Article
Pour que les "garibous" ne soient plus livrés à la rue
- Titre
- Pour que les "garibous" ne soient plus livrés à la rue
- Créateur
- Mahamadi Tiégna
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 29 avril 2010
- Résumé
- La Fondation pour le développement des oeuvres communautaires tient à Bobo-Dioulasso les 27, 28 et 29 avril 2010, son premier forum régional sur thème : « La problématique des écoles coraniques au Burkina Faso ». L'amélioration des conditions de vie et d'apprentissage des « garibous » a été au centre des préoccupations.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000941
- contenu
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La Fondation pour le développement des oeuvres communautaires tient à Bobo-Dioulasso les 27, 28 et 29 avril 2010, son premier forum régional sur thème : « La problématique des écoles coraniques au Burkina Faso ». L'amélioration des conditions de vie et d'apprentissage des « garibous » a été au centre des préoccupations.
Les difficiles conditions de vie et d'études des talibés communément appelés « garibous » ne laissent pas indifférent. Envoyés souvent trop jeunes pour apprendre le coran, la plupart d'entre eux se retrouvent dans la rue à quémander pour leur pitance quotidienne, souvent au mépris des droits fondamentaux reconnus aux enfants. La communauté musulmane elle-même, fait partie des premiers à prendre conscience des problèmes vécus par ces enfants dans les écoles coraniques.
C'est ainsi qu'à l'initiative de sept associations islamiques, naissait en 2006, une structure dénommée : Comité technique de pilotage du projet sur les talibés (CTP /Talibés). Ce comité, coordonné par la Fondation pour le développement communautaire (FDC) s'est donné pour mission, de proposer des actions d'assistance directe aux talibés et des reformes de l'école coranique. Le premier forum régional de Bobo-Dioulasso s'inscrit dans le cadre de la recherche de solutions au problème.
Son objectif principal est d'amener les acteurs à la base, les leaders religieux, les maîtres coraniques et les parents de talibés, à s'engager dans un processus de reforme des centres coraniques, de sorte que ceux-ci respectent les droits de l'enfant et dispensent une éducation de base de qualité. Venus des régions des Hauts-Bassins, des Cascades, du Sud- Ouest et de la Boucle du Mouhoun, ils étaient une soixantaine de participants dont les talibés eux-mêmes, à prendre part à ce forum.
L'ouverture de la rencontre, parrainée par le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, représenté à cette occasion par son directeur de cabinet Ardjouma Sanou, a connu la présence du secrétaire général de la communauté musulmane du Burkina Faso, El Hadj Moussa Semdé et du président de la communauté musulmane de l'Ouest, Mahama Sanou.
Le président du comité d'organisation, Mohamed Ouédraogo a d'entrée, mis la barre haut pour les participants : susciter la nécessite d'assurer une éducation de base de qualité aux talibés, définir une vision commune de la nouvelle école coranique et s'engager effectivement à reformer l'enseignement du coran.
Ce sont là quelques résultats attendus d'eux, à l'issue des travaux en atelier. Trois communications leur ont également permis de s'imprégner de l'ampleur du « phénomène talibés ». Elles ont eu trait à la situation des talibés et des écoles coraniques au Burkina, à la place de l'éducation de base et celle de l'enseignement du coran dans la formation des enfants, les voies et moyens pour un meilleur apprentissage dans les medersas.
Le SG de la communauté musulmane du Burkina, venu expressément de Ouagadougou pour la circonstance, a déploré que l'école coranique, « jadis le creuset du savoir », soit confrontée à plusieurs types de problèmes actuellement. El Hadj Moussa Semdé a rappelé que la problématique de l'école coranique est une préoccupation majeure pour la communauté musulmane.
Il fonde l'espoir que le forum régional de Bobo-Dioulasso aborde sans tabou, les questions y relatives pour que les efforts et sacrifices consentis quatre ans durant par le CTP/Talibé et ses partenaires techniques et financiers ne soient pas vains. Le représentant du parrain a lui aussi insisté sur la nécessité de réformer « les sanctuaires » de l'islam que sont les écoles coraniques. Ardjouma Sanou a annoncé la disponibilité du conseil municipal à soutenir le projet.
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