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Hadj au Burkina : il est temps de se ressaisir
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- Titre
- Hadj au Burkina : il est temps de se ressaisir
- Créateur
- Ali Traoré
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 28 novembre 2012
- Résumé
- Le hadj 2012 vient de se terminer. Encore dans la douleur, au Burkina Faso, donnant raison aux confrères de Lefaso.net qui avait titré : « Organisation du hadj 2012 : entre « tout va très bien » et « rien ne va », qui croire ? ». Les difficultés à ce hadj ont été tellement nombreuses qu'on ne sait vraiment plus qui croire et à quel saint se vouer.
- Sujet
- Hadj
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0001179
- contenu
-
Le hadj 2012 vient de se terminer. Encore dans la douleur, au Burkina Faso, donnant raison aux confrères de Lefaso.net qui avait titré : « Organisation du hadj 2012 : entre « tout va très bien » et « rien ne va », qui croire ? ». Les difficultés à ce hadj ont été tellement nombreuses qu'on ne sait vraiment plus qui croire et à quel saint se vouer.
Pour l'essentiel, les pèlerins ont pu regagner le Faso. Mais à quel prix ? Jusqu'à présent, point de bagages pour eux. Ainsi, à l'aller comme au retour, disons-le, ça été le calvaire pour les pèlerins burkinabè. Report des dates de départ, retard pour le décollage, mauvaises conditions d'alimentation... C'est ce à quoi les pèlerins burkinabè, plus de 4000 candidats à l'accomplissement du 5e pilier de l'islam, c'est-à-dire le pèlerinage à La Mecque, ont été exposés. Chacun a déboursé, en somme, plus de trois millions de F CFA, pour s'offrir, pour beaucoup, « la souffrance ».
Au regard donc du désordre et de l'amateurisme qui continuent d'entourer l'organisation du hadj au Burkina Faso, il est temps que nous nous ressaisissons. Et il faut que cette fois-ci, l'engagement à trouver une solution aux difficultés de l'organisation du Hadj soit ferme. Car, on aura tout essayé. L'on se rappelle qu'après avoir constaté toutes les difficultés de l'organisation du Hadj, des voix se sont élevées pour dire à l'Etat de se retirer, afin de laisser les musulmans organiser « leur affaire ». « Ce sera mieux », avait-on pensé ! Finalement, les espoirs ont été déçus, car l'organisation du hadj aux mains des musulmans ne s'est pas mieux portée. L'Etat a repris « la chose », là également, la satisfaction n'a pas été au rendez-vous comme attendu. La place a été cédée aux compagnies de transport. Ça été la même sauce !
Que faire ? Faut-il continuer, chaque année, à tâtonner au Burkina Faso dans l'organisation du hadj comme si nous étions tous des incapables ? Nous pensons qu'au Burkina Faso, il y a des hommes capables de réussir de grandes-choses. Il est donc temps qu'on montre, l'année prochaine, à la face du monde, qu'on a changé au Burkina Faso. Pour cela, il faut déjà commencer à chercher les voies et moyens pour un succès de l'organisation du hadj 2013.
Peut-être qu'il faut penser à un forum national sur l'organisation du hadj, afin de savoir que faire. Il ne faut surtout pas que ce soit un forum de trop. Il faut qu'à l'occasion, les uns et les autres s'expriment clairement sur ce qui va et ce qui ne va pas. Ce forum ne devrait pas être une histoire exclusive de musulmans. Des non musulmans pourraient y participer et apporter de très bonnes contributions. Le plus important, c'est qu'à la sortie dudit forum, les participants fassent des recommandations et prennent des résolutions qui seront effectivement, mises en oeuvre pour le succès du prochain hadj.
Outre le forum ou un cadre de concertation sur la question, pourquoi le Burkina Faso n'irait pas s'inspirer de l'exemple des pays voisins, en y envoyant des délégations pour s'imprégner de leur méthode d'organisation du hadj ? Cela pourrait également donner des idées pour relever le défi d'une bonne conduite des pèlerinages à venir.
Mais, au-delà de tout ce que l'on pourrait entreprendre ou envisager de mettre en place pour un succès de l'organisation du hadj au Burkina, il faut, avant tout, que les hommes et les femmes, à tous les niveaux de la chaîne, se remettent en cause. Que chacun assume ses responsabilités. Que les pèlerins ne se comportent pas comme des commerçants, une fois à La Mecque, pour acheter de la marchandise comme si c'était un voyage d'affaires. Conséquence, pas de place pour les transporter. Que les agences de voyage jouent aussi clairement leur rôle, afin qu'on sache exactement combien de pèlerins sont inscrits. Et que le transport des pèlerins ne soit pas confié à des aventuriers. Et s'il y a lieu, qu'il y ait des sanctions. En un mot, que chacun balaie devant sa porte.
L'organisation du hadj est un sujet très important et sensible qui mérite qu'on s'y penche sérieusement, car au-delà de tout, c'est l'image du Burkina Faso qui est en jeu. Il est désagréable de voir que chaque année, c'est dans son pays que les pèlerins ont le plus de problèmes. Il faut donc que cela change, pour le bonheur de tous.
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