Article
Prière de l'Aïd el-Fitr : l'imam de Ouagadougou fustige l'homosexualité
- Titre
- Prière de l'Aïd el-Fitr : l'imam de Ouagadougou fustige l'homosexualité
- Créateur
- Abdel Aziz Nabaloum
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 8 août 2013
- Résumé
- A l'instar des fidèles musulmans du Burkina Faso, ceux de la ville de Ouagadougou se sont donné rendez-vous, le jeudi 8 août 2013, à la Place de la Nation pour la prière de l'Aïd el- Fitr marquant la fin du mois de jeûne.
- Sujet
- Aboubacar Sana
- Adama Sakandé
- Homosexualité
- Moussa Semdé
- Philippe Ouédraogo
- Communauté Musulmane du Burkina Faso
- Aïd el-Fitr
- Prière
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0001050
- contenu
-
A l'instar des fidèles musulmans du Burkina Faso, ceux de la ville de Ouagadougou se sont donné rendez-vous, le jeudi 8 août 2013, à la Place de la Nation pour la prière de l'Aïd el- Fitr marquant la fin du mois de jeûne.
Les fidèles musulmans parés de leurs plus beaux vêtements en ce début de journée du 8 août 2013 se rendent à la Place de la Nation pour la prière de l'Aïd el-Fitr marquant la fin de Ramadan. Visiblement heureux d'avoir accompli le quatrième pilier de l'islam, ils entonnent des cantiques à la gloire de Allah et du Prophète Mohamed. A 8heures 50, c'est sous des coups de fusil traditionnel sur fond de tambour royal que le Mogho Naba Baongo, annonce son arrivée.
Accompagné de ses ministres, « sujets », le roi des Mossé prend place sous la tente des officiels auprès des autorités politiques, des diplomates, etc. A 8 heures 55 minutes, l'imam Aboubacar Sana de la grande Mosquée de Ouagadougou fait son entrée. Tous les fidèles se dressent comme un seul homme.
C'est le début de la prière. Puis, l' « officier » de la prière prononce sept fois le takbîr, c'est-à-dire, sept fois d'affilée « Allâhu Akbar », suivi de la sourate 87 : « Le très Haut ». A la seconde rak'at, il redit le takbîr(six fois) accompagné de la sourate 93 : (Le jour montant). C'est la fin de la prière.
Dans son sermon, l'imam remercie Allah d'avoir permis aux fidèles de jeûner un mois durant pour l'expiation de leurs pêchés. Pour lui, l'Aïd el-Fitr traduit la reconnaissance de tous les fidèles à Allah. Aboubacar Sana invite les fidèles à œuvrer pour que le Burkina soit un havre de paix.
« La paix est le socle de tout développement, de prospérité... », affirme-t-il tout en les exhortant à bannir les actes de nature à mettre à rude épreuve la paix et la cohésion sociale. « Eviter les casses, la destruction des biens publics et d'autrui. Ce sont des actes condamnables par la communauté », dit l'imam de la Moquée de Ouagadougou.
La communauté musulmane, pas d'accord avec l'homosexualité
Dans son sermon, l'imam fustige l'homosexualité qui, selon ses dires, est une pratique indécente et contraire aux bonnes mœurs. « Des hommes qui marient des hommes, de même que des femmes entre elles sous prétexte que c'est la loi, nous ne sommes pas d'accord.
La communauté musulmane n'est pas d'accord et ne sera jamais d'accord » , fait savoir imam Sana aux autorités politiques sur la question qu'il estime être contraire aux prescriptions islamiques. Il remercie en outre l'archevêque de Ouagadougou, Philippe Ouédraogo, pour son soutien à la communauté musulmane.
Toute chose qui traduit, selon lui, la vraie tolérance religieuse. « Nous sommes venus manifester notre soutien à nos frères musulmans qui, durant un mois, ont confié au Seigneur leurs intentions de paix, de solidarité pour un Burkina prospère et pacifié », précise le représentant de l'archevêque de Ouagadougou, l'évêque auxiliaire de Ouagadouogu, Léopold Ouédraogo, à la fin de la prière de l'Aïd el-Fitr.
Et le secrétaire général de la Communauté musulmane du Burkina Faso(CMBF), El Hadj Moussa Semdé, de dire : « la préoccupation de notre communauté, c'est la paix.
Car, elle est le fondement de toute entreprise. Nous implorons Allah pour qu'il mette beaucoup de paix et de tolérance dans le cœur des Burkinabè pour que notre nation ne connaisse pas les affres de la guerre ».
Le président par intérim de la CMBF, Adama Sakandé, ne dira pas le contraire : « la cohésion sociale est le socle de la paix. Que Dieu fasse qu'elle se perpétue entre les enfants du Burkina ».
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