Article
Hadj 2012 : les pèlerins toujours inquiets, le comité de suivi rassure
- Titre
- Hadj 2012 : les pèlerins toujours inquiets, le comité de suivi rassure
- Créateur
- Abdel Aziz Nabaloum
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 18 octobre 2012
- Résumé
- A quelques jours de la fermeture de l'aéroport international de Djeddah en Arabie Saoudite, la plupart des pèlerins burkinabè n'ont pas encore effectué le déplacement à la Mecque pour accomplir le cinquième pilier de l'islam. Le mercredi 17 octobre 2012, en rang serré, ils ont exprimé leur ras-le-bol devant le ministère en charge de l'Administration territoriale suite à une information relative à une éventuelle fermeture dudit aéroport ce 20 octobre 2012. Constat à l'aéroport international de Ouagadougou, après une manifestation qui a pris fin dans le calme.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0001081
- contenu
-
A quelques jours de la fermeture de l'aéroport international de Djeddah en Arabie Saoudite, la plupart des pèlerins burkinabè n'ont pas encore effectué le déplacement à la Mecque pour accomplir le cinquième pilier de l'islam. Le mercredi 17 octobre 2012, en rang serré, ils ont exprimé leur ras-le-bol devant le ministère en charge de l'Administration territoriale suite à une information relative à une éventuelle fermeture dudit aéroport ce 20 octobre 2012. Constat à l'aéroport international de Ouagadougou, après une manifestation qui a pris fin dans le calme.
Le samedi 20 octobre 2012 est la date de fermeture de l'aéroport international de Djeddah. Gagnés par le découragement, et voyant leur rêve d'accomplir le cinquième pilier de l'islam s'envoler, les candidats au Hadj 2012 et leurs parents, amis,...ont crié leur ras-le-bol le mercredi 18 octobre 2012, en initiant une marche en direction du ministère en charge de l'Administration territoriale. Interrogé sur l'état de la situation actuelle après la manifestation des pèlerins, le vice-président du comité de suivi du Hadj, Cheick Oumar Bony répond : « Les inquiétudes des pèlerins sont légitimes parce que lorsqu'on vous dit que vous devez voyager à telle heure et qu'on ne respecte pas l'heure, c'est inquiétant. Mais les choses sont rentrées dans l'ordre ». Selon le président du comité de suivi du projet Hadj à Air Burkina, Blaise Sanou, pour Ouagadougou, sur les six vols prévus, quatre sont déjà arrivés à La Mecque et deux vols sont prévus pour quitter la capitale burkinabè le 18 octobre 2012. « C'est vrai que l'aéroport de Djeddah se ferme le 20 octobre 2012, mais nous n'avons pas d'inquiétude car nous travaillons avec une compagnie saoudienne (Nasser) qui nous a donné tout le programme », rassure t-il.
Beaucoup n'y croient plus
Venu de son Kaya natal à la tête d'une délégation forte d'une cinquantaine de personnes pour accompagner sa mère âgée de 70 ans, après avoir passé trois jours à l'aéroport, Moumouni Simporé semble avoir perdu tout espoir. Pour lui, les candidats au Hadj ne sont pas encore sortis de l'ornière. « Il était prévu que ma mère quitte Ouagadougou le 16 octobre dernier et c'est aujourd'hui que nous avons reçu son passeport. Pour le vol d'aujourd'hui, on vient de nous apprendre que l'avion qui devait décoller à 15H30 partira finalement à 2H du matin », affirme M. Simporé. A l'image de Moumouni Simporé, plusieurs pèlerins ne croient plus à l'effectivité du voyage dont ils ont tant rêvé. Ayant pris part à la marche avec une vingtaine de ses fils, Minata Ouédraogo ne regrette pas son acte. Pour elle, si les autres nations (Mali, Niger, Sénégal...) réussissent l'organisation de leur Hadj, il n'y a pas de raison que le Burkina ne copie pas leur exemple pour ne pas toujours être à la traîne. Même son de cloche chez les accompagnateurs. « Voilà maintenant dix jours que nous avons quitté Gourcy. Chaque année, des milliers de pèlerins vivent la même situation et nous souhaitons que cela ne soit pas l'apanage du Burkina. Nous sommes là et rien n'est fait pour nous rassurer que cette année, notre frère effectuera le voyage pour réaliser son rêve », explique Ouédraogo Issaka. Malgré le retard accusé dans le transport des pèlerins, le directeur de l'Agence Prestige Voyage, Kader Ouédraogo, a pour sa part, invité les pèlerins et les accompagnants au calme car dit-il, toutes les dispositions ont été prises pour convoyer le reste des pèlerins en Terre Sainte de La Mecque. « Sur les 300 pèlerins dont nous avons la charge, 178 ont pu effectuer le déplacement. Le ministre Jerôme Bougouma nous a donné sa parole et nous sommes confiants que tout le monde sera à La Mecque avant la fermeture de l'aéroport de Djeddah », précise-t-il. M. Sanou promet qu'à la fin de cette première expérience, toutes les leçons seront tirées pour améliorer les éditions à venir. Il a en outre invité toute la population burkinabè (toutes confessions confondues) à prier pour la réussite de ce Hadj. Au moment où nous mettions sous presse, l'Agence nationale de l'aviation civile (ANAC) nous a rassurés qu'un deuxième avion devrait atterrir à 21h pour embarquer les derniers pèlerins de Ouagadougou. Les deux vols de Bobo-Dioulasso devraient débuter ce vendredi 19 octobre 2012.
Fait partie de Hadj 2012 : les pèlerins toujours inquiets, le comité de suivi rassure