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Plume Libre #30
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- Articles de journaux (1648 items)
- Titre
- Plume Libre #30
- Editeur
- Plume Libre
- Date
- août 1994
- numéro
- 30
- Résumé
- Mensuel islamique ivoirien d’informations générales
- nombre de pages
- 8
- Sujet
- Moustapha Diaby
- Moustapha Sy
- Association des Femmes Musulmanes de Côte d'Ivoire
- Conseil Supérieur Islamique
- Procès CNI-CSI
- Ivoirité
- Congrès AFMCI (1994)
- Conseil National Islamique
- Intégrisme
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001351
- contenu
-
Plubre
DIUME
Août 1994
Du 24 Safar au 24 Rabial-Awal
1415
MINISTERE
125 F
DIRECTION DUS NATIONALE
ABIDJA
B. P. V 126
N ° 030
TEL
MENSUEL ISLAMIQUE IVOIRIEN D'INFORMATIONS GÉNÉRALES
" Chez Moi la parole ne change pas "
RÉGIE LÉ
No 41566 dy-9-8-99.
B. P. V 126-
(Coran. S. 50-V. 29)
Revirement de situation
Sabotage du
Evénements d'Abobo
Usurpation de titre
pèlerinage
Diaby Koweït bientôt en prison !
Faux et
Tentative
de dissolution du CNI
usage de faux
PLUME SERVICE
EDITO-PLUME
Mariage
Foi... et mauvaise foi
" Veuillez à marier ceux d'entre vous n'ayant pas de conjoint, ainsi que vos serviteurs des deux sexes ". (S. 24-V. 3)
Par D. A. S.
N religion, le dénominateur commun les retrouve dans le giron politique, parmi des pratiquants, c'est la foi, la les intrigants et autres courtisans croyance et la confiance en opportunistes que dans la presse. l'invisible, à ses promesses. Cela passe bien C'est vrai que le microcosme politique entendu par l'accomplissement des ivoirien dans sa lutte pour la prise ou la obligations religieuses et l'abandon des conservation du pouvoir analyse tous les interdits. En religion également, la hoquets du corps social à l'aune de son communauté humaine se donne les moyens appétit parfois hideux mais il est de bon pour sauvegarder ses valeurs, réaliser son ton que ce qui ne peut entrer dans le jeu de épanouissement social et conquérir là où ces calculs mesquins (la religion et c'est nécessaire ses droits. C'est le cas des singulièrement l'Islam) soit tenu à l'écart. musulmans en Côte d'Ivoire. C'est le vœu que les musulmans n'ont cessé L'immensité de la tâche à accomplir de répéter. Les formules désormais célèbre nécessite l'apport de tous et l'organisation de leurs responsables " nous ne prendrons optimale des différentes couches de la jamais de position politique " ne sont que le population. C'est un fait dans notre pays que reflet de ce vou. Mais qu'on s'entende bien : cette ceuvre a commencé il y a déjà plus de défendre ses droits et rechercher la justice quatre décennies. Résultat : élèves et sont des obligations islamiques. Quiconque étudiants, jeunesse des quartiers, femmes, y renonce tord le cou aux préceptes de cette intellectuels et fonctionnaires, croyants dans religion. C'est pourquoi les musulmans de les quartiers... tous se retrouvent dans des Côte d'Ivoire, leurs leaders en tête, ne cadres organisés. Chaque aurore qui pointe baisseront jamais les bras devant le leur permet de faire avancer un peu plus la traitement qui leur est actuellement réservé. cause commune : l'Islam sous la haute La liberté c'est peut-être aussi la possibilité autorité des mêmes guides spirituels de la qu'a chacun de prendre ses lubies pour la réalité ; dans l'analyse des réalités sociales cependant, il conviendrait que l'honnêteté soit de rigueur. Ramener l'organisation actuelle de l'Islam en Côte d'Ivoire à une simple contingence née d'une volonté politique relève purement et simplement... de la mauvaise foi.
E
-
-
Le cercle des mariés de l'AEEMCI s'est agrandi. En effet, le 30 juin, au Centre Islamique situé près de l'Hôtel Assonvon à Yopougon, le secrétaire permanent Yacouba Sylla et la soeur Diomandé Fatou se sont unis pour le meilleur et pour le pire par la grâce de Allah soubhana wa ta'la. Le walima a eu lieu le 09 juillet au Centre Aboubacar Sidik d'Abobo-gare.
Tous nos vœux de bonheur accompagnent le nouveau couple. *
communauté.
K. S.
Or donc, des spécialistes de la génération spontanée qui, durant tout le parcours du combat des musulmans ivoiriens pour atteindre l'organisation qui est la leur aujourd'hui, se sont mis des willères, se transforment brusquement en historiens de circonstance pour ne retenir que le couronnement de cet itinéraire : la naissance du Conseil National Islamique.
Ces vrais-faux " biologistes-historiens ", on
PLUME INFOS
AEEMCI :
La foi quant à elle suit tranquillement sa route. *
Cap sur San-Pédro
SOMMAIRE
U 20 au 26 Août prochain, l'AEEMCI sacrifiera à la tradition avec l'organisation de son séminaire de formation islamique.
D
Par souci de décentralisation et afin de pousser le plus loin possible la caravane de la daawa, c'est la région du Sud-Ouest qui acceuillera cette année les jeunes et vaillants messagers de l'Islam dans la somptueuse ville portuaire de San-Pédro. A cette occasion, le lycée professionnel sera transformé temporairement en centre islamo-académique où plus de 500 jeunes renforceront leurs connaissances spirituelles tout en apprenant à organiser et à gérer leur vie quotidienne dans tous les domaines. Ils pourront ainsi mieux affronter les défis du monde modeme qui, au dire de certains, est un obstacle infranchissable pour eux par le simple fait qu'ils sont musulmans.
Populations du sud-Ouest et de San-Pedro, ce séminaire est le vôtre, aidons-nous, donnons-nous la main pour sa réussite car il constitue un maillon de l'éducation et de l'affranchissement de nos enfants, déboussolés dans un univers qui leur est de plus en plus hostile. *
Edito-Plume
Foi... et mauvaise foi
22
P. 2
Plume Infos
AEEMCI : Cap sur San-Pédro Plume politique
Et si le CNI était dissout ? ! ? Il y a péril !
Riviéra : les musulmans disent non ! Quand on ne pourra réculer D'une seule voix
Le CNI assigné en justice
Diaby Koweit bientôt en prison Plume dans le quotidien AFMCI : les femmes ont la parole Plume des lecteurs
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Plume en liberté
Francophonie à la francophobie
DHL
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PLUME LIBRE / Août 1994 / Du 24 Safar au 24 Rabial-Awal 1415 / Page 2
PLUME POLITIQUE
Et si le CNI était
dissout ? ! ?
Par D. H. L
Le CNI peut être dissout. Cela n'est pas impossible. Mais si tel était le cas, quels pourront être les tenants et les aboutissants ?
compromettant même l'indépendance de l'appareil judiciaire.
Ce qui est sûr, le CNI peut disparaître. Ce faisant, il se consumera sans doute avec les associations qui en dépendent (puisque c'est ça l'effet recherché) mais la cendre qu'elles laisseront pourra marquer à jamais de son sceau les réalités de notre pays (point de menace).
Le CNI peut disparaître, mais l'effet recherché sera nul car rien ne peut ébranler une communauté de foi sincère et vouée uniquement à Dieu, loin des turpitudes
politiques dans lesquelles on veut la pousser. D'ailleurs, l'effet contraire pourra se produire car la tendance naturelle de l'homme est de fuir la persécution et de chercher asile chez un bienfaiteur. A force de vouloir nous obliger à choisir, nous pourront choisir leurs adversaires. Le CNI peut disparaître par un simple décret des hommes (humain) mais peut-on empêcher le décret divin de se réaliser ? A cet effet, méditons cette réponse de Cheick Amallah au gouvemeur P. Boison qui se proposait de le faire souffrir
dans sa prise de Tanger pour Il suffit de regarder autour s'être rebellé contre de nous pour s'en l'autorité coloniale : « Tu convaincre. peux m'interdire le port du chapelet, peux m'empêcher de prier. Tout cela ne me fait pas souffrir. Empêche moi donc de penser à Dieu alors que je suis encore vivant. C'est la seule condition de me faire souffrir. »
C
OMME on pouvait s'y attendre, un des volets du plan macabre des adeptes de Tartifus a été de dévoiler ce Mercredi 27 juillet 1994 avec l'assignation du Conseil National Islamique (CNI) devant le tribunal d'Abidjan C'est-à-dire que la dissolution de notre organe fédératif, regroupant
Aujourd'hui plus que jamais, les musulmans de ce pays ne demandent pas autre chose que de vivre leur foi dans la quiétude, loin de toute ingérence et pour cela ils placent leur confiance en Allah et en appellent à la vigilance des autorités pour que ce rêve devienne une réalité.
Qu'il en soit ainsi, par la volonté de Allah. *
811
Dans un style plus spinoziste, l'on dira que même les tyrannies les plus meurtrières ne peuvent venir à bout convaincus de la justesse de leurs idées. Ce ne sont pas les exemples qui font défaut.
quasi totalité des musulmans de Côte d'Ivoire, n'est plus une simple vue de l'esprit, tant dans ce pays l'on nous a habitué à des procès rocambolesques.
la
d'individus
DHL
Il y a péril !
Bismillahi Rahmani Rahim
AJMCI
ASSOCIATION DES JEUNES MUSULMANS DE COTE D'IVOIRE
Par Koné Seydou dans l'ombre, manipulent l'homme, ont décidé de jouer cartes sur table.
Fallait-il dire que le caractère léger du document en faisait une petite affaire ? Que non ! La justice nous a habitué à tant de bizarreries ces dernières années qu'il faut s'en méfier comme de la peste. Et pour cause. Un certain 18 février, des responsables politiques, syndicaux et des droits de l'Homme exerçant leur droit le plus élémentaire ont été arrêtés à Abidjan et maltraités, avant d'être traînés devant les tribunaux pour flagrant-délit de casse. Après bien de soubresauts, ils avaient été condamné.... comme " co-auteurs " après une célèbre suspicion légitime. Bien d'autres procès de la honte se sont tenus depuis, dont les derniers ont vu la condamnation de Sangaré Abou Drahamane, un
responsable très influent de l'opposition, et celle de nombreux joumalistes. En clair, il faut prendre cette affaire au sérieux parce que la logique, ici consiste tout simplement à envoyer tous ceux qui " gênent " au tribunal : la raison importe peu car on finira bien par en trouver. Alors, si ces gens veulent effectivement dissoudre le CNI, il faut dès maintenant prendre les dispositions nécessaires pour, par exemple, créer une
nouvelle fédération, à cause du droit d'association.
A la naissance du CNI, le
Ministre de la Défense représentait le Chef de l'Etat, et le frère Oumar Diarra, le Président de l'Assemblée Nationale. De nombreux Ambassadeurs avaient également
ORSQUE la nouvelle tomba selon laquelle un homme du nom de Diaby Moustapha alias Koweit, assignait en justice la fédération des associations islamiques de Côte d'Ivoire. on a tout d'abord cru à un canular. L'homme est ce qu'il est, mais il ne pouvait pas entreprendre genre d'action en justice. Quand
Premier Congrès ordinaire
Date : les 13, 14 et 15 Août 1994 Lieu : Lycée Modeme la " COLOMBE "
Thème central : " Comment vivre sa foi dans une société laïque " ?
ce
même...
Les premiers échos faisaient état de rumeurs selon lesquelles l'exploit aurait été rendu possible grâce à l'une des maîtresses de l'homme, celle précisément qu'il aurait battue il y a deux ans au point de lui briser les doigts. En tout état de cause, comment un tel dossier. injurieux pour notre pays et pour
ses plus hauts responsables (ils auraient cédé à la peur devant de simples citoyens) a-t-il pu être introduit au tribunal ? Une seule réponse : ceux qui,
- Vendredi 12 Août 1994 :
- A partir de 14 heures : Accueil et hébergement
- Samedi 13 Août 1994 :
- 09H00 à 12H00 : Cérémonie d'ouverture
De nombreuses communications et des ateliers de travail
-Lundi 15 Août 1994 :
- 10H00 à 12H00 : Cérémonie de clôture
fait le
déplacement. Les avait-on menacé ? Il y a péril en la demeure. *
Assalam aleykoum !
KS
PLUME LIBRE / Août 1994 / Du 24 Safar au 24 Rabial-Awal 1415 / Page 3
PLUME POLITIQUE
Concertation à la Riviéra
Les musulmans disent non
à la politique d'exclusion !
Par Koné Z. abd'Allah
patiemment recherchée par la communauté musulmane, les associations musulmanes islamiques, les coordinations régionales du CNI, après avoir exprimé leurs indignations face aux événements, leurs soutiens et encouragements au Président Koudouss, n'hésiteront pas à faire des propositions aussi énergiques que concrètes, parmi lesquelles on peut retenir : -La suppression pure et simple des prières dites à l'intention des autorités politiques dans nos mosquées et cela sur toute l'étendue du territoire national.
L'élaboration par le conseil supérieur des imams d'un règlement intérieur devant régir l'organisation, et le fonctionnement de toutes les mosquées. Ceci afin de garantir le respect de nos imams et de nos lieux saints.
Nous l'avons invité à garder notre beau et paisible pays de ces attitudes réductrices où l'ignorance le dispute à l'irresponsabilité et à arrêter de " crier au loup "... >> Cette prise de conscience qui se lisait dans l'atmosphère ambiante de la grande mosquée et sur le visage de chaque participant devait nécessairement se liquéfier en action.
Transmutation dont les premiers signes transparaîtront à travers la volonté collectivement affichée et sans compromission de voir la justice longtemps confinée dans des discours aériens et politiciens prendre la place qui lui revient sur la scène de la gestion quotidienne de notre société. Pour aboutir à cette fin ardemment souhaitée et
- La création d'une cellule. permanente de réflexion pour la mise en place d'une stratégie commune afin de contrer tout ce qui peut nuire à la communauté musulmane. Pour terminer, le président du CNI a lancé un appel à la sérénité et à l'apaisement. Il réaffirmera l'option de neutralité choisie par la communauté musulmane de Côte d'Ivoire de n'être ni à gauche ni à droite. Mais aussi et surtout la détermination de ne plus accepter une quelconque ingérence dans les affaires islamiques pour assouvir des ambitions politiques.
La rencontre a pris fin aux environs de 14 heures après les bénédictions de l'imam Ahmed Tidiane Ba. *
IMANCHE 3 Juillet. jour ordinaire mais moment singulier. La Riviéra connaît une effervescence extraordinaire pour un. Dimanche. Qu'est-ce qui justifie cette grande mobilisation de la communauté musulmane de Côte d'Ivoire ? Ce sont les événements, une cascade d'événements.
En effet après l'imposture misérablement menée à la Mecque, le putsh manqué contre un honorable imam à Treichville et l'agression à mains armées dont les musulmans ont été victimes le 10 Juin à Abobo, une concertation d'une telle envergure s'imposait.
« Chers frères et sœurs, quel acte. jusqu'aujourd'hui, la communauté musulmane a-t-elle posé en Côte d'Ivoire pour mériter cette humiliation,
cette ingratitude ? Cette cette ingratitude ? Cette angoissante question est de Koudouss Idriss Koné Président du conseil national islamique, s'adressant à la grande foule de musulmans Cette assemblée générale était visiblement placée sous le double signe de la prise de conscience et de l'action. D'où cette interpellation faite à l'endroit du Chef de l'Etat en d'autres occasions que le Président Koudouss se fera le plaisir de rappeler à son auditoire :
« Nous avons interpellé le Chef de l'Etat sur le fait qu'on hésite plus à qualifier les musulmans de Côte d'Ivoire d'intégristes et que l'ancienne équation Islam = fanatisme inventée et imposée par Europe médiévale est désormais remplacée (dans notre pays) par Islam = intégrisme.
Quand on ne pourra plus réculer...
D
KZA
Koudouss dans son discours du 30/07/1994 : « Nous demandons aux autorités de nous faciliter la tâche dans la pratique de notre religion. Nous n'accepterons plus jamais une quelconque ingérence dans les affaires religieuses islamiques pour assouvir des ambitions politiques ».
Ainsi il ne faut plus s'attendre à ce que lors de nos jours de fête les préfets, sous-préfets, maires etc... viennent se pavaner dans les fauteuils devant nos imams pour après lancer des messages du parti ou du gouvernement indisposant ainsi les fidèles musulmans ; ce sont là des choses qui ne se font pas dans les Eglises et les synagogues. Ce qui suppose que ces autorités nous considèrent toujours comme une communauté immature.
Que ceux-ci se détrompent, les musulmans sont matures et l'ont toujours été, c'est pour des raisons d'éducation qu'ils ont toujours adopté une position de sagesse. Ce qui leur a d'ailleurs valu le non respect de leurs droits et leur humiliation par les autorités, comme se fut le cas pour la mosquée du
D'une seule voix
Les coordinations régionales Les coordinations régionales du CNI étaient venues de partout écouter leur secrétaire général relater les événements d'Abobo. Les sections locales du CERICI avaient accouru des quatre coins du territoire national, pour savoir au juste ce qui s'était passé à Treichville, par la bouche du frère Konaté Bazoumana. Les respectables chefs religieux du Conseil Supérieur des Imams étaient venus des coins les plus réculés du pays écouter El Hadj Boikary Fofana rendre compte des différents complots montés par le " conseiller spécial du Président " pour saboter le pèlerinage à La Mecque. Les milliers de Banco II.
Qu'on se le dise. Rien ne sera plus comme avant. Les musulmans qui ont été considerés comme du bétail électoral prendront leur responsabilité en particulier lors des échéances électorales comme ils l'ont fait pour les autres aspects que nous avons énumerés plus hauts. C'est dans cette
musulmans, hommes femmes confondus, qui avaient pris d'assaut la grande mosquée de la Riviéra ce Dimanche, étaient venus joindre leur voix à celle de Koudouss Idriss Koné, Président de la puissante fédération des associations islamiques nationales, pour dire aux autorités politiques qui s'ingèrent dans les affaires de la religion " ça suffit ! " La quasi totalité des associations islamiques avait donc tenu à être de la partie. *
et
L
pourrons plus reculer, nous allons avancer ». Cette véritable révolution copernicienne se concrétise dans les faits par la prise en main des affaires de cette communauté par l'élite parmi ses enfants qui n'entend plus rester en marge de tout ce qui les concerne obéissant ainsi à cette injonction du prophète Muhammad (PBDL) : " Celui qui ne s'intéresse pas au problème de communauté n'est pas des notres »
A réunion du 03 Juillet à la grande Mosquée de la Riviéra
a confirmé ce que l'on savait depuis un bon moment mais que l'on n'osait dire ; la communauté musulmane a
véritable
subi une
mutation. On n'ose pas parler de " révolution " pour ne pas effrayer pas esprits chagrins déjà perturbés par toute la propagande anti-islamique qui présente les musulmans comme des fanatiques, des intégristes voulant imposer leur religion par le sabre et les bombes
Cette rupture avec le passé semble être concrétisée par ce passage extrait du message du représentant de la coordination Sud II : Nous vous demandons d'aller dire à nos dirigeants que nous citoyens vivants dans ce pays, qui avons choisi l'Islam comme religion exigeons que nos droits ne soient plus bafoués. sinon, quand nous aurons le dos au mur, quand nous ne
notre
Ce sont ces musulmans qui ne veulent que l'application pure et simple de la Constitution dans toute son intégralité, notamment de son article 6 qui énonce l'égalité de traitement pour toutes les religions. C'est fort, de ce dernier article, qu'ils refuseront désormais toute ingérence des hommes politiques dans les affaires de la
communauté musulmane comme le signale ici
Koné Seydou
optiques qu'ils ont allimé le 03 Juillet qu'on ne les amenera plus à prendre une quelconque position politique comme ce fut le cas autrefois. Rien ne sera plus comme avant. Nous ne pouvons plus reculer. Si nous ne pouзons plus reculer. nous avancerons. *
Kèmè Brahma
PLUME LIBRE / Août 1994 / Du 24 Safar au 24 Rabial-Awal 1415 / Page 4
PLUME POLITIQUE
Le CNI assigné en dissolution
Par Faber
Le mardi 25 Juillet 1994, nombre de musulmans ont appris avec indignation que par le le CNI était assigné en justice par le CSI. Si tous les fidèles sont convaincus de la division qui existe entre les associations islamiques, ils ont toujours pensé cependant que les querelles se regleraient un jour ou l'autre à l'amiable. C'était mal connaître Diaby Koweit l'homme qui a déclaré à un groupe de jeunes du PDCI qu'il se donne quatre mois pour faire disparaître le CNI et l'AEEMCI. Pour y arriver il a tenté diverses méthodes mais sans succès. L'arme ultime et fatale qu'il a trouvée c'est le recours à la justice. Mais comme les dioulas le disent : A SELA A DAN LA (II a atteint ses limites).
la démission c'est donc là une d'usurpation de titre. Cette situation a été denoncée le par les associations, que sont AEEMCI, ' AJMCI, le CERECI et l'AFMCI dans une lettre adressée aux autorités Hélas. aucune suite n'y a été donnée. Et c'est fort de cela que ces associations ont créé le conseil national islamique.
être invoquée que par les d'une association ce sont les parties au contrat. Dans le cas membres qui ont vocation à invoquer la nullité. La seconde nullité peut être invoquée par les parties et tous les intéressés. Ces interessés sont les tiers au contrat qui doivent faire la preuve d'un intérêt légitime juridiquement protégé, direct et personnel. En l'espèce Koweit agissait au nom du CSI justifie t-il d'un intérêt légitime juridiquement protégé ? Autrement dit le CSI peut-il prouver qu'il subit un préjudice du fait de la création du CNI ? Cette action est-elle utile pour le CSI ? La réponse est affirmative. En effet depuis la création du CNI, le CSI tire le diable par la queue (entreprise difficile). Il ne fait pas recette lors de ces manifestations. Le CNI lui a ôté l'exclusivité de l'organisation du pèlerinage. Ensuite il lui a damé le pion au cours de la nuit du destin et au Hadj 94. Enfin il a pu obtenir des autorités la reconnaissance de certains droits qui jusque là étaient méconnus à la communauté. Comme on le voit une action en nullité de contrat peut toujours lui être utile. Mais ce genre de préjudice est-il protégé par le droit ? Hélas non car le domaine des associations est régit par la liberté. Chaque association peut donc agir comme il l'entend mais dans le respect de la légalité. Au surplus on ne peut sous le prétexte de la concurrence invoquer la nullité d'un contrat même violant l'ordre public of arrêt chambre des requêtes 03 Novermbre 1932 dalloz périodique 1932, 1, 181
L'intérêt est-il direct et personnel ? On peut l'admettre dans la mesure où c'est l'existence même du CSI qui est remise en cause. En effet le CNI l'a demembré mais sans aucune contrainte. Au total sur ce premier aspect et pour éviter la surabondance d'arguments le CSI n'a aucun intérêt à agir.
Une question demeure cependant, c'est celle de la dissolution du CNI ; le tribunal civil est-il compétent pour se prononcer sur une telle question ?
A priori cela ne pose aucun problème si la dissolution
résulte de la nullité du contrat d'association. Mais dans ce cas c'est un décret qui intervient pour prononcer la
dissolution. Ce qui est curieux dans l'assignation c'est que
l'action semble fondée sur la force. Alors le CSI voudrait-il reconnaissance obtenue de par là demander au tribunal
civil de retirer cet acte ?
La reconnaissance, il faut le dire, est un acte administratif. La nullité d'un tel acte obéit à une procédure particulière. En effet dans une situation pareille c'est la règle du parallélisme des formes qui s'applique ; selon quoi, dans le cas d'espèce c'est le ministre de l'intérieur qui est habileté a retirer l'acte qu'il a lui même édicté. Mais que Diaby Koweit, de surcroît assisté de son avocat, saisisse le tribunal civil aux fins de retrait d'un tel acte est simplement une hérésie juridique. Il va sans dire alors que le tribunal civil est incompétent à statuer sur la nullité de l'acte de reconnaissance ; en l'espèce l'arrêté du ministre de l'intérieur.
En résumé l'action en nullité du contrat doit étre déclarée irrécevable ; de même que celle en nullité de l'arrêté. Quelles réflexions peut-on faire sur le fond de l'affaire ?
IABY prétend que la reconnaissance du CNI a été obtenue à la suite de menace exercée sur les
autorités.
autorités politiques et Quelle insulte pour, des administratives ! Ce qui est même paradoxal c'est qu'une
telle situation existât et que les concernés n'en firent jamais état. Ce que manifestement Diaby voudrait alors pointer du doigt c'est l'irresponsabilité des autorités. " Comme quoi si tu intronises ton fils sous-préfet il te réclamera en premier l'impôt ". D'abord la reconnaissance d'association est un acte déclaratif de ce fait elle se contente de constater l'existence organisation. C'est la raison pour laquelle elle n'a aucun effet sur la validité du contrat. Ensuite pour mémoire il y'a lieu de rappeler que la création du CNI s'est effectuée en présence de
Que reprocte Diaby Koweit au CNI ?
IABY Koweit prétend que " la reconnaissance du CNI a été soustraite aux autorités sous l'effet de la menace ". Par conséquent il n'a pas un caractère licite. Par ailleurs il allégue que " le CNI est créé en vue d'un objet illicite, puisque son but est de porter atteinte à l'intégrité nationale. Il appuie son accusation par un passage du sermon de vendredi prononcé par l'imam Idriss Koné que voici : " chers fidèles, aujourd'hui nous sommes sur le pied de guerre. Chaque nuit des musulmans viennent nous trouver pour nous dire qu'ils sont prêts au sacrifice de leur vie pour la cause de l'Islam, car nous sommes fatigués... Nous ne dormons plus. Mais que ceux qui attisent cette situation sachent que lorsqu'une guerre religieuse commence, elle est sans fin "
Quelles remarques appelle ces accusation ? D'abord sur la recevabilité d'une telle action. selon l'assignation il s'agit d'une affaire civile portant sur la nullité du contrat d'association et par suite la dissolution du CNI. Le contrat d'association est définit comme " la convention par laquelle deux ou plusieurs
D
d'unc
LA
A comparution des parties étaient prévue pour le mercredi 27 juillet 1994 à huit heures. En l'absence de l'avocat de Diaby Koweit (qui pourtant était présente au palais de justice ce jour) l'affaire a été renvoyée au 26 octobre 1994 (à cause de la vacance annuelle des magistrats). Selon nos informations dans les coulisses des tractations seraient en cours pour que Diaby Koweit renonce à ce procès.
C'est que le CSI se présente comme une association antidémocratique, en ce que : 1 °) il s'oppose au principe de la liberté d'adhésion à une association. Or ce principe n'est rien d'autre qu'un corollaire du principe de la liberté de consentement. une telle
limitation est anticonstitutionnelle dans la mesure où elle remet en cause la liberté d'association. 2 °) Diaby n'a jamais été oint par un suffrage électoral. Au contraire il est parvenu à son poste de façon inélégante. La lettre de démission qu'il brandit n'a été signée par l'ex président que sous l'effet de la contrainte. En effet face au refus apposé par ce dernier certains individus avaient menacé d'organiser une marche de protestation. Les textes du CSI prévoit qu'en cas de démission du président, c'est le premier vice président qui lui succède. Or jusqu'à sa disignation, Diaby n'avait jamais été membre d'une organisation de base a fortiori membre du bureau du CSI.
Au regard de ce qui précède même l'assemblée générale du CSI tenue récemment ne saurait confirmée la nullité de
autorités
nombreuses
politiques et administrative. A l'époque c'est le ministre Léon Konan Koffi qui avait réprésenté le président Houphouët. Voici sa déclaration : « Je crois que l'assemblée ici est assez réprésentative pour qu'on ait à douter de quoique ce soit.
Suite page 6
Revirement de situation : Diaby Koweït bientôt en prison...
Par Bouka
caractènse les dirigeants de cette fédération associative a voulu que l'honneur de l'Islam et des musulmans ne soit pas baffouée par des palabres devant la justice des hommes.
Mais voilà que par la volonté de ceux qui se sont toujours affichés en ennemis déclarés de l'Islam et de la
La Côte d'Ivoire bientôt dans l'ère des grands procès. L'assignation en justice du Conseil National Islamique par le conseil de Diaby de Koweit a provoqué l'effet inverse de celui recherché par ce dernier à savoir l'humiliation et la décapitation pure et simple de la structure légitimé représentative des intérêts des musulmans de Côte d'Ivoire. Qu'en est-il ?
mettent
personnes d'une façon
commun permanente connaissances ou activités dans un but autre que lucratif " of art ler de la loi n ° 60-315 du 21 Septembre 1960 Cet article dans son alinéa 2 ajoute quant à sa validité ce contrat est régit par les principes généraux du droit applicables aux contrats et obligations. » Aux
leurs
leurs
paix sociale en Côte d'Ivoire. les choses se passent autrement. Elles se passeront malheureusement pour personnes autrement que dans le sens souhaité. Pour le moment, l'affaire étant renvoyé au 26 octobre prochain, déjà se trament dans les milieux les plus divers des couches sociales musulmanes de ce pays les préparatifs d'éventuelles assignations en justice perpétrées contre le sieur Moustapha Diaby alias Koweit, président du Conseil Supérieur Islamique.
ces
A
UX premiers sentiments d'indignation qu'a provoqué cette pseudo affaire " CSI contre CNI " chez toutes les personnes dignes de foi de ce pays, sc succède de plus en plus un autre sentiment de révolte. D'abord contrairement à la volonté affirmée par Mc Kadidia Avocat Conseil de Diaby Koweit, de retirer l'affaire et de la régler à l'amiable, le CNI est bien décidé à aller jusqu'au bout devant la justice. Jusqu'ici
l'attitude responsable qui
ces
termes de
dispositions il faut dire que les clauses des statuts tiennent lieu de loi entre les membres d'une association, cela en vertu de l'effet relatif des contrats.
En matière de contrat le code civil retient deux sortes de nullité : la nullité relative et la nullité absolue
La première nullité ne peut
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PLUME DANS LE QUOTIDIEN
AFMCI
Les femmes
ont la parole
grâce à la misericorde du tout glorieux Allah et à la vigilance des organisatrices, deux cars de femmes dilligentés par l'opportuniste Diaby Koweit, ont été mis en échec dans leur tentative de sabotage des assises de ce congrès.
Kadiatou Touré épouse Konaté préside désormais aux destinées de l'AFMCI. fondatrice du collège Gaoussou Touré d'Anyama, secrétaire général de la communauté musulmane des Deux-Plateaux, Mme KONATE est humble et avenante. A l'annonce de son nom, elle a fondu en larme et avec elle, nombre de ses saurs. Après cette étape empreinte d'émotion, vint la cérémonie d'intronisation par l'imam Koudouss Koné, président du CNI, et la lecture des résolutions du congrès. *.
social ", l'AFMCI entend désormais jouer un rôle de premier rang dans la recherche de solution aux maux qui rongent notre société.
Pour mémoire, sachons que l'AFMCI couve depuis deux ans, sous la conduite dévouée de la sceur N'Diaye Anta, qui a effectué un travail immense dont l'aboutissement est ce premier congrès.
Oustaz Boikary Fofana a, au nom des Imams, invité nos sœurs à ceuvrer à la réalisation et l'application du verset 71 de la sourate 9 : " Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable interdisent le blâmable... ". L'Islam est une religion démocratique, de concertation. Il y a pour certains deux associations qui dirigent les musulmans de Côte d'Ivoire, cela est vrai. Dieu a créé toute chose en deux : le bon et le mauvais Les moments forts de ce congrès ont été sans nul doute
les travaux en plénière dans la nuit du 16 juillet et la désignation de la présidente.
musulmanes qui ont voulu ce congrès : comme celui de la maturité et de la
Les résolutions finales
Considérant la crise de la foi que vit la société en cette fin de siècle :
Placé sous le parrainage du Conseil Supérieur des Imams et sous la présidence effective du Conseil National Islamique, le congrès constitutif de l'AFMCI (Association des Femmes Musulmanes de Côte d'Ivoire) s'est tenu du 15 au 17 juillet 1994 à l'Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer à Yopougon.
d'une meilleure organisation à tous les niveaux
Le congrès de l'AFEMCI
2-Considérant la crise de 1-Conseille avec l'aide des l'éducation
Imams et prédicateurs une meilleure formation islamique ;
2-Fait de l'éducation de la jeunesse musulmane une de ses priorités ;
3-Décide de mettre sur pied toutes les structures nécessaires et pour une meilleure formation et information de jeunes :
4-Invite termement ses membres à soutenir financièrement l'association ; 5-Demande que l'identité de la femme musulmane soit respectée.
Fait à Abidjan le 17 Juillet 1994 * >
3-Considérant les problèmes rencontrés par les femmes musulmanes dans leur environnement professionnel ;
ANS aucun triomphalisme, la naissance d'un forum féminin au sein des associations musulmanes dans notre pays est l'affirmation d'une identité, qu'elles sont fières d'arborer aujourd'hui. Aux 700 déléguées participantes à ce congrès, se sont jointes les autorités politiques administratives et les Imams, pour être les témoins privilégiés de la naissance de l'AFMCI.
En effet, placé sous le thème de " la foi facteur de rétablissement de l'ordre
socio-
4-Considérant que certaines pratiques traditionnelles allant l'encontre des enseignements du Coran et de la sunna doivent être abandonnées :
5. Considérant que ce qui fait vivre une association c'est l'argent, nerf moteur de ses activités.
6-Vu les problèmes que rencontre la communauté musulmane :
7-Et la volonté manifeste Ce qui reflète éloquemment la préoccupation des femmes
a
Khady Ossaman
Le congrès
responsabilité. C'est pour cela d'ailleurs que
nation où tous les citoyens sans distinction d'origine ou de croyance, se sentent concernés par le même destin. Alors la côte d'Ivoire sera une grande Nation riche de sa pluralité et de ses différences. Monsieur le Président voici un défi majeur que sommes disposés à relever avec vous ! N'est-ce pas là des propos qui enlèvent toute ambiguité sur l'objet du CNI.
Mais lorsqu'il attire l'attention des autorités sur le danger que constitue le président du CSI pour l'intégrité nationale et la République, l'objet du CNI devient illicite.
Que Diaby Koweït décide de destituer les Imams de Treichville, El Hadj Anzoumana Konaté, et d'Adjamé, El Hadj Sanogo Affou, tous membres du Conseil Supérieur des Imams, association autorité spirituelle du CNI : l'intégrité nationale est
en toute lucidité. C'est bien là une offense à leur personne. ⚫ Enfin, sérieusement, un gouvernement qui se fait menacer par un groupe de personnes non armé est-il digne de confiance ? Existe t-il encore ?
C'est là qu'on voit la gravité des allégations de Diaby. Quant au discours incriminé du président Idrissa Koné, ce qu'on peut en dire, c'est si le ridicule pouvait tuer... Lorsque le CNI a organiser prière pour l'anniversaire du président Houphouët son objet n'était pas illicite. Quand son président a dit au départ des pèlerins à l'aéroport que les musulmans soutenait Bédié. il était un bon valet
préservé.
dans l'exercice de ses fonctions d'Imam. Or en tant qu'imam El Hadj Koné est membre du Conseil Supérieur des Imams. Dans ces conditions il est difficile de s'en prendre au CNI. En effet le sermon n'a pas été dit au
cours d'un rassemblement du CNI ; II faut donc dissocier la fonction d'imam et celle du président du CNI exercées par Koudouss.
Eu égard à tout ceci l'objet du CNI reste le même que ce qui est prévu par les textes. La menace d'un affrontement est réelle si le pouvoir ne met pas fin aux activités de Koweït. La communauté musulmane reste sercine convaincue que le bon droit sera dit.. inch'Allah et que la vérité triomphera. En tout état de cause l'histoire retiendra ce procès. *
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Qu'il décide d'aller organiser à la Mosquée du Banco où a eu lieu le massacre des musulmans par la police, une prière pour le gouvernement alors que les plaies sont encore béantes n'est pas de la provocation. L'intention du président du CNI dans cette déclaration était de mettre en garde toutes les personnes qui aident Diaby dans ses inepties. Si Diaby n'est soutenu, notamment par le pouvoir comment peut-il vivre en toute impunité alors qu'il est en situation d'illégalité permanente. De surcroît le discours de El Hadj Koné Drissa était un sermon du vendredi dans lequel il faisait état de l'atmosphère qui règne dans la communauté du fait des agissements du sicur Koweit.
Ce discours ne peut même pas être retenu contre le CNI pour le voir être condamné. En effet il a été prononcé
Nous sommes République laïc nous respectons toutes les croyances et partant nous respectons le choix des musulmans ! » Ces propos on ne peut plus clair ont sans doute été extorqués par la violence ? En outre après le congrès le bureau du CNI a été reçu par le chef de l'état Félix Houphouet Boigny consacrant de fait la reconnaissance du CNI. C'est ce qui a été matérialisé par l'arrêté N ° 297 / INT / ATAP / AGP / 5 du 03 Août 1993. Ajouté à cela la réception du CNI par le Président Bédié. sans oublier les différentes collaborations entre le gouvernement et le CNI en diverses occasions. Malgré tout cela Diaby Koweït par son avocat interposé pense que ces éminentes personnalités n'ont pas agit
une
unc
Lors de la présentation des condoléances au Président
Bédié El Hadj Koudouss disait ceci, parlant du ministère chargé de l'intégration nationale, « ce ministère doit œuvrer à l'avènement d'une véritable
Faber
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A
PLUME DES LECTEURS
Islamique. Et comment ? En cherchant à discréditer le CNI et ses dirigeants en l'occurrence son président Idriss Koné Koudouss Sans pouvoir descendre dans la poubelle comme lui, nous vous épargnerons les bassesses qu'il a pu avancer cette nuit là. Toutefois, signalons que globalement perçu, il a traité les membres du CNI d'adversaire de la Sounnah. (Si le ridicule tuait). Notre cher Docteur qui était attendu sur le terrain de l'instruction religieuse s'est embourbé dans la délation et la médisance au mépris de tous les textes coraniques et traditionnels du Prophète Muhammad (SAW).
En effet, Dieu, tout en autorisant plusieurs choses au musulman, lui en a interdit pour son propre bien.
Les interdits entre autres visent la sauvegarde de la fratemité et tout le respect qui en découle pour les droits des autres. Ainsi Dieu a interdit la moquerie. Il n'est pas permis à un croyant qui connaît Dieu et souhaite accéder à la demeure ultime qui est le paradis de se moquer d'un autre ou de faire de certaines gens la cible de son ironie ou le
" Dieu et son Messager le savent mieux que nous ". Il dit alors " C'est lorsque tu dis au sujet de ton frère ce qui ne lui plait pas ". Le prophète (SAW) de dire : " Si le défaut que tu lui imputes est vrai c'est de la médisance et s'il est faux. c'est un effronté " Dans la mosquée " wahabia " du quartier Abattoir et devant un par-terre de fidèles venus de tous les quartiers écouter le docteur Moustapha Sy a tenu des propos qui pouvaient être classés dans la catégorie de la médisance pour les uns et dans celle du mensonge pour les autres.
Or un hadith rapporté par IBN Mas-oud dit ceci : << alors que nous étions chez le prophète (SAW) quelqu'un se leva pour partir. Une fois parti, l'un des assistants dit du mal de lui. Le prophète (SAW) lui dit : Cures-toi les dents ! ». Il dit de quoi dois-je me curer les dents je n'ai mangé aucune viande ». Il dit " Tu viens de manger de la chair de ton frère ». Alors docteur, cures-toi les dents comme ce monsieur car tu viens de te gaver de la chair de tes frères du CNI. *
sujet de ses histoires drôle. C'est portant une des choses que Docteur Moustapha Sy a faite cette nuit. Se représente-t-il la gravité d'un tel acte ? Ne sait-il pas que dans une telle attitude il y a un orgueil caché et une prétention voilée, un mépris pour autrui et une ignorance des critères de la qualité auprès d'Allah ? Docteur n'a-t-il pas lu dans le Coran ces versets de Dieu ou il écrit <... que des gens n'en raillent pas d'autres. Qui sait s'ils ne sont pas meilleurs qu'eux. >> La qualité chez Dieu se fonde sur la piété, la loyauté et les bons rapports avec Dieu.
A-t-on besoin vraiment de rappeler cela à un Docteur d'état en théologie (Islamique) ?
(La qualité). Elle ne se base donc pas sur les apparences et les corpulences, ni sur l'importance sociale et la richesse.
Un célèbre hadith de notre illustre prophète ne dit-il pas " Dieu ne regarde pas vos images ni vos richesses, mais il regarde vos cœurs et vos actions. " ?
Que Moustapha Sy ait choisi son camp c'est son droit le plus absolu et nous respectons son choix. Mais que de là, il tombe dans la médisance des membres du CNI, nous ne le suivons plus.
SOS pour l'AJMCI
L'Interdit en Islam est interdit à tous
Ces demières années nous avons assisté à la création de plusieurs associations Islamiques pour combler le vide qu'a laissé l'AEEMCI. C'est dans cet ordre d'idée que l'AJMCI à été créée. Mais depuis sa création les responsables qui ont été choisis pour conduire la destinée de l'association m'inquiète à plus d'un titre. Depuis la création du C. N. I. le frère président de la jeunesse musulmane du C. I. ne fait que suivre la délégation de cette organisation Islamique " pour l'installation de leur base et il ne fait rien pour installer les bases de l ' association dont il a la destinée i on veut être efficace et aller de l'avant il nous faut rompre avec le traditionnel militantisme sur plusieurs fronts néan moins le président de l'AJMCI pourrait profiter de ces tournées de C. N. I. pour rédynamiser les structures de notre association. Massalam.
Bakalo Traoré Khalil Dahi
AJMCI sous-comité d'Angré, (Cocody) 02 BP 669 Abj 02
Tel 42-61-50
L'Islam est une religion universelle et dont les principes et les lois ont un caractère général et continu à travers les temps et les espaces. Il ne pouvait en être autrement pour les interdits en islam. Ainsi un interdit est interdit à tous. Il n'y a pas une chose interdite par exemple du noir et permise au blanc ou à l'arabe. Il n'a donc pas un tel contexte une permission ou une autorisation accordé à une classe ou à un individu, fusse t-il docteur en théologie comme Moustapha Sy Yacoub de Daloa, lui permettant ce que lui dictent ses passions et ses bras instincts. Bien au contraire, il n'y a aucune distinction pour le musulman lui rendant licite ce qui est interdit à autrui. Absolument pas ! Car Allah est seigneur de tous et la loi coranique s'impose à tous. Ces éléments, Docteur Moustapha Sy semble les oublier. Dans la nuit du 26 au 27/6/94 sous prétexte de venir se blanchir d'un prétendu éclaboussement de sa dignité et de son honneur par le CNI, il s'est lancé dans une compagne pour le conseil supérieur
mensonge
Pour deguster un plat delicieux ou une bonne tasse de café dans un cadre sain
Adama Samagassi Président CERICI-Daloa
et enchanteur
Le prophète (SAW) voulant définir le sens de la médisance compagnons leur dit : " Savez-vous ce qu'est la médisance ? Ils dirent :
Les Mille et une Merveilles
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Directeur de Publication
Dembele Fausseni
Rédacteur en Chef Koné Zacharia
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PLUME EN LIBERTE
De la Francophonie à la Francophobie
Bientôt sonnera le glas de la politique française en Afrique
Par D & HRE
E toutes les politiques coloniales et néo-
coloniales, celle de la France reste de loin la plus néfaste et si elle prend garde, elle risque de se faire hara-kiri car les populations africaines lui sont de plus en plus hostiles et cela au grand dam de leurs dirigeants.
En effet de l'époque coloniale à nos jours, la France a non seulement de façon Chontée pillée les ressources humaines et matérielles du continent, mais elle s'est également altelée à la mise en place d'un système de contrôle de domination des consciences dont le prolongement est la francophonie, empêchant du coup toute véritable politique de désaculturation el réhabilitation dans nos Etats. Afin de mieux se les approprier (et partir pour ne pas partir après les indépendances), elle installera à la tête des Etats des " gouverneurs provinciaux " des " petits commis " pour employer les termes de feu le Président Ahmed Sékou Touré. Les roitelets ont eu pour mission d'appliquer à la lettre les ordres de Paris et en contre-partie leurs pouvoirs sont garantis grâce aux bases
l'auditeur de radio Africa N ° I pour s'en convaincre. Des africains de tout âge, de tout sexe et de toute catégorie professionnelle s'élèvent contre la complicité entre la France et leurs dirigeants. Ce qui est plus significatif encore (et plus inquiétant). c'est la monié vertigineuse de la francophobie chez les peuples africains comme en témoigne la chasse aux français en Algérie. les manifestations anti-françaises à Bruxelles et à Bujumbura. les
mise en garde de l'opposition zairoise au gouvernement français de même que ses actions contre les intérêts des français au Zaïre, le mécontentement manifeste d'une grande majorité de la classe politique et de la société civile ivoirienne suite à la reconnaissance " spontanée " et partisane de Paris au Président Bédié.
Récemment on a pu assister à une manifestation de joie dans les rues de principales villes camerounaises suite à la débâcle française face à la Bulgarie aux éliminatoires de la coupe du monde. Action banale ! On pourrait le penser. Mais elle dit long sur le ras-
le-bol de nos peuples. C'est ainsi qu'un groupe d'étudiants tente depuis quelques temps de constituer une association des étudiants de gauche (style FEAN F) (1) afin de contrarier les actions françaises. Mais hélas les anges gardiens de la France veillent au grain.
Mise en scène ou rébellion effective, les responsable de la zone franc réunis à Libreville après la dévaluation ont voulu fustiger la traîtrise de la France. La Côte d'Ivoire en bon avocal du diable s'y est fermement opposée.
Sans exagération aucune, il n'est pas trop tôt pour la France de comprendre que les africains ne siègent pas au palais Bourbon et par conséquent qu'elle devra mettre un peu d'eau dans son thé et réviser sa position vis-à-vis de l'Afrique qui a de plus en plus besoin de s'auto-gérer. C'est la seule condition à laquelle une coopération juste et équitable pourra s'instaurer entre nous
D
françaises sur leur territoire réduisant davantage la souveraineté des peuples. Ainsi, partout en Afrique française. dans quelque domaine que ce soit, la France sera omniprésente, faisant le gendarme par-ci. le philanthrope par là : toujours dans le même dessein de sauvegarder sa primauté sur le continent qui ainsi est devenu son champ d'arachide. Des exemples passés et présents l'illustrent à bien d'égards. Citons entre autre la guerre imposée au peuple d'Algérie en 58 après sa volonté d'autodétermination. la tragique dévaluation du franc CFA (dont on s'efforce de maquiller les effets pervers). le coup d'état contre les musulmans en Algérie. l'ingérence directe de la France dans nombre d'élections notamment au Cameroun, au Sénégal, en Guinée etc, brisant du coup les aspirations de ces peuples a un peu plus de democratic Elle n'a pas également été étrangère à la " transition en douceur en Côte d'Ivoire moins encore à la mort du Président Habiarymana, accentuant du coup la tragédie du peuple rwandais.
Et comme pour parachever sa mission là-bas, elle vole maintenant au secours des miliciens hutus au nom d'une certaine aide humanitaire qu'elle est incapable de concrétiser cut égard à la généralisation de l'hécatombe rwandais. Notre confrère I'Humanité, dans sa livraison du 24/7/94 fait place a cette hypocrisie de la France qui lente selon elle à travers l'opération turquoise de sauver la face après la bèuse au Rwanda. On comprend aisément pourquoi elle a été lachée par tous ses alliés naturels dans cette aventure. « Vas réparer ce que tu as gâché là-bas » semble 1-on lui dire. Même si au dernier moment, nombre d'entre eux ont décidé d'apporter leur aide massive en vivres et médicaments, c'est par sympathie au peuple rwandais et non un quelconque soutien à l'opération turquoise. Oh France quand tu nous tue !!!. nous spol, nous hom ! Aujourd him plus que jamais. les peuples africains, frustrés et exaspérés par cette incessante immixtion de la France dans leurs affaires disent non, non et non. II sulfit d'écouter le journal de
D. H. L.
juridiques permettent ainsi à toutes les personnes désireuses de mettre en branle l'action publique, de le faire contre Tou ! délinquant vaquant à ses sombres occupations sans inquiétude.
En l'espèce, les arguments que nous avons reçus sont les mêmes et sont tous portés contre les agissements du sieur Diaby et de quelques uns de ses lieutenants. Ils se résument en ceci :
- " accession illégale de l'impétrant (Diaby Koweit) à la tête d'une association légalement constituée. Les témoignages à ce niveau sont très édifiants sur l'usurpation perpétrée par le sieur Diaby à ce sujet. Usage de violence morale. de dol pour extirper le consentement des anciens dirigeants du CSI Statutairement élus.
- provocation et insultes à des personnalité publiques ou de la communauté musulmane, de nature à troubler l'ordre publique-enfin, le grief le plus évoqué est l'origine des
Au moment où nous mettons sous presse ce numéro, nous continuons de recevoir à
inconnue.
provenance puisque la banque saoudienne émettrice du transfert n'a été qu'un simple transit. De toutes les façons les autorités saoudiennes là-dessus peuvent fournir tous les renseignements utiles de la provenance exacte du fonds. Car ce qui est sûr, c'est que Moustapha Diaby n'a qu'une activité ct n'est le correspondant d'aucune institution de ce pays. Pourquoi l'utilisation de la banque saoudienne comme transit ? Que cherche-t-il à masquer ? Nous faisons encore confiance aux institutions républicaines de ce pays pour ouvrir une enquête rapide sur cette affaire à l'effet de rétablir la vérité et au besoin toute la la communauté musulmane d'ici comme d'ailleurs est prête à collaborer alin que croupissent dans le geôle les fauteurs de trouble. Dicu protège les croyants. *
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notre rédaction plusieurs appels de volontaires prêts à déposer des plaintes auprès du Procureur de la République. Aux personnes individuelles se sont même jointes des organisations nationales et extérieures pour apporter des iémoignages à l'appui de
leurs actions.
Le Code de Procédure Pénal oblige le Procureur de la République à se saisir de toule affaire dont il a cu connaissance par quelques moyens que ce soit, et qui est de nature à constituer une infraction à la réglementation pénale en Côte d'Ivoire.
Il est aussi du devoir de tout citoyen sous peine de poursuite pénale de saisir les autorités judiciaires s'il a cu connaissance de fait pouvant constituer une infraction. Ces deux ouvertures
Abobo Banco II, un certain Samedi les Musulmans étaient allés participer à leur maniere a la prière organisée par Diaby Koweit pour qui on sait... Houreusement qu'il n'est pas venu ! fonds utilisés par le mis en de ses activités.
Notre confrère " La Voie " dans sa parution du jeudi 28 juillet a déjà ouvert la voie à cette enquête puisqu'il attire l'attention des autorités judiciaires du transfert Diaby Moustapha d'un montant de plusieurs millions de nos francs, somme d'argent de
cause.
La police économique et le Procureur de la République devront être saisis pour ouvrir une enquête internationale sur la provenance exacte des sommes colossales reçues par le sieur Diaby en appui
Bouka
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