Article
Lutte contre le terrorisme au Sahel
- Titre
- Lutte contre le terrorisme au Sahel
- Créateur
- Lassané Osée Ouédraogo
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 10 avril 2017
- Résumé
- Le ministre de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a continué sa tournée d'encouragement aux Forces de défense et de sécurité (FDS), le dimanche 9 avril 2017 dans la région du Sahel. Dans les différentes localités qui ont subit des attaques terroristes, le ministre a appelé les FDS à un sursaut patriotique pour la défense de la patrie et les populations à plus de collaboration avec les forces de l'ordre.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0001251
- contenu
-
Le ministre de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a continué sa tournée d'encouragement aux Forces de défense et de sécurité (FDS), le dimanche 9 avril 2017 dans la région du Sahel. Dans les différentes localités qui ont subit des attaques terroristes, le ministre a appelé les FDS à un sursaut patriotique pour la défense de la patrie et les populations à plus de collaboration avec les forces de l'ordre.
Après la région du Nord, le ministre de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a continué sa tournée, ce dimanche 9 avril 2017, dans la région du Sahel. Il s'est agi pour le ministre Simon Compaoré, d'aller toucher du doigt les conditions de travail des policiers, gendarmes et militaires dans cette région en proie à des attaques terroristes.
Dans les différentes localités visitées, le constat du ministre est toujours le même. Des Forces de défense et de sécurité (FDS) engagées pour le combat contre le terrorisme aux populations, bien que réconfortées, demandent toujours un renforcement du maillage sécuritaire de la zone.
Au commissariat de police de Baraboulé, qui a été attaqué dans la nuit du 27 février 2017, le ministre de la Sécurité intérieure est allé trouver des agents de police qui se disent toujours prêts à se battre pour la patrie.
Selon le chef de poste, l'officier de police, Abdoulaye Sawadogo, le bâtiment du commissariat construit en banco a reçu, lors de cette attaque, 218 impacts de balles.
Heureusement, a-t-il ajouté, il n'y a pas eu de perte en vie humaine car les éléments s'étant mis à l'abri après avoir eu vent de l'attaque. «Mais la situation sécuritaire, depuis un certain temps, a évolué positivement.
Cela fait deux ou trois semaines que les Forces de défense et de sécurité ont été déployés massivement dans la zone jusqu'à la frontière», a indiqué le chef de poste du commissariat de Baraboulé. Selon lui, la visite du ministre de la Sécurité réconforte et rehausse le moral des éléments qui font face à la menace terroriste.
Le ministre a exhorté l'officier de police, Abdoulaye Sawadogo et ses éléments, à ne jamais céder à la panique. Le poste de Baraboulé a reçu six motos de patrouille, des ordinateurs. Le début du chantier de reconstruction du bâtiment devant abriter le poste a également été annoncé.
Il a invité l'entreprise exécutant les travaux à accélérer pour permettre aux policiers de la commune, de travailler dans des locaux adaptés. Dans ses échanges avec les populations, le ministre les a exhortés à collaborer avec les FDS pour dénoncer les personnes suspectes.
Retour progressif au calme à Djibo
A Djibo, les populations ont salué les patrouilles menées par les FDS qui contribuent à ramener la quiétude en leur sein. Toutefois, elles ont demandé un renforcement du dispositif sécuritaire au regard des attaques enregistrées dans la province du Soum. Simon Compaoré les a rassurés qu'une opération spéciale de sécurisation de la zone est en cours.
Pour le commandant du détachement du Groupement des forces armées anti-terroristes (GFAT) de Djibo, le lieutenant Daniel Ouédraogo, cette opération spéciale dénommée «Panga» a pour objectif de ratisser large et de traquer les terroristes dans leur dernier retranchement.
«Des moyens importants ont été mis à notre disposition pour le travail. Pour la ville de Djibo, chaque soir nous organisons des patrouilles pour que les habitants puissent être rassurés. Ces patrouilles de nuit, faites en collaboration avec les autres corps de sécurité, vont jusqu'à la frontière », a indiqué le lieutenant Daniel Ouédraogo.
Et d'ajouter : «Dans la journée, nous faisons de très grandes patrouilles et au lieu d'attendre les terroristes, nous partons les traquer dans leur retranchement. Avec l'opération en cours, les villages sont fouillés maison par maison, les forêts sont passées en revue. Depuis que l'opération a commencé, nous avons pu interpeller au moins une centaine de personnes».
Il a ajouté qu'un autre détachement constitué d'une compagnie, sera installé dans la zone de Baraboulé et de Djiguel, dans les prochains jours. Toute chose qui commence à ramener le calme au sein des populations.
Pour l'émir de Djibo, les habitants se sentent désormais en sécurité avec les patrouilles en ville et les autres militaires de l'opération «Panga» au front. «Il y a eu un moment où à partir de 21h, les habitants étaient terrés chez eux avec la peur au ventre.
Mais actuellement, jusqu'à minuit et 1h du matin, il y a toujours des mouvements des populations dans la ville. Ce qui veut dire que la sécurité est revenue», s'est-il réjoui.
C'est dans cette atmosphère de retour progressif de la sécurité que le ministre Simon Compaoré a invité tous les enseignants qui n'ont pas encore rejoint leurs postes, à le faire, en vue de sauver l'année scolaire.
Il a demandé aussi aux populations des différentes communes de la province du Soum, de collaborer avec les FDS pour contrer les actions des terroristes.
Fait partie de Lutte contre le terrorisme au Sahel