Article
Salam du Ramadan : ne vous dispensez pas de jeûner…
- Titre
- Salam du Ramadan : ne vous dispensez pas de jeûner…
- Créateur
- Aboubacar Dermé
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 14 juillet 2014
- Résumé
- Le jeûne de Ramadan fait partie des actes auxquels le Prophète a attaché de l'importance. Quatrième pilier de l'islam, il est recommandé à tous les fidèles de jeûner conformément aux prescriptions de l'islam
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0001156
- contenu
-
Le jeûne de Ramadan fait partie des actes auxquels le Prophète a attaché de l'importance. Quatrième pilier de l'islam, il est recommandé à tous les fidèles de jeûner conformément aux prescriptions de l'islam
Selon la sourate 2 verset 184, Dieu dit : «Jeûnez pendant un nombre déterminé de jours. Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage (et n'aura pas jeûné durant les jours prescrits) devra jeûner un nombre égal d'autres jours.
Mais pour ceux qui ne pourront pas le supporter, il y a la compensation de nourrir un pauvre. Et si quelqu'un en nourrit plus de son propre gré, c'est mieux pour lui ; mais il est préférable pour vous de jeûner, si vous saviez !».
Ainsi, chaque musulman responsable doit obligatoirement faire le jeûne du mois de Ramadan. Cependant, l'islam dispense une catégorie de personnes du jeûne. Sont de ceux-là, les femmes pendant leurs menstrues ou qui ont des lochies (sang perdu après l'accouchement).
A ce propos, la femme du Prophète (Paix et salut sur lui), Ahicha a dit : «Au temps du Prophète, on nous ordonnait de compenser les jours de jeûne que nous avions manqués par nos pertes périodiques mais pas les prières manquées durant ce laps de temps».
Il y a aussi les femmes enceintes et celles qui allaitent qui sont exemptées du jeûne. S'ajoutent également à cette liste, les malades et les personnes en voyage.
A ce sujet, Sheikh Al-Bahiyy Al-Khôlî a affirmé que : «le Coran s'exprime de façon générale, sans mentionner une quelconque intensité de la douleur ou le degré de dangerosité de la maladie».
Toutefois, certains savants ont estimé qu'une personne souffrant d'une peine quelconque de l'estomac, des yeux ou du cœur, etc., peut jouir de cette dérogation.
Ainsi, la règle s'applique dans tous les cas de voyages, qu'ils soient à pied, à dos d'une bête de somme, en train ou par avion. Dans tous les cas, un voyageur durant le mois de Ramadan peut rompre son jeûne ou l'observer, pourvu que le voyage ne constitue pas un danger pour la santé de l'individu.
Et selon une tradition rapportée par Anas Ibn Mâlik Al-Ka'bî, le Prophète a dit : «Dieu a dispensé le voyageur d'une partie des prières et l'a également dispensé du jeûne ainsi que les femmes qui sont enceintes et celles qui allaitent».
Les personnes d'un âge avancé sont aussi exemptées de jeûne. Certains dispensent le vieillard incapable de jeûner, à condition de nourrir un pauvre pour chaque jour non jeûné et cela constitue le sens du mot fidyah ou rachat.
Toutefois, on ne peut se dispenser de jeûner et opter pour nourrir un nécessiteux qu'à deux conditions. La première est que la maladie soit incurable et la seconde, que cette maladie rende le jeûne insupportable.
Dans la sourate 2 verset 185, Dieu dit : «Les jours déterminés pour le jeûne sont le mois de Ramadan au cours duquel le Coran est descendu comme guide pour les gens, et une preuve claire de la bonne direction et du discernement.
Donc, quiconque d'entre vous verra la nouvelle lune jeûnera le mois entier. Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours.
Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d'Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants !».
Si ces deux conditions sont remplies, il est alors permis de nourrir un nécessiteux en compensation de chaque jour de jeûne manqué.
Pour ce faire, différentes écoles se sont prononcées sur la quantité de nourriture à donner aux nécessiteux. La quantité obligatoire de nourriture est d'un mudd de nourriture selon les écoles chaféite et malékite.
Des mesures palliatives
Le mudd équivaut environ à 750 grammes de riz. Quant à l'école hanbalite, elle est d'avis que la quantité obligatoire est d'un mudd de blé (c'est la quantité que peuvent contenir les deux mains - de grandeur moyenne jointes ensemble en forme de bol) ou d'un demi-boisseau prophétique (Sâ') de toute autre nourriture. Dans tous ces cas, le rattrapage se fera par un nombre de jours égal.
Et si ce rattrapage n'intervenait pas, par exemple, avant deux ou trois Ramadan, la fidyah à payer sera doublée ou triplée pour chaque jour perdu.
Ainsi après deux Ramadan, il devra, en plus du rattrapage obligatoire, donner deux fidyah pour chaque jour à faire. Chez Châfi'î, à la place d'une somme d'argent, on donne un mudd de grains permettant d'assurer les deux repas quotidiens.
Etant entendu que ces grains doivent constituer l'aliment de base du pays concerné: par exemple, du riz en Chine, du blé en Europe, etc. Et lorsqu'il y a deux aliments de base dans un même pays, c'est le plus couramment consommé qui sera pris en compte.
Ainsi, il convient pour tous les fidèles de jeûner tout le mois de Ramadan selon les recommandations d'Allah. Pour rappel le Ramadan a été prescrit dans la 2ème année de Hégire, environ quatorze ans après le commencement de la révélation coranique. Et jusqu'à sa mort, le Prophète a jeûné selon la prescription du jeûne de Ramadan qui est une obligation pour tout musulman.
Fait partie de Salam du Ramadan : ne vous dispensez pas de jeûner…