Issue
Le Rendez-Vous #187
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Togo
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- Articles de journaux (1254 items)
- Titre
- Le Rendez-Vous #187
- Editeur
- Le Rendez-Vous
- Date
- 30 mai 2013
- numéro
- 187
- nombre de pages
- 8
- Sujet
- Faure Gnassingbé
- Yark Damehame (1963- )
- Commission Nationale du Hadj
- Hadj
- Incendies marchés Lomé et Kara (2013)
- Réseau pour le Développement de la Masse sans Resource
- Union Musulmane du Togo
- Terrorisme
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001318
- contenu
-
Incendies des marchés, signes des fins Hadj 2013, le régime et la politique de la terre brûlée, les crimes. La commission et les agences à couteaux tirés. Adji Otèth Ayassor Noupokou Damnai fytu jMWdt & ^m<^ -^om, c’est Miic m www.rv-togo.info RV POLITIQUE.
Depuis sa cellule, Mohamed Loum lance un appel à la Communauté internationale et pointe un doigt accusateur sur le chef de l’État. « Je m’appelle Mohamed Loum. J’ai été arrêté en complicité avec un ami qui s’appelle Tony Sodji, un journaliste qui vient à des manifestations de l'opposition, de l’ANC, de l'Arc-en-ciel et du CST. Ce journaliste m’a fait tendre un piège. J’avais confiance en lui, parce qu’il vient à toutes les manifestations. Il vient faire des reportages des manifestations de l’opposition et ce monsieur, malgré toute la confiance que j'avais en lui, m’a donné un rendez-vous dans un bar avec ses amis, soi-disant qu’ils veulent qu’on parle des affaires politiques de ce pays. Le rendez-vous c’était le 18 janvier 2013. Il m'a donné ce rendez-vous. dans un bar. À mon arrivée à ce rendez-vous à l’endroit qu’il m’avait indiqué, je n’ai plus vu ce journaliste. C'était un piège qu’il m’avait tendu avec des forces armées qui étaient en civil. Ils m’ont pris de là-bas, de ce bar. J’étais bastonné, frappé à sang. On m'a pris cagoulé et transféré à la gendarmerie. Je suis resté à la gendarmerie pendant dix jours. J’ai été torturé. Ils m’ont amené à l’ANR pour ce que je n’ai pas fait, je ne savais même pas. On me torturait. On m’a frappé, branché à des courants, fait tout ce qu’ils voulaient faire. Il y avait le capitaine Agbenda, le capitaine Yanani, avec des officiers comme Nakpane, Alidou, ... Les gens m’ont pris, ils m'ont envoyé à l’ANR. J’ai été frappé. Ils m'ont fait tout ce qu’ils voulaient de moi. Pendant 21 jours, ils m’ont torturé pour ce que je n’ai pas fait. Ils me disaient de coopérer, de mentir sur les opposants pour ce qu’ils n'ont pas commis, de dire que ce sont eux qui ont brûlé le marché de Kara et de Lomé. J'ai fini par accepter ce qu’ils m’ont dit. Ils m'ont frappé, frappé d'accepter. J'ai fini par accepter parce que j'étais entre la vie et la mort. Il n'y avait pas de visite. Je n'avais pas le droit de recevoir de visite. Aucun membre de ma famille ne savait où j'étais. Quand ils ont fait venir la presse, ils ont dit que je dise à la presse que ce sont les opposants qui ont brûlé le marché. J'ai fini par dire, parce que j’étais à l’agonie. J'ai dit cette réalité qui était fausse, qui était un mensonge organisé par le gouvernement togolais.
Quand ils ont fini par faire ce qu’ils avaient à faire, ils m’ont pris de ce camp pour me ramener à l’ANR. Je n’ai pas de visite, aucun parent ne venait me voir. Ils m’ont fait tout ce qu’ils voulaient faire. Le capitaine Agbenda, le capitaine Yanani, et le capitaine Akakpo étaient dans le coup avec le ministre Yark Dame-hane. Ce sont ces gens qui ont tout fait, qui ont financé. Quand ils ont fini de me torturer, j’avais des rendez-vous chaque fois avec le procureur, avec le juge d’instruction. Tout ça. était programmé avec la justice. Il y avait une condition : ils avaient organisé tout ça à cause des élections législatives qui arrivent. Ils voulaient mettre les opposants comme OBUTS, l’ANC, et les autres partis politiques comme le MRC, ceux d'ARC-EN-CIEL et du CST, tous ces partis politiques, on voulait les coffrer pour les mettre en prison pour une fausse affaire.
Ils ont fait tout, ils m'ont torturé. Ils m’avaient donné des choses que je devais jeter dans les maisons des opposants pour des gens qui n’ont rien fait. Je n’ai pas voulu. Malgré la conférence de presse qu’on a faite le 25 janvier à la sortie de la gendarmerie, ils ont encore eu des coups qu’ils m’ont proposés afin que je puisse faire en sorte qu’on mette tous les opposants en prison. Je n’ai pas accepté.
Ils m’ont frappé, ils ont continué toutes les tortures. Les visites étaient interdites. Je n’avais pas le droit de parler. J’étais dans une jungle inédite. Je n’avais pas le droit de m’exprimer, ils m’ont menacé. de tout, de pas de secours. Ni opposant, ni parent, ni les gens des droits de l’homme, personne ne pouvait me voir. C’était très difficile de me voir. Lorsque la Communauté internationale, la femme du HCDH, Mme Ige, venait me rendre visite, c’était avec des difficultés. Quand elle est là, après quelques minutes, on demande le départ.
Malgré cela, après avoir fini de me torturer, de faire tout ce qu’ils veulent, comme ils ont vu que maintenant, ils n’ont plus le choix, ils sont venus négocier avec moi, me dire qu’ils ne vont plus me faire quelque chose jusqu’à un temps. À partir du mois de mars, ils ont arrêté de me frapper. Ils m'ont fait un passeport diplomatique soi-disant que je suis le petit-fils de feu Eyadéma Gnassingbé. Ils m'ont donné beaucoup d'argent. Ils m'ont ouvert un compte bancaire de plus de 10 milliards qu’ils m'ont donné dans un compte en pensant que si je finis de coopérer avec eux pour mettre les opposants en prison, c’est cet argent qu’ils vont me donner ; je vais aller vivre en Asie où. Ils m'ont donné une maison. Ils m’ont tout promis. Je n’ai pas voulu. Dans la journée du 21 mars, on m’a fait interroger avec des opposants comme Agbéyomé Messan. Ce monsieur, nous étions là avec ses avocats : Me Améganvi, Me Gally et Me Apévon. Nous étions tous là avec mon avocat qui était présent. L'avocat même, je ne le connaissais pas. C’était la première fois qu’on se voyait le 21 mars. J'ai démenti toute cette mascarade qui se passait et qui était organisée même avec le président de la République. Il était au courant de tout ce qui se passe. Ce ne sont que des trucs morts. Ils m’ont tout fait. Là où je vous parle maintenant, je suis à l'agonie. Mais malgré qu’ils m'ont fait transférer à la prison civile de Lomé, ces gens continuent de faire ce qu’ils ont à faire pour m’influencer afin que je puisse revenir sur le contrat qu'ils avaient commencé avec moi. Je n’accepte pas, je ne veux pas. Même s’ils me proposent tout, je ne vais pas accepter. J’ai refusé tout. Ils sont là, tout ce qui se passe est. Archifaux. Ils ont organisé ces choses à cause des élections. J'invite l'UE, la France et l’Allemagne à s’asseoir pour trouver un consensus sur la politique togolaise. Le peuple togolais est fatigué. Le président de la République sait bien que ce ne sont pas les opposants qui ont organisé ces coups. Ces coups ont été organisés par le gouvernement. Ils ont refusé de faire sortir les résultats qui ont été proclamés par les enquêteurs français. Le procureur de la République, le juge d'instruction, je les connais. Ce sont des gens corrompus. Ils n’ont plus autre chose à faire. Nous sommes actuellement dans une situation où nous ne savons plus quoi faire pour que ces gens puissent nous libérer. Là où je suis, toujours le sang coule sur moi. Ils m’ont refusé toute visite sanitaire d’un médecin. Quand je suis arrivé, ils ont fait venir un médecin d’État. Même un paracétamol de 25 F, ils ne m’ont pas acheté. Ces gens m’ont fait trop de mal. Là où je suis, mes jours sont comptés. Maintenant, où je suis, j'essaie. Seulement de vous dire que je demande de l’aide. Que la Communauté internationale puisse nous aider. Aider tous les enfants. Actuellement, nous sommes tous séparés. Nous ne sommes pas tous dans la même prison. Moi, là où je suis, je demande de l’aide à la Communauté internationale, à la France, à l’Allemagne et à l’UE de trouver un consensus pour sortir de cette difficulté. Je demande pardon à la Communauté internationale. Venez à notre aide ! Venez à notre aide pour que nous puissions sortir de cette difficulté. Là où nous sommes, on n’a pas le choix. L’opinion internationale doit comprendre aujourd'hui où nous sommes arrivés. Ces gens n’ont plus de responsabilité de gouverner ce pays. Ils sont incapables depuis des décennies, et ce sont des gens qui me cherchent depuis qu'ils ont voulu ma mort. Ils ont pris la photo des opposants innocents qui ne savent rien de ce qui se passe. Ils ont organisé ce complot. Des gens barbares, des gens sadiques auxquels nous sommes confrontés. Nous vous demandons pardon. Par la grâce de Dieu, venez à notre aide. Ayez pitié de ce peuple. Ce peuple est fatigué. L'opinion internationale doit comprendre. Là où nous sommes, nous ne pouvons plus supporter le gouvernement auquel nous sommes confrontés. Nous sommes dans une jungle inédite. C’est vous seuls qui pouvez nous aider pour qu’on puisse trouver un consensus pour nous faire sortir de cette prison. Nous souffrons beaucoup, surtout moi, et mes frères sont malades, des gens comme Alphonse Kpogo, Adja Gérard, Apollinaire, Jean Eklou. Ces opposants qu'ils ont mis en prison sont tous malades. Mon cas est plus grave, je demande chaque fois qu’on puisse m’évacuer pour des soins, ils refusent. La liberté aussi, ils refusent ; une liberté pour tous, ils refusent. Nous ne savons plus ce que nous devons faire. Le président Faure le sait bien. Ils savent que là où nous sommes, ils ne sont plus capables de faire cette manigance, parce qu’ils comptaient sur moi. Ils se disaient que j’étais le seul espoir qui pouvait les sauver à mettre les... opposants en prison. Mais comme ils n’ont pas pu, la colère qu’ils ont sur le cœur, ils la mettent sur nous. Je demande à la Communauté internationale, à M. François Hollande, de jeter un coup d'œil sur la vie politique togolaise. Ça fait 50 ans de gouvernance. Ce gouvernement nous a appris seulement la torture, le sexe, la drogue, l’alcool, le mensonge, la calomnie à outrance. C’est tout ce que ce gouvernement connaît.
Les étudiants ne sont pas payés, les élèves, les travailleurs ne sont pas payés ; toujours les grèves, les enfants tués, assassinés. Nous demandons à l’opinion internationale, au Secrétaire Général Ban Ki-Moon, de venir nous aider. Le peuple est fatigué.
Si vous me recevez, sachez que c’est de la part de Mohamed Loum, au nom de la communauté togolaise, au nom des responsables qu’ils ont mis en prison innocemment pour des choses qu’ils n’ont pas commises. Ils m’ont promis de l’argent, un passeport et tout, une maison pour me mettre dedans en complicité avec le ministre Yark. Les juges, tous ces gens sont au courant. Ce n’est qu’une manigance que ces gens ont organisée pour les élections législatives. Répondez à l'appel en faveur du Togo !
Transcription d’un élément sonore enregistré en mai 2013
Seconde intervention
Mohamed Loum cite les noms de Ingrid Awadé, Félix Katanga, Djimon Oré, Yark Damehane, Abass Bonfoh, Charles Debbasch, y compris Faure Gnassingbé.
Cette affaire d'incendie, je vais vous en parler pour que vous puissiez comprendre. Cette affaire, c’est un truc qui a été spécialement organisé à cause des élections législatives qui doivent se dérouler au Togo. C’est quelque chose qui a été organisé par le gouvernement RPT-UNIR-UFC. Les complices de ces actes, ce sont eux qui m’ont encore manipulé et torturé pour que je puisse collaborer et citer des innocents qui ne sont pas coupables dans cette affaire d’incendie des marchés de Kara et de Lomé.
Le gouvernement togolais a toujours bafoué la constitution et toutes les réformes pour incarcérer les opposants de l’ANC et d’OBUTS et des. responsables du CST. J’ai voulu dire à la Communauté internationale, à l’Union Européenne, de tourner un regard vers le Togo dans ces affaires d’incendie. Ces gens qui ont organisé ces choses, je les connais. Ce sont eux encore qui m’ont pris et m’ont torturé pour qu’on puisse organiser ces mensonges pour coffrer les opposants et changer la constitution togolaise pour que le président Faure reste au pouvoir. J'ai eu des rencontres avec ces gens.
Dans cette affaire d'incendie, il y a eu beaucoup de responsables de ce gouvernement qui m’ont manipulé avec des pressions pour que je puisse donner une chance pour m’aider à voyager avec l’argent qu’ils m’ont donné. J’ai rencontré de grandes personnalités, des gens comme le ministre Oré Djimon, des gens comme Félix Katanga et Charles Debbasch, des responsables comme Abass Bonfoh. Ces gens ont tout préparé contre les opposants pour qu’on puisse les mettre en prison et faire une fausse élection pour changer la constitution. Le Capitaine Akakpo, le Capitaine Yanani, Le Capitaine Agbenda, des officiers comme Nakpane et le ministre Yark Damehane, ce sont eux qui ont organisé ces affaires avec la directrice des impôts Ingrid Awadé. Ce sont ces gens qui m’ont manipulé pour qu’on puisse mettre les gens en prison. Là où je suis, je suis à l’agonie. Ma vie est en danger. Le Capitaine Akakpo m’a passé au téléphone le président de la République en personne et on a discuté trois fois successivement sur ces affaires d’incendie. Tout ce qui se passe, ce ne sont que des choses archifausses pour garer des adversaires sérieux. Ils savent qu'ils n’ont pas d’autre opportunité pour gouverner ce pays. Il faut que la Communauté internationale interpelle ces gens. Des gens sont innocents ; nous mourons, nous sommes souffrants, nous sommes malades. Les gens qui sont mis en prison, des gens comme Adja Gérard, le député Ouro-Akpo, Alphonse Kpogo, Apollinaire, ces gens sont innocents. Ils ne savent rien de cette affaire. Vous devez savoir que là où nous sommes, moi particulièrement, le gouvernement. RPT-UNIR-UFC veut m’éliminer. Aujourd'hui, il faut qu’ils nous libèrent. On ne peut pas échanger la vie des êtres humains contre de l'argent. Ces gens sont des innocents. Le président Faure le sait.
Suite à la page 4 du Rendez-vous N° 187 du 30 mai 2013.
RV POLITIQUE
Incendies des marchés, signes des fins. Le régime a choisi la politique de la terre brûlée. Les mercredi 09 et vendredi 11 janvier 2013 ont été marqués au Togo par deux tristes événements. Les deux grands marchés de Lomé et de Kara ont été visités par des mains criminelles. Une bande de professionnels, artificiers de formation pour la plupart, a décidé de convertir en flammes le fruit de la sueur des centaines de familles. Les marchés de Kara et de Lomé, les deux plus grands pôles commerciaux du pays, sont partis en flammes. Entre crise de nerfs, désolation et conjectures, il n’y a pas de place pour la piste d’un accident. Les fumées sont bel et bien d’origine criminelle. Reste à savoir par quelle alchimie découvrir les coupables. Pour le régime en... Place, c’est l’opposition qui est derrière ces feux. Dans sa lutte contre un régime cinquantenaire qui exclut toute alternance, l’opposition, en effet, s’apprêtait à dérouler, sur le plan national, un chapelet d’activités baptisé "derniers tours de Jéricho". À la lecture des initiateurs de cette opération politique, Jéricho est tout sauf la mise à feu des lieux publics. Mais pour les sicaires du régime en place, une aubaine est trouvée pour se fonder sur ce plan d’actions, aux références bibliques, afin de commettre des actes qu’on attribuerait au chronogramme de la coalition d’une opposition dont on a du mal à se défaire.
Dès les premières heures de l’incendie, l’opposition est indexée. Celle-ci clame son innocence et réclame une enquête internationale. Le régime refuse et se lance sur la piste d’une enquête aux résultats décrétés. Faure Gnassingbé, dans sa naïveté légendaire, démoli par les événements, et dans le souci de lever un pan de voile sur le crime, fait appel à la France. Aux frais du... Contribuable, deux experts ont atterri au Togo. Ils devaient aider à savoir le combustible utilisé pour enflammer les lieux et le mode opératoire des criminels. À peine les experts ont commencé leur travail que Faure Gnassingbé se rend compte que le feu n'est pas venu de Jéricho mais des garnisons togolaises dont il est le chef suprême. Ici commence toute une série de montages sinon de "Yarkeries” pour brouiller les pistes.
Nous sommes encore de ceux qui soutiennent, n’en déplaise aux détracteurs de Faure, que ce dernier n’a pas commandité ces incendies tout comme personne ne l’a consulté pour un tel crime odieux. Mais dans la fièvre de l'intervention des techniciens français, le plus malheureux des Gnassingbé s’est retrouvé face au fait que le feu n’est pas loin de son camp. Probablement, il n’est d’ailleurs pas exclu que, les auteurs, conscients qu’ils seront tôt ou tard dénichés, soient allés d'eux-mêmes le voir pour passer aux aveux.
Dans l’une de nos parutions, nous posions l’hypothèse que voici : « Si Le dernier carré. Faure n'avait pas circonscrit les lieux prédisposés aux incendies, le drame s’étendrait à la chaîne. Si tout le plan avait pu fonctionner, au-delà de la désolation face à des pertes économiques énormes, politiquement, une peur panique analogue à celle qui a suivi, par exemple, la mort d’Eyadéma pourrait s’instaurer et justifier que Faure Gnassingbé soit déposé de façon intelligente sur la base de son incapacité à protéger son pays. Même si présentement, il y a une piste sérieuse qui est électoraliste, nous privilégions cette première. Il n'est donc pas exclu que ceci soit le mobile qui a justifié une telle méchanceté.
Mais devant le fait accompli, le plan n’ayant pas abouti, à l'allure du comportement de Monsieur Faure face à ces feux, les criminels doivent lui avoir fait croire que ce crime est la seule façon pour eux de l’aider à se débarrasser d’une bande d'audacieux contre qui toutes les méthodes ont échoué. Si cette thèse se confirme, les pyromanes doivent donc lui avoir fait. Croire qu'ils ont ainsi agi dans son intérêt. Les dernières sorties de Loum Mohamed crédibilisent la thèse de ceux qui estiment que l'héritier national a avalé la pilule. C’est ainsi qu’avec sa complicité, les Mohamed Loum ont été instrumentalisés. Les déclarations faites par le Sénégalo-togolais Mohamed Loumont avancent que Faure a envoyé le capitaine Akakpolui parler afin qu'il coopère. L'émissaire lui a montré sur laptop la photo d'une bâtisse paradisiaque en Asie où il vivra pour service rendu, un passeport diplomatique portant le nom Gnassingbé devait lui être délivré. Pire, l’émissaire a composé le numéro de Faure et ce dernier a parlé avec le détenu VIP.
En tout cas, nous n'inventons rien, le concerné est encore en vie et depuis que sa conscience n’arrive plus à résister à la mission à lui demandée par le régime, il n'est pas avare au micro et c'est à dessein qu'il est gardé en isolement. Dans une lettre envoyée au leader de l'ANC, ce détenu instrumentalisé déclarait qu'il était traité comme un prince. Dans sa détention, mais depuis que la collaboration a pris un coup de conscience, il disait craindre pour sa vie. Voilà qui dit tout, Faure Gnassingbé connaît bel et bien les pyromanes. Mais leur dénonciation n'est pas une partie de plaisir. Si nous étions en démocratie, cette topographie suffit pour faire sauter un régime.
Faure Gnassingbé, le remords. S’il y a une chose que le prince regrette présentement, c’est sa précipitation à demander une intervention de la France dans les incendies. Le fait que le rapport tarde à être publié est éloquent. Il doit s’en vouloir de n’avoir pas attendu un peu. Ne serait-ce le temps d'avoir les premières pistes par rapport aux pyromanes avant de savoir à quel pays demander secours. Si Faure avait su dès les premières heures que les criminels n’étaient pas loin de lui, il ne demanderait pas de l’aide technique à un pays difficilement corruptible comme la France. Peut-être s’adressera-t-il à une démocratie malade dont il peut influencer les experts afin que le travail qu’ils... auront à faire obéissance aux "Togolités". Seulement, Dieu étant avec les Togolais, il fait commettre des "gaffes" aux bourreaux. Le rapport est là, et le Kérosène est la substance utilisée par les maudits de la République. Le contenu est accablant pour le régime, même si les gens tentent de faire croire que le Kérosène se vend partout en oubliant que dans notre pays, même la vente de la simple essence frelatée est un crime de lèse-majesté.
On comprend le pourquoi dès les premières heures de l’incendie de Lomé, des confrères ont été réunis et une ligne de conduite leur a été donnée afin de charger l’opposition. « Nous savons que ce n’est pas eux, mais écrivez que ce sont eux ». La séance a été arrosée de billets de banque débloqués par une grande boîte juteuse que dirige une "grande dame" dont le nom revient présentement dans ces incendies. Depuis, cette race de confrères est restée fidèle à son boulot. Même quand les évolutions deviennent de plus en plus accablantes pour les pyromanes, les journalistes. Complices des incendies tiennent bon dans leurs rodomontades. Détenus dans le cadre des enquêtes préliminaires, des citoyens, qui ont commis le crime d'appartenir à l’opposition, commencent par mourir sous les coups de torture. Certains en sont gravement malades. L’opposition refuse désormais de jouer à la défensive. Des noms commencent par être avancés. On parle d'Ingri-dAwadé, de Félix Kadanga, pour ne citer que ceux-là. La première est une créature toute puissante. Elle se réclame première dame du pays même si, tout comme pour la ribambelle de ses "co-maîtresses", le premier des Togolais ne s’est pas encore décidé. Elle est une personnalité à laquelle on ne refuse rien. Mais depuis un temps, il se dit que certaines boîtes juteuses de l’Etat, dont celle qu'elle gère de façon démocratiquement opaque, ne versent pas les recettes publiques au trésor. Le chef de l’Etat, après de vains rappels à l’ordre, et incapable de démettre ces indélicats de leurs fonctions, a fait créer, avec son ministre des finances, l’OTR, l’Office Togolais des Recettes. Cette structure prévue pour être sous la coupe d’un blanc devait se charger de centraliser les recettes publiques. Même en procédant ainsi, le chemin de croix de monsieur le président n’est pas terminé. Au miroir, certains hommes et surtout femmes se voient visés par l’OTR. Cet office connaît un accouchement difficile du fait que sa création fait entorse à certaines normes internationales mais aussi et surtout que la bande qui se voit privée des recettes fait marcher son lobby.
Est-ce à croire qu’en commençant par élaguer les branches de l’ancienne chaminadoise à qui on ne pouvait rien refuser il y a peu, celle-ci soit devenue noire de colère au point de pactiser avec le diable contre son amant ? Quant à Kadanga, si son nom se confirme dans cet épisode, ceci ne rentre que dans l’ordre normal des choses quand on sait qu’il est celui qui a mis à feu l'institut Goethe après que, avec ses hommes, ils aient échoué à détruire l’ambassade d'Allemagne juste parce que, ayant eu. La primeur du plan machiavélique, des mesures sécuritaires ont été prises autour de celle-ci par l'État-major togolais. En tout cas, dès les premières heures, des opposants ont été doigtés et certains embastillés. Si depuis longtemps, des noms de pont du régime inondent un bruyant silence dans l’opposition, officiellement, aucun nom n’est avancé. Mais depuis que les coupables choisis ont commencé par compter des morts et des cas de malades critiques des suites d'une détention assaisonnée de torture, le débat est ouvert sur des personnalités. Simple retour à l'envoyeur ou accusations fondées ? La dernière sortie de Loum ne vient pas faciliter l’équation pour le régime. Pour l’heure, à la lecture du contexte et des casseroles qu’ils traînaient, cette accusation sied à certains. Bien d’autres noms de personnalités civiles et militaires du pouvoir circulent. Tout de même, le robinet n’a laissé échapper que quelques-uns.
La difficile punition des coupables : « Un diable, il vaut mieux l’avoir dans la poche qu'en... » face de soi », sagesse d'Eyadema. Le régime a tellement nourri de sa confiance certaines personnes qu’elles sont devenues des "tout-puissants" hors-la-loi. Il faut souvent porter les gants pour se débarrasser d’eux. Faure a-t-il peur de certains pyromanes qu’il se voit obligé de composer avec eux, le temps de leur trouver une porte de sortie moins risquée ? Comme par le passé, certains sont tellement puissants dans les rouages du système qu’il est difficile, voire impossible, de les accuser. On se rappelle, le tristement célèbre Djoua Yoma. Ce Monsieur, avec une bande de criminels à sa solde, a assassiné dans la zone aéroportuaire à Lomé, un notaire togolais vivant à l’étranger. Ses biens et sa voiture emportés. L’affaire a fait grand bruit. L’auteur de ce crime n’était pas méconnu de certains milieux, mais tout puissant homme de confiance, il n’était pas facile de dénoncer Djoua. Les criminels ont eu même le temps de sortir la voiture volée du pays et c'est à la frontière Ivoiro-ghanéenne que les envoyés du Défunt officier ont été pris la main dans la poche. C’est seulement grâce à ce concours des forces internationales que Djoua a été doigté et mis hors d’état de nuire par Eyadema. Il est désormais évident que Faure se retrouve devant un schéma analogue où il est otage de la confiance placée en certains.
Les preuves qui accablent l’État. Dans un pays normal, même si d’un jour à l'autre, il est scientifiquement prouvé que c’est l'opposition qui a mis feu aux marchés, ce qui s’est passé dénote de l’incapacité de l’État à sécuriser les biens et les citoyens. Dans un pays où, pour la sécurité du chef de l’État, des instruments d'écoute ont été acquis à coût de milliards de nos francs, où tous les citoyens sont sous écoute au nom de la sécurité des institutions, aucune disposition n’a été prise pour sécuriser les biens et le reste des citoyens. Voilà pourquoi ces crimes ont pu avoir lieu. Donc cette démission est assez pour ébranler tout un régime. Pire, quand dans certains pays il survient, par exemple, des attentats. Terroristes, la première réaction des dirigeants est de créer un cordon de sécurité aux alentours des lieux susceptibles d’être attaqués. Paradoxal que cela puisse paraître, au Togo, après l’incendie de Kara, plutôt que d’aiguiser une vigilance nationale, c’est en ce moment que l’autorité est montée sur la chaîne nationale pour rassurer et endormir les gens. C'est maintenant que les populations ont compris que cette sortie médiatique avait pour but d’endormir les gens afin que les criminels aient le temps d'achever à Lomé ce qu’ils ont commencé à Kara.
Il se révèle d’ailleurs que la directrice du grand marché de Lomé est une sous-fifre de la "puissanticime" Ingrid, une des personnalités doigtées comme bras financier des incendies. Les deux crimes commis et consommés sont l’incendie de Kara et de Lomé. La prétendue tentative des incendies d’Adidogomé avec son cortège de cocktails Molotov, par exemple, s’apparente beaucoup plus à un montage pour brouiller les pistes. Les crimes qui font sérieusement mal à L’autorité est celui des deux marchés. Les experts français ont travaillé sur tous les lieux, aussi bien les lieux totalement consumés que ceux qui n’ont connu qu’un début de flamme. Mais les scénarii d’Adidogomé, par exemple, n’ont pas convaincu les Français qui ont tiré une conclusion sans équivoque. Pour brouiller les pistes, un fantôme d’expert israélien dit avoir travaillé seulement sur les crimes des deux principaux marchés. Là où les Français et les Ghanéens qui ont aidé à éteindre les flammes ont vu le kérosène, Maor, le fameux expert israélien, a vu du benzène. Depuis cette sortie qui discrédite un pays aussi sérieux que l’Israël, l’État hébreu ne dit rien. Un travail est demandé à la France, deux experts sont venus le faire, mais le rapport n’est toujours pas rendu public car son contenu n’arrange pas l'autorité. Si c'était la justice qui a demandé le travail aux Français, on dirait que le secret de l’instruction ne permet pas de publier ce rapport. Mais ici, c'est l’État qui a demandé ce rapport. Donc il doit être publié. On parle dans la foulée d'un expert israélien qui aurait fait un rapport parallèle, mais en réalité, cet Israélien n’existe que dans l'imagination des autorités. Et il n’est pas exclu que cet Israélien soit autre chose que le machiavélique "Yovo" qui rase les murs de la présidence à l’affût des textes à tripatouiller. Comme si notre Israélien savait que son rapport ne sera pas convaincant, il le finit en des propos du genre : « J’ai fait ce rapport en toute âme et conscience et indépendamment des influences politiques. » Tout comme à leurs habitudes, pour les amener à coopérer, la plupart des gens qu’ils ont arrêtés dans cette affaire sont torturés. Au début, certains ont accepté de collaborer avant de faire un revirement qui, logiquement, devait remettre à zéro la procédure. Histoire d’enquêter sur l'existence ou non de torture et les implications juridiques sur la procédure. Parmi les gens torturés, l’un vient d'en mourir, d’autres sont dans un état critique. Outre les effets de la... Torture, les détenus craquent et meurent à petit feu de chagrin pour le fait d’être détenus pour un crime qu’ils n’ont pas commis. De toute évidence, les faits parlent d’eux-mêmes. Mais des gens continuent d’être envoyés en prison. Les derniers en date sont le commandant Olivier Ama et Abbas Kaboua. C’est dire que malgré le fait que les gens commencent à mourir en détention et que d’autres sont malades, le régime continue dans sa logique. Malgré des faits qui crèvent les yeux, le pouvoir veut forcer les Togolais à lire le crime à son avantage.
Il va falloir que la prison civile de Lomé soit élargie vers le CASEF afin que les journalistes et les combattants de la liberté qui dénoncent cette situation d’injustice trouvent une place aux côtés des hommes politiques en prison. Aux dernières nouvelles, Abass Kaboua du MRC est parachuté à la prison civile de Notsè pendant qu’Olivier Ama rejoint le tristement célèbre centre de détention de Mango. C’est l’occasion de reprendre pour le bon sens les douze énigmes posées. par l’opposition dès les premières heures. Si Faure et ses hommes trouvent une réponse à ces questions, ils auront clôturé une enquête crédible : 1- Où étaient les agents chargés de la protection du bâtiment quand, aux alentours de 21 heures, des jeunes portefaix, sentant une odeur de fumée provenir du bâtiment, sont allés au poste de gendarmerie du grand marché et n’ont trouvé qu’un seul agent en place ? 2- Pourquoi ce n’est bien qu’après 1 heure du matin que les pompiers et les forces de l’ordre se sont rendus au grand marché alors que les propriétaires des magasins, alertés, avaient déjà rallié les lieux à partir de 23 heures ? 3- Pourquoi l’incendie a-t-il commencé au rez-de-chaussée puis s’est subitement propagé au 2ème ?
Suite à la page 5
Le Rendez-vous N° 187 du 30 mai 2013
RV POLITIQUE
Droits de l’Homme
La torture et les montages, outils de travail d’un régime en phase terminale
La torture est une pratique internationalement proscrite et le Togo peut se vanter d’avoir adhéré aux traités qui l’interdissent. Mais dans les faits, c’est une autre réalité. La torture et les traitements inhumains et dégradants ont toujours existé, ils existent et leur abolition n’est pas pour demain. Tout comme les montages juridico-politiques, cette pratique devient chaque jour la béquille sur laquelle l'autorité s’appuie à chaque fois qu’elle doit affronter un adversaire.
Et pourtant, le Togo se veut une démocratie qui revendique le respect des droits de l’Homme. Il vous souvient la fameuse atteinte-complot contre les institutions de la République qu'on a attribuée au demi-frère de Faure Gnassingbé. Arrêté et détenu après une vaine tentative d’assassinat, Kpatcha Gnassingbé et sa suite ont passé et passent encore un triste séjour en prison pour une affaire déjà liquidée mais qui a du mal à tenir debout.
Détenus dans les centres de torture de triste renommée, Kpatcha et coaccusés ont passé des années au royaume de la torture. Il y a eu une descente militaire au domicile du député de la Kozah - mais les agresseurs n’ont pas atteint leur cible. La machine qui devait détruire le député et ses punis est couverte de traitements supposés co-conspirateurs, est en dégradants et de sévices. Celui marche. L’homme aux arrêts, il faut lui trouver un chef d’accusation pour donner un fondement juridique à sa détention. On parle pêle-mêle de flagrant délit, de coup d’État, de tentative de déstabilisation des institutions et de complot contre la sûreté de l’État.
Pendant que les communiqués aussi plats que mensongers se succèdent, dans les lieux de détention, on subdivise les détenus en deux catégories. Le groupe de ceux qui devaient forcément être de ceux qu’on a arrêtés à des fins d’instrumentalisation est couvert de toutes les attentions. Donte-ma Awadé, le commandant Atti et Esso par exemple étaient couverts d’une certaine attention bienveillante. Il leur est demandé de charger le panier encore vide de Kpatcha. En bons officiers fidèles aux principes, Donte-ma Awadé et Atti ont refusé de jouer le jeu. Le résultat est là, ils sont encore. détenus pour de lourdes peines à purger après un procès expéditif. Le demi-frère du cerveau présumé, par contre, a joué le jeu et il a eu le retour de l'ascenseur. Aucune charge n’est retenue contre lui et il est présentement libre pendant que les autres continuent de traîner la croix à eux taillée par Faure Gnassingbé et ses obligés.
Les textes internationaux, les rapports confirmant des traitements dégradants sur eux, les injonctions des institutions internationales n’ont pas encore eu raison de la volonté de l’État togolais à achever celui qu’il a raté dans une attaque nourrie de balles réelles. Après qu’ils aient mis la justice togolaise aux pas, la Cour sous-régionale de la CEDEAO n’a pas fini de subir le diktat de ceux qui donnent la direction au soleil au Togo.
Après mille et un reports, Faure continuant par jouer la diversion, a eu recours à la corruption et le lobby de certains de ses pairs pour faire durer le plus longtemps possible son demi-frère en prison. Sur un autre registre, c’est Loïc Le Floch qui, sur RFI puis sur France 24, revenant sur la ténébreuse affaire d'escroquerie trois mois après sa libération "définitivement provisoire", déclare : « la seule chose que l’on m’a demandée est de charger Bodjona Pascal ». Sur France 24, il s’étonne de ce que les juges togolais s’étonnent de ce qu’il ne parle pas du mal de Bodjona.
Ce n'est pas tout, l'actualité est présentement nourrie d’une autre affaire. Les incendies des marchés où le régime en place, alors qu’il lui est logiquement impossible de se disculper, essaie de noyer l’opposition. Pour y parvenir, on fait appel aux mêmes pratiques. Un certain Mohamed Loum est utilisé contre l’opposition qu’on accuse d’avoir allumé les marchés du pays.
Ici, la pratique a pris une tournure VIP puisqu’on parle d’émissaires de Faure Gnassingbé qui visitent un détenu avec des photos du paradis qui l’attend en Asie s’il accepte de collaborer contre les cibles à abattre. Les débuts ont été coopératifs mais Loum Mohamed reviendra sur ses propos. Il a remis le deal en... Cause, mais la procédure continue comme si de rien n’était. À chaque moment que le régime veut faire des montages juridiques contre quelqu’un, il fait intervenir la torture. Tortures, montages, mensonges, corruption... voici entre autres, les outils de la modernisation de la justice sous le règne du fils du père.
Bang’na. Seconde intervention. Mohamed Loum cite les noms de Ingrid Awadé, Félix Katanga, Djimon Ore, Yark Damehane, Abass Bonfoh, Charles Debbasch, y compris Faure Gnassingbé. Suite de la page 2 bien ; le procureur de la République et le doyen des juges d’instruction Idrissou, ce sont des gens qui sont manipulés par le président en place. C’est un groupe de mafia, un groupe terroriste qui entend faire de son peuple des victimes. Moi, je ne peux pas changer ; je le dis et je le répète. Je l’ai dit à plusieurs reprises devant le procureur et le juge d’instruction. C’est pour ça qu’ils m’ont refusé la visite d’un médecin avant que je fasse une crise et qu’on m’amène à l’hôpital. Maintenant, je suis entre la... Directeur de Publication: Hebdomadaire Togo et d’Ar Récépissé N° 0160, et la mort. Ce sont des choses qui sont montées. Je connais les vrais auteurs. J’interpelle tout le monde, toute la Communauté internationale. Le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon, n’a qu’à tourner un regard vers le Togo. Nous sommes à l’agonie, nous sommes épuisés. Le quai d’Orsay n’a qu’à tourner un regard pour nous sauver. C’est Mohamed Loum qui vous parle. Je vous aime beaucoup. Faites tout pour sauver notre pays. Ce sont eux qui ont brûlé les marchés à cause des élections. Félix Katanga a négocié plusieurs fois avec moi. C’est difficile. La dictature règne dans ce pays. C’est la même chose qu’ils ont imposée.
Abi-Alfa Izotou
Tél: 90 05 38 41 / 92 00 46 02
Mail: abialfa@gmail.com
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Imprimerie : la Colombe à Le Floch-Prigent à l’époque. J’étais avec lui à la gendarmerie. C’était le même montage qu’ils ont fait contre le ministre Bodjona et c’est le même montage qu’ils m’ont fait. Le président est au courant de tout. Quand il fait un discours contre le terrorisme, lui-même c’est un terroriste. Il est venu dans le sang et c’est un génocidaire. Vous devez comprendre aujourd’hui que le Togo veut la liberté. Nos partenaires, l’UE, la France, l’Allemagne, nous vous demandons pardon. Je demande au président des États-Unis, Barack Obama, de tourner un regard vers nous pour que nous puissions nous en sortir. Au Togo, l'impunité est une institution du régime de Faure Essozimna Gnassingbé. Faure Gnassingbé n’est pas un démocrate. Je le connais et il me connaît. Il sait qu'aujourd’hui j’ai dévoilé la vérité. Nous sommes dans une jungle inédite où nous n’avons pas droit à la parole. On convoque des gens qui sont mis en prison innocemment. La prison civile de Lomé est remplie d’innocents. Plusieurs détenus dans l’affaire Kpatcha. Ce ne sont que de fausses choses. Rien n’est juste. Ils m’ont monté contre ces gens pour que je puisse dire qu’ils sont coupables, mais je ne peux pas le faire. Si vous m’écoutez, donnez une chance à l’opposition togolaise, au CST, à ARC-EN-CIEL. À bon entendeur, salut.
Transcription de l’interview de Mohamed Loum, Mai 2013
Le Rendez-vous N° 187 du 30 mai 2013
RV POLITIQUE
Incendies des marchés, signes des fins
Le régime a choisi la politique de la terre brûlée
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étage de l'immeuble avant de toucher le 1er étage et en plusieurs foyers?
4- Pourquoi, alors que le feu ne s’était pas encore propagé dans tout le bâtiment et était visible par endroits, aucune initiative n’a été prise par les sapeurs-pompiers et les forces de sécurité pour accéder au bâtiment et circonscrire les foyers d’incendies?
5- Comment de simples individus auraient pu avoir accès au bâtiment fermé à clés à 18h et gardé par des agents de sécurité de l’EPAM et des forces de l’ordre?
6- Pourquoi nos frontières sont-elles restées fermées aux pompiers ghanéens mieux équipés, durant plus de 3 heures, pour des raisons de formalités d’entrée de leurs véhicules à Lomé alors même que ce sont les autorités togolaises qui les ont sollicités pour une urgence ?
7- Pourquoi les engins de la brigade ont-ils été dégagés de la rue adjacente au bâtiment incendié qui leur servait de parking ?
8- Qui a des intérêts dans la filiale togolaise de Nestlé et pourquoi a-t-elle fait évacuer toutes ses marchandises du bâtiment principal quelques heures avant le déclenchement de l'incendie ?
9- Comment comprendre les déclarations rassurantes de la Directrice de l’EPAM, sur la télévision togolaise 1ère chaîne (TVT), la nuit même du drame, tendant à faire croire qu’après l’incendie du marché de Kara, toutes les dispositions sont prises pour qu’un tel drame ne survienne pas au marché de Lomé ?
10- Pourquoi aucun ministre ni aucun responsable de la sécurisation du bâtiment n'a été officiellement auditionné pour les besoins de l'enquête ?
11- Si l’on en croit les dires d’un sapeur-pompier ghanéen, ce serait une importante quantité de kérosène qui aurait provoqué et alimenté cet incendie. Qui au Togo a accès au kérosène, un Carburant hautement inflammable que des enquêtes ont révélé comme ayant été utilisé, en 2005, lors de l'incendie criminel qui a ravagé l’Institut Goethe de Lomé ?
Pourquoi aucune information officielle n’est portée à la connaissance de l’opinion nationale et internationale sur l’arrestation d’un Sergent de l’Armée togolaise qui a tenté curieusement de mettre le feu à la station d’essence MRS sise en face de la cantine de l’Aéroport de Lomé ?
Abi-Alfa Autopsie d’une enquête signalée (Réédition du RV 186 du 11 mars 2013)
Contexte et motivations possibles d’un crime
Nous disions dans l’une de nos éditions que presque toutes les responsables des différents regroupements des femmes du CST, Collectif Sauvons le Togo, sont des revendeuses au grand marché de Lomé. Dirigé par des leaders financièrement étouffés, à chaque fois que le CST lance les quêtes pour financer ses manifs, les plus grosses sommes proviennent du grand marché de Lomé. Conscient de cette situation, après un temps, non content d’avoir élagué. Les leaders de l’opposition, de toutes leurs sources de revenus, il fallait aussi affaiblir les sources possibles des quêtes qui leur permettent de joindre les deux bouts. La traque des revendeuses de Lomé a alors commencé depuis des années avec des saisies, par la tristement célèbre Agence Nationale de Renseignement, ANR, de leurs fonds.
La piste de l’opposition. Tout comme le régime, qui regorge de zélés, les va-t-en-guerre, l’opposition en dispose. Et certains n’hésitent pas à se désolidariser du groupe parce qu’ils estiment que la méthode de lutte est trop laxiste pour un régime qui, à leur lecture, ne peut tomber que par la manière forte. Ainsi, si on s’arrête à ces considérations, il est possible que face à l’usure, l’opposition ait fini par opter pour la manière forte. C’est une hypothèse. Toutefois, pour qu’elle soit crédible et acceptée par le bon sens, il faut aussi trouver une explication au fait que le CST ait pu choisir de scier la branche à laquelle il s'accroche pour résister à un adversaire qui. dispose à sa guise des moyens d'État. Si le RPT-UNIR dispose à volonté de régies financières de l’État, la seule régie financière dont dispose l’opposition pour mener la lutte reste le grand marché de Lomé. On peut alors supposer que si le CST avait une possibilité d’allumer le pays pour faire plier Faure Gnassingbé, étant donné que, de par le succès des incendies, ceux qui ont allumé ces marchés devaient être capables d'allumer n’importe quel secteur clé du pays, l’opposition aurait choisi un autre département sensible.
On n’a pas besoin d’attendre les conclusions d’une quelconque expertise pour savoir que cette opération a exigé de gros moyens. Mais, à la lecture des premiers éléments avancés par l’enquête du procureur, le crime semble avoir été commis, à crédit sur la base de promesses, par des petits désœuvrés en quête de pitance. Eu égard à l’envergure de l’opération, les prétendus aveux arrachés aux prévenus sont trop légers pour convaincre même un "Abass Al Youssef". Il est évident que les criminels. ont dû recevoir d’énormes sommes pour accepter de vendre leur âme dans des actes de si grande méchanceté aux conséquences inéluctables et incalculables. De tout ce qui précède, comment des leaders politiques de l'opposition qui lancent des quêtes à chaque fois qu’ils veulent faire un demi-kilomètre de marche peuvent-ils financer un crime de cette nature ? De nos recoupements, la réalité révèle d'ailleurs que, conditionnée aux quêtes souvent maigres, avec des moyens limités, l’opposition, de sources proches de la trésorerie, n’avait prévu que 100 000 FCFA par ville pour l’organisation des fameux derniers tours de Jéricho. Même pour la capitale, le responsable qui devait se charger de la coordination n’a encaissé que 100 000 FCFA. Comble de ridicule, la ville de Kara, par où le feu a d'ailleurs commencé, n’a même pas été servie par ce maigre partage. Pour cause, les deux leaders du milieu, qui devaient être le fer de lance des tours de Jéricho dans le milieu, étaient absents du pays. Si l’ennemi n’était pas Ailleurs ? Mieux, pour un régime qui n’a plus de qualité à vendre, l’arme la plus efficace est d’acheter les consciences, d’intimider et de semer la zizanie dans les rangs de l’opposition. Vainement, toutes ces méthodes ont été utilisées pour venir à bout d’un regroupement qui donne de l’insomnie. Indépendamment du chef de l’État, un certain noyau dur a-t-il décidé de commettre un crime pour trouver un argument contre une opposition qui refuse de se disloquer ? Histoire de mettre Faure Gnassingbé devant un fait accompli qui finira par recevoir sa bénédiction pour peu que cela lui permette de se débarrasser d’une bande d’audacieux.
L’histoire récente de notre pays retient que Feu Eyadema n’a jamais demandé à qui que ce soit de tirer sur Tavio Amorin. Il est aussi fort à douter que le défunt Président ait demandé à son fils Ernest de tirer sur Gilchrist à Soudou. Mais, face à ces crimes, Eyadema n’a fait que prendre acte, surtout que ces actes lui permettaient d’avancer d'une semelle vers la récupération d’un. pouvoir qui lui échappait. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’histoire se répète-t-elle avec Faure ? Tout à l’air, quand on voit la récupération qui est faite de ce crime que le régime veut utiliser pour se refaire du sang neuf. Dédommagement à la va-vite à quelques encablures des élections qu’on veut coûte que coûte tenir, intervention du label UNIR dans le processus de dédommagement, plan de reconstruction tous azimuts des marchés comme si des maquettes attendaient avant les feux, enquêtes à sens unique avec des pistes choisies. Des oubliés du régime, une autre piste ? L’entourage sous menace, il y a cette race encore en activité, mais qui voit venir des jours incertains et qui estime qu’il faut quitter la défensive. À ceux-là, s’ajoutent ceux et celles dont la volonté était, jusqu'à un passé récent, une loi de la République, et à qui on ne pouvait rien refuser. Mais ils commencent dramatiquement à être déconnectés de certains privilèges et avantages. Cette bande a-t-elle commencé à remettre en Cause son bienfaiteur au point de poser des actes de haute trahison afin de le mettre en difficulté et légitimer une certaine redistribution forcée des cartes ?
La finalité possible du crime. Supposons que ce crime ait été commis par l’opposition ou par l'entourage de Faure. Nous avons toujours été de ceux qui soutiennent que Faure Gnassingbé n’aurait pas commandité ces actes. Aussi, est-il évident que les criminels, soient-ils de l’opposition ou du système en place, ont été pris de court et donc n’ont pas pu dérouler tout leur schéma. Si l’autorité n’avait pas circonscrit les lieux prédisposés aux incendies, le drame se produirait à la chaîne. Si tout le plan avait pu fonctionner, au-delà de la désolation face à des pertes économiques énormes, politiquement, une peur panique analogue à celle qui a suivi par exemple la mort d’Eyadema pourrait s’instaurer et justifier que Faure Gnassingbé soit déposé de façon intelligente sur la base de son incapacité à protéger son pays. Devant un régime militaire comme le Notre, une opposition a-t-elle les moyens pour initier une telle politique ? Sous certains règnes, il n’y a que les princes pour se payer certaines audaces. Et si Faure regrette déjà l’intervention des experts français ? Très affecté par un acte que rien ne peut justifier, le chef de l’État a sollicité et obtenu l’intervention de la France dans le cadre de la coopération militaire. Deux experts spécialistes en incendies sont arrivés au Togo et en deux semaines, ils ont visité les lieux sinistrés et ceux qui y ont échappé de près.
L’objectif n’est pas de dire qui a mis le feu aux différents lieux publics, mais de déterminer ce qui a servi à mettre le feu et le mode opératoire des criminels. Les résultats des prélèvements se font toujours attendre, seuls les résultats de ces experts pourront aider à savoir le mode opératoire des pyromanes et donner des pistes sérieuses. Un feu peut provenir de l’essence, d'un sabotage dans l’installation électrique, des substances hautement inflammables telles que le kérosène, de La poudre à canon, les cocktails Molotov, bref beaucoup de substances et techniques peuvent intervenir dans la mise à feu d’un lieu. Mais, parallèlement au travail des experts dont le rapport devrait permettre de connaître l’arme du crime, le Procureur de la République semble avoir fait ses prélèvements. Après donc des analyses "juridico-politiques”, M. Poyodi et son cabinet d’alchimistes ont conclu que ces feux ont été l’œuvre de cocktails Molotov. Sur cette base, une trentaine d’opposants politiques sont déjà dans la nasse. Les uns sont aux arrêts, les autres sous surveillance de la justice, d’autres encore en cavale, sans oublier ceux qui peuvent à tout moment être invités dans cette tragicomédie. Comme corps du délit, ils nous ont brandis à x reprises des cocktails Molotov. Face à un régime armé jusqu’aux dents, les cocktails Molotov ont été, à un moment donné de la lutte pour l’instauration de la démocratie, un instrument de résistance de l’opposition. Pour l’heure, tout porte à faire croire que ce sont Ces explosifs, artisanalement fabriqués, qui ont brûlé les marchés. De par l’intensité des flammes et le succès de l’opération, on peut donc dire que la science de la fabrication de ces explosifs a vraiment évolué de façon exponentielle. On peut supposer sans risque de se tromper que, si les cocktails Molotov pouvaient faire brûler un lieu de la façon dont les marchés ont été consumés, en plus des lieux publics stratégiques, Eyadema lui-même devait être consumé par les flammes à l’avènement de la démocratie, car nous avons vu la façon dont ces instruments avaient été lancés à tour de bras à la moindre occasion.
Si d’un jour à l’autre, les experts concluaient que ce sont ces instruments précaires de résistance qui ont servi à brûler les marchés au point de faire fondre des barres d’aluminium et de disloquer tout un bâtiment en morceaux de murs désormais soudés par quelques barres de fer à béton, les enquêteurs auront une raison valable pour encore chercher dans l’opposition. Puisque désormais, on semble faire croire que seule l’opposition à la science de la confection de ces instruments, et qu’à aucun moment, les milices d’autres formations politiques n’ont pas eu recours à ces outils. Si demain il se confirme que les feux sont l’œuvre de ces bouteilles, nous allons encore ouvrir grand nos yeux afin de dénicher dans l’opposition les oiseaux de mauvaise augure qui ont scié la branche sur laquelle les détracteurs du régime ont déposé leur nid. Mais, si par contre, il s’avère que c’est une substance plus dangereuse, telle que le kérosène, qui a consumé les marchés, alors quel crédit accorder à M. le Procureur dans son rôle? Les germes d’un discrédit.
Dans un pays normal où l’autorité a une réelle volonté de faire la lumière sur une situation don-
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Le Rendez-vous N° 187 du 30 mai 2013
RV ECONOMIE
Faure Gnassingbé à l’épreuve de ses ministres
L’impossible miracle contre les crimes économiques
Le Togo fut et restera encore pour longtemps une terre où le ridicule ne tue pas.
Le paradoxe entre les Richesses du pays et la misère crève les yeux. La classe dirigeante meurt d’opulence pendant qu’elle éduque le bas peuple à serrer la ceinture. Quand une famille normale traverse la période des vaches maigres, les faits parlent d’eux-mêmes et tout le monde retrousse les manches. Mais c’est le contraire au Togo où les dirigeants ont la latitude de garder la ligne pendant que le reste de leurs obligés humecte le soleil. La société des castes revient aux galops. On ne trouve les grosses pierres que dans la montagne. Les preneurs d’otage du Togo sont conscients que l’argent est le nerf de la guerre et c’est lui qui fait et défait les hommes politiques. Alors, ne réussit pas qui veut, mais dites-lui, vous hantez le Togolais, vous dira de quoi vous êtes capables financièrement. Cette gestion tronquée n’est pas le fait d'un hasard mais la phase exécutoire d'un plan d’actions. Dans les pays à tradition démocratique, plus un peuple mange à sa faim, plus les affaires marchent pour les citoyens, plus les dirigeants sont en. Sécurité. Mais pour la doctrine des hommes "Faure” des tropiques, plus un peuple mange à sa faim, plus l’économie tourne bien, moins la population est docile. La faim et la privation sont, de ce fait, des outils de pression pour garder les citoyens à l'œil. Les secteurs juteux de l'économie ne sont pas dirigés par qui veut. Si vous êtes un non-aligné, outre le fait que vous êtes exclu, le reste des Togolais est surveillé comme du lait sur le feu. La caste des élus peut détourner les biens publics à volonté, rouler dans des voitures confinées entre les mains d'une catégorie.
Nous ne voudrions pour preuve que la récente sortie des ministres : le pays s'apprête à bitumer l’axe Tabligbo-Tsévié pour éviter les accidents de circulation à répétition avec ce que cela entraîne comme pertes. Ils ajoutent que le projet devrait coûter 9 milliards et que l’usine devait en apporter 6. Les responsables de la boîte leur ont versé 4 milliards comme prépaiement pour les taxes. Mais ce projet n’a jamais vu le jour et l’argent. n’a jamais été enregistré sur les comptes publics. La route a continué à faire des dégâts jusqu’à un passé récent. Tout récemment, suite à un renversement d’un gros porteur avec mort d'hommes, les populations ont constaté un hasard. S’il y a deux ans, un classement d’une institution américaine recensait les 10 premiers milliardaires du Togo, dans le monde des directeurs généraux des sociétés étatiques et paraétatiques de l’entourage de Faure. Ils sont dans les BTP, dans l’import-export, dans les entreprises de publicité, dans les activités portuaires, bref tout ce qui peut leur servir d'activités vitrines pour expliquer le fait qu'ils soient des milliardaires.
Contrairement au parcours impressionnant des autres milliardaires du monde, au Togo, à quelques exceptions près, ce cercle est composé de parvenus. En partage, l’autorité met tout en œuvre pour vous sevrer de vos sources de revenus et très souvent la consigne vient d’en haut. Les individus du même cercle se partagent les maillons clés de l'économie. Pendant qu'une classe de privilégiés compte des milliards, Autopsie d’une enquête signalée Suite de la page 5 née, après ces crimes accompagnés d’assez trop d’indices de nature à responsabiliser le système en place, encore que le régime et son opposition se jettent réciproquement la balle, plutôt que la partie de cache-cache en cours, c’est une enquête internationale qui devrait être ouverte.
L’opposition a œuvré et œuvre encore dans ce sens, mais elle a du mal à faire porter sa voix. Le pouvoir reste figé à sa logique, celle des lions qui écrivent l’histoire de la chasse, une démarche où l’État est juge et partie. Comme il sait si bien le faire, le RPT-UNIR pouvait avoir raison en criant à un certain néocolonialisme face à la demande d’une enquête internationale. Mais cet argument est déjà battu en brèche par le fait que le Togo ait demandé l’intervention de la France.
De ce fait, qu’est-ce qui empêche une enquête internationale neutre et débarrassée des "Togolités" ? À l’allure où évolue la situation, on peut même se demander si Faure Gnassingbé n'est pas en train de regretter le fait qu’il ait demandé le secours des grosses cylindrées, s'acheter toutes les maisons et terrains les mieux placés de la capitale, ouvrir des comptes dans des paradis fiscaux, pour peu que ces élus demeurent des gens du sérail, il n'y a pas d'inconvénients. Au finish, toutes les richesses du pays se retrouvent en France. À chaque fois que des criminels sont recherchés, l'autorité appelle publiquement à la complicité des citoyens par l’apport des informations dont ils disposeraient contre les criminels, ce qui fut fait par l'autorité compétente. Mais dans le cas d’espèce, non seulement tout ce que l'opposition apporte comme information et interrogations pertinentes de nature à faire avancer les investigations n’est pas pris en compte, comble de ridicule, Monsieur le Procureur, non content d’inculper des leaders pour des informations qu'ils apportent, il leur interdit de parler sur, dit-il, « le fond du dossier ». En procédant ainsi, le sieur Poyodi, pense avoir acheté le silence des leaders politiques, mais il a oublié que le secret d’une instruction est largement différent de l’information qu’on apporte à une instruction. Ainsi, le Procureur semble avoir versé de l’eau sur un canard. Le bon sens veut que, si l'on s’achète les services d’un agent de sécurité pour sa maison et que malgré cela, un vol survient, la première responsabilité incombe à celui-ci en attendant que la main soit mise sur le voleur.
Mais ici, toute la chaîne de responsabilité par rapport à la sécurité de ces marchés est confiée à des gens dont personne n’est inquiété. Pourtant dans un pays normal, l’Etat est censé assurer ces marchés et donc les commerçants ne devaient pas payer pour un quelconque accident. Si jamais Faure découvrait les auteurs dans son camp ? Dans ce cas, soit il prend son courage à deux mains pour frapper, soit il observe son silence de tous les jours et la relation entre lui et les allumeurs sera similaire à celle d'un enfant qui arrive à la conviction que sa maman est la sorcière qui hante son sommeil.
De ce qui précède, à défaut d'être objectif dans le traitement que l'on réserve au dossier des incendies de ces marchés, nous estimons que l'on doit éviter de mentir, au risque d’être rattrapé par les faits. La vérité arrive, il vaut mieux se taire que d’anticiper avec le mensonge.
Abi-ALFA huent les responsables de l'usine. Ceux-ci finissent par dévoiler la réalité. Pourquoi les fonds ne sont ni convertis sur le chantier ni déposés au lieu indiqué ? Nous ne voudrions pas croire aux mauvaises langues qui disent que les deux hommes ont fait main basse sur le magot. Mais aux dernières nouvelles, les deux lascars se sont arrangés pour restituer les quatre milliards en présentant des excuses au premier des... Togolais, Gnassingbé Faure. Fidèle à sa légendaire magnanimité vis-à-vis des pilleurs de la République, leur pardon doit avoir été accepté par Faure puisque jusqu’ici aucun n'est inquiété. D’ailleurs, ceci peut paraître comme une simple parenthèse dans un océan de chantiers où les intérêts du prince et ceux des ministres de cet acabit s'entremêlent. N’oubliez pas que l’un est ministre des Finances. Des médias ont rapporté que sa fille a fêté un anniversaire dans le seul restaurant de la capitale où la brochette coûte 12.000 FCFA. Il en est noir de colère. Nous voudrions partager sa peine, mais comment peut-il être défendable avec le schéma que nous venons de décrire, lui qui n’a pas fini d’imposer l’austérité aux autres départements pour renflouer les caisses de l’État ? Le second est le ministre des Mines. Entre-temps remercié pour malversation, ce dernier a fait son come-back du fait que celui qui l’a remplacé se montrait très peu coopératif dans le pillage des ressources du pays. « Un tient vaut mieux que... » « Deux tu l’auras ». À défaut du mieux, Faure a refait appel à son fidèle serviteur. Ce n’est pas dont la fortune n’a rien à voir avec une culture entrepreneuriale, mais une place de choix taillée sur mesure au firmament et au gré des accointances.
De l'autre côté, les recettes publiques qui devraient permettre à l’État de relever la pente se portent mal. Pour cause, les surtaxes, les fraudes fiscales, l’absence d’initiatives dans les grands départements juteux, etc. Le seul cas du port autonome de Lomé est éloquent. Prenons un secteur du grand poumon économique que devrait représenter le port, la douane. Que reste-t-il présentement des recettes de ce département ? La douane, jadis, où Lomé II était sevré d’aide internationale pour insuffisance de démocratie, payait, à elle seule, tous les fonctionnaires togolais à la fin du mois, et le port fournissait une bonne partie des recettes. La douane du port, de nos jours, n’est plus qu’une coquille vide auréolée de maigres recettes. Pour cause, l’état comateux des... infrastructures portuaires, le difficile acheminement des biens vers l’hinterland. Les surtaxes et tracasseries douanières ont fait que les opérateurs économiques préfèrent regarder vers d’autres ports plus accueillants. À cela s’ajoute la gestion honnêtement opaque du peu qui est collecté. Présentement, de sources bien informées, la douane du port fait souvent appel aux importateurs de motos de l’Asie et autres grossistes encore debout pour arrondir les recettes en fin de mois, quitte à ce que ceux-ci fassent sortir après les...
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Le Rendez-vous N° 187 du 30 mai 2013
RV SOCIETE
La commission et les agences à couteaux tirés
La saison de hadj 2013 s'annonce et comme à l’accoutumée, sans avoir véritablement tiré les leçons des échecs antérieurs, la commission nationale du hadj va reprendre les mêmes personnes avec les mêmes méthodes pour les mêmes résultats. Et comme les mauvaises habitudes ont la peau dure, les résistances... s’organiseront au gré des intérêts des membres de la commission, qui pour gagner des commissions sur l’avion, qui pour surfacturer le logement pour se remplir illicitement les poches. Dans nos diverses parutions antérieures, nous n’avons jamais cessé d’apporter notre modeste contribution à la réussite de ce voyage sacré pour tous les musulmans. À la limite de l’indifférence, les organisateurs ont toujours royalement ignoré ces remarques pourtant fondées sur des réalités vécues par des centaines de personnes dont la seule faute est d’avoir trimé et cassé leur tirelire à la fin pour faire le déplacement.
Dans cette foulée, il est de notre responsabilité de rappeler à la bonne mémoire des organisateurs du hadj les incohérences provoquées ou non qui grippent la machine organisatrice du hadj dans notre pays. La commission nationale en question. Depuis quelques années, l’organisation du hadj a été confiée à une commission créée par décret présidentiel. Faure Gnassingbé à l’épreuve de ses ministres. L’impossible miracle. contre les crimes économiques
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marchandises afin de rattraper l’argent qu’ils auraient avancé aux douaniers pour sauver la face. Il y a un an, nous vous publiions un article dans lequel nous dénoncions cette pratique et ce rôle de préfinancement des recettes douanières que jouait une défunte maison de transit de triste renommée connue sous l’appellation de Mono-Trans d’un certain Pierrot A., présentement en exil dans un pays voisin. À cette situation peu enviable, vient s’ajouter la centralisation tronquée des recettes sur le plan national. Voilà qui est assez symptomatique de l’asphyxie économique d’un pays qui tend la main au même moment qu’il se fait épingler par des rapports des institutions financières pour mauvaise gestion. Le rapport 2012 d’une institution financière respectable et très présente au Togo ne laissait-il pas entendre qu’au Togo seul 44,6 % des recettes arrivent au trésor public ? Après le père, est venu un fils qui se réclame "un esprit nouveau". Mais en réalité, en termes de Gestion, il a les mêmes outils de travail que son géniteur, peut-être même en fait-il pire. Des DG souvent partis de rien se retrouvent aisément milliardaires.
La création de cette commission est la conséquence logique de la gestion calamiteuse et scandaleuse qu’ont faite les agences de voyage du pèlerinage et l’UMT. Au lieu de servir les pèlerins, elles en ont fait leur fonds de commerce en reléguant, sans état d’âme, en arrière-plan, le bien-être des « appelés d’Allah ». Inutile de rappeler le calvaire qu’ont enduré des pèlerins togolais dans le passé au moment où l’organisation du hadj était une jungle où se piétinaient les agences de voyage, les unes plus véreuses que les autres. Il a fallu l’intervention salutaire de l’État pour veiller à l’intérêt des citoyens de confession musulmane.
Aussi louable que puisse être cette décision, il faut rappeler que le décret définit clairement les attributions de cette commission dans son article 2. Cet article stipule : « la commission a pour mission de... » Coordonner et de superviser l’organisation.
Il y a à peine un an, un citoyen a eu le courage de déclarer devant le parlement togolais que l’exploitation des phosphates, l’autre poumon de l’économie, est restée 20 ans sans comptabilité. Faure Gnassingbé n’a pas de miracle contre les crimes économiques, car pour bien mener un tel combat, il va falloir que lui-même s'explique sur ses avoirs dans les paradis fiscaux, sur le grand héritage qui fait de lui une caverne d'Ali Baba pour les mille et une courtisanes qui vivent à ses soins. Voilà un éléphant avec un pied plâtré.
Il nous a été annoncé comme un économiste qui est arrivé pour corriger les erreurs du père. Le grand mal dont souffre le Togo est la mauvaise gestion. Que vaut un président économiste qui ne peut pas assainir l'économie de son pays ? Un président qui ne peut pas dire oui ou non ? Un chef qui, au lieu de remplacer les manipulateurs indélicats des deniers publics, crée des institutions biscornues pour pallier la situation. Voilà une des raisons pour... lesquelles Faure Gnassingbé partira de gré ou de force par les mouvements sociaux car il ne pourra pas majorer les salaires et répondre aux revendications toutes légitimes d'un front social de plus en plus menaçant.
Abi-Alfa le déroulement du pèlerinage des Togolais aux lieux saints de l'Islam. Du rôle de la coordination et de la supervision du hadj, la commission est devenue la structure organisatrice du hadj. Si au moment de la mise sur pied de cette commission, l’on peut comprendre cela, il n’en est pas de même aujourd’hui après plusieurs années car l’on estime que la commission aurait tout à gagner en favorisant l’émergence des acteurs professionnels et scrupuleux du secteur et de se cantonner à son rôle de supervision et de coordination. La commission ne peut pas être juge et partie. D’ailleurs, en relisant l'article 8 du décret instituant la commission qui stipule « les dépenses de fonctionnement de la commission sont couvertes par les subventions de l’Etat et les redevances versées par les agences de. « Voyage », il se dégage clairement que la commission nationale n’est pas dans ces rôles aujourd’hui. Mais c’est sans compter avec des trafics d’influence et des deals de tous genres qui se concluent entre les membres de la commission et divers prestataires, avec en arrière-plan des sommes faramineuses à se partager à la fin du hadj. Certes, tout n’est pas pourri dans la commission. Si pour l’heure il est trop tôt pour juger certains, comme Bawara, le président de la commission, Yark par exemple a confirmé le bien qu’on pense de lui vis-à-vis des affaires islamiques. Mais des gens de petite moralité tels que les Bandifô, qui ont déjà joué un triste rôle les saisons antécédentes, continuent à meubler la commission.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’objectif de certains est d’empocher des millions à la fin de l'exercice du hadj alors qu’on annonce des dettes au niveau de la commission. Pour information, la commission du hadj doit des dizaines de millions à certaines boîtes étatiques. Une dette qu’il sera... difficile d’éponger sans l’intervention de l’autorité. Sinon, à cause de l'incompétence et la cupidité de certaines personnes membres de la commission, l’on risque de saler l'addition du hadj pour les musulmans togolais. Ce qui risque d'hypothéquer davantage la possibilité pour les fidèles de notre pays d’effectuer le voyage.
Les frais du hadj Selon les indiscrétions, les membres de la commission s’apprêteraient à augmenter les frais du hadj à 2.000.000 f CFA cette année. À quels impératifs répond cette obstination ?
Le kérosène en question Le kérosène est un mélange d’hydrocarbures contenant des alcanes (CnH2n+2) de formule chimique allant de C10H22 à C14H30. Issu du raffinage du pétrole, il résulte du soutirage pendant la distillation d’une coupe avec un point initial (PI) de distillation compris entre 150 °C et 180 °C, et un point final (PF) de distillation entre 225 °C et 250 °C. Il doit être exempt de soufre. Il est utilisé essentiellement dans la fabrication de carburant pour l'aviation (turboréacteurs et autres). turbopropulseurs), notamment du Jet A1, le principal d'entre eux.
Nation des membres de la commission nationale à augmenter les frais de hadj à chaque année alors que les agences proposent que les frais de hadj ne dépassent guère 1.800.000 f CFA ? Veux-t-on offrir aux pèlerins togolais un voyage VIP ? Malheureusement, pour la plupart des membres de la commission, les intérêts mesquins et égoïstes passent avant tout autre considération. C’est pourquoi c’est difficile aux gens de comprendre le bien-fondé de cette augmentation.
Selon nos informations, cette hausse ne s’appuiera sur rien. Pour des gens qui veulent vraiment travailler en professionnels, le bon sens aurait voulu que toutes les négociations se fassent avant de déterminer le prix de revient du voyage et en tenir compte avant de fixer les prix. Mais ici, les membres de la commission veulent fixer les frais du hadj avant même de connaître les coûts des prestations. Et pour cela, on n'est jamais à court d’arguments d’une stupidité déroutante du genre « Chez nos voisins, c'est aussi le même prix qui est pratiqué. Les réalités de chaque pays n’étant pas les mêmes, les membres de la commission gagneront à revoir à la baisse les faux frais et les différentes commissions qui alourdissent en fin de compte l’ardoise du pèlerin, au lieu de vouloir à tout prix faire payer le pèlerin au prix fort son envie de plaire à son Créateur.
Le carnet de voyage. Dans l’organisation du voyage pour le hadj, des carnets de voyage sont établis pour faciliter le déplacement des pèlerins. Si tout le monde est unanime pour reconnaître la nécessité de ce carnet, surtout pour les personnes âgées qui n’ont pas de documents de voyage, l’on est plus perplexe sur le coût de ces carnets. Car comment peut-on expliquer que l’établissement de ces carnets de voyage pour le hadj, valables seulement pour trois mois, coûte 19.000 FCFA alors que le passeport ordinaire, conçu pour 5 ans, coûte seulement 30.000 FCFA ? À qui profitent tous ces fonds ? L’on n’est pas loin d’affirmer qu’à l’image de toute la chaîne. D'organisation du hadj, il y a des vautours cachés derrière ces montages administratifs pour se faire une santé financière. Malgré toute cette manne, selon des sources bien informées, la commission doit une somme de 60.000.000 FCFA au service des passeports. D'où provient cette dette ?
C'est le composant principal des additifs pour automobiles (nettoyage injecteurs, etc.). Son usage en aviation est principalement dû à son fort pouvoir calorifique de 43,15 MJ/kg pour le Jet A1, qui autorise une plus grande autonomie à masse embarquée égale, ou, en d'autres termes, qui permet d'alléger la masse totale à emporter à autonomie constante. Comme carburant pour l'aviation, le kérosène doit remplir des conditions particulières, notamment au niveau de ses propriétés physiques.
Comment peut-on parler de dette quand tous les voyageurs pour le pèlerinage, sans exception, paient les 19.000 FCFA pour se faire établir les fameux carnets de voyage ? Seuls les membres de la commission peuvent donner des explications. Explications avec brio à ce qui paraît inexplicable aux personnes douées de sens.
Les répartitions des fonds du hadj. Le décret de création de la commission du hadj dans son article 7 stipule que les fonctions de la commission sont gratuites. Dans l'article 8, il est dit que les dépenses de fonctionnement de la commission sont couvertes par les subventions et les redevances versées par les agences de voyage. À ce titre, la commission prélève 40.000 FCFA sur les frais du hadj pour le travail qu’elle fait. Si nous ne pouvons pas ignorer l’adage selon lequel « qui travaille à l’hôtel vit de l’hôtel », nous pouvons en revanche nous demander à juste titre si les 40.000 FCFA prélevés sur les frais de voyage de chaque pèlerin ne paraissent pas exagérés. Faut-il faire payer les fidèles aussi chers alors que la commission est sous la coupe du gouvernement?
Les ratés de 2012. Il faut rappeler que lors du hadj passé, deux Togolaises ont été arrêtées pour détention de substances interdites. Ces femmes arrêtées sont en... détention présentement en Arabie Saoudite. L’une parmi elles, détenue à la Mecque, a été jugée et a écopé de 15 ans d’emprisonnement. La seconde, qui a été arrêtée avec une grande quantité de substance interdite, est détenue toujours à Médine en attente de son jugement.
C'est le lieu de rappeler aux futurs pèlerins les règles strictes et de tolérance zéro que l’autorité saoudienne affiche vis-à-vis de tous ceux qui se rendent coupables de ce type de délit pendant les périodes de pèlerinage. Mieux, il faut instituer une fouille pour s’assurer que des pèlerins n'iront pas se faire cueillir à l’atterrissage.
Cette année, l’inscription pour le pèlerinage s’arrête le 31 août 2013. Vivement que le hadj 2013 sorte des sentiers battus de la médiocrité dans lesquels l’ont placé des années d’amateurisme et de connivence de toute sorte entretenu par des rapaces cupides et avides d’argent facile.
Nouroudine avion est ainsi un kérosène particulier ayant notamment un point de congélation très bas (-47 °C pour le Jet A17). Car à 11 000 mètres d'altitude, la température externe est proche de -56,5 °C. Selon ce qui l'a provoqué, les matériaux qui l'alimentent, son exposition à l'oxygène et sa durée, un incendie par kérosène peut dégager une chaleur de carburant de 1 700 à 2 500 °C (Source : Claude Moniquet, expert international en attentats, ancien agent de renseignement de la DGSE). Nous y reviendrons.
Source : Wikipédia
Le Rendez-vous N° 187 du 30 mai 2013
RV ÉCONOMIE
ReDéMaRe lance bientôt le programme OMIT 500 000
Le Réseau Pour le Développement de la Masse sans Ressources, ReDéMaRe, lance dans les jours à venir un programme d'enrôlement nommé CMIT 500 000. Ce programme rentre dans le cadre du lancement global du MCNP, Marché de Crédit en Nature Pérenne, l’Économie Universelle pour l’investissement en vue du Revenu Périodique Garanti récurrent pour tous. Répondant aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (réduction de la pauvreté...), les associations ci-après dénommées, ReDéMaRe, ReDéMa-ReAL Halal, ReDéMaReChrist, Re-DéMaReGent Féminine et ReDéMaReVEJS, Vérité Économique et Justice Sociale, signataires du contrat de licence MCNP GAC Togo, Gestion d’Action Commune, organisent en partenariat avec toutes les Entreprises et Industries en interface avec les cybers marchés connectés au MCNP, avec pour intermédiaires les partenaires bancaires et financiers (micro-finances, banques et autres), ainsi que tous les organismes opérateurs socio-économiques membres et partenaires au rang desquels : l’ONU, l'UE, HJA, la CEDEAO, l’UEMOA, l’État togolais, ainsi que toutes les organisations de la Société Civile, le programme d’enrôlement au MCNP.
Le programme CMIT 500 000, Capital Minimal d’Investissement pour Tous, vise à lancer par la demande soutenue du Revenu Périodique Garanti (RPGr), la productivité effective et optimale du secteur informel artisanal en vue de l'intégrer au pouvoir d’achat industriel pour le développement harmonieux et durable visé par le marché mondial dans le contexte de la mise à niveau général. Le programme se propose de former auprès des partenaires bancaires et financiers le Fonds de Garantie du Financement en Nature (FGFN) comme dépôt suffisant pour garantir de façon absolue le financement en nature des acteurs marchands membres et partenaires du MCNP. Ceci sera possible grâce aux outils CAPS, Capital apporté pour le Prêt de solvabilité, l'outil CMIT, Capital Minimal d’Investissement pour Tous, CAPU, Capital Apporté par les Partenaires d'Usufruit, et le CAIPC, Capital Apporté pour l’Insertion des Personnes Ciblées.
Le FGFN, Fonds de Garantie pour le Financement en Nature, constitue le levier de fonds d’au moins trois fois son montant en guise de crédit-bail, de crédit documentaire, d’escompte d'effet de commerce visant le capital réel de production : mécanisation, technologie, expertise et ingénierie dans tous les domaines. À un projet de cette envergure, il faut une stratégie. Ainsi, l'on se propose de mettre les outils du progiciel MCNP : CAPS, CMIT, CAPU et CAIPC à la disposition de toute personne physique. ou morale entrant dans ce programme en vue d'apporter à des personnes ciblées ou non les capitaux respectifs aux outils pour leur insertion à l'Économie Universelle de l’investissement qui leur génère le Revenu Périodique Garanti.
Le CAPS permet à toute personne physique ou morale entrant dans ce partenariat d’apporter aux bénéficiaires ciblés ou non au moins l’un des montants ci-après :
- Frais de Solvabilité de 50 000 fcfa pour l’ouverture du compte marchand,
- Frais de licence de 10 000 fcfa,
- Frais de carte de Solvabilité de 10 000 fcfa pour les unités de consommation des ménages,
- Frais de carte de solvabilité de 10 000 fcfa pour les unités de salaire pour les salariés.
Le CAPS n’étant pas un fonds perdu, il est récupéré au bout de 22,4 mois pour le compte de l'apporteur ou recyclable au profit de l'enrôlement pérenne dans le MCNP.
Le CMIT permet d'amener les Micro-finances appuyées par les partenaires financiers détenteurs du FGFN sur le MCNP à prêter à toute personne titulaire de Compte Marchand, un capital d’un montant de 280 000 CFA. Ce Capital Minimal d'Investissement pour Tous est destiné à créer pour le bénéficiaire le revenu récurrent destiné à relancer le plein emploi des ressources pour la productivité générale de l'économie de façon exponentielle et durable. Le CMIT n’est pas un fonds perdu, il est récupéré au bout de 22,4 mois pour le compte de l’apporteur ou recyclable au profit de l’enrôlement pérenne dans le MCNP.
Le CAPU invite les sociétés d'État ou toute institution à but lucratif ou non à mettre à la disposition des bénéficiaires de ce capital ayant un Compte Marchand ou non un montant d'au moins 280 000 FCFA. Ce faisant, l'ensemble des partenaires par cette synergie du procédé CAPU, participera à la répartition universelle des unités de consommation aux ménages, un revenu récurrent qui va booster la création d'emplois tout en optimisant la productivité de façon généralisée. Le CAPU n'est pas un fonds perdu, il est récupérable au bout de 22,4 mois pour le compte du Partenaire. Apporteur du capital ou recyclable au profit de l'enrôlement pérenne dans le MCNP. Le CAIPC amène les partenaires en développement (PNUD, HCR, UNICEF, HCDH, État, ONG, collectivités diverses...) dans la perspective des politiques de réduction de la pauvreté à donner un revenu périodique qui garantit des unités de consommation à leurs personnes ciblées.
Le CAIPC, d'un montant d’au moins égal à 280 000 FCFA, étant un Capital Apporté pour l’Insertion des Personnes Ciblées, peut également être à l'actif de ces mêmes personnes, cibler des Biens, Produits ou Services à caractère social tels que : l’alimentation, l’éducation, la santé, le logement, le transport, la formation, l’apprentissage, la communication.
Le CAIPC est un capital qui peut être toujours recyclable au profit de l'enrôlement pérenne dans le MCNP. Au bout d’une telle stratégie, le réseau attend un résultat. Les résultats attendus dans le cadre de ce programme CMIT 500 000 sont : l’obtention d’une masse de FGFN de : 500 000 x 280 000 = 140 000 000 000. FCFA. La capitalisation de 420 000 000 000 pour tous les créneaux porteurs pouvant garantir 25 000 000 000 de pouvoir d’achat détenus par les 500 000 consommateurs.
- 500 000 personnes dotées du revenu périodique récurrent, d’un montant total de 25 000 000 000 FCFA par mois, impliquant une production mensuelle du même montant. Ce qui engendre une masse salariale du même montant égal à 25 000 000 000.
- 500 000 personnes sorties de la pauvreté, ce qui contribue à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
- Impact positif sur la politique d'apaisement social et de réconciliation prônée par le gouvernement.
- 500 000 personnes dotées de leur compte bancaire participant ainsi à l’entame du processus de bancarisation à 100% de la population tant recherchée par la Banque Centrale.
Au vu de tout ce qui précède, ce programme ayant pour objectif la relance de la demande soutenue par une productivité effective, est destiné à mobiliser et à impliquer tous les acteurs partenaires et membres dans le but. de sortir tout le monde de la pauvreté. Ce programme rejoint les OMD et pourra se réaliser dans un chronogramme de deux ans grâce aux outils du MCNP susmentionnés. Le plan d’action du MCNP est vaste, mais pour l’heure, il se contente de cet échantillonnage de 500 000 enrôlements. Avec ReDéMaRe, tout le monde compte. Nous vous disions tantôt que le réseau a reculé pour mieux sauter. Le voici qui revient plus élaboré que jamais avec des cartes biométriques pour des opérations plus fluides, inch’Allah. Les différentes cartes biométriques du réseau. Le Rendez-vous N° 187 du 30 mai 2013.