Mouloud 2012 : Ramatoulaye tend la main à la jeunesse

Titre

Mouloud 2012 : Ramatoulaye tend la main à la jeunesse

Créateur

Boureima Sanga

Editeur

Sidwaya

Date

6 février 2012

Résumé

Ramatoulaye, à une vingtaine de km de Ouahigouya, a célébré, dans la nuit du 4 au 5 février 2012, pour la 90e fois, la naissance du prophète Mohamed, sous la direction du guide spirituel, Cheick Aboubacar Maïga II.

Sujet

Aboubacar Maïga II

Mawlid

Oumarou Kanazoé

Hadj

Hadith

Couverture spatiale

Ouahigouya

Ramatoulaye

Droits

Langue

Français

Contributeur

Frédérick Madore

Identifiant

iwac-article-0001120

contenu

Ramatoulaye, à une vingtaine de km de Ouahigouya, a célébré, dans la nuit du 4 au 5 février 2012, pour la 90e fois, la naissance du prophète Mohamed, sous la direction du guide spirituel, Cheick Aboubacar Maïga II.

La cité de Ramatoulaye était noire de monde, à l'occasion du Mouloud, la commémoration de la naissance du messager de l'islam . Les fidèles musulmans y sont venus pour rendre grâce à Allah (Dieu) de leur avoir envoyé le prophète Mohamed. Cette localité , fondée par le Cheick Aboubacar Maïga I, célèbre la 90e édition de l'événement sus-mentionné.

A en croire les organisateurs, le nombre de participants s'accro&icircet d'année en année. Des nouveaux côtoient des habitués. Salam Sawadogo, chef des Burkinabè de Oumé en Côte d'Ivoire, âgé de 70 ans, est un régulier de Ramatoulaye depuis 1967. Il conduit à chaque édition, une délégation d'Ivoiriens et de Burkinabè.

N'ayant pas pu effectuer le déplacement l'année dernière, à cause de la crise ivoirienne, le chef se réjouit de revoir ce lieu qu'il qualifie de saint.

A côté du septuagénaire, Mamadou Guindo est membre de la délégation du Naaba de Oumé. Pour sa première participation, M. Guindo est très impressionné.

« Un tel déferlement humain, c'est du jamais vu pour moi. C'est unique en son genre. Il faut aller à La Mecque pour voir cela. Nous sommes venus à Ramatoulaye pour tisser des liens et vivre l'islam, à travers le Mouloud », a-t-il exprimé.

Pour l'édition 2012, le khalife général de la Tidjania, Cheick Aboubacar Maïga II, a invité les participants à réfléchir sur le thème « La jeunesse et les défis de la spiritualité islamique ».

Ce troisième guide spirituel soufi de Ramatoulaye, veut que les jeunes puissent être des modèles, afin d'assurer la relève. Dans un monde en perpétuelle mutation, il pense que la jeunesse musulmane a besoin de bons exemples pour s'identifier en paroles et en actes.

Ainsi, les adolescents ont besoin d'éducateurs et d'éducatrices fidèles et sincères oeuvrant à l'édification de la personnalité musulmane.

Une édification qui, pour lui, prend en considération la santé du corps et de l'esprit, l'équilibre entre le matériel et le spirituel, les valeurs universelles, la gestion transparente et la modération qui bannit tout intégrisme et ignorance religieuse.

Et, pour y arriver, il faut orienter les jeunes vers les séances d'adoration, de prêche, de rappel et de lecture du saint Coran. Car il est dit dans un hadith que « la repentance est une bonne chose, mais elle est encore meilleure chez les jeunes. ».

A l'endroit des jeunes, le guide a dit ceci : « Allah est dans vos coeurs et vous ne devez pas oublier cela. Il est dans votre jeunesse, ne le perdez pas pour ne pas regretter ».

La recherche de la paix toujours d'actualité

Le thème a été bien accueilli par le gouverneur de la région du Nord, El hadj Boukari Khalil Bara, représentant le chef de l'Etat et les membres du gouvernement au Mouloud. Celui-ci a salué les efforts déployés par le cheick pour rassembler les musulmans du Burkina et d'ailleurs.

Les jeunes constituent la frange la plus nombreuse de la population, Leurs défis sont multiples. Et selon le gouverneur de la région du Nord, le chef de l'Etat, conscient des défis de la jeunesse, a instruit le gouvernement de trouver des solutions idoines.

« L'administration est pour tout le monde et nous nous réjouissons du thème dédié à la jeunesse, car si elle est bien éduquée, elle sera tolérante et il y aura moins de dérives liée à l'ignorance de l'islam », a dit Khalil Bara.

Le bilan sur la paix en 2011 n'a pas été reluisant au Burkina Faso et dans le monde. Le cheick a invité les imams à continuer d'implorer le Tout-Puissant pour un retour de la paix.

Chaque année et depuis trois ans, il a recommandé aux responsables des différentes mosquées de lire le Coran pendant deux mois. Une initiative destinée à la recherche de la paix.

« Il n'y a plus de petite crise. Nous invitons les fidèles musulmans à prier pour la paix. L'invocation pour la sérénité doit se faire pour tout le monde, les crises n'ont pas de frontière », a interpellé le cheick Maïga.

Les fidèles musulmans ont également rendu hommage aux leaders religieux disparus notamment, El Hadj Oumarou Kanazoé.