Issue
Le Rendez-Vous #192
- Hierarchies
-
Togo
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- Références (Togo) (77 items)
- Articles de journaux (1254 items)
- Titre
- Le Rendez-Vous #192
- Editeur
- Le Rendez-Vous
- Date
- 4 juillet 2013
- numéro
- 192
- nombre de pages
- 8
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001314
- contenu
-
RV POLITIQUE
DP: Directeur de Publication, de Pacotille ou Danger Public?
L’acronyme DP signifie généralement Directeur de Publication. Ceci en référence à cette responsabilité noble qui est celle de diriger ou d’administrer un organe de presse et la presse écrite en l’occurrence. Mais sous d’autres plans, le Togo, un petit pays de l'Afrique de l’Ouest, s’est approprié ce titre à sa façon. De là, au Togo, DP peut signifier Directeur de Pacotille, Danger Public ou encore peut garder son sens initial.
En effet, DP en tant que Directeur de Pacotille fait référence à ces personnes qui portent juste le nom sans être autant capables d’assumer les responsabilités qui y vont avec. En d’autres termes, ce sont ceux-là qui, la majeure partie du temps, sont dans des costumes mais incapables de pouvoir offrir ne serait-ce que le minimum vital à leurs employés, mieux, à leurs collaborateurs. Ceux-là, on les appellerait sous d’autres angles, des Bandits au col blanc. Ces Directeurs de Pacotille, après s’être acquittés des frais de récépissé qui ne s’élèvent qu’à quinze mille francs CFA sans aucune garantie ou caution se prennent pour des rois dans leurs petits royaumes, traitant leurs collaborateurs comme des esclaves, et pire encore incapables d’honorer leurs misérables promesses de pige (cinq mille francs CFA par parution). Ils se promènent de place en place avec ce titre comme si c’était un trophée de guerre, remporté après mille et une guerres très mortelles.
À côté de ces DP, Directeurs de Pacotille, on distingue des DP Danger Public. Cette espèce de personnes est celle-là même qui soutient mordicus des propos mensongers, injustes, pas cohérents et injustes dans leurs colonnes, sur les médias locaux et pire encore sur les médias internationaux. Ceux-ci n'ont leurs regards que sur l’espèce sonnante et trébuchante. Ils ont tendance à se confondre aux politiques et d’ailleurs à prendre leurs places avec fierté sans aucun scrupule. Détrompez-vous, les conditions de leurs collaborateurs ne sont pas mieux que celles des Directeurs de Pacotille. Ils s’égosillent à tue-tête à se faire entendre à tout prix. Dans des débats, ce sont eux qui interrompent leurs interlocuteurs, ne laissant pas le temps à ceux-ci de pouvoir exposer leurs versions comme cela se doit. Ils sont convaincus de détenir la vérité grand « V ». En d’autres termes, ce sont des arrivistes doublés de fanatisme.
Enfin, ce sens initial de DP, Directeur de Publication, est toujours incarné par certains. Ce sont ceux-là qui font partie de l’infime minorité, en dépit des difficultés du terrain. Malgré tout, ils essaient non seulement de donner un statut à leurs collaborateurs, dont certains sont des employés, mais aussi s’efforcent de respecter l’éthique et la déontologie de la profession. Ceux-ci sont ceux-là même qui rencontrent plus de difficultés dans l’exercice de leurs fonctions et qui se révèlent des visionnaires.
En conclusion, le sigle DP peut avoir différents sens, selon le comportement de chaque personne qui se revêt de cette responsabilité. Il va de Directeur. de Publication à Directeur de Pacotille en passant par Danger Public. Magloire Ackey (http://magloireackey.centerblog.net/)
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Pakistan : 50 oulémas signent une fatwa contre le terrorisme. Elle pourrait s’intituler la fatwa qui prône la paix dans la plus stricte fidélité aux préceptes de l'islam, loin des déviances mortifères du terrorisme qui trahissent le Texte. Répondant à l’appel du Pakistanais Hamid Raza, président du Conseil Sahibzada, 50 oulémas se sont fédérés pour émettre une fatwa commune dénonçant le caractère éminemment illicite du terrorisme et des attentats-suicides dans l'islam. Tous condamnent sans réserve les assassinats de touristes étrangers, allant jusqu'à considérer que ce sont les pires crimes qui soient, tout en blâmant avec la même force les attaques perpétrées contre les mosquées, les établissements scolaires, ou encore lors d’oraisons funèbres, voire sur les marchés.
À leurs yeux, les meurtres de civils innocents sont tout sauf un "djihad". Quant à leurs auteurs, loin d’être des soldats de l’islam, ils se compromettent gravement en étant des traîtres à leur pays et à leur religion. Les oulémas, rédacteurs et signataires de cette fatwa, estiment qu’il incombe à l’État de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre hors d’état de nuire ces mauvais éléments, et exhortent les citoyens, dont ils considèrent que cela relève de leur devoir civique, à soutenir leur gouvernement dans Cette lutte contre l’extrémisme. Dans cette énumération des actes réprouvés par l’islam, et ce sans la moindre ambiguïté, les oulémas s'insurgent également contre les attaques de drones car violant de « héros de la nation ». Les oulémas ont conclu cette fatwa qui espère éveiller les consciences, politique et citoyenne. Parmi les signataires, figurent toutes les lois internationales en vigueur, et se tournent à nouveau vers l’État pakistanais, en l'appelant à son sens de la responsabilité pour y mettre un terme toutes affaires cessantes.
C’est en qualifiant les Talibans de « groupe d’assassins », le personnel de sécurité mort au combat de « martyrs » de la guerre contre le terrorisme, et les civils tués dans les attaques terroristes, entre autres : Allama Muhammad Sharif Rizvi, Mufti Muhammad Akbar Rizvi, Mufti Muhammad Saeed Rizvi, Mufti Muhammad Imran, Mufti Muhammad Qadri Hassib, Allama Nawaz Bashir Jalali, Muhammad Azam Naeemi, Allama Hamid Sarfraz Qadri, Mufti Muhammad Younis Rizvi, Syed Shah Fida. Hussian Hafiza-badi et autres. Le Rendez-vous N° 192 du 04 juillet 2013 RV POLITIQUE Les fous du pouvoir ou le pouvoir des fous ? Les fondements de la peur et de l’incertitude
Il y a une semaine, Ag-béyomé M. Kodjo, une des bêtes noires du régime en place, dans l’une de ses nombreuses sorties médiatiques, soutenait qu’« au Togo, l’horizon s’est tristement assombri et ne présage rien de bon pour les générations... ». Tous les jours qui passent voient effectivement les espoirs des Togolais s’amincir. La société se désagrège, le vice prend dangereusement la place de la vertu, et le plus à craindre est le fait que le pays pourrit d’en haut. Comme un poisson, le pays pourrit par la tête, les couleurs s’annoncent d’en haut et quelles couleurs ? Des comportements en total déphasage avec les civilisations actuelles et qui ne peuvent trouver une justification dans aucun contexte socio-économique ni agenda politique. De la part des gamins, on aurait pu imputer ces comportements à l’immaturité, de la part des jeunes à Fleur de l’âge, on aurait pu parler de la folie de l’âge, de la part des troisièmes âges, de tels comportements se justifieraient par la célérité, le poids de l’âge. Mais ici, il est belle et bien question de comportements d’hommes et femmes apparemment en possession de toutes les facultés et qui, de surcroît, ont la destinée du pays en main.
Alors qu’ils pouvaient être un miroir qui corrige le bas peuple, ces comportements, à la limite du climat social dans l’Amazonie sauvage, imprimés d’en haut, laissent dans la masse un climat de peur panique de par leurs conséquences possibles.
Les fous de la cour ? Certaines cours de rois comptent des fous. Ils y sont à la merci de tous et contre tous. Seul le roi sait s’en servir. Ils sont capables du meilleur et du pire, ils font rire et pleurer au gré des besoins du moment. Ils sont nombreux dans la cour de Faure. Comme des chiens enragés, ils peuvent mordre même l’hôte le plus distingué du roi. Comme des mercenaires, ce que le roi ne peut pas se permettre, ou qu’il... estime illogique de sa part, il leur fait signe. Ils sautent sur leur cible et surprennent le royaume mais certainement pas la cour, car à force de commettre des gaffes qui ne sont jamais punies, les membres de la cour les acceptent comme tels, s’y accommodent et attendent chacun son tour. Dans un royaume, eux ils ont la garantie de l’impunité à vie. Eux c’est la race de ceux qui peuvent s'organiser pour mettre à feu des marchés sans que les montagnes ne bougent. En marge des crimes dont ils sont auteurs, ils peuvent faire ouvrir des enquêtes, faire arrêter des innocents, les laisser mourir dans les geôles ou les libérer au gré de leurs humeurs. Ils peuvent frapper où ils veulent, quand ils veulent et comme ils veulent. Tu les cognes, tu tombes ; ils te cognent, tu tombes. Ils sont un outil de travail par excellence pour le grand maître. Quand ce dernier se trouve pris au piège de la logique, pour garder une certaine image internationale et se dédouaner la conscience, il fait des concessions en face de. L’adversaire, quitte à laisser les dinosaures de la cour se mettre en travers de sa concession. Il n’est pas rare de voir le roi prendre une décision dont l’entourage s’oppose à l’application sans que le décideur dise un mot. Voici aussi des êtres par lesquels on peut obtenir une chose et son contraire. Grâce à eux, le double langage et la mesquinerie ont droit de cité au sommet. Eux, ce sont les damnés de la cour, qu’on parle bien ou mal d’eux, ça leur passe dessus comme de l’eau sur un canard. Ils ont vendu leur âme, ils savent que leur survie est intrinsèquement liée à celle du roi. Ainsi, le défendent-ils autant que faire se peut contre tout bon sens. Ils sont un mal nécessaire dont seul le roi maîtrise la feuille de route ; toute spéculation à leur sujet est conjecture. Quand ils agissent, on parle mal du royaume, quand ils disparaissent, le royaume assis sur du faux est aussi menacé de disparition. Eux, ce sont les hommes et femmes de confiance, on ne leur refuse rien. Quand leurs sorties sont trop Préjudiciables à l’image de la principauté, le maître des lieux fait semblant de prendre des dispositions coercitives pour freiner leur élan. Mais au même moment, il fait tout pour s’assurer qu’ils sont toujours au-dessus de la loi. Avec eux, le crime, surtout quand il est économique, n’en est pas un. Leur volonté est loi, ils n’ont pas de limite, au nom du développement de la cité, ils sont partout et nulle part, mais il faut compter avec eux.
Ils sont sur toutes les gestions juteuses, ils servent le roi, se réservent la part du lion et envoient les miettes à la grande masse. Avec les autres membres de la cour, ils se haïssent amicalement. Tout est droit pour eux et, en face d’eux, des exécutants corvéables à merci. La seule certitude à leur sujet est qu’ils sont fous. Mais difficile de savoir, si comme des extrémistes fous-de-Dieu, ils sont des fous d’un pouvoir qu’ils défendent ou si c’est le pouvoir qui les rend fous.
Avec eux, tout est sens dessus dessous, leur profil est vaste, à nos lecteurs de fouiner. s’ils peuvent déceler leur présence dans la cour du roi Gnassingbé II. Notables à l’image du roi ? Voici une autre caste non moins importante dans les cours au temps jadis. Le roi est convaincu de ses limites et insuffisances. Il est au même moment censé être un modèle à suivre. À défaut d’être un exemple, il refuse au moins d’être isolé par son prototype. La seule solution est de se faire entourer par des personnalités à son image de façon à ne pas être seul à la risée. Ainsi, se fait-il entourer des gens qui souffrent des mêmes maux que lui. Étrangers dans leur propre royaume qu’ils connaissent mal autant que ses habitants, avec le sceau du royaume, ils plongent à vue vers des vagues fatales. Forts des avantages naturels, ils ne sont pas forcés d’être des références académiques, mais à la moindre occasion, ils sont peints comme les meilleurs que les universités du monde n’aient jamais produits. Eux, c’est l’intelligentsia, eux ce sont les meilleurs conseillers, eux c’est le dernier cercle de la prise des. Décisions. Par eux, l’esprit nouveau s’imprime dans le bled. Ils tiennent les postes clés, à eux le laboratoire par où naissent les lois au gré des moments. Ils ont tellement fréquenté les meilleures écoles que souvent de petites lois anticonstitutionnelles leur passent entre les doigts, quitte à être rejetées par la Cour constitutionnelle. Sur le plan matrimonial, rien ne les oblige à être des parents responsables. Plusieurs copines reconnues par le royaume, des enfants hors mariage ici et là, des maîtresses dans chaque principauté. Eux, c’est la belle vie, les belles femmes, les records Guinness des meilleures fréquentations, les boîtes de nuit. Pendant leur règne, les enquêtes de moralité pour nommer à un poste de responsabilité publique sont mises en veilleuse. Quand ils passent, la vertu s’incline pour que le vice et la débauche aient une bonne marge de manœuvre. C’est eux les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, ils sont consultés et adoubés pour leur expertise et carnets d’adresses bien remplis. C’est aussi eux la grande diplomatie, ceux qui font et défont les autres. Pour survivre, il faut poser son pied là où ils ont soulevé les leurs, il faut se cacher derrière eux. En clair, il faut descendre à un niveau plus bas qu’eux. Avec eux, il est impossible aux hommes responsables, pères de familles posés et aimés du peuple, de prospérer et d’émerger. Ceux-ci sont vite habillés et extirpés de gré ou de force de la cour pour éviter qu’ils fassent ombrage. Si ces misérables qui ont la malchance d’être corrects dans un désert de tâtonnements ne finissent pas en prison, ils finissent en disgrâce...
Voici encore une race de fous, mais difficile, pour ne pas dire impossible, de savoir si leur folie est à chercher dans la quête passionnelle d’un pouvoir dont ils ne sont jamais satisfaits ou dans l’abus d’un pouvoir qui...
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Le Rendez-vous N° 192 du 04 juillet 2013
RV ACTU
Campagne électorale déguisée et manipulation de la masse
La politique des infrastructures pour l’achat des voix. Quelques moments, l'on assiste à un accroissement flagrant des cérémonies de lancement officiel des ouvrages supposés être dans ce que l’on a pompeusement qualifié de politique des grands travaux. Ce sont des adductions d'eau potable à la périphérie de la ville de Lomé par-ci, c’est l’électrification des localités longtemps marginalisées par-là ou encore des cérémonies de premiers coups de pioche pour les réfections des routes garées dans les placards. C’était le ministre des Travaux publics, Ninsao Gnofam, qui est le principal artisan de ces projets-bluff.
Ainsi, après le coup de pioche symbolique donné pour le démarrage des travaux de réhabilitation du tronçon Adagali-Kpélé-Govié (12 km) sur l’axe Kpalimé-Atakpamé (Nationale N°5) le lundi passé, il est annoncé une ribambelle d'autres projets de réhabilitation des infrastructures. Comme par enchantement, certains chantiers qui ont été abandonnés pour des raisons que tout le monde ignore ont repris vie. C’est le cas. Par exemple, de la route à deux sens qui relie le boulevard Eyadema au boulevard Jean Paul II à la hauteur du garage central. Tous ces projets pourraient être appréciés à leur juste valeur si l’intention qui sous-tend ces réalisations était dénuée des arrières-pensées électoralistes.
Seulement, tous les Togolais, en étant allés à l’école de feu Eyadéma, puis celle de son fils Faure, ont appris à faire la différence entre le vrai et l’ivraie et à démêler le vrai du faux. Ils savent, ou du moins ils ont appris à connaître Faure, son régime et ses méthodes, celles qui sont employées depuis des années pour endormir la vigilance de toute une nation dans l’espoir d’assouvir un désir que très peu de Togolais sont prêts à lui concéder, celui de se présenter pour un troisième mandat dans deux ans ; porte ouverte pour son projet mal caché de s’éterniser au pouvoir.
Comme les Togolais ont appris à les connaître, tous ceux qui sont allés à l’école du RPT puis après à celle de UNIR, clonage raté du RPT, ne posent des... Actes désintéressés en direction de la population, car les Togolais n’ont jamais, en réalité, fait partie des préoccupations du régime RPT-UNIR. Savants calculateurs, les membres d’UNIR-RPT savent saisir les occasions au bon moment pour mieux manipuler le peuple. Plein de Togolais se sont posé des questions suite à des coïncidences troublantes.
Comment la politique dite de grands travaux, qui s’est arrêtée il y a belle lurette, a-t-elle repris aussi spontanément ? Comme par enchantement, comment comprendre que c’est à quelques semaines des élections législatives, dont la date a été fixée unilatéralement par le pouvoir pour le 21 juillet prochain, que le très cher ministre des Travaux publics se promène de coins en coins pour donner de premiers coups de pioche ?
Nous avons été tentés de penser à une coïncidence fortuite. Mais hélas, à la lumière des informations qui nous sont parvenues de certaines localités de la préfecture de Zio, notamment Kpomé, Zéglé, Dékpo et des localités environnantes, il y a quelques jours, nous... Avons de quoi nous alarmer sur l’instrumentalisation de ces ouvrages à des fins électoralistes. En effet, après l’électrification de ces localités situées dans des zones d’exploitation des minerais qui se fait depuis des décennies, milieux qui ont été abandonnés par des autorités depuis très longtemps, certains cadres d’UNIR y étaient présents plus pour faire campagne d’UNIR que pour autre chose, ont demandé à la population de manifester massivement leur gratitude au chef de l’État en lui apportant tout le soutien dans les urnes le 21 juillet prochain.
Voilà qui dévoile clairement les intentions de Faure et son équipe quand ils se sont réveillés ces derniers temps pour continuer leur fameuse politique des grands travaux là où ils l’ont laissée il y a un bon temps. Utiliser ces projets infrastructurels pour appâter les Togolais, c’est jouer avec l’intelligence de tout un peuple. Dans un monde qui éveille les consciences par toutes les facilités qu’il offre, personne ne se laisse plus duper par ce type de subterfuge qui ressemble à des blagues de morveux pour morveux. Les Togolais savent que Faure veut utiliser tous les moyens pour s’assurer une majorité dans la nouvelle assemblée pour se donner une légitimité qui lui permettra de se maintenir au pouvoir. Le désir de goûter aux délices de l’alternance étant trop fort, Faure et ses obligés doivent savoir que rien ne peut peser si lourd dans la balance, pas même tous les boulevards du monde, pour que les Togolais acceptent de donner une majorité à UNIR au parlement. D’ailleurs, le peuple n’a jamais manifesté une quelconque adhésion aux politiques non ambitieuses de réhabilitation des infrastructures engagées à coût de milliards prêtés que des générations prochaines trimeront pour rembourser. Le président Faure doit comprendre que, ce qu’il n'a pas pu faire en dix ans, même si on lui donnait des décennies en plus, le résultat sera le même. Les grandes réalisations à la tête d’un pays sont plus le fruit de forte personnalité que du nombre d’années passées à la tête d’un pays. À cet effet, il vaut mieux sortir par la grande porte quand on a perdu la bataille des réalisations prestigieuses que de sortir par la petite porte parce que l’on a gagné la bataille de la médiocrité et des vices qui pervertissent le peu de dignité qui reste quand on a été décrié comme l’est notre cher pays aujourd’hui dans sa gestion. Le bon sens étant la chose la mieux partagée, vivement qu’il inspire Faure et ses obligés pour qu’ils reconnaissent que même s’ils forcent les institutions de l’État à leur solde à leur conférer une légalité pendant les élections à venir, qu’ils sachent que la légitimité est une émanation de l'adhésion de tout le peuple à un homme. Et cela, ils ne l’auront jamais.
Nouroudine
Le Rendez-vous N° 192 du 04 juillet 2013
RV ACTU
Enfin le “kpatchagate” au bout du tunnel
La Cour de la CEDEAO requiert la réparation des victimes
La Cour communautaire de la CEDEAO a enfin dit le droit. Depuis que la preuve est faite sur l’existence des actes de Torture sur les détenus, quand bien même les moyens d’État ont été mis à contribution pour arracher d'Abuja un procès aux couleurs du Palais de la Marina, le doute n'était plus permis. L’heure tant attendue est là, la Cour communautaire a refusé de monnayer sa crédibilité. Awa Nana et ses hommes viennent de faire tomber un verdict sans équivoque.
En attendant que nous vous publiions in extenso le verdict, contentez-vous du fait qu'Abuja a déploré un procès inéquitable dans le Kpatchagate. Les juges, au nom des textes de lois, ont accueilli la demande des requérants. Le verdict a dénoncé la violation du droit à la défense (c’est difficilement que les prévenus ont eu accès à des avocats), la violation du droit à l’intégrité physique (il y a bel et bien eu torture).
La Cour demande que 3 000 000 FCFA soient versés à chacun des détenus non torturés et 20 000 000 FCFA à chacun de ceux qui ont été torturés. Enfin et surtout, la Cour demande à l’État togolais de prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour. Faire cesser les violations nées de la violation du droit à un procès équitable. À la lecture de l’arrêt, la seule violation qui continue et qui est née de l’absence d’un procès équitable est la détention. La Cour ordonne de ce fait la libération des détenus, on ne peut pas le dire autrement.
C’est pour la deuxième fois que, suite à ce procès inique que fut le procès Kpatcha, des instances internationales demandent à l’État togolais de dédommager les victimes. La 49ème session de l’ONU sur les Droits de l’Homme à Genève, sans être une cour de justice, avait constaté une flagrante violation des droits des détenus et demandé leur dédommagement.
L’État togolais a joué au dilatoire en soutenant que dédommagement ne signifie pas libération. Pour des pays "voyous" comme les nôtres, nous estimons qu'un verdict ne peut plus être plus clair que ce qui vient de sortir d’Abuja. On attend de voir la réaction de l’autorité togolaise que la justice communautaire a assez soutenue jusqu’à la limite Togo à verser 8 000 000. CFA à du possible. Au risque de perdre Agba Bertin, qu’il a plu aux gens sa crédibilité, la CEDEAO a fini par dire le droit. Inutile de souligner que, en même temps qu’ils ne font rien pour apprendre aux Togolais à compter sur leur justice, à chaque fois qu'ils essuient un revers d’une cour internationale, les autorités togolaises deviennent noires de colère et s’enlisent dans les Togolités, le dilatoire et le non-droit. On se rappelle comment cette Cour a émis un arrêt limpide en faveur des députés ANC, et nous avons aussi été témoins de comment l’arrêt a été biaisé. On a encore le souvenir du fameux dossier d’escroquerie. C’est au moment où la même Cour a condamné Kpatcha Gnassingbé d’émettre contre la même personne un mandat d’arrêt international. Ignorance, entêtement ou démence ? Difficile de dire, on attend de voir leur réaction face à ce verdict du Kpatchagate en des termes aussi limpides que l'eau de source. On ne le dira jamais assez, la seule violation consécutive à un procès inéquitable est la détention des prévenus. Face aux arguments des autorités togolaises, qui estimaient que dédommagement n’est pas libération, une autorité qui est tombée au marché et donc qui n’éprouve aucune honte à se permettre l’inadmissible, nous avions déjà dit que pour tout détenu, il n’y a rien de plus cher que sa liberté. Nous espérons que les Togolais se rendront enfin à l'évidence que cet argument est tombé en désuétude. N’importe quelle gymnastique tendant à prolonger, d’une manière ou d'une autre, le séjour de Kpatcha et coaccusés en détention sera très mal accueilli et source de tension. Nous voudrions encore compter sur notre justice tout de même. Wait and see.
Abi-Alfa
Altercation entre Jean Pierre Fabre et Jean Paul Agbo Ahouelete de Focus Infos
Entre surenchère et amplification, des confrères à l’épreuve de la déontologie. Depuis quelques jours, certains organes de la place ont fait écho de l’incident qui a opposé Jean Pierre Fabre, premier responsable de l’ANC et Jean Paul Agbo Ahouelete, directeur de Publication du journal Focus Infos au cours d’un vol qui les ramenait de Paris à Lomé. Dans leurs écrits, ces confrères affirmaient dans leurs colonnes que le leader de l’ANC a agressé le directeur de publication de Focus Info. Tels les prédateurs aux aguets, épiant chaque geste de sa proie pour bondir sur elle, ces confrères se sont livrés à de la surenchère, rivalisant d’ardeur pour savoir celui qui aura le titre le plus tranchant à sa Une pour qualifier ce qui devait être un fait d’une banalité ordinaire. Certaines organisations de presse se sont prêtées à ce jeu en publiant un communiqué dans ce sens. Loin de nous l’idée de faire l’apologie de la violence exercée à l’encontre d'un confrère car toute violence n'est pas à défendre indépendamment de celui sur lequel elle est exercée. Mais voilà que ce qui s’est passé entre Jean Pierre Fabre et Jean Paul Agbo n’est qu’un fait ordinaire que les gens ont amplifié à leur guise. Le devoir premier de tout journaliste agir est de restituer les faits dans leur vérité. Exactitude. Quitté au lecteur de se faire son idée. Malheureusement, cela n'a pas été le cas.
En réalité, ce n’est pas la première fois qu’il y a des personnes qui ne sont pas d’accord sur ce qui est dit ou écrit à leur sujet sans que cela ne fasse l’objet de débat aussi biaisé dans le traitement médiatique. Dans la plupart des rédactions, tout comme la nôtre, il est arrivé à plusieurs reprises aux journalistes, dans l’exercice de leur métier, d’être pris à partie par des personnes visiblement mécontentes des articles écrits sur elles. Ces personnes, qui estiment à tort ou à raison d’ailleurs que ce qui a été raconté à leur endroit ne reflète pas la réalité, agissent souvent avec une violence verbale inouïe, voire physique, sans que cela ne fasse l’objet d’un article écrit à la lumière d'un amplificateur artificiel des faits, comme ce fut le cas de Fabre.
Il est évident que la vérité fait toujours mal. Le mal est plus lancinant quand la personne estime que ce qui est affirmé sur elle n'est pas avéré, ou du moins cela. est dénué de tout fondement acceptable. C’est ce qui s’est probablement passé avec Jean-Pierre Fabre. Selon les témoins présents sur le lieu des faits, mécontent des propos tenus à son encontre par Jean-Paul Agboh lors de l’émission hebdomadaire Afrique Presse diffusée sur la chaîne francophone TV5, Jean-Pierre Fabre se serait approché de ce dernier qui prenait le même vol que lui pour le lui faire savoir en lui manifestant son indignation et sa désapprobation sur ce qu’il a raconté sur lui lors de cette émission.
S’en est suivi des échanges verbaux plus ou moins discourtois des deux côtés avant que les membres de l’équipage n’interviennent pour demander à chacun de reprendre sa place pour les formalités de décollage de l'avion. L’incident s'était arrêté là. Jean-Pierre Fabre et Jean-Paul Agboh que nous avons joints au téléphone ne semblent en avoir fait une préoccupation. Pour les confrères qui s’évertuent à invectiver Jean-Pierre Fabre dans cette banale histoire, il faut qu’ils reconnaissent qu'au moins ce Dernier a eu l’audace de s’approcher du confrère pour lui dire ce qu’il pense en extériorisant son ressentiment. Quoi de plus normal que ce comportement instinctivement humain, quoiqu’il aurait été préférable qu’en tant que personnalité publique, Fabre réponde à notre confrère par le silence.
Ce que ces confrères qui se livrent à cette compétition de mauvais goût et qui ne situent réellement le lecteur dans sa recherche de la vérité doivent aussi savoir, c’est que les faits sont sacrés. À ce titre, ils doivent les rapporter tels qu’ils se sont produits en vue de permettre aux lecteurs de se faire une idée de ce qui s’est réellement passé.
Quoiqu’on puisse lui reprocher, il faut avouer que Jean Pierre Fabre a voulu traiter à sa manière, au vu et au su de tout le monde, ce problème. Il a eu l’honnêteté d’interpeler le confrère à visage découvert, quitte au confrère de lui prouver par son argumentation rigoureuse qu’il est certain de ce qu’il a dit sur les antennes. Dans d’autres camps, nous savons. Comment les choses se passent : intimidations et menaces sans visages, représailles économiques, coup de fil anonyme pour créer une psychose chez le journaliste. Ces rétorsions peuvent prendre des allures plus inquiétantes jusqu’à l’atteinte à la personne physique dans certains cas.
Nous avons été témoins des situations où certains confrères ont été agressés physiquement et se sont retrouvés à l’hôpital, non seulement à cause des coups causés par l’agression, mais aussi parce que les personnes qui leur en veulent ont voulu les empoisonner. Il y en a qui ont perdu la vie sans qu’on ne sache aujourd'hui les auteurs de ces forfaitures.
La protection des journalistes dans l’exercice de leur métier ne devait faire l’objet d’aucun ménagement. À ce titre, la violence sur tout journaliste devait être condamnée sans réserve. Mais alors, il est indispensable que l’on rapporte des situations de violence faite sur les journalistes d’une manière impartiale et véridique pour que de vraies situations d’agression de... Journaliste qui demande de la part de toute la corporation une riposte appropriée ne se noie dans des faits d’aussi banals que celui qui a opposé messieurs Agboh et Fabre. La crédibilité de toute la corporation en dépend.
Bang'na Le Rendez-vous N° 192 du 04 juillet 2013
RV RELIGION
La dimension spirituelle du mois de Ramadan
Nous allons accueillir un mois béni dont Dieu (qu’Il soit glorifié) a prescrit le jeûne. Les livres de jurisprudence regorgent de détails sur les modalités de sa validité, ses interdits, ses recommandations. Mais quid de son esprit, de sa dimension spirituelle ? Toute prescription appartenant au corpus de la praxis musulmane répond à des normes et est conditionnée par des règles. Mais les productions normative et jurisprudentielle ont tendance à passer sous silence l’esprit et la finalité de l’objet de leurs études. Combien de traités abordent le sens des actes d’adoration ? Combien d’ouvrages s’arrêtent sur leurs visées spirituelles, leurs secrets ? La question induit la réponse. Allons accueillir un mois béni dont Dieu (qu’Il soit glorifié) a prescrit le jeûne. Les livres de jurisprudence regorgent de détails sur les modalités de sa validité, ses interdits, ses recommandations. Mais quid de son esprit, de sa dimension spirituelle ?
Le jeûne de ce mois n'est pas une adoration ponctuelle réclamant soumission et rigueur le temps de quelques rites qui, une fois finis, permettent de revenir à des occupations plus contingentes, plus immédiates. Son rôle ne s’arrête pas dès lors qu’ont été remplies les strictes conditions du jeûne diurne, pour que, la nuit venue, on se laisse aller à l’excès après la privation, à la négligence après l’effort, à l'oubli après le rappel.
Le vrai sens du jeûne est de réfréner ses pulsions négatives, de porter son ego à rompre avec ses habitudes, d’atténuer l'ardeur de ses désirs pour la préparer à ce qui lui apportera bonheur et félicité, de lui faire accepter ce qui l’aidera à purifier son cœur. En effet, derrière le jeûne se dessine toute la logique du rapprochement à Dieu. Il est une réalité qui n’est secret pour personne mais que tend à occulter l’habitude. Cette réalité tient en la présence d’un lien direct entre la condition du corps et la vie du cœur. La première le ramène à son origine matérielle, le rabaisse vers la terre, l’autre le renvoie à sa source spirituelle, l’élève par le souffle primordial. La sagesse infinie de Dieu a voulu que l’homme soit la conjugaison de l’esprit et de la matière. On ne peut se départir de l’un ou de l’autre. Mais la recherche de l’équilibre entre les deux n’est pas chose aisée, car il n’y a pas de symétrie dans la gestion de ces deux entités. En effet, nous vivons en plein dans l'univers sensoriel, il nous est imposé, on ne peut s’en soustraire. Tandis que la vie spirituelle requiert un acte volontaire, une exigence, une rigueur de notre part. Elle est fonction de notre capacité à éduquer notre cœur. Une éducation qui nous accompagne tout le long de notre parcours terrestre. Un parcours situé et daté, qui s’inscrit. Dans le temps. La gestion du temps est déterminante dans le cheminement vers Dieu. Quoique le temps d’une vie soit insuffisant pour adorer Dieu comme il convient à Sa Majesté, Il nous fait don de moments exceptionnels qui accélèrent notre mouvement vers Lui. Le Prophète (que Dieu lui rende Grâce et Paix) a dit : "Il y a dans les jours de votre vie, des souffles bénéfiques [nafahâte] de la part de votre Seigneur. Soyez soucieux de vous y exposer." Ces propos qui nous enjoignent de ne point rater nos rendez-vous privilégiés avec Dieu sont précieux et salutaires. Précieux en ce qu’ils nous informent que tous les moments ne se valent pas ! Qu’il faudrait en conséquence accorder aux instants d’exception toute l’importance qui leur sied. Et salutaires en ce qu'ils offrent une issue à ceux qui sont conscients que le temps leur manquera pour finir de se purifier, si tant est qu’on puisse se purifier par nos actions ou que la purification ait un terme. Il y a des moments propices à l’invocation, d'autres où. Le salaire de l’action est décuplé, d’autres encore où le candidat au cheminement spirituel est aspiré par la grâce divine qui l'amènera à couvrir les distances et à franchir les obstacles que ne lui permettraient pas ses actions. Le Ramadan a le mérite d’englober tout cela. Il occupe une place toute particulière du fait de la multiplicité des opportunités bénies qui le ponctuent tels la nuit du destin, les dix derniers jours, la période de la rupture du jeûne... Le mois du Ramadan est une occasion à ne pas rater. C'est une station de ressourcement qui porte sur deux dimensions. La première est de l’ordre de la vie matérielle en atténuant sa prise sur les perceptions sensibles. La seconde relève du monde de l’imperceptible en offrant un moment propice à l’élévation spirituelle, notamment par l'enchaînement des démons. C’est une ascèse qui, un mois durant, tient la personne à habituer tous ses membres à rompre avec toute habitude. Son ventre, bien sûr, est le premier concerné. Mais sa langue, ses yeux, son... Ouïe aussi. Tout le corps est convié au jeûne. Chaque organe a une abstinence qui le caractérise. Le Ramadan est un espace d’entraînement un mois durant pour affronter le reste de l’année. C'est un mois d'effort pour retrouver le sens de l'effort. C'est un mois de méditation pieuse pour élever la perspective de son aspiration au-delà de son horizon limité. C’est un mois de solidarité et de partage, pour Dieu et avec les hommes. Les mérites de ce mois et de ce qui s’y rapporte sont pléthore. On se suffira de ce hadith pour étayer tout ce qui précède. Le compagnon Salman le Perse (que Dieu l’agrée) rapporte : "Le dernier jour du mois de Cha'baane, le Messager de Dieu nous fit ce discours : "Ô gens ! Un grand mois béni vient à vous, un mois comportant une nuit meilleure que mille mois. Jeûner sa journée est obligatoire, veiller sa nuit est recommandé. Les actes surérogatoires qui y seront accomplis auront la valeur d'actes obligatoires en dehors de ce mois et l’acte obligatoire en vaudra soixante-dix. C’est un... mois de patience et il n’y a d’autre récompense pour la patience que le Paradis. C'est un mois de solidarité. C’est aussi un mois où Dieu bénit et augmente la part de ce qu’Il lui a destiné. Quiconque offrira le repas de la rupture du jeûne obtiendra le pardon de ses péchés, une protection.
La chaîne britannique Channel Four diffusera l’Adhan tout au long de Ramadan. Le directeur des programmes de Channel Four, la chaîne appartenant au bouquet télévisuel du service public britannique, se prépare à affronter la critique mais aucune houle protestataire, aussi virulente soit-elle, ne le fera vaciller et revenir sur sa décision : le Ramadan sera à l'honneur comme jamais sur sa chaîne, à travers la diffusion de l’Adhan qui rythmera de ses modulations nuancées les aurores de Channel Four et de son site Internet, tout au long du mois saint. Anticipant les inévitables cris de stupeur ou d’indignation qui ne manqueront pas de fuser ici et là, accueillant sous une volée de bois vert cette première télévisuelle, Ralph Lee. oppose une réalité chiffrée imparable pour légitimer un programme qui promet de battre des records d’audience : "Près de 5% de la population de ce pays va observer le rituel du Ramadan dans les prochains jours. Peut-on en dire autant des autres événements nationaux qui ont bénéficié d’une couverture médiatique globale à la télévision ?
Contre l’enfer et recevra la même récompense que le jeûneur sans que celle de ce dernier ne soit en rien diminuée." Les Compagnons dirent : "Ô Messager de Dieu, nous ne sommes pas tous capables d’offrir ce repas au jeûneur." Il répondit : "Dieu accorde la même récompense pour celui qui donne au moment de la rupture du jeûne une simple datte, un peu d’eau ou un peu de lait. C’est un mois dont le début est miséricorde, le milieu pardon et la fin affranchissement de l'Enfer. Quiconque allégera le fardeau de ses subordonnés en ce mois, Dieu lui pardonnera et le libérera de l’enfer. Durant ce mois, multipliez quatre vertus : deux pour gagner l’agrément de votre Seigneur et deux dont... Vous ne pouvez-vous passer. Les deux premières sont : la mention de "Lâ ilâha ilallâh" et solliciter le pardon de Dieu. Et les deux dernières sont : implorer Dieu pour Son Paradis et Lui demander protection contre l’Enfer. Celui qui donnera à boire à un jeûneur, Dieu lui fera boire de mon bassin une gorgée qui étanchera sa soif jusqu’à son entrée au Paradis." Rapporté par Khouzaïmah dans son Sahih.
Par Hatim I. Belfkih (oumma.com) sion, comme la célébration des 60 ans du couronnement de la reine, suivie par 1,15 millions de téléspectateurs ? Le directeur de Channel Four met aussi en lumière la dimension culturelle qu’il espère insuffler à cette fenêtre ouverte sur la découverte de l’islam et sur l’intensité de son souffle spirituel, loin des sombres projections, de l’ignorance ou de l’indifférence qui obscurcissent sa perception et sa compréhension. "L’immense majorité des Britanniques n’est même pas au courant de l'existence du Ramadan, et comment pourrait-il en être autrement quand on considère sa Quasi-invisibilité sur la télévision grand public. La diffusion de l’appel à la prière vise aussi à déconstruire les stéréotypes, à donner une autre image des musulmans, qui sont représentés la plupart du temps dans des contextes liés à l’extrémisme", a argumenté Ralph Lee, à l’approche de la mise à l’antenne de l’Adhan qui ouvrira les matinées de Channel Four au son de sa musicalité inimitable.
Le Rendez-vous N° 192 du 04 juillet 2013
RV SOCIETE
Le Parlement européen lève l'immunité de Marine Le Pen. On l'espérait, le Parlement européen l’a approuvé sans sourciller : Marine Le Pen ne pourra plus se protéger derrière le bouclier de son immunité parlementaire pour s’autoriser à calomnier l’islam en toute impunité, ainsi en ont décidé les élus européens, réunis ce jour en session plénière à Strasbourg, qui, comme un seul homme, ont mis fin à ce privilège. Privée de sa précieuse protection qui lui a permis de se livrer à une analogie ignoble et indigne de son mandat d’eurodéputée en comparant les prières de Rue à « l’Occupation nazie », la présidente du FN pourra désormais être poursuivie par la justice française pour ses propos qui ont trahi l’atavisme familial en matière de cynisme et de racisme, fissurant la belle vitrine de respectabilité cultivée essentiellement sur le dos des musulmans.
La meilleure défense, c'est l’attaque, et là encore, Marine Le Pen, fulminante, perpétue la grande tradition dynastique, jouant sur tous les registres, à la fois du regain de combativité et de la victimisation outrancière, comme papa...
Cette décision "déshonore le Parlement européen", a-t-elle commenté sur BFMTV, renchérissant : "Je vais maintenant me défendre devant le tribunal et je suis absolument convaincue qu'il me donnera raison et protégera mon droit à dire aux Français la vérité sur la situation, notamment, des prières de rue, mais pas seulement".
Le FN serre les rangs et ne mâche pas ses mots, à l’image de Bruno Gollnisch, le négationniste dans l’âme, plus que jamais solidaire de sa présidente désavouée par ses... pairs, d’autant plus que ce dernier s’est vu infliger la même sanction à deux reprises et pour les mêmes raisons. C’est d’une voix tonitruante que le provocateur-né a lancé, plein de morgue, sous les huées des députés : c’est le "Soviet suprême de l'Union soviétique".
Alors que Marine Le Pen ne cesse de prospérer sur le terreau fertile de la déliquescence de la classe politique française et de la désespérance sociale, nul doute qu’elle fourbira ses armes les plus acérées pour exploiter cette humiliation à l’approche des municipales de tous les enjeux et de tous les dangers... Ses premières déclarations préfigurent le rôle qu’elle risque fort d’endosser : celui de martyr au nom de la sauvegarde de la préférence nationale en prenant les Français à témoin et les musulmans comme boucs émissaires tout désignés.
Si l’on doit s’attendre à des lendemains nationalistes électrisants qui font craindre une nouvelle flambée de violences islamophobes, il n'en demeure pas moins vrai que le Parlement européen s’est honoré. en faisant tomber l'héritière de l'extrême droite en disgrâce
Source: oumma.com
Angleterre : une école musulmane pour filles classée comme l’une des plus performantes du pays
Dans un ciel anglais où s’amoncellent les nuages menaçants de la fureur fascisante, les palmes éducatives décernées à l'excellence musulmane, une valeur essentielle prônée par l’islam, sont une embellie qui transperce toutes les brumes de la haine. Cette éclaircie radieuse émane de l'école musulmane pour filles de la ville de Bolton, dans le comté du Grand Manchester, et de la formidable réussite de ses élèves toutes plus prometteuses les unes que les autres, qui ont rivalisé de notes proches de la perfection à l’examen sanctionnant la fin de l’enseignement général : le Certificat général de l'enseignement secondaire (GCSE). L’école de Bolton a eu raison d’avoir placé la barre très haut en matière d’enseignement, puisqu’aujourd’hui l’établissement brille par ses résultats exceptionnels et s’est hissé dans le prestigieux Top 20 des lycées. Les plus performants du pays. Une récompense n’arrivant jamais seule, cette reconnaissance nationale, qui constitue la plus belle des gratifications, s’est doublée d’une reconnaissance locale qui n’a pas de prix aux yeux de la direction de l’établissement : le lycée musulman pour filles de Bolton a ainsi rejoint le trio de tête des meilleures écoles publiques régionales, montant sur la troisième marche d'un podium très sélectif, fort du remarquable taux de 69 % de ses jeunes filles ayant décroché au moins cinq fois la note maximale (A) au GCSE.
Ce satisfecit général conclut une année scolaire en beauté, et chacun à l'école de Bolton, enseignants comme élèves, laisse éclater sa joie tout en se projetant dans l’avenir placé sous des auspices inespérés. "Nous sommes ravis d'être reconnus comme étant parmi l'une des écoles les plus performantes du pays. C’est aussi une belle reconnaissance du travail accompli, des années d’efforts et du dévouement de tous, enseignants, parents, personnel, sans oublier la direction." "Sans qui tout cela n’aurait pas été possible", a confié Mubaaruck Ibrahim, professeur principal. À la tête du SSAT - l’organe représentatif des écoles - Sue Williamson a chaudement félicité le parcours sans faute des jeunes filles musulmanes de l'école de Bolton, et n’a pas tari d'éloges envers la direction qui, année après année, n’a eu de cesse de tirer vers le haut ses promotions d’élèves : "L'école musulmane pour filles de Bolton doit être félicitée pour la réalisation étonnante de ses élèves, qui ont obtenu les meilleurs résultats du pays au GCSE. Nombre d’établissements scolaires devraient s’inspirer et apprendre de cette réussite exemplaire qui force l’admiration de tous, mais aussi de l’ambition qui a constamment animé l’équipe éducative, et des objectifs élevés qu’elle s’est fixés et qu’elle a eu à cœur d’atteindre", a-t-elle déclaré en conférence de presse.
Les fous du pouvoir ou le pouvoir des fous ? Les fondements de la peur et de l’incertitude. Suite de la page 3 les empêche de connaître leurs. Limites. Enfin la grande muette ? Dans ces royaumes, la grande muette, ce n’est pas l’armée mais le grand nombre des hommes éclairés et vertueux, mais résignés et obligés de rentrer dans le moule pour défendre le pain du jour. Ils se sont faits conditionnés par l'instinct de conservation. Face à l'avenir du pays et devant l'histoire, ils ne sont pas moins dangereux que les deux autres castes. Ils sont tout simplement avec ceux qui sont en face d’eux ; quand ceux-ci tournent le dos, ils parlent mal d’eux. Devant les agissements des deux premiers groupes, ils s'interrogent sans jamais agir. À force de vivre dans un vice ambiant, ils finissent par douter des limites du bon et du mauvais. Leur trait caractériel est l’hypocrisie ; ils ne savent ni dire non ni dire oui, ils savent tout simplement se taire, s’aligner, cautionner dans les actes ce qu’ils réprouvent dans les discours. Peur, résignation ou ignorance ? La cité se gère pour eux, avec eux, sans eux. Ils ont noyé leur droit de demander des comptes dans un. Silence de cimetière de sorte que tout est devoir pour eux. Ils vivent dans une indifférence suicidaire, les deux premiers groupes font tout pour les diviser et eux aussi jouent le jeu à leur dépens. Quand il arrive à une poignée d’entre eux d’occuper la rue pour se faire entendre, les autres, plus nombreux, les regardent comme des outsiders qui n’ont rien à faire. Pourtant, tous souffrent des mêmes maux, ils tiennent les mêmes discours, ils subissent la même pression, ils sont tous victimes d’une même gestion et des mêmes hommes. Eux, c’est toi et moi.
Jusqu’où voudrions-nous sacrifier notre pays sur l'autel de la trahison, de la fuite de nos responsabilités et de la résignation ? Quand une nation est dirigée dans ce climat et que, d’en bas, les masses ne sont que des victimes résignées, il y a de quoi craindre. Quel avocat pour plaider la vérité ? Aucun, la vérité n’a pas d’avocat, elle n’en a d’ailleurs pas besoin. Elle se défend d’elle-même. Elle n’est jamais pressée car elle croit en elle-même, c’est peut-être le... Citoyen qui ne croit plus en rien, si ce n’est en un horizon incertain. Pire, devant son incapacité, il refuse même de se confier à Dieu et de croire en Lui, mais il est cloîtré face à un horizon incertain. Un horizon des marchés qui se brûlent, du sang qui coule, de la vie chère, de l’instabilité socio-politique.
Ce qui est à craindre, c'est que quand, par leur folie, les fous de la cour, comme le monstre de Frankenstein, après avoir détruit tout sur leur passage, se retournent contre celui qui les a fabriqués. Le monstre de Frankenstein, c’est la fable d’un individu qui a transformé un cadavre en monstre à qui il a donné le souffle. Celui-ci détruit tout pour marquer la toute-puissance de son géniteur. Le monstre a travaillé à merveille, mais dès qu’il n’avait plus rien à détruire, il s’est retourné fatalement contre M. Frankenstein.
Mais il est encore possible d’aider le citoyen à croire et garder espoir. Ceux qui peuvent l’aider sont les deux castes précédemment décrites, juste par un sursaut patriotique. juste en descendant de leur piédestal pour se mettre dans la peau du peuple. Hélas, du moins pour encore longtemps, ils n’en ont apparemment pas l’intention. Les bourreaux du peuple comptent encore sur l'histoire. Mais pendant combien de temps ? Le temps d’une rose, car l’histoire est rebelle, elle est têtue, difficile à dompter ; elle rattrape toujours ceux qui la défient. Espérons que ce sombre tableau qui fonde la peur et l’incertitude n’est pas celui de mon pays. Un peu de "quand même” ! Il y a au moins Faure Gnassingbé pour m’aider à ne pas croire.
Abi-Alfa
Le Rendez-vous N° 192 du 04 juillet 2013
RV ECONOMIE
Adhésion à RéDeMaRe
Le premier pas avec le MCNP
Après des mois d’activités fructueuses, le Réseau pour le Développement de la Masse sans Ressource (RéDeMaRe) a fait face à des difficultés suite à des malentendus avec les autorités togolaises. Heureusement, plus de peur que de mal. Cette situation a connu un dénouement heureux et le réseau a repris de plus belle ses activités avec son outil. dénommé le Marché de Crédit en Nature Pérenne (MCNP), plus performant et surtout à la hauteur des nouvelles attentes des adhérents. Les conditions de souscription ont légèrement évolué mais les anciens membres peuvent toujours continuer à bénéficier des services du MCNP. Comment s’y prendre en tant que nouveau ou ancien adhérent ? Personne physique ou morale ? En effet, les membres, personnes physiques ou morales de ReDéMaRe avant sa suspension en 2010, souhaitant continuer à profiter des services de celui-ci, peuvent facilement satisfaire ce souhait. Il suffit de se rendre dans l’agence MCNP la plus proche, pour la réactivation gratuite de leurs comptes. À la suite de cette première démarche, que constitue la réactivation gratuite du compte, les Frais de Licence (FL) qui s’élèvent à dix mille francs (10.000) CFA seront versés par l’adhérent, de même que les frais de la carte de consommation TPAGCRPG (pour les personnes physiques) ou le TPAGCI (pour les personnes morales) qui est aussi au même prix. Soit un total de vingt mille (20 000) Francs CFA. Par contre, pour les nouveaux membres, personne morale ou physique, il est obligatoire de se faire enregistrer dans le point d'enrôlement MCNP le plus proche contre une somme de cinquante mille (50 000) FCFA appelés Frais de Solvabilité (FS) donnant droit au Compte Marchand (CM). Ensuite, il sera question du paiement d’un montant de dix mille (10 000) FCFA comme Frais de Licence (FL) et enfin d’une autre somme de dix mille (10 000) FCFA pour les frais de la carte de consommation, soit un total de soixante-dix (70 000) FCFA.
Ces conditions, ainsi remplies, les nouveaux inscrits deviennent membres du réseau et sont dotés d’un compte marchand. Ils disposent aussi, du coup, de la possibilité d’exploitation du MCNP. Ainsi, les personnes physiques ont la possibilité de faire un Achat de Pouvoir d’Achat (APA) pour avoir un Revenu Périodique Garanti (RPG) ou un investissement (I) pour les personnes morales. Ce pouvoir d’achat offre deux options aux adhérents : le pouvoir d’achat. Récurrent et le pouvoir d’achat non récurrent. D’une part, dans le cadre du RPG ou l’investissement récurrent, l’adhérent investit 5,6 fois le montant voulu et le MCNP crédite son compte de ce montant à chaque période de trente (30) jours jusqu’à la fin de sa vie. D’autre part, pour le RPG ou l’investissement non récurrent, le souscripteur fait un dépôt de 70% du montant du bien qu’il souhaite percevoir, et le MCNP se fera le plaisir de le lui donner après une période de trente (30) jours. En définitive, le MCNP, dans sa nouvelle version améliorée, vous offre plus de possibilités adaptées à vos besoins. Il suffit d’adhérer au profil adéquat pour en profiter. Le rendez-vous est donc pris dans nos agences les plus proches pour la satisfaction de vos souhaits.
La Cellule de communication du MCNP de RéDeMaRe. www.rv-togo.info « Le Rendez-vous N° 192 du 04 juillet 2013 »
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