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Décès de El Hadj Oumarou Kanazoé : "C'est comme un père qui nous quitte", regrette Franck Tapsoba
- Titre
- Décès de El Hadj Oumarou Kanazoé : "C'est comme un père qui nous quitte", regrette Franck Tapsoba
- Créateur
- Kin-Hion Henoc Da
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 19 octobre 2011
- Résumé
- Le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso, El Hadj Oumarou Kanazoé s'est éteint, ce 19 octobre, à l'âge de 84 ans. Affligé par cette triste nouvelle, le directeur général de ladite Chambre, Franck Tapsoba, livre ses propos.
- Sujet
- Oumarou Kanazoé
- Couverture spatiale
- Ghana
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000979
- contenu
-
Le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso, El Hadj Oumarou Kanazoé s'est éteint, ce 19 octobre, à l'âge de 84 ans. Affligé par cette triste nouvelle, le directeur général de ladite Chambre, Franck Tapsoba, livre ses propos.
Quelle réaction à chaud après le décès de Oumarou Kanazoé ?
J'éprouve des sentiments d'une grande tristesse, dès qu'on a appris le décès du président, El Hadj Oumarou Kanazoé. Sentiment de tristesse, parce que le président était un très grand homme, à qui j'étais particulièrement attaché, pour avoir cheminé pendant une bonne partie de ma carrière professionnelle, à ses côtés et donc, c'est comme un père qui nous quitte.
En quoi son décès constitue (économiquement parlant) une perte pour le Burkina Faso ?
Je ne limiterai pas cela au plan économique, je dirai que le président Oumarou Kanazoé a été un grand homme, exemplaire à tout point de vue : sur le plan de ses qualités humaines, sur le plan social, et je dirai qu'il a toujours joué son rôle citoyen dans ce pays.
Je le dis parce que le président Kanazoé a été toujours soucieux de préserver la paix, il avait toujours ce mot dans sa bouche : "il faut qu'il y ait la paix" et donc, il était toujours soucieux d'assurer la cohésion au sein du monde des affaires, et également d'assurer la cohésion dans la communauté dans laquelle il vivait, particulièrement dans la communauté musulmane.
Et c'est un homme qui, chaque fois, n'hésitait pas, soit à la demande des pouvoirs publics, soit à son initiative, à mettre en oeuvre ce qu'il pouvait pour assurer la médiation de conflits entre des hommes d'affaires, des conflits tout simplement entre des gens. Et c'est en cela que je trouve que son décès constitue une très grande perte pour le Burkina Faso.
Quelles sont les réalisations ou oeuvres à son actif ?
Je crois qu'économiquement parlant, déjà il y a l'exemple qu'il nous a donné à travers son parcours que je qualifie de vaillant combattant. Parce que le président Kanazoé a commencé sa vie professionnelle comme tisserand pour devenir par la suite l'un des plus grands hommes, l'une des plus grandes entreprises de bâtiment et de travaux publics en Afrique de l'Ouest.
De tisserand, il a même marché à pied par la suite, pour aller au Ghana pour faire son commerce et donc il a évolué dans la vie pour devenir un très grand homme d'affaires, et construire l'une des plus grandes entreprises comme je l'ai dit de bâtiments et travaux publics en Afrique de l'Ouest.
Cela vous permet de mesurer son poids économique, puisque les principaux édifices du pays, la plupart d'entre eux, ont été réalisés par le président Kanazoé. En ce qui concerne les routes également, vous savez qu'il a été l'un des leaders de la construction des routes au Burkina Faso.
Economiquement parlant, cela représente un certain poids et je passe sous silence toute l'oeuvre qu'il a accomplie à la Chambre de commerce. A la Chambre de commerce, quand il passait président de la Chambre de commerce, la Chambre de commerce avait un patrimoine évalué au maximum à 10 milliards de FCFA. A l'heure où je vous parle, le patrimoine est passé à 40 milliards de francs et cela de 95 à 201. Il a connu cette forte augmentation.
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