulmans, nous devons nous efforcer d'acquérir les qualités des favoris du. Coran, qui sont les élus de Dieu et ses privilégiés, et d'être empreint de leur marque ? Il ne se passe pas de minutes, d'heures, de jours sans que les radios internationales n'annoncent des calamités dans un coin du monde. Ce sont les incendies qui ravagent la Californie (USA), les inondations qui tuent des milliers de personnes en Inde, des tueries sauvages perpétrées contre les musulmans en Bosnie, des vagues de froid en Europe qui ôtent la vie aux populations... La liste est longue.
Ces situations ci-dessus décrites ne devraient pas surprendre les observateurs avisés, car Dieu dit dans la sourate « La Secousse », versets 7-8 : « Celui qui aura fait le bien du poids d'un atome le verra ; celui qui aura fait le mal du poids d'un atome le verra. » Ce qui arrive est la conséquence de notre désinvolture, de notre désobéissance à l'égard des recommandations de Dieu. Car Dieu dit : « Celui qui me tourne le dos, je lui tournerai le dos. Il vivra difficilement sa vie. » Et c'est... Pour cela que Dieu nous a mis en garde depuis longtemps dans la sourate 41, verset 23 en disant : « Vous pensiez que Dieu ignorait bon nombre de vos actions. Quelle illusion était la vôtre au sujet de votre Seigneur. Illusion qui vous a perdus et rangés.
DIRECTEUR : 3 16 DE PUBLICATION BTS Abono Unitant TA QUATTARA Issouf.
Rédacteur en chef : Marouf Yeo.
210 Noge Straits of Rédaction : Quata N'dri Abdul Wahab.
TOURE Yacouba MEITE Mory CARAMOKO Ibrahim WATTARA Adams DIALLO MAMADOU QUATTARA ISSOUF AQUATTARA ISSOUF.
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MÉDECINE ET RELIGIONS La science médicale face aux courants religieux. Ils doivent pouvoir donner les réponses à toutes les questions et apaiser les inquiétudes. Les exigences de la Torah ont amené le judaïsme à prendre des positions peu compatibles avec la vie actuelle. Face aux progrès fantastiques de la médecine et de la chirurgie, comment réagir ? « Le corps humain est une création de Dieu et doit être traité avec le maximum d'égards ». Il est dit dans le Hatam Sofer : « le corps atteint sa sainteté du fait de l'âme dont il est l'enveloppe ». charnelle, mais lorsque cette âme l'a quittée, il est difficile de porter atteinte à son intégrité sous peine de profaner la sainteté que l'âme, parcelle divine, lui a conférée (1) << Vous ne ferez pas d'incision dans le corps d'un mort >> (Lévitique 19 : 28 et Deutéronome 14, 1-2). Cette interdiction concernant en particulier les autopsies et donc les prélèvements d'organes, reçoit pourtant une application assouplie : << le salut d'une vie humaine repousse les interdits de la Torah >>. Le vivant a priorité sur le mort. Préserver la vie est un devoir sacré que l'on retrouve dans le Talmud de Babylone, affirmé au VIIème siècle par Rabbin Ezechiel Landau et au XIXème siècle par les Rabbins Schreiber, Schick, Auerbach, Bamberger et Ettlinger. Ce principe a conduit à l'adoption de dispositions par << l'Assemblée Générale du Rabbinat Français >> qui a rappelé le 18 mai 1978 : << L'interdiction de toute autopsie et à posteriori, de tout prélèvement d'organes sauf dans un seul cas : lorsqu'il s'agit de sauver sur Le champ une autre personne en danger et dans ce cas, l'organe ne doit être prélevé que si le donneur a donné son accord par écrit et avant son admission en milieu hospitalier. Le prélèvement et le transfert d'un organe entraînant une mutilation qui, aux yeux de la Loi Islamique, est une profanation hautement condamnable.
Les exceptions à la règle cor-15 word be appartenant au domaine de la matière par son corps, au domaine de l'Esprit par son intelligence, sa sensibilité, sa volonté, l'être humain occupe une position particulière déjà mise en évidence, dès la préhistoire où l'on voit apparaître des rites funéraires qui témoignent du caractère sacré reconnu à l'être humain et à sa dépouille mortelle. Traditionnellement, l'Antiquité distinguait les règnes minéral, végétal, animal, attribuant aux deux derniers une réalité immatérielle, distincte du légitime. Les praticiens de la Médecine dans la communauté islamique se sont. Toujours conformés à ces instructions refusant de pratiquer la dissection pour leurs études et recherches. Le prélèvement et le transfert d'un organe entraînant une mutilation qui, aux yeux de la Loi Islamique, est une profanation hautement condamnable. Cependant, cette rigueur tolère quelques aménagements ayant comme critère essentiel l'intérêt de l'homme.
Si l'on considère les quatre fondements du droit : Le Coran, la Sunna du Prophète, l'Isma, le Qigus, ce dernier constitue le dernier recours pour résoudre, dans le strict cadre de la loi, les problèmes posés par de nouvelles situations. L'usage veut que l'intérêt des vivants passant avant celui des morts, il soit permis de passer outre à certains interdits.
L'atteinte à l'intégrité corporelle est tolérée pour des organes « non nobles » comme les yeux, les reins, le sang, la moelle osseuse par exemple. Il n'en est pas de même pour les organes considérés comme nobles, tels que : cerveau, foie, organes génitaux et surtout le cœur ; la santé physique et surtout morale de l'être humain dépendant de lui. Cependant, le prélèvement est admis dans le cas de péril de mort imminente : il n'y a alors aucune conséquence sur le plan religieux, comme sur le plan moral et du droit. Suivant ce principe, certaines écoles libérales tolèrent le prélèvement du cœur à la double condition que le donneur soit bien mort et qu'il y ait consenti de son vivant, de dégager un consensus de la communauté entière.
« En face d'une situation donnée, il y aura différentes thèses, de tendances diverses, souvent nuancées, parfois opposées » (1). Suivant le Coran, tout a été dit et ce qui ne l'a pas été doit échapper à la connaissance de l'homme : « Ne poursuis pas ce que tu ne connais pas » (S17 : 38). Pourtant, selon la lettre et l'esprit, le Coran invite l'homme à la réflexion de la découverte ; le prophète Mohamed (S. B. S) incite les fidèles « à apprendre du berceau jusqu'à la tombe ». Les savants musulmans s'interrogent face aux progrès de la science et de la médecine en. particulier, manifestant, comme l'ensemble de la communauté, un grand intérêt pour tout ce qui soulage la souffrance et préserve la vie. << Celui qui aura rendu la vie à un homme sera regardé comme s'il avait rendu la vie à tout le genre humain >> (S. 5 : 35). L'implantation d'un organe sur un malade en danger de mort ne pose donc aucun problème, puisque cela correspond à une action bénéfique et charitable. Ce qui pose un problème, c'est le prélèvement. Allah a dit << En vérité, nous avons honoré les enfants d'Adam >>, répondant à des rites pratiqués soit sur des cadavres : embaumement, crémation ; soit sur des vivants : tatouages, incisions ou excisions faites au cours des cérémonies initiatiques. Le don d'organes constituant une atteinte au corps peut apparaître lui aussi comme une profanation du << corps qui contenait cette énergie divine qu'est la vie >> (1). De plus, s'ajoute à ces considérations, le problème de la cessation de la vie, autrement dit la détermination des conditions de la mort. << Mais il Il est bien difficile de parler de la même manière et de proposer les mêmes solutions pour tous. Tout croyant vit sa foi selon son appartenance religieuse.
Nous ne pouvons examiner que les positions des principaux courants religieux ou philosophiques dont nous connaissons l'opinion concernant le don d'organes. Cette réalité immatérielle, qui avait le pouvoir de donner la vie (du latin, vital), était aussi nommée âme (du latin anima : le souffle, la vie - d'animare : donner la vie, animer). Aristote, à ce sujet, proposait la progression suivante :
- L'âme végétative, commune à tout ce qui est vivant,
- L'âme sensitive, particulière à l'homme et à l'animal,
- L'âme rationnelle, réservée uniquement à l'homme et qui lui permet de penser.
Porté par le corps, l'esprit se manifeste à travers certains rites, comportements, croyances.
L'ISLAM
Le Coran : parole de Dieu
La Sunna : tradition du prophète, réglementent en principe toute la vie politique, sociale, religieuse de la communauté. communauté. << L'homme est une créature du Tout-Puissant >>. << C'est lui qui produit la création et qui vous fait rentrer dans son sein >> (S. 30:10 et 26). Cette œuvre du Père ne peut supporter aucun changement <<... pas de modification dans la création de Dieu >> (S. 30:29). L'intégrité du corps humain vivant ou mort doit donc être scrupuleusement respectée, sauf dans le cas des peines prononcées par les tribunaux.
Il est délicat, voire impossible, d'élaborer des philosophies et, d'une manière générale, de tout ce qui a trait à la pensée. Les législateurs sont guidés, inspirés par des textes sacrés et la très prudente évolution est ralentie par la crainte d'enfreindre les principes divins.
LE CORPS HUMAIN EST SACRÉ
Le corps se trouve ainsi d'une symbolique sacrée qui impose de ne pas porter atteinte à son intégrité ; d'où l'interdiction du meurtre, du suicide, des mutilations. Cette position est adoptée par une large majorité des religions, des croyances et des DECEMBRE 1993 << Le droit pourtant ne... peut s'épuiser à lutter contre le fait : aussi juristes et théologiens sont-ils obligés de prendre en compte les conjonctures « inédites » nées de l'évolution de la Science et de la Technique (1).
LE JUDAISME
Dans la religion juive, les rabbins qui ne constituent pas une autorité suprême comme la papauté, tirent leur ascendance de la connaissance ap- - (à suivre)
Méité Mori
ALIF
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MON SERMON
LE SYSTÈME MORAL DE L'ISLAM
L'Islam a établi un certain nombre de droits fondamentaux, valables pour l'humanité entière, et qui doivent être observés et respectés en toutes circonstances. Dans ce but, l'Islam fournit non seulement des garanties juridiques, mais aussi un système moral très efficace. Ainsi, pour l'Islam, tout ce qui conduit au bien-être de l'individu ou de la société est moralement bon, et tout ce qui lui est nuisible est moralement mauvais.
LA VERTU
L'Islam attache tant d'importance à l'amour de Dieu et à l'amour de l'homme qu'il met en garde contre trop de formalisme. Nous lisons dans le Coran : « La vertu ne consiste point à tourner vos visages du côté du levant ou du couchant ; vertueux sont ceux qui croient en Dieu et au jour dernier, aux anges et au livre, et au prophète, qui donnent pour l'amour de Dieu des secours à leurs proches et aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs, et à ceux qui demandent, qui rachètent les captifs, qui observent la prière, qui font l'aumône, remplissent les engagements qu'ils contractent, se montrent patients dans l'adversité, dans les temps durs et dans les temps de violence. Ceux-là sont justes et craignent le Seigneur (2, 177).
Nous avons là une belle description du croyant, vertueux et craignant Dieu, qui obéit aux préceptes salutaires, mais sans cesser de fixer son regard sur l'amour de Dieu et l'amour de son prochain.
Nous avons reçu quatre préceptes : a. Notre foi doit être vraie et sincère. b. Nous devons être préparés à le montrer par des actes de charité envers notre prochain. c. Nous devons être de bons citoyens. et apporter notre soutien aux organisations sociales.
Notre âme doit être ferme et inébranlable en toutes circonstances. C'est là le critère selon lequel tout comportement individuel est jugé comme bon ou mauvais. Ce critère est en quelque sorte le noyau autour duquel viennent s'articuler tous les éléments qui constituent la conduite morale de chacun. Avant d'établir des préceptes moraux, l'Islam cherche à implanter fermement dans le cœur de l'homme la conviction qu'il est en constant rapport avec Dieu, qui le voit à tous moments et en tous lieux, qu'il peut se cacher du monde entier, mais pas de lui, qu'il peut tromper n'importe qui, mais pas Dieu, qu'il peut fuir la réprimande de n'importe qui, mais pas celle de Dieu.
PLAIRE À DIEU est au cœur de la vie humaine, individuelle et collective : son existence domestique, sa conduite civique, ses activités dans les domaines politique, économique, législatif, éducatif et social. Il couvre la totalité de son existence, de la maison à la vie en société, de la table au champ. bataille et aux conférences sur la paix, à la lettre depuis le berceau jusqu'au tombeau. En bref, aucune sphère de sa vie n'échappe à l'application universelle et infiniment vaste des principes moraux de l'Islam. Ainsi, grâce à cette suprématie de la moralité, toutes les choses de la vie, au lieu d'être dominées par des désirs égoïstes et mesquins, sont réglées par des normes morales.
RESPONSABILITÉS SOCIALES
Les enseignements de l'Islam concernant les responsabilités sociales sont fondés sur la bonté et la considération pour autrui. Cette exhortation à la bonté demeurant souvent lettre morte dans les situations de la vie, l'Islam insiste sur les actes spécifiques de bonté et définit les responsabilités et les droits de chacun dans les différents types de relations. Dans un cercle grandissant de relations, par exemple, notre première obligation va à notre famille proche, parents, mari ou femme et enfants, ensuite à d'autres relations, voisins, amis, connaissances, orphelins et veuves, ceux. de la communauté qui sont dans le besoin, nos frères musulmans et tous nos semblables, enfin les animaux.
L'Islam érige un système de vie fondé surtout sur ce qui est bon en rejetant tout ce qui est mauvais. Il exhorte les hommes non seulement à pratiquer la vertu mais aussi à la faire triompher et à éliminer le vice, à tendre vers le Bien et à empêcher le Mal. Il veut la suprématie du verdict de la conscience, et ordonne que la vertu ne soit pas soumise au mal. Ceux qui répondent à cet appel sont groupés dans une communauté, et portent le nom de Musulmans. Le but qui préside à la formation de cette communauté (Ummah) est un effort organisé en vue d'établir et de cultiver le Bien, de supprimer et éliminer le Mal.
On trouvera ici quelques enseignements moraux fondamentaux se rapportant à différents aspects de la vie d'un Musulman. Ils couvrent aussi bien une large gamme de la conduite morale personnelle du Musulman que ses responsabilités sociales.
LES PARENTS
Le respect et la sollicitude dus aux Les parents sont soulignés dans les enseignements de l'Islam et constituent une partie importante de l'expression de la foi d'un Musulman. "Dieu a décidé de n'adorer que Lui, de tenir une belle conduite envers vos père et mère, soit que l'un d'eux ait atteint la vieillesse ou qu'ils soient parvenus tous deux et qu'ils restent avec vous. Garde-toi de leur marquer du mépris, de leur faire des reproches. Parle-leur avec respect. Sois humble avec eux et plein de tendresse, et adresse cette prière à Dieu : Seigneur, aie pitié d'eux, ils m'ont élevé dans mon enfance." (17 : 23-24).
CONSCIENCE DE DIEU
LES AUTRES RELATIONS
Le Coran stipule que cette conscience est la plus haute qualité que puisse posséder un Musulman : "Le plus honorable parmi vous aux yeux de Dieu est celui qui est le plus conscient de Dieu." (49:13). L'humilité, la modestie, le contrôle des passions et des désirs, la vérité, l'intégrité et la patience, la persévérance et le maintien des promesses sont des valeurs morales soulignées sans cesse dans le... Coran. Et Dieu aime ceux qui sont fermes et persévérants (2 : 146). Efforcez-vous de mériter l'indulgence du Seigneur et la possession du paradis, vaste comme les cieux et la terre, et destiné à ceux qui craignent Dieu. À ceux qui font l'aumône dans la prospérité et dans l'adversité, qui savent maîtriser leur colère, et qui pardonnent aux hommes qui les offensent. Certes, Dieu aime ceux qui pratiquent le Bien (3 : 133-134). Observe la prière, ordonne la conduite honnête, défends ce qui est malhonnête, et supporte avec patience les maux qui peuvent t'atteindre. C'est la conduite nécessaire dans les affaires humaines. Ne te tords point la lèvre de dédain pour les hommes ; ne marche point fastueusement sur la terre, car Dieu n'aime tout homme arrogant et glorieux. Marche d'un pas modéré, baisse la voix en parlant ; la plus désagréable des voix est celle de l'âne (31 : 18-19). D'une façon qui résume le comportement moral d'un Musulman, le Prophète (que la paix et la bénédiction soient avec lui) a dit : Le Seigneur. m'a donné neuf commandements pour rester conscient de Dieu, que ce soit en privé ou en public ; de parler avec justesse, que je sois en colère ou joyeux ; d'être modéré aussi bien pauvre que riche ; de renouer l'amitié avec ceux qui l'ont rompue avec moi ; de donner à celui qui me refuse ; que mon silence soit rempli de pensée, que mon regard soit une admonition ; que je "rende à tes proches ce qui leur est dû, ainsi qu'au pauvre et au voyageur, et ne sois point prodigue" (17:26).
LES VOISINS
Le Prophète (que la paix et la bénédiction soient avec lui) a dit : N'est pas croyant celui qui mange à sa faim alors que les prochains ont faim, n'est pas croyant celui dont les voisins ne sont pas à l'abri de sa conduite blessante. En fait, d'après le Coran et la Sunnah, un Musulman doit assumer sa responsabilité morale non seulement envers ses parents, ses relations et ses voisins, mais envers l'humanité tout entière, ainsi qu'envers les animaux, les arbres et les plantes utiles. Par exemple, il est interdit de Chasser les oiseaux et les animaux pour le sport est interdit. De même, il est interdit de couper les arbres et les plantes fruitières à moins d'un besoin pressant. Ainsi, à partir de principes de base, l'Islam édifie tout un système moral extrêmement élevé, grâce auquel l'humanité peut réaliser pleinement son potentiel. L'Islam purifie l'âme de tout égoïsme, de toute tendance à la tyrannie, à la lâcheté, à l'indiscipline. Il crée des hommes qui craignent Dieu, demeurant fidèles à leurs idéaux, et pratiquent la pitié, l'abstinence, la discipline et refusent le mensonge. L'Islam est une source de bonté, de générosité, de miséricorde, de sympathie, de paix, de bienveillance désintéressée, de scrupuleuse loyauté et d'honnêteté envers la création tout entière en toutes circonstances. De ces qualités, les plus nobles qui soient, ne peut naître que le Bien.
SOURCE : LE WAMY
Ainsi, en faisant de ce qui plaît à Dieu l'objectif premier de toute vie humaine, l'Islam a posé le critère de moralité le plus élevé qui soit. ouvrant ainsi à la révolution morale de l'humanité des perspectives illimitées. Voyant dans la révélation divine la source première de toute connaissance, l'islam donne permanence et stabilité aux principes moraux qui, bien que laissant une marge raisonnable pour certaines adaptations et innovations, excluent les perversions, les déviations, les mœurs dissolues, le relativisme atomistique ou le relâchement de la vie morale. Il fournit une sanction à la moralité par l'amour et la crainte de Dieu qui incitent l'homme à obéir à la loi morale, même sans aucune pression extérieure. À travers la croyance en Dieu et au jour du Jugement, il fournit une force qui permet à chacun d'adopter une conduite morale et sincère, avec tout son cœur et toute son âme. Il ne cherche pas à inventer, à travers quelque fausse originalité ou innovation, des vertus morales nouvelles, ni à minimiser l'importance des normes morales bien connues. Il ne confère pas non plus une importance exagérée à certaines normes, tout en négligeant. Certaines autres sans raison. Il reprend toutes les vertus morales communément connues et, avec un sens remarquable de rééquilibre et des proportions, il assigne à chacune d'elles une place et une fonction convenables dans le schéma global de la vie. Il élargit l'horizon de la vie.
CALIF DECEMBRE 1993 Page 5 Scanned by CamScanner
PROPHÉTIE MAJOR JAROM
« LA NAISSANCE DE JÉSUS »
POURQUOI EST-IL NÉ ?
Marie est enceinte de Jésus par le fait du souffle de l'ange Gabriel et de l'esprit de Sainteté. Gabriel à Marie : « Je ne suis que l'envoyé de ton Seigneur pour te donner un garçon pur. »
L'accouchement fut douloureux, mais il fut accompagné de miracles qui avaient soulagé la jeune mère qui devait faire face à un monde hostile : elle devint enceinte de l'enfant, puis elle se retira avec lui dans un lieu éloigné. Les douleurs la surprirent auprès du tronc du palmier. Elle dit : « Malheur à moi ! Que ne suis-je déjà morte, totalement... » oubliée ! Puls on l'appela, de dessous elle : « Ne t'attriste pas ! Ton Seigneur a fait jaillir un Ruisseau à tes pieds. Secoue vers toi le tronc du palmier, il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange, bois et cesse de pleurer. Lorsque tu verras quelque mortel, dis : « J'ai voué un jeune au Miséricordieux. Je ne parlerai à personne aujourd'hui. » S 19 v 22-26.
Quand Marie eut un peu mangé et bu, et que son corps eut recouvré ses forces, elle prit Jésus et retourna au temple vers le peuple, comme le Coran le stipule clairement : Elle retourna auprès du peuple, portant l'enfant ; ils lui dirent : O Marie, tu as fait une chose étrange : O sœur d'Aaron ! Ton père n'était pas un homme mauvais et ta mère n'était pas une prostituée. Sourate 19 verset 27-28.
Mais Dieu lui a fait clémence et lui a accordé miséricorde en transformant la preuve de l'accusation en une preuve de l'innocence ; c'est le petit lui-même, qui va innocenter sa mère ; tout surpris, les accusateurs entendaient la déclaration de... Jésus. Marie ne répondit pas à leurs discours mais elle montra du doigt Jésus, comme il est dit dans le Coran : elle le leur montra du doigt ; ils dirent : comment parlerons-nous à un enfant au berceau ? Sourate 19 verset 30. Celui-ci dit : « Je suis, en vérité, le serviteur de Dieu. Il m'a donné le livre, Il a fait de moi un prophète ; Il m'a béni, où que je sois. Il m'a recommandé la prière et l'aumône, tant que je vivrai, et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent, ni malheureux. Que la paix soit sur moi, le jour où je naquis, le jour où je mourrai ; le jour où je serai ressuscité. » S 19-V 29-33.
Par cette déclaration, Jésus a balayé tous les doutes et toutes les accusations qui planaient autour de lui. Ces faits miraculeux prouvent que les lois de la nature, que Dieu lui-même a créées, sont sous sa volonté et sa puissance ; et par conséquent, elles ne peuvent l'empêcher de créer quelque chose en dehors de ces lois. Les lois de la nature qui régissent l'homme et l'univers sont imposées par Dieu. Il est donc parfaitement concevable que celui qui impose les lois peut les annuler à n'importe quel moment, notamment quand il est libre et puissant. Il est à noter aussi que Dieu ne ressemble en aucune façon aux hommes. Si ces derniers sont régis par les lois de la nature, lui, qui en est libre, peut créer d'autres. En effet, cet événement est un signe : mais pour qui ? Pour tous les hommes qui possèdent « un esprit matérialiste » ; et qui considèrent l'univers comme éternel, ou non créé. C'est donc, pour ces gens, une preuve que Dieu a créé l'univers par sa puissance absolue et sa volonté libre de toute contrainte ou nécessité.
La naissance de Jésus sans père est une déclaration manifeste que le monde des esprits existe. C'est une preuve pour les gens qui niaient l'existence de l'esprit. À cette réalité s'ajoute celle de l'incrédulité envers la résurrection, en effet, chez les Sadducéens (parti juif).
La naissance de Jésus sans père est l'accomplissement des modes selon lesquels Dieu a créé. L'humanité : - Il a créé Adam sans père ni mère - Il a créé Ève sans mère - Il a créé toute l'humanité de père et mère. Et enfin, il a créé Jésus sans père. Et c'était ainsi que se sont achevés les modes de création de l'humanité.
Jésus, fils de Marie, dit : << O fils d'Israël ! Je suis, en vérité, le Prophète de Dieu envoyé vers vous pour confirmer ce qui, de la Torah, existait avant moi ; pour vous annoncer la bonne nouvelle d'un prophète qui viendra après moi et dont le nom sera << Ahmad >> (61 : 6). Jésus renforça la loi par quelques explications et interprétations, tout en adoucissant quelques prescriptions. Il laissait parfois l'impression que la loi juive serait abrogée par la venue du royaume de Dieu (cf. Luc 16:16 ; Matt. 5 : 18). Dieu l'avait renforcé d'un nombre important de miracles, comme preuve de la véracité de sa mission prophétique : << Dieu lui enseignera le livre, la sagesse, la Torah et l'Évangile ; et le voilà prophète, envoyé aux... fils d'Israël : << Je suis venu à vous avec un signe de votre Seigneur ; Je vais pour vous, créer d'argile, comme une forme d'oiseau. Je souffle en lui, et il est << oiseau >>, avec la permission de Dieu. Je guéris l'aveugle et le lépreux ; Je ressuscite les morts avec la permission de Dieu. Je vous dis ce que vous mangez et ce que vous cachez dans vos demeures. Il y a vraiment là un signe pour vous, si vous êtes croyants. >> (3 : 48-49). << Jésus fils de Marie, dit : << O Dieu, notre Seigneur ! Fais descendre sur nous une Table servie ! Ce sera pour nous une fête, pour le premier et pour le dernier d'entre nous et un signe venu de Toi. >> (5 : 114). Mohammad confirme cette interprétation. On en trouve un nombre assez important, dispersés ça et là dans les différents recueils de la tradition prophétique. En supprimant les << Hadith >> qui sont plus ou moins solides en ce qui concerne leurs chaînes de rapporteurs, il reste quand même une quantité considérable de << Hadith >> authentiques, que On peut avec certitude attribuer au Prophète. De ces << Hadith >> nous pouvons dégager des traits se rapportant à notre question. Quand la terre sera remplie d'injustice et de mécréance, un homme appelé Addajjal (l'imposteur, l'Antéchrist), point culminant de l'erreur, sortira de l'Est pour séduire les hommes. Il prétendra être Dieu lui-même et opérera nombre de miracles pour prouver aux gens la véracité de sa prétention. Il parcourra le monde entier, à l'exception de la Mecque, Médine et Jérusalem, et entrera dans chaque ville et dans chaque village, appelant à son mensonge et contraignant les croyants à l'adorer. Une grande part de son armée sera composée de Juifs. Il combattra âprement les Musulmans. Mais, quand il arrivera à la Palestine et plus exactement à la banlieue de Jérusalem, Jésus descendra du ciel, porté par des anges. Il tuera l'Antéchrist. Avec lui, les Musulmans sous la direction d'Al Mahdi, calife de l'époque, combattront l'armée de l'Antéchrist. Après la défaite de cette armée, Jésus. En collaborant avec le calife musulman, il répandra la religion islamique dans le monde entier. Après sa mort, le monde retombra dans la mécréance, et alors adviendra la fin du monde.
LA MISSION ET LES MIRACLES DE JÉSUS
POURQUOI LES MIRACLES DE JÉSUS ÉTAIENT DE CE GENRE ? Dieu a envoyé Jésus au peuple israélite pour le délivrer de l'adoration des plaisirs de la vie matérielle, pour lui annoncer la bonne nouvelle et pour diriger les gens vers la vie spirituelle de l'autre monde. Il continua l'œuvre des prophètes précédents et, comme eux, il prêcha aux Juifs seuls.
« ... Et le voilà, prophète, envoyé aux fils d'Israël : ... » « Me voilà, confirmant ce qui existait avant moi de la Torah et déclarant licite pour vous une partie de ce qui vous était interdit. » (Coran 3 : 49-50) (cf Matthieu, 10 : 15 ; 24 : 8 ; 4)
À l'époque de Jésus, les idées matérialistes pullulaient parmi les Juifs. La croyance en l'autre monde était faible chez certains.
JÉSUS A-T-IL ÉTÉ RÉELLEMENT CRUCIFIÉ ET TUÉ ?
JÉSUS, SA VIE ET SON ŒUVRE Inexistante chez d'autres. Pour guider les gens vers une meilleure conduite, il fallait d'une part qu'ils renonçassent aux plaisirs de ce monde et d'autre part qu'ils crurent véritablement à la vie ultérieure. Pour les convaincre de sa mission, afin qu'ils le suivent, Jésus leur exposait ces miracles, preuves matérielles. Le Coran affirme que Jésus n'a été ni crucifié ni tué. Ce fait coranique est tout à fait contradictoire avec l'enseignement de l'Église. Celle-ci donne une grande valeur à cette question parce qu'elle constitue le bien fondé et le sens même de la doctrine chrétienne.
Par ailleurs, ce principe de crucifiement peut-il résister à la critique textuelle ? Peut-il être un fait historique et compatible avec la religion ? Quant au principe de la rédemption, nous en parlerons dans les pages suivantes. Ici, nous nous bornons à examiner la principale doctrine : le crucifiement. Ce crucifiement a été rapporté par les évangélistes ainsi que par les auteurs des épîtres. Dans l'introduction et dans la... Première partie, nous avons constaté les contradictions, les divergences et les invraisemblances que renferme le Nouveau Testament. De même, nous avons pu voir la valeur de la transmission des textes. Nous avons aussi souligné avec les théologiens chrétiens que ces textes ne représentent que l'écho de la communauté.
MAIS POURQUOI JÉSUS EST-IL NÉ SANS PÈRE ? JÉSUS, SA VIE ET SON ŒUVRE. JÉSUS REVIENDRA-T-IL SUR TERRE AVANT LA FIN DU MONDE ?
En suggérant des modifications et des atténuations à la loi juive, Jésus ne pensait pas qu'il la renversait ; « je ne suis pas venu pour abolir la loi de Moïse mais pour l'accomplir » (Matthieu, 5:17). (cf Matthieu 5:18, Luc 16:17). Néanmoins, il transformait tout par la force de son caractère et de ses sentiments. Il ajoutait à la loi l'injonction de se préparer pour le royaume par une vie juste, humble et simple. Il annonce la bonne nouvelle concernant un Prophète après lui. Le Coran donne la raison de cette extraordinaire et surnaturelle naissance : « Nous... » ferons de lui un signe pour les hommes ; une miséricorde venue de nous. Le décret est irrévocable. >>> (18:21). En cherchant le Signe dans la naissance de Jésus sans père, nous pourrions constater trois choses claires : 1. La naissance de Jésus sans père est une preuve évidente de la puissance divine d'une part et de sa libre volonté d'autre part.
DECEMBRE 1993
La majorité des exégètes du Coran, en interprétant deux versets coraniques qui font allusion à cette question, sont d'accord sur le retour de Jésus. Ces deux versets sont : « Il n'y a personne, parmi les gens du Livre, qui ne croie en lui (c-à-d. en Jésus) avant sa mort, et il sera un témoin contre eux, le jour de la résurrection. » (3 : 159). En effet, les propos (Hadith) du prophète
PROPHÉTIE
« O Marie ! D'où cela te vient-il ? » Elle répondit : « Cela vient de Dieu, Dieu donne... » Sans compter, sa subsistance à qui il veut. Alors, Zacharie invoqua son Seigneur ; il dit : « Mon Seigneur, accorde-moi, venant de Toi, une excellente descendance. Tu es en vérité, Celui qui exauce la prière. » (Sourate 3, versets 37-38).
Avant sa naissance, sa mère avait fait un vœu. Ce vœu consistait à consacrer à Dieu l'enfant qui était dans son sein. Elle espérait avoir un garçon, mais elle eut une fille. Malgré ce contre-espoir, elle persista à vouloir consacrer cette fille au service de la maison de Dieu. Dieu savait la surprise qu'Il réservait à la mère de Marie : « Et lorsqu'elle eut accouché, elle dit : Seigneur, j'ai mis au monde une fille. Mais, Dieu savait ce qu'elle avait enfanté. » (S 3, V 31).
Son initiative et sa persistance dans la soumission bénévole étaient des signes de sa sincérité et de sa dévotion dans le chemin de la piété. La femme d'Imran, la mère de Marie, dit : « Mon Seigneur ! Je Te consacre ce qui est dans mon sein, accepte-le de ma part. Tu es en vérité, Celui qui entend et... » qui sait. >> (Sourate 3, verset 34). Après avoir mis Isa fille au monde, elle dit : << Mon Seigneur ! J'ai mis au monde une fille >>. Dieu savait ce qu'elle avait enfanté, un garçon n'est pas semblable à une fille. Oui, je l'appelle Marie, je la mets sous Ta protection, elle et sa descendance, contre Satan, le réprouvé >> (S. 3, V. 35-36).
Marie a été élevée par un prophète et agréable aux yeux de Dieu du nom de Zacharie. Lorsque la mère de Marie apporta son enfant au temple, les serviteurs et les dévots furent fort étonnés et se réunirent autour de Zacharie le prophète, et lui dirent : Quelle est cette nouvelle coutume ? Zacharie répondit : c'est l'ordre de Dieu. Apprenant par le prophète que c'était l'ordre de Dieu, ils se tranquillisirent.
Zacharie concentra toute son affection paternelle sur Marie, dont il eut soin comme un père et qu'il éleva jusqu'à ce qu'elle eût atteint l'âge de douze ans. Nul autre que Zacharie n'entrait chez elle, il gardait toujours la clé de la serrure. Il ouvrait la porte une. fois le jour et une fois la nuit, lui apportait à manger et à boire et l'instruisait un peu dans le culte. Chaque fois que Zacharie allait la voir, dans le temple, il trouvait auprès de lui.
Les Évangélistes ne sont pas d'accord sur l'heure de sa mort. Et sur les conséquences de sa mort. Ni sur les paroles qu'il a dites avant de rendre l'âme. Ils sont en désaccord sur ce que lui avaient dit les deux brigands crucifiés avec lui. Ils sont en désaccord sur le jour de la mort, de la résurrection et sur la durée du corps dans la tombe.
À travers cette approche historique et un peu philosophique, nous avons pu connaître les facteurs qui avaient contribué à la formation du dogme chrétien depuis Paul jusqu'au quatrième siècle ; nous avons pu voir le rôle de la culture grecque au cours de trois siècles aussi bien que celui de l'autorité romaine, dans la constitution et le triomphe de la chrétienté primitive.
Aussi le moment de l'annonce à Marie. Résurrection diffère d'un du Christianisme existant actuellement. D'autre part, dans un autre endroit, nous avons vu que la lutte entre les différents courants au sein du Christianisme était ardente, et que la doctrine de la Trinité n'a pas été formée dès le début une fois pour toutes ; mais, elle a été élaborée durant trois siècles. En outre, nous avons démontré quels étaient les facteurs qui ont pu déformer, modifier et influencer la religion du Christ. Et nous avons enfin illustré le rôle des conciles et du pouvoir politique dans le triomphe de la doctrine chrétienne actuelle. Tous ces faits nous ont ramenés à scruter les textes du Nouveau Testament d'une part, pour estimer leur valeur historique, et d'autre part, pour évaluer leur compatibilité avec les principes mêmes du Christianisme. Après cet examen, nous sommes convaincus que la personne qui a été crucifiée n'était pas Jésus. Diverses preuves alors le fait coranique : 1-Aucun témoin oculaire ne pouvait nous affirmer ce qui s'était passé réellement au Moment de l'interrogatoire de l'homme qui devait être crucifié, soit devant le Sanhédrin des Juifs, soit devant Pilate, le gouverneur romain. Pierre était dans la cour comme l'avaient rapporté les Évangélistes, ce qui affirme que personne parmi les compagnons de Jésus n'avait vraiment assisté au questionnaire pour pouvoir identifier la personne condamnée. La simple ressemblance remarquée de loin n'est pas suffisante. Ajoutons à cette critique partielle, les autres qui montrent la relativité de la transmission des faits réels concernant la vie et la mission de Jésus, mis en doute même par les spécialistes chrétiens des Écritures saintes.
Les récits concernant plusieurs actes et événements qui se sont déroulés avant ou après le crucifiement prouvent que l'authenticité de ces récits perd de sa valeur.
a) La personne qui a été forcée de porter la croix alors qu'elle revenait de son champ était un juif : or, le samedi, jour du crucifiement, les Juifs ne travaillent pas.
b) Ce qu'on a donné à boire à l'homme. Crucifié diffère selon les récits des Évangélistes. D'autre part, certains ont rapporté qu'il l'a bu, d'autres ont rapporté qu'il ne l'a pas bu. Ce qui est inscrit sur l'écriteau n'est pas retenu exactement.
DECEMBRE 1993
Résurrection et les personnes qui y ont assisté. Les apparitions de ce Ressuscité dans un tel endroit diffèrent d'un Évangéliste à l'autre. La durée de ce Ressuscité sur terre diffère d'un Évangéliste à l'autre. Par l'entremise des anges, Dieu Tout-Puissant annonce à Marie qu'elle sera enceinte : « O Marie ! Dieu t'a choisie, en vérité, il t'a purifiée, il t'a choisie de préférence à toutes les femmes de l'univers. O Marie ! Sois pieuse envers Ton Seigneur, prosterne-toi et incline-toi avec ceux qui s'inclinent. »
« O Marie, Dieu t'annonce la bonne nouvelle d'un verbe émanant de lui : Son nom est : Le Messie, Jésus, fils de Marie ; illustre en ce monde et dans la vie future ; il est au nombre de ceux qui sont proches de Dieu. Dès le berceau, il parlera aux hommes comme un... » Vieillard, il sera au nombre des justes. >> (S3 V42-46). Lorsque Marie entendit cette nouvelle, elle fut bouleversée bien qu'elle eût constaté et vécu beaucoup de miracles et de prodiges. Comment elle, qui n'a pas de mari, peut-elle avoir un enfant ? Voici qu'elle dit : << Mon Seigneur ! Comment aurais-je un fils ? Nul homme ne m'a jamais touchée >>. Et Dieu de répondre : << Dieu crée ainsi ce qu'il veut. Lorsqu'il a décrété une chose, Il lui dit : sois ! et elle est >> (Sourate 3 verset 47).
Lorsque Marie eut entendu ce portrait de Jésus, elle comprit que Gabriel était l'envoyé de Dieu qui voulait l'élever, et non un homme qui voudrait la séduire. Elle se tranquillisa, et elle crut à la parole de Dieu et à la révélation que Dieu venait de lui envoyer par la bouche de Gabriel. Elle fut convaincue de sa vérité et ne conserva dans son cœur aucun doute.
2 - La parole qu'avait prononcée l'homme crucifié prouve que cette personne n'était pas Jésus. Matthieu 27:46 et Marc 15:34 rapportent. que cet homme avant de mourir a crié en disant : << Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? >> Cette expression suggère trois hypothèses : a) La première consiste à faire croire que Dieu a promis à cet homme de le délivrer de ses ennemis, mais que Dieu a manqué son engagement et a laissé son serviteur subir les tortures et enfin la mort. b) La seconde consiste à faire croire que Dieu ne lui a donné aucune promesse : mais c'est seulement par dureté qu'il l'a abandonné à ses ennemis. Il est à noter que l'engendrement chez les Chrétiens et la procession qui lui correspond chez Plotin ne sont pas une naissance dans le temps, mais c'est une genèse avant le temps lui-même. c) La troisième donne l'impression que cet homme, en demandant à Dieu pourquoi il l'a abandonné, a vraiment mérité cet abandon et a subi les conséquences de sa méchanceté. La personne qui avait prononcé cette phrase ne pourrait être Jésus, et cela contredit aucune de ces trois hypothèses ; car ce sont des paroles d'impiété qui montrent que celui qui les a prononcées. formulées blasphemant contre Dieu et ne voulut pas se résigner à sa volonté. Un simple croyant, parmi les Chrétiens ou autres, ne prononce pas ce genre de blasphème : comment peut-on croire que cela était un acte de pitié formulé par un Prophète ; sinon par le fils.
Dossier réalisé par Ouattara Issouf
Bibliographie
1) Coran : traduction d'Hamidullah
2) Chronique de Tabari Tome 1
3) Jésus dans le Coran, Mahomet dans la Bible de A. Alem, Édition Daz, Paris 1989.
Ouattara Issouf.
ALIF Page 7
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JURIDICTION
Au nom de Dieu, le miséricordieux. Que le salut et la paix soient sur notre prophète.
LES ÉCOLES JURIDIQUES DE L'ISLAM
Il y a dans le monde musulman sunnite quatre grandes écoles juridiques qui se partagent les adeptes de la religion musulmane vivant sur notre planète aujourd'hui, sans parler bien entendu de l'école chiite jaafarite qui a le monopole sur (l'autre) partie des musulmans. Comment ces écoles sont nées ? Qu'appelle-t-on écoles juridiques islamiques ? Qui sont les fondateurs ? Quelles sont leurs caractéristiques ? Quels types de rapports les fondateurs avaient-ils ? Pour répondre à ces interrogations, ALIF ouvre un dossier riche en informations stimulantes. Mais avant d'aborder cette étude, il est opportun de montrer aux lecteurs l'histoire de notre livre saint, le Coran, et les premières sources qui émergèrent ce qu'on appelle les écoles juridiques de l'islam.
Le prophète Mohammad (que la paix et le salut soient sur lui) était encore vivant et faisait partie du premier groupe qui fut chargé de la rédaction du Coran sous le haut patronage du saint prophète. Le Coran est un guide et une bonne direction pour ceux qui croient, mais un sévère avertissement pour les négateurs. Il a été révélé au prophète illettré Mohammad, fils d'Abdallah, en une langue arabe littéraire pour être à la portée et à la connaissance de toute l'humanité. Le Coran renferme un dogme, des lois, des récits et des paraboles. À cette époque de la révélation, l'accès aux papiers n'était pas facile, raison pour laquelle le... Prophète Mohammad demandait à ses compagnons d'utiliser les objets ci-après qui n'étaient en réalité que des tables de fortune (omoplates, morceaux de parchemin, tablettes de bois, débris de poteries).
ZAID ET LE PREMIER CORPUS DE LA VULGATE DE L'ISLAM
Le besoin se fit sentir de fixer de toute urgence le Coran par écrit. Le premier qui s'inquiéta de cette situation et de l'avenir fit part de ses craintes à Abubakar. Celui du texte sacré fut Omar fils de Khatab qui refusa d'abord avant d'entreprendre un travail auquel le prophète lui-même n'avait pas songé. Omar parvint en insistant à plusieurs reprises à persuader le calife de l'utilité d'un travail. Faisant appel, tous deux, au concours du meilleur secrétaire du prophète, Zaid b. Thabit, ils firent établir un premier corpus de la vulgate de l'islam. Sous forme d'une collection de feuillets formant un volume (Mushaf) qui contenait les versets coraniques recueillis de la bouche d'au moins deux récitateurs, honorablement connus pour leur probité intellectuelle. leur piété. Zaid qui avait lui-même le Coran par cœur, mais à qui Abubakar avait recommandé de ne pas se fier à sa seule mémoire, entreprit sa besogne en toute indépendance, n'acceptant que les versets indiscutablement authentiques. C'est ainsi qu'il refusa d'incorporer un verset relatif à la lapidation des adultères, rapporté par le seul Omar, en dépit de l'autorité de celui-ci, de sa notoriété de musulman intransigeant. Malgré son insistance et faute de trouver d'autres récitateurs pour le confirmer, le verset fut tout simplement rejeté. Ce prototype fut conservé par Abubakar durant son califat. À sa mort, il fut confié sans aucune modification par son successeur Omar à Hafsa, fille de ce dernier du prophète.
LA RÉVÉLATION DU CORAN
LA MÉMORISATION DU CORAN
La révélation du Coran sur notre prophète Mohammad s'est étalée sur une période de vingt-trois années. Les tous premiers versets envoyés par Dieu à notre prophète Mohammad (que la paix soit sur lui) par l'intermédiaire de l'ange Djibraël furent ceux-ci. << Lis au nom de ton Seigneur qui a créé ! Il a créé l'homme d'un caillot de sang. Lis, car ton Seigneur est le très-généreux qui a instruit l'homme au moyen du calame, et lui a enseigné ce qu'il ignorait. >> (chapitre 96, versets 1-5). Et la révélation du Coran se poursuivit morceau par morceau, suivant le besoin de la Umma islamique, et pour faciliter aux fidèles le devoir qui leur incombe de mémoriser le saint Coran, et surtout de pouvoir mettre en application ses prescriptions et proscriptions.
LA CONSERVATION DU CORAN
La plupart des compagnons du prophète Mohammad (que la paix soit sur lui) se contentaient d'apprendre le texte sacré par cœur, et la mémorisation des paroles était une pratique très répandue dans ce milieu d'Arabie où l'écriture n'était pas commune à tout le monde. Le prophète ne fut rappelé auprès de son maître que lorsque tout le Coran fut entièrement révélé, enregistré et tous appris par cœur.
LES MUSULMANS PIONNIERS DU CORAN
Loin de moi l'idée et la prétention de présenter le Coran, car le Coran n'a nullement besoin de cette présentation venant d'un individu quelconque. Écoutons plutôt le livre saint tel qu'il nous est présenté par son auguste auteur qui n'est autre que Dieu lui-même.
« Alif, Lam, Mim, voici le livre. Il ne renferme aucun doute ; il est une direction pour ceux qui craignent Dieu, ceux qui croient au Mystère ; ceux qui s'acquittent de la prière, ceux qui font l'aumône avec les biens que nous leur avons accordés » (chapitre 2, versets 2-3).
Ou encore : « Une lumière et un livre clair vous sont venus de Dieu. Dieu dirige ainsi dans le chemin du salut, ceux qui cherchent à lui plaire. Il les fait sortir des ténèbres vers la lumière avec sa permission, et il les dirige sur un chemin droit » (chapitre 5, versets 16).
Dans une autre sourate, Dieu dit à propos de son Livre : « Louange à Dieu qui a fait descendre le livre sur son serviteur ! Il n'y a pas mis de tortuosité ; il l'a fait droit, pour avertir les hommes qu'une forte rigueur viendra de sa part ; pour annoncer aux croyants... » qui accomplissent des œuvres bonnes une belle récompense, au sein de laquelle ils demeureront toujours, et pour avertir ceux qui disent : << Dieu s'est donné un fils >>. Ni eux, ni leurs pères n'en savent rien. La parole qui sort de leurs bouches est monstrueuse ; ils ne profèrent qu'un mensonge. Chapitre 18 verset 1-5.
Lisons encore cet autre passage dans le Coran. << Oui, nous avons facilité la compréhension du Coran en vue de rappel. Y a-t-il quelqu'un pour s'en souvenir ? >> Chapitre 54 verset 17.
Le Coran est donc par DECEMBRE 1993. Il y avait dans le groupe de compagnons qui restèrent attachés au prophète, des femmes qui ne voulurent pas rester à l'arrière-plan de l'islam. Au contraire, elles s'efforcèrent à apprendre elles aussi le Coran à l'aide de leur mémoire et de l'écriture. C'est le cas par exemple des épouses du prophète Mohammad (les mères des croyants) et quelques femmes qui furent célèbres à cause du rôle qu'elles ont joué sur le plan culturel, c'est le cas des femmes telles. Om-Waragat, fille de Abdallah, fils de Harith, le prophète lui rendait des visites et il la surnomma Asha hida, c'est-à-dire la martyre.
LE CORAN APRÈS LE PROPHÈTE
Le prophète ne s'est pas contenté de réciter le Coran et de l'apprendre par cœur, mais il exigea de ses compagnons de suivre son exemple et d'enregistrer chaque verset du livre saint sur les matériaux dont ils disposaient. Et pour réaliser cet objectif, le prophète Mohammad rassembla un nombre assez important de secrétaires qui se mettaient à rédiger les textes du Coran au fur et à mesure que l'ange Djibril venait lui faire une communication.
Nous vous donnons à titre d'exemple les noms des plus célèbres parmi ces scribes : ce sont Aboubacar As-Siddiq, Omar, Othman, Ali, Aban et Khaled, les deux fils de Sa'd boun Al-Ac. Moawiya, fils d'Abou Soufiane, Zaid, fils de Thabit, Obbay, fils de Kâb. Chaque fois que le prophète Mohammad reçut une révélation, il chargeait ses secrétaires de rédiger le texte révélé, en leur indiquant l'emplacement du... Nouveau texte coranique suivant les directives indiquées au prophète Mohammad par l'ange messager Djibrael. Le prophète Mohammad (que la paix soit sur lui) répondit à l'appel de son seigneur en l'an 632 après Jésus-Christ, et tout le Coran était conservé dans les mémoires et écrit sur des matériaux de fortune. Comme nous l'avions signalé en haut, après sa mort, le calife Aboubacar fut son successeur qui entreprit de rassembler tous les textes dans un seul Moushaf ou livre, sur la demande expresse des compagnons du prophète qui ont constaté, avec raison d'ailleurs, que si l'on ne prend pas soin de rassembler tout le Coran dans un seul livre, il arrivera un jour où le nombre de ceux qui ont mémorisé le livre sacré sera très réduit, compte tenu de tous les affrontements entre les musulmans d'une part, et les ennemis de l'Islam d'autre part.
Après un moment d'hésitation, Aboubacar s'excusa et chargea une commission composée de quelques compagnons du prophète et de veuves.
À suivre, Mohamed Lamine Kaba. ALIF LA VISION ISLAMIQUE. D'UN MONDE EN MOUVEMENT
LES MATÉRIAUX UTILISÉS
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SOCIAL MAG
BILLET
Publicité et Religion
La publicité vante la croissance et le progrès économique. La publicité, par son caractère d'affirmation autoritaire face à une foule autoritaire à laquelle s'ajoutent les répétitions, devient un agresseur de la conscience ou de l'inconscience individuelle. L'homme démuni face à son instinct de domination, à sa tendance à l'imitation et à la violation de la conscience, peut-il se défendre ? Même si cela s'avérait possible, comment s'y prendre lorsqu'une publicité est démunie de réplique, comme le souligne BERNARD ?
La religion n'est pas nouvelle, aussi vieille que le monde, a-t-elle encore l'exigence de la propagande ? Outre les produits (savons, lait) qu'elle fait vendre, la publicité vend des idées. Il s'agit de la publicité idéologique grâce à laquelle on répand une idée politique, sociale, voire religieuse. Lorsqu'on fabrique un produit, il faut pouvoir le vendre en... amenant un nombre considérable de personnes à s'y intéresser. Une campagne publicitaire est donc lancée et pour donner plus de poids à celle-ci, on y ajoute d'autres moyens de communication : dépliants, brochures, spots télé et radio. Si l'on admet à juste raison que la publicité contribue à la fois à la vulgarisation d'un produit et celle d'une idée, on peut alors déduire que pour le lancement d'une idée, soit-elle religieuse, on utilise la publicité. Cette vérité est d'autant plus incontournable qu'on retrouve dans le lancement de ces idées des affiches, des spots télé et radio, des autocollants, des dépliants, des brochures, etc. Les conceptions de ces campagnes vont plus loin, empruntant à la publicité tout ce qu'elle a de plus agissant : animation publicitaire... Il n'est pas rare de rencontrer dans un coin de la rue des hommes et des femmes distribuant des prospectus, criant à tue-tête... Sont-ils des fous de Dieu ou obéissent-ils à une stratégie publicitaire ? La publicité n'est pas seulement faite pour le Lancement et la promotion des nouveaux produits. Vieux ou nouveaux produits, la publicité fait vendre ; telle est sa mission première. Il serait anormal, voire aberrant, de la laisser tomber sous prétexte que le produit est ancien, ou marche très fort et n'a en conséquence pas besoin de publicité. Gérard, le célèbre constructeur des voitures Ford, en a fait l'amère expérience. Laissant tomber la publicité de sa marque au top des ventes, quelle ne fut pas la désagréable surprise de voir chuter son chiffre d'affaires. Un produit a toujours besoin d'être poussé vers le consommateur, quelle que soit sa vente. C'est le rôle assigné à la promotion, laquelle peut être considérée comme relevant de la publicité, même si la conception est différente. La religion est-elle condamnable quant à l'utilisation de la publicité ? Au-delà de son apport dans l'économie, la publicité affiche quelque dissension. Le dictionnaire définit le don comme ce que l'on abandonne à quelqu'un sans recevoir de lui en retour. Doit-on pour autant... l'envisager comme un acte gratuit » totalement dénué de contrepartie ? A dota 216 Doit-on occulter ne serait-ce que le bénéfice psychologique que tout don procure à son auteur, notamment la satisfaction du dévouement, de l'utilité ? Ce serait sans doute n'appréhender le don que dans une perspective statique, écartant du même coup ce qui est essentiel dans la donation, à savoir le système de relation qui s'établit entre le donneur et le receveur même s'ils ne se connaissent pas, la dynamique de l'échange.
Aristote, plus de trois cents ans avant Jésus-Christ, dans « Éthique à Nicomaque », bâtit les fondements d'une théorie sur le don, à travers l'étude de l'amitié (philia) qui, selon lui, repose sur la capacité de donner et de rendre, sur la réciprocité. Il faudra attendre le XXe siècle et la sociologie pour que cette réflexion soit prolongée et enrichie. Dans son « Essai sur le don » (1932-1934), Mauss précise que « dans bon nombre de civilisations anciennes, les échanges et les contrats se font sous la forme... de cadeaux en théorie volontaires mais en réalité obligatoirement faits et rendus, il s'agirait là d'une sorte d'économie morale régie par trois obligations : - celle de donner, - celle de recevoir et - celle de rendre. Et s'inscrire dans cette économie témoignerait d'une volonté d'être intégré, au clan, au village, d'accepter l'alliance avec le groupe, la communauté. Ceci a été la pratique institutionnelle dans nos sociétés traditionnelles et est perpétuée dans la société post-islamique. Le don est le ciment du lien social et le fondement d'une société solidaire. Devons-nous aujourd'hui extirper cette conception du don de notre société pour nous assimiler à celle en cours en Occident où elle a quasiment disparu ? Il est réconfortant de constater que la pratique du don, qui a régi les rapports humains dans les sociétés primitives, puis a décliné au fil du temps, peut grâce aux progrès scientifiques, renaître aujourd'hui sous un aspect particulièrement noble, le don de soi. À travers le don biologique, on Peut ainsi s'instaurer une nouvelle forme de communication entre les hommes, et de manifestation d'appartenance au groupe social. Et Henri Verdier. Le consommateur se trouve démuni comme l'étudiant qui a subi pendant une heure une conférence et vu le professeur quitter sa chaire sans l'avoir interrogé. La publicité donne-t-elle à l'homme sa liberté ? Rousseau et E. Kant, pour lesquels la liberté consiste à agir après réflexion en connaissance de cause, conformément à la raison, ce temps de réflexion, la publicité l'offre-t-elle ? À travers ses éclipses qui sont de très puissants slogans conçus pour convaincre, donnent-elles en quelques secondes le temps nécessaire de réfléchir ? « Toute femme élégante est cliente du magasin X. » « X... lave plus blanc. » Croyez-vous que vous serez sauvé que peut-il devant les affirmations autoritaires de la publicité ? L'homme, face à ces slogans, s'avoue désarmé. La religion, qui est un monde vertueux, doit-elle au nom de Dieu réveiller en l'homme l'instinct de domination ou de sexualité ? égard à la présentation du couple sur les prospectus). Doit-on laisser aux uns et aux autres la liberté d'écouter le cri de leur cœur ? Ou les amener par choc psychologique à s'intéresser à la religion, qui utilise à 95 % la publicité. La religion sous d'autres cieux est devenue une véritable entreprise aux retombées financières appréciables. L'entreprise religieuse, comme tout autre, pour tourner à merveille, a besoin de publicité. On hésite même plus à recruter des jeunes gens pour la vente des livres et des journaux religieux, soit de porte à porte ou dans la rue. La prolifération des religions a jeté dans le monde de la croyance une véritable concurrence. Plus on se bat pour imposer son idéologie, plus on enregistre de fidèles dont les cotisations constituent le chiffre d'affaires de l'entreprise de production religieuse. Si d'aucuns, poussés par la publicité, ont retrouvé leur salut dans la religion, d'autres, par contre, ne sachant où aller, continuent d'être troublés par la multiplicité idéologique. Compte Tenu du caractère sacré de la religion, faut-il discipliner la publicité dans l'intérêt des consommateurs, des croyants... Lesquels reçoivent contre leur gré des pamphlets, des livres... ? Doit-on se lever contre cette forme de distribution abusive ? Diderot disait : « Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres, la liberté est un présent du ciel. » Une pensée qui donne à la liberté sa dimension divine. Sacrée, la religion est avant tout libre. On est libre de croire ou de ne pas croire. Notre appartenance devrait se faire dans la plus totale indépendance. La religion, à travers ses images surnaturelles et ses slogans entraînants, a-t-elle le droit de faire rêver ses fidèles ?
L'INSTINCT DE DOMINATION. Le désir d'être grand, de se procurer un avantage personnel, le désir de conquérir le respect des honneurs.
LA TENDANCE À L'IMITATION. C'est une contagion des actes. Ainsi, la publicité utilise l'attestation de telle personnalité en faveur d'un produit ou... Lorsqu'elle montre à l'homme de la rue l'exemple de personnages qui ont une existence voisine la mieux réussie que la sienne, elle table sur l'esprit d'animation des gens pour les décider à se procurer ce produit. À ces deux remarques, il faut aussi ajouter que la publicité est une force descriptive.
La théorie des hommes d'affaires et des politiciens.
DANGER
DESINFORMATION, INTOXICATION
Lors du match ASEC-KOTOKO (aller), « il y aurait eu quatre morts », « des cars de supporters auraient été brisés »... « Un soldat irlandais aurait été tué par des extrémistes musulmans » au Liban. Le match retour de la super division devant opposer l'Asec à l'Africa ferait des morts s'il est joué... Eh oui, la liste est longue. L'on pourrait faire des milliers de livres avec ces "on dit", "j'ai entendu"... Il paraît que... L'on dénature la communication parce que l'on veut ainsi servir des causes occultes. Or pour l'homme, l'attitude à communiquer avec ses semblables est une fonction vitale. Elle permet la vie sociale sans laquelle l'espèce humaine serait plus désarmée que les autres espèces. Or que constatons-nous ? L'information est utilisée à des fins bassement nuisibles. Que le SIDA presse du monde civilisé s'est tu volontairement sur le génocide perpétré par les États-Unis et l'ONU. On a camouflé les images des tueries aux peuples du monde. Alors que bien avant cette guerre, c'étaient les mêmes blancs qui avaient qualifié l'armée de Saddam de la quatrième armée du monde parce qu'elle était opposée à leur ennemi commun : l'Iran. Toutes les occasions sont belles pour défigurer l'Islam. En France, le port du foulard par des jeunes musulmans est un délit dont la sanction est l'exclusion. Toute la presse en fait l'écho : "l'intégrisme aux portes de nos écoles". Dans telle ville de la France, des autorités... Les municipales détruisent une mosquée, aucune presse n'en a fait écho. Mais il a fallu qu'un groupe « d'extrémistes » musulmans d'Algérie envoie une lettre de menaces aux étrangers vivant en Algérie pour que l'information devienne mondiale. Il n'y a nulle exagération dans ce que nous disons. Les organes d'information font tout ce qui est en leur pouvoir pour dénigrer l'Islam et les musulmans. C'est la méthode adoptée et mise en évidence tous les jours dès qu'un événement se produit. La communication est devenue un instrument au service de nos instincts grégaires et de nos fantasmes. Les hommes l'utilisent pour semer la discordance et le désordre entre les communautés paisibles. L'ordre devient l'ennemi numéro un des hommes du désordre et le désordre devient l'ami des hommes du désordre. Le désordre est un bâtard, il ne se proclame de personne mais peut appartenir à tout le monde.
LUTTE PERMANENTE
L'Islam, religion de sagesse, place l'information au rang du sacré, car par l'information, l'on doit pouvoir former. des hommes dont le cœur illumine tous les actes qu'ils posent. L'information islamique doit être utilisée pour des finalités précises dans un cadre à la fois religieux et temporel. En réalité, l'information en islam a pour but primordial la quête scrupuleuse de la vérité. Cela signifie qu'elle s'impose comme fondement la véracité des faits rapportés, la fidélité à l'esprit qu'ils dénotent et donc une impartialité que n'entachent ni mensonge, ni médisance, ni travestissement. Donc, il appartient à tous les musulmans de lutter contre ce SIDA (Désinformation). Nous devons nous engager en tant que croyants pour affronter cette nouvelle croisade. L'information est l'une des armes les plus efficaces de la guerre. C'est l'arme psychologique la plus dangereuse. On ne peut y faire face avec les missiles et les canons. Il faut garder sa lucidité face aux forces d'information. Il faut surtout avoir confiance en Dieu d'abord, ensuite en nous-mêmes, en nos possibilités de résistance et surtout en notre capacité d'obtenir la. Victoire. La désinformation vise les esprits, l'âme même d'une nation. Il faut un sursaut. Il faut accueillir l'information avec vigilance. Et le Coran exhorte les musulmans à cela : « Oh, les mesures irrationnelles et inhumaines par le biais des croyants ! Si un pervers vous apporte une nouvelle, diffusez cette information en mettant en évidence des instruments d'avilissement que sont le FMI, alors cherchez la preuve, parce que, dans l'ignorance, vous porteriez atteinte à un peuple et qu'ensuite vous auriez regret de ce que vous avez fait. »
LES OCCIDENTAUX SPÉCIALISTES EN LA MATIÈRE
Pendant près de 10 ans, la presse occidentale a voulu faire croire que le responsable du déclenchement de la guerre IRAN-IRAK était l'IRAN. En réalité, l'IRAK, fort de ses appuis occidentaux, a agressé l'IRAN à cause d'un problème d'idéologie. Le monde entier sera stupéfait d'apprendre que c'est l'IRAK l'agresseur après près de 10 ans de conflit. À la suite d'un bombardement de l'armée israélienne dans le Sud Liban, un soldat. de l'unité ET LE TIERS-MONDE irlandaise, membre des casques bleus de l'ONU, est tué. Pour justifier la barbarie, l'armée israélienne avance comme prétexte la présence des Palestiniens dans la zone, ce qui en réalité est faux. Mais sur instance des autorités irlandaises, l'armée israélienne reconnaît que c'était plutôt une erreur humaine au niveau militaire. Izhac Rabin, ministre de la guerre du gouvernement d'alors, et le chef d'état-major Moshé Lévy ont présenté une note dans laquelle ils exprimaient leur consternation. Les organes d'information internationaux ont relayé les regrets exprimés par Israël. Auraient-ils eu la même réaction si cela avait été l'œuvre d'un Palestinien ?
Après la victoire du FIS (Front Islamique du Salut) en Algérie, tous les occidentaux et leurs sbires algériens se sont rassemblés pour voler la victoire du peuple qui avait besoin d'un sang nouveau. Mais l'on a vu à travers la victoire du FIS, le feu partout en Algérie. La presse occidentale avait même affirmé que pour sauver la Démocratie, il fallait annuler les résultats des urnes. Pendant la guerre du Golfe, le tiers-monde est la victime résignée de cette situation. La presse du tiers-monde ne fait pas mieux que ses parrains occidentaux. Elle est la caisse enregistreuse et diffuseuse des informations venues de l'Occident. Elle reprend simplement ce que disent les presses occidentales. Le cordon ombilical qui lie les pays du tiers-monde aux occidentaux n'est pas coupé et ce n'est pas sûr qu'il le soit quand on voit l'énergie avec laquelle ils essaient de nous réduire à la mendicité en nous imposant des conditions de vie précaires et la Banque mondiale. L'Afrique est sinistrée dans le domaine de l'information. Elle a du mal à rendre performante son agence de presse (P.A.N.A). Il est vraiment dommage que malgré cette insuffisance, certains pays africains jouent à des jeux dangereux de désinformation, d'intoxication, surtout en matière de sport. Tous les moyens sont utilisés pour obtenir la victoire, peu importent les conséquences fâcheuses. d'Ivoire-Nigéria coupe du monde match retour). (ASEC-KOTOKO Coupe d'Afrique des MAROUF YEO DECEMBRE 1993 ALIF Page 10 Scanned by CamScanner ISLAM AU QUOTIDIEN Coordination du CNI de Cocody KONE DRISSA ET CISSE MACONI DEMARRENT.
C'était le Dimanche 6 Novembre dernier, aux pieds de la majestueuse mosquée de la Riviéra et cela exprimait tout : et l'état de « l'islam de Cocody » et le travail à faire. On comprend dès lors l'acharnement des uns et des autres pour mobiliser et gérer les musulmans de cette commune qu'on veut référence nationale du mode de vie à atteindre.
À leur tête se trouvent le frère Kone Drissa de la Riviera 3, ingénieur informaticien installé le 18 septembre 1993 à la Présidence de la coordination du C.N.I de Cocody et Mme Cisse Maconi, vice-présidente du CNI chargée des Affaires féminines, qu'on investissait ce jour même à la présidence de l'A.F.M.C (Association des femmes Musulmanes de Cocody). Leur tâche est laborieuse et commence par eux-mêmes comme le leur a rappelé El Hadj Tidjane. Bah, président du Conseil des Imams des lieux : « Celui qui guide les musulmans doit être l'exemple lui-même d'abord. Il n'a aussi pas oublié de leur donner les armes indispensables à une bonne gestion des hommes : humilité, tolérance, ouverture d'esprit et patience. Et ces qualités, Mme Cissé Maconi a promis de les rechercher, lançant dans l'émotion : Oustaz Tidiane, Oustaz Kaba, Oustaz Fofana, c'est vous les soldats de l'Islam. Et les critiques qui ne vous ont pas épargné ne nous épargneront pas, nous qui sommes si impures, si limitées, si inconscientes. Mais puisse Dieu nous guider. »
Rappelant ensuite leur parcours depuis l'année 1980 où « les cadres de Cocody ne savaient même pas prier » jusqu'au 23 avril 1988, date de création de l'AFMC, la toute nouvelle présidente a expliqué les raisons et objectifs de son organisation. Face à ces importantes responsabilités, Koné Drisa, lui, a tenu à éclaircir son rôle : « La coordination n'est pas et ne saurait être un carcan imposé aux communautés et aux... » Associations. Au contraire, elle aura satisfait une très grande ambition si seulement elle parvenait à convaincre de sa nature réelle, à savoir d'être un simple instrument que chaque communauté ou association de la commune se félicitera d'avoir à ses côtés pour réaliser les objectifs communs et les projets nécessitant une large union des forces pour leur réalisation.
Ce dimanche fut surtout l'occasion de présenter à la double centaine d'assistants les bureaux exécutifs des deux structures. Si Cocody est, selon les propos de M. Soumahoro Mamadou, représentant le Président National Koné Drissa, l'une des coordinations les plus importantes pour son rôle de premier plan dans le renouveau islamique en Côte d'Ivoire, il semble bien que la cohésion n'y soit pas aussi solide ou effective que cela. Surtout au niveau des femmes où les nombreux lapsus autour de l'Afmci (Côte d'Ivoire) et l'Afmc (Cocody) ne peuvent pas être avalés avec le délicieux jus de gingembre offert en rafraîchissement. Même s'il était 11. heures ! O. IDRISS C. Drissa Konó, Président de coordination du CNI de Cocody
LIVRE DU MOIS
Entre les lignes, la civilisation bigarée du grand Soudan se dresse, défiant par l'oralité celles des quatre coins du globe. Une civilisation fortement teintée d'Islam que le fils adoptif de Tidjani Amadou All Thiam évoque tout le long de ses 254 pages pour en faire comme une apologie. Ici, vingt-cinq paroles transmises révèlent la grandeur du maître et de sa tradition.
Vie et Enseignement de Tierno Bokar
Le sage de Bandiagara de Mamadou Hampaté Ba
"Vie et enseignement de Tierno Bokar, le sage de Bandiagara" est un autre des livres de Hampaté Ba qui vient étayer sa parole incrustée à jamais, tant par sa profondeur que par la polémique qu'elle a soulevée, dans l'esprit de bien de générations d'étudiants africains : "Souviens-toi qu'en Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle." L'œuvre, en effet, fait découvrir au monde l'incroyable richesse de la tradition orale africaine dont Tierno. Bokar est disciple et maître. Mais la biographie de cet homme sur qui « la lumière de Dieu a brillé » dépasse le cadre emphatique d'un débat littéraire. C'est un triple témoignage d'histoire, de civilisation et de spiritualité.
UN TÉMOIGNAGE SPIRITUEL
Après tout, l'œuvre, en montrant comment d'autres ont brûlé pour que les ténèbres deviennent clarté, indique la voie à suivre vers Dieu. Cette voie-là, dans une pédagogie authentique, quoique proche de la maieutique de Socrate, le maître et son fidèle disciple nous l'enseignent ou nous le rappellent. De manière claire et simple, ils purifient notre Tawhid (unicité de Dieu) ; consolident notre Din (Religion = Islâm + Imân + Ihsân) et ouvrent notre Bâthin (intérieur). Indéniablement, ce témoignage sur le soufisme et sa confrérie Tidjaniya vient briser bien de préjugés. « Vie et Enseignement de Tierno Bokar, le sage de Bandiagara » est à lire. Ne serait-ce que pour se remémorer, au milieu des...
UN TÉMOIGNAGE HISTORIQUE
En retraçant la vie de son maître Tierno Bokar... Dans son contexte spacio-péripéties de la vie ou au plus haut de nos envolées philosophiques : Que Dieu politico-religieux, celui de 1818 à 1940, le fils de Kadidja PATE apporte sa déposition au tribunal de l'histoire coloniale. C'est aussi la relation du mouvement guerrier des TALL (ascendants et descendants d'El Hadj Oumar TALL) et des adversités à l'intérieur de la confrérie Tidjaniya dont il fait un bref aperçu pour le concevoir. Il échappe à toute définition. Que l'homme n'existe que historiquement jusqu'à la pénible mort du sage de Bandiagara, est l'embarras des intelligences parce que tout ce que nous concevons dans notre pensée et matérialisons dans notre parole comme étant Dieu, cesse, par-là même, d'être Dieu pour n'être plus que notre propre manière pour qu'on lui pardonne et Dieu pour qu'on lui rende grâce. Et que « oui, Dieu aime aussi l'infidèle ». O. IDRISS. UN TÉMOIGNAGE CIVILISATIONNEL ALIF Page 11 DECEMBRE 1993
ISLAM AU QUOTIDIEN SA ALORS ?! DANS QUEL ÉTAT SUIS-JE DONC VENEZ, VENEZ CONTEMPLER MA RICHESSE 280 CFA. L'ÉTAT AVAIT OBTENU UN PRÊT DE 800 MILLIONS ET JE ME SUIS SERVI UN PEU, QUE JE VAIS AH ! TU FAIS COMME NOUS... IL FAUT METTRE À L'ABRI. Suisse, AIR, UN MONTANT DE 480 MILLIONS, 400 MILLIONS, 103, 600 MILLIONS, 950 MILLIONS ET PIRE ENCORE... OBJEQVEZ VOUS-MÊME.
SOMMAIRE
Courrier des lecteurs
ON S'EN FOUT
Éditorial
La science médicale face aux courants religieux
Le système moral de l'islam
Puis...
PITIL
NOUS SOMMES PAUVRES. LES PALABRES NOUS ONT RUINÉS. LES CHOSES NE SONT PLUS COMME AVANT. DÉSORMAIS, IL NOUS FAUT UNIFORMISER NOTRE MODE DE VIE. NOS PENSÉES N'ONT DONNÉ QUE DES MIETTES.
Pourquoi Jésus est-il né sans père ?
À Lui plus GENTIL
FAIM
Les Écoles Juridiques de l'islam
Publicité et religion
Désinformation et information
L'OCCIDENT, PLUS DANGEREUSES QUE LE SIDA
Coordination du CNI de Cocody
Livre du mois
Bande dessinée
DÉCEMBRE 1993
ALIF
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Fait partie de Alif #13