Issue
Le Rendez-Vous #130
- Classe de ressource
- Issue
- Collections
- Le Rendez-Vous
- Titre
- Le Rendez-Vous #130
- Editeur
- Le Rendez-Vous
- Date
- 22 mars 2010
- numéro
- 130
- nombre de pages
- 8
- Langue
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001300
- contenu
-
RV AC I U Hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses N° 130 du 22 Mars 2010
Chronique d’AGIRIS
Vous êtes une cible
AGIRIS
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La Sécurité n’apparaît chère qu’avec
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Découverte: Cheick Oumarou Kanazoé: Une carrière philanthropique au service
Né le 31 décembre 1927, originaire de Yako à 100 km au nord de la capitale burkinabé, le jeune Oumarou perdit très tôt son père et apprit vite à se débrouiller pour lui-même et sa mère dont il est le fils unique. Très tôt accueilli comme beaucoup de sa génération à l'école coranique, il émerge en autodidacte. Parti de rien, la bénédiction de son défunt père semble être le seul capital qui l’a hissé au firmament du monde des affaires. À cheval entre le Mali, le Ghana et son pays, c'est à pieds qu'il fait ses premiers pas dans le commerce, transportant tantôt les chefs-d'œuvre des tisserands locaux, tantôt de la kola, des sandales et du sel... Proclamation définitive des résultats du scrutin du 4 mars. La Constitutionnelle confirme la réélection de Faure.
Les artisans de la victoire ! Maman Lami se révèle. Anniversaire du Maoulid Nabaoui Charif à Benghazi.
Le djihad contre la Suisse. Le Guide Kadhafi, pointant du doigt la Suisse à Benghazi le jeudi 25 février, fait un pétard mouillé qui fait peur. Plus de peur que de mal. Mission accomplie pour Yark.
Le M.C.D. de Me Tchassona, un mort-né de plus.
L'opposition bat le pavé contre "un président proclamé".
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Proclamation définitive des résultats du scrutin du 4 mars. La Cour Constitutionnelle confirme la réélection de Faure Gnassingbé avec 60,88%.
DÉCISION N° E-012/10 DU 17 MARS 2010
« AU NOM DU PEUPLE TOGOLAIS »
La COUR CONSTITUTIONNELLE,
Vu la Constitution du 14 octobre 1992,
Vu la loi organique n° 2004-004 du 1er mars 2004 sur la Cour constitutionnelle ;
Vu le Règlement intérieur de ladite Cour, adopté le 26 janvier 2005 ;
Vu le Code électoral ;
Vu le décret N°2010-019/PR du 11 février 2010, portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 04 mars 2010, modifiant le décret N°2009-300/PR du 30 décembre 2009 ;
Vu la décision N°E-003/10 du 1er février 2010 portant publication de la liste des candidats à l’élection présidentielle ;
Vu le décret N°2010-020/PR du 25 février 2010, portant vote. Par anticipation des agents de sécurité ; Vu la publication des résultats provisoires du scrutin par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) le 06 mars 2010 ; Vu le rapport de la CENI à la Cour constitutionnelle sur le processus électoral relatif au scrutin du 04 mars 2010 en date du 10 mars 2010 ; Vu les recours en annulation totale, partielle ou en correction des résultats du scrutin formés par les candidats :
- Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui, candidate du parti Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) ;
- M. AGBOYIBO Yawovi, candidat du parti Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) ;
- M. GNASSINGBE Faure Essozimna, candidat du parti Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) ;
- M. KAGBARA Bassabi, candidat du Parti Démocratique Panafricain (PDP) ;
- M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel, candidat du parti Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS).
Vu la Décision N°E-007-G du 17 mars 2010 de la Cour constitutionnelle rejetant le recours de Monsieur Yawovi. AGBOYIBO, comme non fondé ;
Vu la Décision N°E-008-G du 17 mars 2010 de la Cour constitutionnelle rejetant le recours de Monsieur KAGBARA Bassabi, comme non fondé ;
Vu la Décision N°E-009-G du 17 mars 2010 de la Cour constitutionnelle rejetant le recours de Monsieur GNASSINGBE Faure Essozimna, comme non fondé ;
Vu la Décision N°E-010-G du 17 mars 2010 de la Cour constitutionnelle rejetant le recours de Monsieur KODJO Messan Agbéyomé Gabriel, comme non fondé ;
Vu la Décision N°E-011-G du 17 mars 2010 de la Cour constitutionnelle rejetant le recours de Madame ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui pour forclusion ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Le rapporteur ayant été entendu ;
Considérant que, par Décision N°E-003/10 du 1er février 2010, les postulants dont les noms suivent ont été retenus candidats à l’élection présidentielle du 04 mars 2010 :
- M. AGBOYIBO Yawovi, candidat du parti Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) ;
- M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel, candidat du parti Organisation pour Bâtir dans l’Union. un Togo Solidaire (OBUTS) ; - M. LAWSON Jean Nicolas, candidat du Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR) ; - M. KAGBARA Bassabi, candidat du Parti Démocratique Panafricain (PDP) ; - Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui, candidate du parti Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) ; - M. FABRE Jean-Pierre, candidat du parti Union des Forces de Changement ; - M. GNASSINGBE Faure Essozimna, candidat du parti Rassemblement du Peuple Togolais (RPT).
Considérant qu’aux termes de l’article 104 alinéa 2 « la Cour constitutionnelle juge de la régularité des consultations référendaires, des élections présidentielles, législatives et sénatoriales. Elle statue sur le contentieux de ces consultations et élections ;
Considérant que la Cour constitutionnelle a procédé en ses séances des 12, 13, 14, 15, 16 et 17 mars 2010 au contrôle du recensement des suffrages sur l’ensemble du territoire, préfecture par préfecture, région par région ;
Considérant qu’au cours de ce contrôle la Cour a relevé que certains Suffrages n’ont pas été comptabilisés ou que d’autres ont été rajoutés ; qu’en conséquence, la Cour constitutionnelle a jugé nécessaire d’opérer un redressement des suffrages exprimés et des voix obtenues par chaque candidat ; qu’il en résulte les suffrages et voix obtenues ci-après :
Préfecture de Kpendjal, Nombre des inscrits : 68 712, Nombre de votants : 50 686. Voix obtenues par les candidats : M. AGBOYIBO Yawovi 1 172 ; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 126 ; M. LAWSON Jean Nicolas 123 ; M. KAGBARA Bassabi 146 ; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 492 ; M. FABRE Jean-Pierre 2 306 ; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 44 434.
Préfecture de Tône, M. AGBOYIBO Yawovi 1 794 ; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 344 ; M. LAWSON Jean Nicolas 276 ; M. KAGBARA Bassabi 423 ; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 414 ; M. FABRE Jean-Pierre 13 233 ; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 93 177.
Préfecture de Tandjoaré, M. AGBOYIBO Yawovi 839 ; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 86 ; M. LAWSON Jean Nicolas 100 ; M. KAGBARA Bassabi 108 ; Mme. ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 120; M. FABRE Jean-Pierre 9 045; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 25 291; Préfecture de l’Oti M. AGBOYIBO Yawovi 1 093; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 199; M. LAWSON Jean Nicolas 207; M. KAGBARA Bassabi 241; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 313; M. FABRE Jean-Pierre 6 364; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 50 367; Préfecture de la Kéran M. AGBOYIBO Yawovi 521; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 51; M. LAWSON Jean Nicolas 48; M. KAGBARA Bassabi 111; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 107; M. FABRE Jean-Pierre 843; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 34 531; Préfecture de Doufelqou M. AGBOYIBO Yawovi 433; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 64; M. LAWSON Jean Nicolas 41; M. KAGBARA Bassabi 34; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 118; M. FABRE Jean-Pierre 798; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 40 663; Préfecture de la Binah M. AGBOYIBO Yawovi 364; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 153; M. LAWSON Jean Nicolas 119; M. KAGBARA Bassabi 1966; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte. Kafui 99; M. FABRE Jean-Pierre 774; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 32 820; Préfecture de la Kozah M. AGBOYIBO Yawovi 571; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 139; M. LAWSON Jean Nicolas 169; M. KAGBARA Bassabi 362; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 158; M. FABRE Jean-Pierre 4 090; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 118 259; Préfecture d’Assoli M. AGBOYIBO Yawovi 879; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 131; M. LAWSON Jean Nicolas 73; M. KAGBARA Bassabi 195; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 170; M. FABRE Jean-Pierre 3 884; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 13 835; Préfecture de Bassar M. AGBOYIBO Yawovi 325; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 143; M. LAWSON Jean Nicolas 125; M. KAGBARA Bassabi 177; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 241; M. FABRE Jean-Pierre 14 135; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 31 031; Préfecture de Dankpen M. AGBOYIBO Yawovi 298; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 124; M. LAWSON Jean Nicolas 104; M. KAGBARA Bassabi 112; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 262; M. FABRE Jean-Pierre. 14 511 ; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 27 717 ; Préfecture de Tchaoudio M. AGBOYIBO Yawovi 1 000; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 290 ; M. LAWSON Jean Nicolas 207; M. KAGBARA Bassabi 157 ; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 342 ; M. FABRE Jean-Pierre 21 316 ; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 44 895 ; Préfecture de Tchamba M. AGBOYIBO Yawovi 680; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 115 ; M. LAWSON Jean Nicolas 72 ; M. KAGBARA Bassabi 113 ; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 102 ; M. FABRE Jean-Pierre 2 928 ; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 40 436 ; Préfecture de Sotouboua M. AGBOYIBO Yawovi 1 065; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 272 ; M. LAWSON Jean Nicolas 96; M. KAGBARA Bassabi 88 ; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 145 ; M. FABRE Jean-Pierre 5 128 ; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 70 111 ; Préfecture de Blitta M. AGBOYIBO Yawovi 637; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 53 ; M. LAWSON Jean Nicolas 45; M. KAGBARA Bassabi 103; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 201 ; M. FABRE Jean-Pierre 3 293 ; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 55 486 ; Préfecture de l’Est-Mono M. AGBOYIBO Yawovi 721 ; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 75 ; M. LAWSON Jean Nicolas 32; M. KAGBARA Bassabi 58 : Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 168 ; M. FABRE Jean-Pierre 7 167 ; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 30 321 ;
Préfecture de l’Ogou M. AGBOYIBO Yawovi 2072 ; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 413 ; M. LAWSON Jean Nicolas 338; M. KAGBARA Bassabi 309 ; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 806 ; M. FABRE Jean-Pierre 31 654 ; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 62 459 ;
Préfecture d’Amou M. AGBOYIBO Yawovi 1.030; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 143 ; M. LAWSON Jean Nicolas 92; M. KAGBARA Bassabi 91 ; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 336 ; M. FABRE Jean-Pierre 14 177 ; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 27 661 ;
Préfecture de Wawa M. AGBOYIBO Yawovi 1.713; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 292 ; M. LAWSON Jean Nicolas 164; M. KAGBARA Bassabi 226 ; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 316 ; M. FABRE Jean-Pierre 27 123 ; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 37 043 ; Préfecture de Danvi
M. AGBOYIBO Yawovi 445 ;
M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 171 ;
M. LAWSON Jean Nicolas 52 ;
M. KAGBARA Bassabi 56 ;
Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 71 ;
M. FABRE Jean-Pierre 5 999 ;
M. GNASSINGBE Faure Essozimna 11 036 ;
Préfecture de Kloto
M. AGBOYIBO Yawovi 1 162 ;
M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 1 343 ;
M. LAWSON Jean Nicolas 243 ;
M. KAGBARA Bassabi 234 ;
Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 340 ;
M. FABRE Jean-Pierre 31 136 ;
M. GNASSINGBE Faure Essozimna 37 788 ;
Préfecture d’Aqou
M. AGBOYIBO Yawovi 587 ;
M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 331 ;
M. LAWSON Jean Nicolas 111 ;
M. KAGBARA Bassabi 142 ;
Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 186 ;
M. FABRE Jean-Pierre 10 374 ;
M. GNASSINGBE Faure Essozimna 20 692 ;
Préfecture de Haho
M. AGBOYIBO 1 419 ;
M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 780 ;
M. LAWSON Jean Nicolas 424 ;
M. KAGBARA Bassabi 380 ;
Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 260 ;
M. FABRE Jean-Pierre 15 339 ;
M. GNASSINGBE Faure Essozimna 43 792 ;
Préfecture du Moyen-Mono
M. AGBOYIBO Yawovi 799: M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 69; M. LAWSON Jean Nicolas 87; M. KAGBARA Bassabi 78; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 159; M. FABRE Jean-Pierre 5 928; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 14 187; Préfecture de Zio M. AGBOYIBO Yawovi 2 731; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 939; M. LAWSON Jean Nicolas 379; M. KAGBARA Bassabi 405; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 828; M. FABRE Jean-Pierre 41 391; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 36 790; Préfecture de F Ave M. AGBOYIBO Yawovi 567; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 217; M. LAWSON Jean Nicolas 114; M. KAGBARA Bassabi 103; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 196; M. FABRE Jean-Pierre 16 099; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 12 010.
Préfecture de Yoto M. AGBOYIBO Yawovi 16 688; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 4 252; M. LAWSON Jean Nicolas 287; M. KAGBARA Bassabi 177; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 693; M. FABRE Jean-Pierre 4 974; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 15 203; Préfecture de Vo M. AGBOYIBO Yawovi 3 972; M. KODJO Messan. Agbéyomé Gabriel 723; M. LAWSON Jean Nicolas 359; M. KAGBARA Bassabi 302; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 673; M. FABRE Jean-Pierre 29 009; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 15 408; Préfecture des Lacs M. AGBOYIBO Yawovi 1 594; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 971; M. LAWSON Jean Nicolas 352; M. KAGBARA Bassabi 335; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 1 044; M. FABRE Jean-Pierre 53 705; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 17 730:
Le Rendez-Vous N°130 du 22 Mars 2010 RV POLITIQUE
De la légitimité du pouvoir : Faure a-t-il atteint son objectif?
Faure Gnassingbé, le nouvel ancien président dont la réélection est encore sujette à contestation, a du pain sur la planche. Cette réélection ne doit pas être un pain beurré. En effet, l'homme a souvent été associé à un dirigeant qui manque d’autorité. Face à cette situation qui inquiétait dans certains rangs, il aurait répondu que la carence d'autorité dont il souffrait avait des racines dans le fait que l’UFC ne reconnaissait pas sa légitimité depuis l'élection de. 2005. C’est ce qui explique d'ailleurs le fait qu’il se soit investi corps et âme pour une « réélection propre et crédible ». Tout a été donc fait, selon sa volonté, de façon consensuelle de manière à ce que tout le monde soit satisfait du processus électoral. Mais comme par tradition au Togo, le vote n'a souvent pas été un problème, mais ce sont les résultats qui créent des ennuis. Ainsi, au-delà du bien qu’on peut dire de ce scrutin, la façon cavalière dont la centralisation des résultats a été faite a jeté un flou et assez de froid même dans le camp qui se réjouit présentement d’avoir remporté. Comme si cela n'était pas assez, la descente musclée de la SRI au CESAL a tordu le coup à la transparence dandinante dont jouissait le processus. Le rapport des observateurs de l’UE est sans complaisance. Cela n’a pas empêché Aboudou Assouma et ses hommes de confirmer une victoire que la rue continue de bouder. La question qui se pose est de savoir si Faure a enfin récupéré la crédibilité à laquelle il tenait tant, si. 2010 a été plus crédible que 2005 ? A-t-il désormais les mains libres pour bien tenir le gouvernail ? Seule sa conscience est capable d’une réponse. En attendant, l’opposition ne décolère pas. Les marches se succèdent. La descente musclée du Service de renseignement et des investigations (SRI) au CESAL a jeté du froid sur une élection dont les résultats souffraient déjà des maux de ventre. Les résultats provisoires donnaient Faure Gnassingbé gagnant et le seul adversaire de taille se préparait pour une éventuelle réclamation. Pour des raisons qui ne relèvent que de l'opposition, les locaux d'une église.
Proclamation définitive des résultats du scrutin du 4 mars. La Cour Constitutionnelle confirme la réélection de Faure Gnassingbé avec 60,88%.
Suite de la p. 3
Faure Essozimna 37 423 ; Préfecture du Golfe M. AGBOYIBO Yawovi 3 876 ; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 1 755 ; M. LAWSON Jean Nicolas 594 ; M. KAGBARA Bassabi 562 ; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 1 155 ; M. FABRE Jean-Pierre 88 019 ; M. GNASSINGBÉ Faure. Essozimna 62 384; Lomé-commune 1 M. AGBOYIBO Yawovi 245; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 74; M. LAWSON Jean Nicolas 18; M. KAGBARA Bassabi 7; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 92; M. FABRE Jean-Pierre 10 819; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 2 436; Lomé-commune 2 M. AGBOYIBO Yawovi 5 081; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 1 314; M. LAWSON Jean Nicolas 218; M. KAGBARA Bassabi 201; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 861; M. FABRE Jean-Pierre 69 370; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 21 162; Lomé-commune 3 M. AGBOYIBO Yawovi 2 217; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 586; M. LAWSON Jean Nicolas 36; M. KAGBARA Bassabi 73; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 524; M. FABRE Jean-Pierre 53 286; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 7 940; Lomé-commune 4 M. AGBOYIBO Yawovi 323; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 111; M. LAWSON Jean Nicolas 62; M. KAGBARA Bassabi 36; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 200; M. FABRE Jean-Pierre 8 700; M. GNASSINGBE Faure Essozimna 3 657; Lomé-commune 5 M. AGBOYIBO Yawovi 1 457; M. KODJO Messan Agbéyomé Gabriel 543 ; M. LAWSON Jean Nicolas 200 ; M. KAGBARA Bassahi 230 ; Mme ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 768 ; M. FABRE Jean-Pierre 45 642 ; M. GNASSINGBE ont été choisis pour compiler les résultats afin de pouvoir démontrer que la proclamation provisoire ne tenait pas.
Contre toute attente, on invite Mgr. Bariga, président de la commission justice, vérité et réconciliation, pour le mettre devant le fait accompli face à la saisie manu militari des documents de preuve du FRAC. Par cet acte, les initiateurs de cette descente ont péché par deux fois.
Considérant les résultats des CELI redressés, les résultats définitifs sur le plan national sont arrêtés comme suit :
Nombre d’inscrits : 3 277 492
Nombre de votants : 2 119 829
Bulletins blancs et nuls : 79 283
Suffrages exprimés : 2 040 546
Voix obtenues par les candidats :
M. AGBOYIBO Yawovi 60 370 soit 2,95 %
M. Agbéyomé KODJO 17 393 soit 0,85 %
M. LAWSON Jean Nicolas 6 027 soit 0,29 %
M. KAGBARA Bassabi 8 341 soit 0,40 %
Madame ADJAMAGBO-JOHNSON Brigitte Kafui 13452 soit 0,65%
M. FABRE Jean-Pierre 692554 soit 33,93%
M. GNASSINGBE Faure Essozimna 1 242 409 soit 60,88%
Considérant qu’aux termes de l’article 60 de la Constitution « L’élection du Président de la République a lieu au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Le Président de la République est élu à la majorité des suffrages exprimés ; Qu’ayant obtenu le plus grand nombre de voix, Monsieur GNASSINGBE Faure Essozimna doit être déclaré élu président de la République ;
En conséquence : Proclame élu Président de la République Togolaise, Monsieur GNASSINGBE Faure Essozimna ; Annexe les résultats détaillés du recensement des votes à la présente décision ; Ordonne la publication de la présente décision au Journal officiel de la République togolaise suivant la procédure d’urgence.
Délibérée par la Cour en ses séances des 12, 13, 14, 15, 16 et 17 mars 2010 au cours desquelles ont siégé : Mme et MM. Aboudou ASSOUMA, président, Mama-Sani ABOUDOU-SALAMI, Kouami AMADOS-DJOKO, Chef Améga Yao Adoboli GASSOU. IV, Ablanvi Mèwa HOHOUETO, Mipamb NAHM-TCHOUGLI, Arégba POLO et Koffi TAGBE. Suivent les signatures POUR EXPÉDITION CERTIFIÉE CONFORME Lomé, le 17 mars 2010.
D'abord, pourquoi inviter un président d’une commission qui œuvre pour la vérité, la justice et la réconciliation pour être témoin des actes qui n'ont pour but que d'étouffer la vérité, de diviser la classe politique, des actes qui frisent l'injustice ? Comment l'État peut-il se donner pour mission de réconcilier des populations pendant qu'il appelle des hommes de Dieu pour être témoins de descentes musclées qui n'ont pour mobile que de diviser davantage les populations et de tordre le cou à une justice déjà souffrante ? Mieux, de tels actes se produisent devant un curé, de surcroît celui qui a la délicate tâche de réconcilier une nation. Est-ce que par ce zèle les initiateurs rendent service à Faure Gnassingbé ? Est-ce que les gens sont sincères quand ils vocifèrent nuit et jour pour faire croire à une volonté de réconciliation ? Ensuite, cet épisode... ressemble à celui d'un enseignant et ses élèves. Tout puissant décideur de la classe, il fait passer un devoir et attribue à sa guise des notes à chaque élève. Il porte ces...
L’Opposition bat le pavé contre “un président proclamé”. Les résultats de la dernière présidentielle sont loin de faire l’unanimité dans la classe politique togolaise. Alors que, sans surprise, la cour constitutionnelle a confirmé la victoire précédemment attribuée à Faure Gnassingbé par la CENI, l'opposition crie à une mascarade de trop et ne compte pas baisser le ton. Les samedis sont désormais un jour de rassemblement pour l’opposition afin de faire entendre sa voix et reprendre une victoire qu’elle a des raisons de réclamer. D’une marche à l’autre, ça fait déjà deux samedis que la plage accueille des milliers d’âmes toutes de jaune habillées pour crier leur ras-le-bol suite à un hold-up électoral qui vient de surcroît d’être confirmé par une cour constitutionnelle à laquelle l'opposition n'accorde aucun crédit. Le samedi surpassé, tout... Comme ce samedi 20 mars, les leaders ont harangué leurs partisans. À qui ils promettent même le sacrifice ultime pour peu qu’ils veillent leur accorder un grain de soutien en répondant à leur appel. Pour ce dernier samedi, et ceci après la proclamation des résultats définitifs, l’UFC riposte par une forte mobilisation de contestation. Ces résultats définitifs, après de légers redressements, ont presque la même configuration que ceux donnés par la note sur un registre et remettent les copies aux élèves. Pendant que les uns jubilent avec leur forte note, non satisfaits d'avoir attribué des notes fantaisistes aux autres, ils les guettent dans un coin de la rue et retirent leur copie sous le fallacieux prétexte qu'ils tentent de manipuler les notes. Alors, à cet enseignant, on peut poser plusieurs questions. À quoi serviront ces notes falsifiées quand les vraies notes sont déjà sur un seul et unique registre officiellement connu? Qui leur donnera accès au registre pour qu'ils portent les notes qu’ils auraient falsifiées? En pédagogie, qu’est-ce qu'un enseignant vise quand, après un contrôle de classe, il remet les copies aux élèves ? Les réclamations sont-elles une atteinte à la loi ? Nous pensons que, à moins que notre enseignant se reproche quelque chose, il devait laisser ces paresseux se rendre chez eux avec leur œuvre. Quitte à ce que les parents les couvrent d’éloges, que ces élèves cachent leur copie ou qu'ils s'en servent pour rebondir.
Le meeting du FRAC à la plage de Lomé... CENI. Le rejet en bloc de tous les recours adressés par les candidats semble donner raison à l’UFC, qui a jugé inutile de tenter cette mission qui, à la fin, ne donnera pas de fruits. L’UFC a donc préféré changer de fusils d’épaule. Entre autres nouvelles stratégies, il y a la mobilisation qui, selon les organisateurs, connaît une réussite sans précédent. Ainsi, ce samedi 20 mars 2010, le FRAC et l’UFC ont fait comprendre que la population togolaise partage sa conviction. Ce fut une véritable démonstration de force. Partie du siège de l’UFC, sis au quartier... de Bè, avec la tête de front formée par les dirigeants des différents partis politiques constituant le frac, la gigantesque marée humaine a eu comme point de chute la plage de Lomé, derrière l’hôtel Palm Beach. Vu la mobilisation, le frac a décidé d'être. Il va donc sans dire que cette sortie a jeté une lumière noire sur un scrutin déjà décrié. Dans la grande famille RPT, semblerait-il que les appréciations ont divergé entre ceux qui pensent que c'est une tâche noire de trop et les partisans de cette bavure. Des réunions se sont succédées aux plus hautes instances. Au finish, les initiateurs de cette sortie ont fait profil bas en libérant les 11 personnes arrêtées. Mais un triste épisode s'est déjà ouvert avec l'église qui a estimé, à juste titre d'ailleurs, qu'on lui a manqué de respect. À cela s'est ajouté le fait que la plus grande preuve de la victoire de l'opposition est et restera le fait que le RPT lui a empêché de réunir ses preuves. Une fois de plus, la crédibilité à laquelle Faure tient tant est amputée. Bakai Robert, le procureur des dossiers pourris, qui a pris ce problème à bras le corps, a une fois encore affiché ses limites après ses sorties mouillées dans l'affaire Kpatcha. La rédaction est plus pragmatique dans ses différentes actions à venir. Dans ce cadre, AGBEYOME KODDO déclare avoir mis en place le collectif de la vérité des urnes. Tandis que Jean Pierre FABRE lance l’appel pour la mobilisation à la résistance nationale. Ils prévoient une veillée pour le mercredi 24 mars à partir de 17 heures au siège de l’UFC. Veillée à laquelle chaque militant est invité avec une bougie.
Le représentant de Sursaut Togo, M. DJOBO, a signalé que son président, M. Koffi YAMGNANE, était à l’intérieur du pays pour préparer une mobilisation du même genre. Notons que ces marches de contestation des résultats de la présidentielle du 4 mars dernier ont été encadrées dans le calme et le respect mutuel par la FOSEP 2010.
Moussa
Le Rendez-Vous N°130 du 22 Mars
RV INTER
Anniversaire du Maoulid Nabaoui Charif à Benghazi
Le djihad contre La Suisse, un pétard mouillé qui fait peur. Arrivé aux environs de 16 heures, heure locale, le guide de la révolution libyenne a été accueilli par une foule en liesse avant de prendre place sur le podium d’une aire revêtue pour la circonstance, pour son discours. La prière de Maghrib qu’il a dirigée, comme à son habitude lors de ces rassemblements, mettra fin à ce discours qui a duré une heure et demie. Entouré de ses invités, dont des chefs d’État, le discours qui a commencé sur un ton calme s’est très vite envenimé au gré des sujets abordés. « C’est contre la Suisse mécréante et apostate qui détruit les maisons d’Allah que le djihad doit être proclamé par tous les moyens ! » Le ton du Guide de la Révolution libyenne se démarque largement d’un discours ordinaire. Ces propos qui n’ont rien d'une plaisanterie ont été prononcés à Benghazi devant un monde surexcité au rythme des révélations de l’orateur. C’était à la fête commémorant la naissance du prophète Mahomet (PSL). Une fête que le Guide a déplacée de Nouakchott. sur Benghazi après Tombouctou et Agadez. «Le djihad contre la Suisse, contre le sionisme, contre l'agression étrangère n’est pas du terrorisme». «Tout musulman, partout dans le monde, qui traite avec la Suisse est un infidèle contre l'islam, contre Mahomet, contre Dieu, contre le Coran.» C’est entre autres des extraits d’un discours qui n’a pas fini de couler l’encre et la salive même si dans certains milieux on affiche un semblant d’indifférence.
L’indifférence avec la peur au ventre. Loin de ce que les commentaires font entendre, l’homme a bien pesé ses propos. Il a sur la même lignée appelé au boycott de la Suisse et de ses marchandises. L'homme fort du Sahel a réitéré son appel pour l’unité des musulmans et pour la lutte contre la ségrégation entre les tendances et donc les petits détails qui divisent au sein de l’islam. Son discours qui relatait le vrai sens et la portée du Djihad précisait que ce mot djihad diffère du terrorisme, de l’extrémisme. Que le Djihad est de très loin en inadéquation avec l’acte. Tu tuer une vie humaine et innocente. Ce qui est formellement proscrit par Allah. De l’avis de Mouammar El Khadafi, il est impérieux de faire un parallèle entre le droit des peuples à l’autodétermination, à la défense de leur patrie, de leur intégrité et les actes commis par les groupes extrémistes qui tuent.
Il a promis d'exposer au prochain sommet islamique en Hebdomadaire Togolais d'Informations et d’Analyses Récépissé N°Q160/18/06/01 /H A AC Egypte, "une conception et un cadre nouveau pouvant permettre aux musulmans de devenir une force économique, sociale et politique à l’instar de l’Union Européenne et de l’Otan”.
De ce qui précède, il faut dire que Kadhafi n’a pas mobilisé le monde à Benghazi pour amuser la galerie. C’est un leader qui a des objectifs et qui ne réagit que parce que quelque part quelqu'un lui a jeté une pierre. Ce rassemblement n’est pas le premier. À Tombouctou, quand il s’en prenait aux États-Unis, certains ont pensé qu’il était allé trop loin. Mais le temps lui a donné raison. Il suffit. de se refaire une idée de la folie de George Bush en Irak pour comprendre le ton quelque peu agressif que le leader libyen a tenu dans le désert malien. Aujourd’hui, certains pensent que les propos tenus à Benghazi sont inadmissibles. C’est selon le côté où chacun se trouve. Fort heureusement, même dans les rangs des premiers concernés par cet appel, il y a des gens qui pensent qu’il est trop tôt pour répondre et donc ils ont préféré calmer le jeu. Du côté donc du département fédéral des affaires étrangères, on « n’a pas de commentaire à apporter à ce sujet. » Membre de la Commission de politique extérieure du Conseil national, Martine Brunschvicg Graf (PLR) appelle au calme. Carlo Sommaruga (PS/GE) calme également le jeu. Mais il estime que « Muammar Kadhafi n’est pas une figure dominante susceptible de mobiliser des foules et la jeunesse dans le monde musulman. Il faut voir cet appel comme une démonstration de force à domicile, une sorte de show pour occuper la scène. » Un show à domicile qui suscite des Réactions dans le monde entier
Ce n’est donc plus un simple show. Il faut reposer les cartes et comprendre chacun dans son contexte. Parlant de cet appel, certains pensent qu’en dehors du Guide, « aucun leader religieux d’importance, aucune organisation comme le Hamas, ou même Al-Qaïda ne l’a fait. J’ai de la peine à penser que Kadhafi peut renverser la vapeur. » Voilà qui est dit. Aujourd’hui, que Kadhafi a remué les méninges, on reconnaît qu'Al-Qaïda et le Hamas sont des organisations d’importance qui peuvent "renverser la vapeur”. Ce ne sont plus des regroupements de "fous de Dieu”. Fort heureusement, les mêmes sources poursuivent que tout appel au djihad en soi doit être pris au sérieux : « il convient d’exercer une surveillance attentive du territoire suisse. »
Directeur de Publication : ABI-ALFA Izotou
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Le Guide Kadhafi, pointant du doigt la Suisse à Benghazi le Jeudi 25. Février dut le Genevois. Kadhafi n’est donc pas un plaisantin. Ce semblant d’indifférence n’est pas partagé par des spécialistes de la scène arabo-libyenne. « Je suis perplexe. C’est un contre-feu incroyable après tous les espoirs diplomatiques de ces derniers jours ! Ces efforts semblaient porter leurs fruits, notamment avec la libération de Rachid Hamdani. Si Muammar Kadhafi s’énerve de la sorte, il doit y avoir quelque chose de grave à ses yeux. Reste à savoir quoi. » La sortie de Mouammar El Kadhafi n’est donc pas un fait divers. Sans être un relais de l’appel à la violence, c’est à notre sens, un appel qui mérite d’être pris au sérieux, un cri de cœur derrière lequel se cache l’espoir des milieux.
Déception des hôtes. L’image de Kadhafi face à l’organigramme de son entourage. Le Guide de la révolution libyenne est un homme des masses. Tous ses mouvements ont toujours mobilisé un grand monde de par le continent. Ainsi, a-t-il institué en tradition la célébration annuelle de la naissance du prophète. Célébration qui est plus pour le roi des rois d’Afrique, une occasion de sortie politique que religieuse. Ainsi, à Tombouctou, c’était une diatribe contre les États-Unis au temps fort de Bush. En Mauritanie, c’est en conciliateur de la crise née d’un coup d’État militaire que le guide est arrivé. Cette année, dans son fief, il a fait du Mawloud une occasion de lancer le djihad contre la Suisse. Ces sorties du chef de l'État libyen ne peuvent se faire loin des témoins et curieux. Des dispositions sont toujours prises pour déplacer par avions entiers les fans du Guide vers les terres qu’il choisit de visiter. Si certains séjours ont été tristes pour les invités en matière de restauration et d’hébergement, cette année, les organisateurs, profitant du fait qu’ils soient chez eux, ont voulu faire les choses en grand. Des hôtels cinq étoiles ont été réquisitionnés. La restauration était irréprochable, mais il y avait un hic. Des millions d’âmes, et donc une situation à laquelle il faut une réponse adéquate. Il faut Préciser d’ailleurs que ces propos ont été tenus en présence de plusieurs chefs d’État. Entre autres, le Président de la République mauritanienne, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz. Il y avait d'imminents invités, des membres de la Daawa Internationale, d’érudits et de penseurs.
Il faut rappeler que les relations entre Berne et Tripoli se sont détériorées à la suite de l’interpellation, en juillet 2008 à Genève, d’un des fils du colonel Kadhafi, Hannibal, sur une plainte de deux domestiques l’accusant de mauvais traitements. Les Suisses ont voté à 57 % pour interdire la construction de minarets le 29 novembre dernier. Sans oublier bien entendu les différentes brouilles qui meublaient la diplomatie.
Dans les autres sorties, malgré que le Guide recevait hors de chez lui, l’organisation prévoyait l’argent de poche pour les hôtes. Cette fois-ci, alors qu’il est au pays et que les invités avaient des raisons de s’attendre à un traitement particulier, rien n’y fut. C’est sur fond de déception que les différentes délégations. Dont 12 Togolais ont séjourné dans le luxe libyen sans pouvoir s'acheter le moindre petit souvenir pour les enfants. Pour cause, l’Association organisatrice de ces mouvements d’hommes n’aurait rien prévu ni pour préparer le voyage ni pour préparer le retour. Et pourtant cette visite en Libye serait pour certains, la première et la dernière. Le chef de la délégation togolaise, El-Hadj Miftah, gêné par cette situation, a dû faire des emballages de petits souvenirs et en plus sortir de sa poche personnelle de quoi permettre à sa délégation de ne pas revenir bredouille. 25 dinars soit environ 12 500 CFA par personne et ceci dans un pays qui ne connaît que le dollar et la monnaie locale. Les délégations, du moins les Togolais, ont été surprises d’être plus malheureuses au nez et à la barbe de Kadhafi alors que l’on était entre la Suisse et Tripoli.
Les non-dits d’une célébration. D’après une source proche des médias officiels libyens, en marge de cette sortie à 1 heure de vol de la capitale libyenne, le guide Mouammar. Kadhafi a reçu le lendemain vendredi, dans la même ville, les présidents de la Guinée-Bissau, Malam Bacai, de la Centrafrique, François Bozizé, de Sao Tomé, Fradique de Menezes. À leurs côtés, il y avait aussi les Premiers ministres du Lesotho, Pakilita M., et de la Somalie, Omar Abdel Rachid. Tous avaient répondu à l’appel du frère Mouammar El Kadhafi, Guide de la Révolution du 1er Septembre en Grande Jamahiriya Arabe, Populaire et Socialiste. Tous ont participé aux festivités organisées jeudi en fin de soirée à Benghazi à l’occasion de la célébration de la naissance du Prophète Mohamed (PSL).
Le responsable somalien a salué les efforts du guide Kadhafi et ses initiatives pour restaurer la paix et la stabilité en Somalie. Le Premier ministre somalien a, pour sa part, informé le guide Kadhafi des derniers développements de la situation dans son pays, indique la même source.
Reportage réalisé par notre envoyé spécial à Benghazi. Abi-Alfa s’attendait au contraire. Et pourtant, ce qui est surprenant est que. Le guide est connu pour sa générosité légendaire. Il est vrai que les organisateurs peuvent se dire que ces voyages sont des sorties religieuses et que les délégations doivent attendre la récompense divine. Effectivement, mais les organisateurs doivent savoir que ceux qui ont le temps pour de tels voyages, ce sont souvent des hommes à revenu moyen qui pensent au-delà de la baraka d'ALLAH revenir avec "un petit quelque chose”. Rien de plus normal pour un Africain d’un pays comme le Togo.
Il est quand même inadmissible de faire quatre à cinq heures d’avion pour aller pavaner dans un luxe éblouissant et revenir à la maison en cachette, loin des regards des femmes et des enfants, alors qu’on y est sorti sans rien laisser. Cette appréhension est d’autant plus fondée que pour certains rassemblements, le guide n’hésite pas à gratifier ses hôtes de pétrodollars.
En tout cas, si rien ne change dans cette façon de faire, il arrivera un jour où il n’y aura pas de candidat pour de telles sorties.
La rédaction. Rendez-Vous N° 130 du 22 Mars 2010
RV RELIGION
Découverte: Cheick Oumarou Kanazoe: Une carrière philanthropique au service de l’Islam
Né le 31 décembre 1927, originaire de la capitale burkinabé, le jeune homme apprend vite à se débrouiller pour son fils unique. Très tôt accueilli à l’école coranique, il émerge grâce à la bénédiction de son défunt père hissé au firmament du monde des affaires. Au Ghana et dans son pays, c'est à pied qu'il se lance dans le commerce, transportant tantôt des eaux, tantôt de la kola. Ses affaires commencent à tourner à l'aventure dans le transport, en passant par le commerce général, les bâtiments et les travaux publics.
Cheick Oumarou Kanazoe fonde, au début des années 70, l'entreprise Oumarou Kanazoe. Les travaux publics au pays des hommes intègres viennent de recevoir un renfort de taille. Le secteur du bâtiment et des ponts et chaussées n'a plus de secret pour cet homme d’affaires né. Très tôt formé à la dure réalité de la vie, El Hadj Kanazoué est un matinal. Humble et sociable, l'homme entretient plus une relation familiale. que professionnelle avec son demi-millier d’employés. Avec un imposant parc d'engins pour les travaux publics, une impressionnante main-d'œuvre locale et expatriée, la quasi-totalité des appels d'offres et la montagne d’expérience de son fondateur, il arrive au groupe Kanazoué de "dépanner l'État". «L'entreprise Oumarou Kanazoe est un véritable empire, et son boss, un leader». De l'avis d'un technicien du ministère des Infrastructures burkinabé, «O.K. comme on l’appelle souvent, a contribué fortement à tirer vers le haut un secteur qui stagnait avant les années 2000. Avec une croissance de plus de 7,5% par an depuis 2001, le secteur du BTP est en plein essor. Plus de peur que de mal. Mission accomplie pour Yark au Burkina Faso.»
Réussir c’est prévoir, Kanazoué face à sa relève. Fort d’une progéniture d’au moins trente héritiers, ses enfants prennent déjà, sous son sage contrôle, la succession des différentes entreprises. Entreprise d’envergure familiale avec la participation des enfants qui n’ont pas envie. De rater les pas du père, le premier, Mady est le directeur général des BTP. Il aura la lourde tâche de continuer l’œuvre de son père. Il est secondé par Yacouba, le deuxième fils. « Pour ma succession, mon choix s'est porté sur mon premier fils, Mady Kanazoé, explique-t-il. Il aime le travail. C'est lui le directeur général de l'Entreprise Kanazoé. Je prie Dieu afin qu'il lui donne une bonne santé et une longue vie. En attendant la relève, il bénéficie de mes conseils et de mon expérience. »
Depuis quelques années, le groupe Kanazoé est devenu le distributeur des voitures de marques Ford et GWM avec une filiale créée à cet effet, Africa Motors Burkina, que dirige Djibril, le cadet des Kanazoé. Également annoncé dans les pays voisins, le groupe Kanazoé a été récompensé du Trophée international de la construction en 1992, à Madrid. Le groupe Kanazoé fut, il est, et probablement il sera demain. Car, Cheick Oumarou a inscrit le nom de sa famille au sommet des affaires de son pays au grand bonheur de sa communauté. et surtout de l'islam. Un citoyen ordinaire attaché à ses origines et à l’Islam. Nonobstant cette métamorphose, Oumar Kanazoé est toujours un citoyen ordinaire. Son éducation morale et sa modestie lui tiennent toujours attaché à ses origines. « Les populations découvrent au sein de la communauté musulmane du Burkina, au congrès pour reconduire Kanazoé le 15 février dernier, sa générosité. Il offre des vivres aux régions connaissant un déficit céréalier, construit bénévolement des écoles, sans oublier les nombreuses mosquées. En 1994, il a construit gracieusement, dans le bassin du Nakanbé, à environ 135 km au nord du pays, un barrage dont la capacité de 100 millions de m³ peut irriguer 8000 ha avec un potentiel halieutique annuel d’environ 500 tonnes de poisson. Reconnaissants, les habitants l’ont dénommé « Le barrage de Kanazoé ». Sur un autre registre, selon le Directeur de la télévision nationale, Yacouba Traoré, il a rénové les locaux de la télévision en octobre 2006 pour plus de 70 millions, « sans... » « Contrepartie ». "Plusieurs familles et structures ne vivent que grâce à ses dons. Cet altruisme est chez lui comme une fixation psychologique : « Je répands le bonheur autour de moi pour remercier Dieu ». Ayant traversé les difficultés de la vie, il partage avec ses semblables leurs peines et se fait connaître comme un philanthrope à l'écoute de tout le monde et surtout de l’islam. "L'homme ne vaut que par ses rapports avec les autres", aime-t-il renchérir à ceux qui lui exprimaient reconnaissance.
Yako, à 100 km au nord de la capitale, Oumarou, perdit très tôt son père et sa mère, dont il est le fils, comme beaucoup de sa génération, en autodidacte. Parti de rien, la détermination semble être le seul capital qui l'a aidé dans ses affaires. À cheval entre le Mali, le Niger, et le Burkina Faso, il fait ses premiers pas dans le commerce des œuvres des tisserands locaux et du sel. Dans les années suivantes, il n'hésite pas à tenter le petit commerce au transport en commun. Il tente une sortie dans les BTP, le terrain se révèle plutôt favorable. De ce leitmotiv, sa fortune, il s'en sert pour servir la communauté. Religion de Dieu. Au Burkina, les mosquées ne sont pas seulement l’apanage des financements arabes comme dans beaucoup de pays de la sous-région, Kanazoué en a construit des centaines. La dernière et sans doute la plus emblématique de ses innombrables maisons de Dieu doit être la grande mosquée présentement en chantier à Ouaga. Une mosquée dont le budget prévisionnel plafonne à 3 milliards de nos francs. L’islam est le compagnon le plus proche de M. Kanazoué Oumarou. Pèlerinage aux lieux saints, prise en charge des imams, président de la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso, depuis le lundi 15 février dernier, il est reconduit à la tête de la communauté musulmane du Burkina. Une communauté qu’il dirige depuis 2004. Si le success story du Burkina a un vœu, c’est d’« avoir longue vie et la bénédiction de Dieu pour pouvoir réaliser le maximum de choses au profit des êtres humains ». Qu’Allah écoute ses demandes et récompense sa longue carrière humanitaire.
Par Abi-Alfa
Le commandant de La gendarmerie nationale est en fin de mission. S’il est vrai que, malgré une transparence apparente, un sérieux doute pèse sur la crédibilité des résultats du scrutin du 04 mars dernier, il n'est pas moins vrai que la FOSEP, sous la main de maître du commandant de la gendarmerie nationale, a réussi haut la main la mission qui lui était confiée. Les fraudes et mascarades électorales, les Togolais en ont connu, mais jamais une élection n'a enregistré autant de morts que celle de 2005. Fort de cette triste expérience, comme pour dire que « chat échaudé craint l'eau froide », des mesures spécifiques ont entouré l'organisation de la dernière présidentielle. Vaste campagne de sensibilisation, dispositifs militaro-policiers sans pareil, affiches et autres posters géants, tout a été mis à contribution pour éviter le spectre de la violence. Associations, expertise des spécialistes, même les institutions internationales ont mis la main à la pâte. La stratégie a payé, à quelques ratés près, quoi de plus normal quand la perfection... n'appartient qu’à Dieu ? Yark et ses troupes ont joué leur rôle, il y a eu plus de peur que de mal. Le 04 mars tant redouté a plutôt été une journée ordinaire. Sur ce point, Faure Gnassingbé a tenu promesse, il n'a pas lésiné sur les moyens pour que son credo : À chaque rythme sa danse.
Les nouvelles méthodes des collabos de Faure. Le nom de Feu Eyadema a été à un moment donné associé à un véritable gaspillage économique dans les jardins de Lomé 2 où le moindre rassemblement et activité politique sont arrosés de billets de banque. Tantôt directement partagé par des militaires à la sortie des jardins, tantôt remis en paquet aux responsables des délégations. Les intermédiaires chargés de transmettre ces sommes y ont souvent profité pour s'enrichir. D'un couloir à l’autre ou d’un bras à l’autre, une enveloppe peut connaître des fortunes variées selon que son destinataire ait des entrées faciles ou pas au généreux donateur. Ainsi, par exemple, 10 millions débloqués à l'origine par le bon samaritain peuvent devenir 08, 07, 05. Millions ou encore moins selon le degré de cupidité de celui qui est chargé de transmettre le magot au bénéficiaire. Mais avec le retrait anticipé d'Eyadema, s'il est vrai que les hommes ont changé, il n’est pas moins vrai que la sortie sans trace de billets de banque de la caisse noire, quand bien même elle a baissé en intensité, existe encore. Ainsi, la dernière campagne électorale a eu le mérite de mettre au grand jour les nouvelles méthodes des hommes de confiance de Faure Gnasingbé.
Depuis que le RPT n'est plus en odeur de sainteté autour de l’héritier du maïs, ce sont des hommes de confiance qui servent de courroie pour faire parvenir aux bénéficiaires les largesses du nouveau chef de bord. Mais ces courroies de transmission faites d'amis et de camarades d'école ont montré leurs limites pendant les deux semaines qui ont précédé le 04 mars dernier. Selon sa taille et ses besoins, ne soit pas un vain mot : « Plus jamais élection ne doit verser du sang sur la terre de nos aïeux. » Avec la complicité de Yark et sa. hiérarchie, l'objectif a été atteint. Des services de renseignement à la gendarmerie nationale, Yark, au-delà de ce que peuvent spéculer ses détracteurs, a été et reste un jeune officier effacé derrière une efficacité sans pareil. Alors qu’il dirigeait depuis un temps la gendarmerie nationale, ses supérieurs lui ont jugé capable d'œuvrer pour la sécurité pré et post électorale. Ceci à un moment aussi sensible que l'élection présidentielle dans un environnement où une violence électorale a déjà enregistré 500 morts. Un véritable défi pour lequel il fallait un homme qui s'y consacre. Yark a prouvé que ceux qui ont porté leur choix sur lui ne se sont pas trompés. Loin de les décevoir, il a confirmé l'idée que l'on se fait de lui dans le monde des corps habillés. Mission accomplie. L'homme peut enfin goûter des nuits tranquilles dans le train-train de sa garnison. Chapeaux pour les éléments envoyés sur le terrain et à leurs encadreurs. Mais nous osons croire qu'il n'y a plus de bourdonnements et que tout le monde est. Effectivement, rentré en possession de ses pâmes, Nourdine, chacune des trente-cinq préfectures que compte le pays a reçu de l'argent. 40 millions, 200 millions, 100 millions, c'est selon. Mais, les convoyeurs prennent soin de retirer de chaque paquet des billets. Sur un lot de 500 mille composé de billets de cinq mille, par exemple, ils peuvent en extraire habilement 8, 10 ou 12 billets, de même sur toutes les autres coupures. Alors, sur un million, les récipiendaires peuvent constater à leur dépend un manque de 50, 70, voire 100 mille.
Malheureusement, dans la plupart des cas, l'on constate le pot au rose quand les envoyés se sont déjà éclipsés. Les sommes étant souvent trop faramineuses pour un décompte billet par billet, comme le font les banquiers, on se contente de compter en bloc. À défaut de réduire le nombre de blocs, comme par le passé où le contrôle était presque impossible aux yeux d’un donateur pour qui les crimes économiques étaient tolérés, voici comment les nouveaux collabos arrivent à s'en sortir. Beaucoup de ceux qui ont eu à gérer ces cadeaux amputés ont eu des problèmes et certains se sont plaints, mais à qui ? Faure va devoir connaître davantage ses hommes. S'ils ne sont pas tous les mêmes, il y a tout de même des mauvais grains qui tournent allègrement en habit de moine. Les malheureux récipiendaires doivent aussi savoir que l'argent ce n'est pas des feuilles de manioc et qu'ils ne peuvent pas se prévaloir de leur propre turpitude.
Moussa Le Rendez-Vous N°130 du 22 Mars 2010
RV REPORTAGE
Le M.C.D. de Me Tchassona, Les artisans de la victoire, un mort-né de plus. Maman Lami se révèle.
Les partis politiques au Togo, on en recense des dizaines. Ils se succèdent sans se ressembler, car s’ils sont tous régis par un même cadre juridique, ils ne connaissent pas le même parcours, moins encore la même fin. Si ailleurs les partis politiques naissent pour combattre et vivre, au Togo, les partis semblent naître pour mourir. Les uns naissent tout feu tout flamme, profitent des moyens de l'État pour faire un long... Parcours fait de gloire. Mais à défaut de s'adapter au temps, ils tombent en ruine, deviennent trop puissants et trop corrompus pour répondre aux aspirations des masses. Mais comme une bâtisse qui tient tant à son originalité architecturale, ces partis d'État s’usent, tombent en ruine et s’effondrent. Ils meurent donc de leur refus de s'adapter. Le RPT en est une illustration. Les autres naissent, font un parcours formidable, mais usés par un combat toujours en décalage des attentes, ils sont minés par les tâtonnements, les divisions. Ainsi, s'ils n'arrivent pas à se prémunir contre le spectre de la corruption de l’élite, ils amorcent la décadence. L’UFC, le PDR et le CAR en savent quelque chose. D’autres encore font un long parcours sans jamais pouvoir s'imposer en parti politique digne de ce nom. Le CDPA, le CPP entre autres. La dernière catégorie est celle de la ribambelle de particules de partis qui naissent, tantôt satellites pour servir de relais à d’autres, tantôt alimentaires pour soigner la pensée de leur... seul géniteur. Ils sont les plus nombreux et donc il serait inutile de les lister. Toutefois, l'exemple le plus récent qui ne peut pas nous laisser indifférent est celui du Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD) de Me Tchassona Traoré. Son parti est né des cendres du PDR. Pendant que le président Ayéva Zarifou de ce dernier parti mutait de la logique politique à la logique alimentaire, il n'a pas pu satisfaire tous ses valets dont Tchassona Traoré. Très tôt, ce dernier a créé le MCD. La polémique a beaucoup plané. Les uns ont pensé que c'était pour réclamer sa part du gâteau, les autres estimaient que c’était une réaction d’un authentique homme politique qui ne veut pas se laisser drainer dans le camp du RPT par son ancien patron. Nous étions de ceux qui ont défendu bec et ongles ce parti naissant que nous pensons capable de s’attirer l’aura du PDR. Mais c’est avec étonnement que nous nous rendons à l’évidence aujourd’hui que Me Tchassona a tellement assimilé les réflexes de son ancien boss qu’il se révèle. présentement un bon élève. Tantôt à gauche tantôt à droite, au gré des vents et des intérêts, Me Tchass, comme l’appellent ses admirateurs, a fini par rejoindre le grand grenier où on ne rentre pas pour ressortir bredouille, le RPT. Pourquoi avoir tant trompé les partisans ? Investi candidat à la dernière présidentielle par le congrès de son parti au centre communautaire de Bè, il se rétracte. Opportuniste par métier, il transite dans le camp du FRAC avant de se retrouver dans le panier à crabes d’Agboyibor et ses frères de Vo. Désormais dans son biotope, il joue aux côtés de Me Agboyibor et du Professeur Gnininvi, à une base arrière pour le RPT. Si à Sokodé Me Tchass est trop connu pour opérer à visage découvert, à Bafilo il a agi de jour. Il a battu pour le RPT une campagne sans pareil. Usant de la confiance qu’il a auprès des masses, il a fait du porte-à-porte pour demander aux populations, aussi surprises que déçues, de voter pour le Maïs. Car dit-il, il a jeté l'éponge. Décidément, au Togo, quand un Homme politique jette l’éponge, il n’a que le RPT pour refuge. Nous avons pu écouter des témoignages vivants des "bafilois" à qui le MCD a frappé à la porte au profit du RPT qu’il disait combattre il y a peu. Mais à Sokodé, nous ne pouvons rien dire, connaissant son terrain, l’homme a dû être plus subtil dans sa démarche. Rien de plus normal si à un moment donné Me Tchass a décidé de monnayer sa citoyenneté contre les intérêts. Mais il devait s’inspirer de ses prédécesseurs pour savoir que dans ce jeu on ne peut pas jouer longtemps au saint. Il faut donc choisir plutôt que de se cacher derrière une hypocrisie qui finira par vous envoyer politiquement à l’abattoir.
Ceux qui voyaient au MCD un nouvel élan pour leurs visions politiques doivent prendre leur mal en patience. Peut-être que le parti ne mourra pas avec son président. Quant à nous, si nous l’avons défendu au début, on voyait venir Me Tchass depuis un temps à partir de certaines démarches qu’il a entreprises. Il est enfin là. Alors que nous le croyions. Suffisamment fin, nous avions été sidérés un matin quand il déclarait être un membre actif du Lion’s Club devant une soixantaine d’oulémas. En homme politique, même si la charte des partis tient à la laïcité, il faut venir avec le minimum de la religion que l’on confesse, mais Me Tchass méconnaît le terrain sur lequel il opère. Si M. Traoré Mohamed avait fait ce petit effort, s’il avait cherché à savoir ce que l’islam pense des regroupements du genre Lion's Club, Franc-Maçon et autres, il ne déclarerait pas, à des imams et autres oulémas réunis à son siège, son appartenance au groupe des lions. Ces propos ont fait assez de commentaires et la communauté musulmane, que Tchass pouvait utiliser avec tact comme terreau, a vite commencé par s’interroger. Espérons tout de même que ce revirement du chef de parti n’est pas une mise à mort de sa formation politique, auquel cas, le MCD serait ni plus ni moins un mort-né de trop.
L'élection présidentielle du 04 mars dernier n’a laissé personne indifférent. Autour Du candidat Faure Gnassingbé, tout le monde s’est mobilisé. Hommes, femmes, directeurs de sociétés, opérateurs économiques, amis, associations, membres de la famille, personne n’a croisé les bras. Ceci à un moment où le nouvel ancien chef de l'État se battait pour un second mandat. Lami Gnassingbé s'est retirée de la scène politique depuis que Feu Eyadema a tiré sa révérence. Mais l’épouse du défunt père de la Nation a rebondi pour apporter sa pierre aux côtés de son fils Faure Gnassingbé.
C’est dans cette logique que, du samedi 20 au mardi 23 février, Lami Gnassingbé a mobilisé une caravane de la capitale à son fief natal. Parti au soir, le convoi a mis plus de 08 heures pour arriver à Tchamba, la destination finale.
L’ambiance au meeting, équipée de plus de 7000 tricots et 3000 casquettes à l’effigie de son candidat, Maman Lami, comme l’appellent affectueusement ses fans, a fait de chaque arrêt une occasion de sensibilisation. Les grandes villes comme Notsè, Atakpamé, Blita, Sotouboua et Sokodé ont connu des... Escales. Une occasion de porter loin le message du candidat de l’alternance dans la continuité et de partager les tricots et autres gadgets de campagne que la dame a pris soin de confectionner. On pouvait lire sur les tricots des messages tels que : « Pour la concrétisation des réformes, votons Faure, Maman Lami soutient Faure pour la continuité des grands chantiers ».
Le convoi arrive à Tchamba dans la nuit profonde. Malgré cette arrivée tardive, ambiance de famille, une foule immense a réservé un accueil authentiquement africain à la grande dame. Histoire d’exprimer un attachement à sa personne et surtout aux idéaux politiques qu'elle incarne.
Une opération de nettoyage a eu lieu le matin à la première heure en prélude au séjour. Après cela, les délégations se sont succédées, qui pour exprimer son soutien, qui pour solliciter l’aide pour la campagne. Des échanges francs ont eu lieu entre Lami et plusieurs groupes organisés. Entre autres messages de soutien, les différentes délégations ont promis une. Victoire écrasante au candidat du RPT. C’était aussi l’occasion pour la digne fille de la localité de véhiculer davantage les idéaux de son fils candidat et d'expliquer les raisons d'un choix qui ne trompe pas. À chaque occasion, l’épouse de feu Eyadema était fidèle à un message : « Quand bien même il porte un grand nom, ne votez pas Faure pour son nom mais pour ce qu’il peut faire. Faure a déjà entamé, laissez-lui la chance d’achever et de rendre visibles ses innombrables chantiers qui ne viennent que de commencer. Il est assez ouvert, il a engagé beaucoup de réformes, accordez-lui cinq ans, vous ne le regretterez point. Après un seul mandat essentiellement consacré à réconcilier et panser les plaies des Togolais, il est difficile d'évaluer Faure. Après la victoire, Faure ne sera pas ingrat, on ne change pas l’équipe qui gagne. »
En plus de la chaleur de son accueil, Maman Lami restaurait ses visiteurs, le tout dans un cadre familial. En dehors de ces rencontres et de la visite à des personnalités, des caravanes dans les grands axes de la ville et autres sensibilisations portes à portes ont meublé le séjour. Loin de faire sa campagne en vase close, avec son équipe de plus de trente personnes, elle a apporté main forte aux grands meetings organisés sur la place publique par les cadres de la localité présents bien avant. C’était une ambiance de fête. En présence des ministres Titikpina, Dermane, de l’Honorable Larba, du DG Atcha Dédji et de bien d’autres cadres, les discours se sont succédés. Les messages aussi pertinents les uns que les autres. Personne ne voulait se faire raconter l’évènement et tout Tchamba y était. Tout a été agrémenté de pas de danse comme pour annoncer les couleurs de l’ambiance post électorale. Prévu pour revenir le lendemain, la délégation de Madame Gnassingbé a dû passer 4 jours dans son fief avant de prendre le chemin du retour. Voilà entre autres un soutien de taille spontané qui démontre que Faure fait l’unanimité loin de lui et autour de. lui. Mère de quatre enfants, deux filles, Madame Gnassingbé a tellement meublé les derniers moments de feu Eyadema qu'à la mort de celui-ci, des rumeurs se sont relayées. Mais croyante et conscience tranquille, elle y est restée indifférente jusqu'à ce que ses détracteurs deviennent ses plus fidèles amis. Après ce retrait du père de la nation qui l’a tant marquée, si elle avait fait quelque chose, c’était d’œuvrer dans la discrétion pour l’unité de la grande famille Gnassingbé. Car, disait-elle souvent, "après Eyadema, le plus grand héritage des Gnassingbé c’est leur union". Elle vient de le prouver par cette sortie aux côtés du candidat réélu.
Toujours à cheval entre les USA et le Togo, Lami Gnassingbé est très attachée à sa religion, attachement qu'elle a matérialisé par la construction de la mosquée d’Agoe Adougba.
La rédaction Le Rendez-Vous N° 130 du 22 Mars 2010 PUBLIREPORTAGE
Chronique d’AGIRIS Vous êtes une cible (01) L'Agence Internationale pour la Recherche Investigation et Sondage (AGIRIS). au-delà Des prestations qu'elle est prête à vous offrir, ouvre désormais dans votre journal Le Rendez-Vous une rubrique éducative sur votre sécurité. Vous êtes un chef d'entreprise, un cadre supérieur, un homme politique, une autorité morale, une vedette, vous avez des biens, en somme vous êtes quelqu'un. Parfois même les gens vous surestiment ; ils pensent de vous ce que vous n'êtes pas forcément. Il y aura toujours quelque part quelqu'un qui ne vous aime pas et qui ne vous pardonne pas votre réussite, vos idées ou votre titre. De ce fait, vous êtes en danger, en tout temps et en tout lieu. En rue, au volant, au travail, chez vous, en voyage, vous êtes une cible.
Sans être alarmiste, la direction d'Agiris, par métier et par expérience, estime que « savoir c'est prévoir et prévoir c'est survivre ». Que vous le vouliez ou pas, vous êtes en danger tout le temps, partout. N'attendez donc pas d'être agressé avant de faire votre apprentissage sur votre propre sécurité et celle des autres. Pour le faire, abonnez-vous gratuitement à... Cette rubrique. - "• AGIRIS SÉCURITÉ, La Sécurité ne parut que cher avant la tragédie Résidence du Bénin, Villa 843, Bd. de la CONCI BP 20037 - Tél. 755 55 50 / 00 / 755 55 50 - agiris@tg. Juste un petit saisissement et c’est tout. Mais imaginez maintenant que derrière ce tournant il se cache un malandrin qui vous attend. Vous tombez nez à nez avec lui et bien sûr votre saisissement est tel qu’il ne vous permet pas d'esquisser le moindre geste de défense contre lui. Et votre agresseur l'a bien prévu, c’est pour cela qu'il s’est placé là. Un coup sur la tête et adieu le portefeuille, la mallette, le sac, au pire des cas vous-mêmes.
Statistiquement parlant, nous pouvons aisément vous administrer des paires de chiffres indigestes concernant la criminalité dans divers pays du monde. Mais comment les utiliseriez-vous? Même les experts ne sont pas d'accord sur leur signification profonde. Les statistiques peuvent être très sécurisantes ou très inquiétantes selon la façon dont les chiffres sont utilisés. Ainsi, les Les homicides volontaires sont de l’ordre de 4 pour 100 000 habitants (1,2 en Irlande, 4,6 en France, 7,0 en Italie, 9,4 aux USA, 61,80 au Brésil). Si on se limite à ce chiffre, cela semble plutôt rassurant. Mais ce sont là des statistiques pour un an. En 70 ans de vie moyenne, cela donne 70 fois plus de chances, soit trois pour 1 000. C’est déjà moins réjouissant. Or, nous n’avons parlé que de cas extrêmes, les homicides, qui sont relativement rares dans la gamme des crimes. Vous pouvez aussi être victimes d’agression, de séquestration, de viols, d'affaires de mœurs, de hold-up, de vol, de cambriolage, de délit économique et financier, etc. C’est alors au moins par un facteur 15 qu’il faut multiplier, ce qui revient à 1 pour 20. Enfin, il y a le fait que vous êtes quelqu’un. Le fait d’être quelqu’un varie selon les cas et il est très difficile de chiffrer. Toutefois, c’est un statut qui augmente considérablement vos chances d’être une victime. Il n’est pas exagéré d'affirmer que dans ce cas, vos chances doivent... nettement dépasser 100 %. Autrement dit, tout crime et délits confondus, vous devez vous attendre à être victime une ou plusieurs fois dans votre vie. Ne croyez-vous donc pas que le sujet mérite votre attention ? Bien entendu, il est plus grave d'être tué que blessé ou cambriolé. N’oubliez cependant pas que toute espèce d'agression, même simplement contre vos biens, est une expérience traumatisante et peut donc affecter plus ou moins gravement votre existence. Ainsi, est-il capital d’analyser les risques.
Analyse des risques
Comment assurer votre propre sécurité ? Se cacher, s’armer, étudier les arts martiaux ? Non, en changeant tout simplement votre manière de vivre. Vous viendra-t-il à l’idée de traverser une rue sans regarder de gauche à droite ? Évidemment pas, alors pourquoi traverser la vie comme si elle était sans danger ? Assurer sa sécurité, c’est avant tout éviter les dangers. Cela s’apprend exactement comme quand vous étiez enfant, on vous a appris à traverser la rue. N’est-il d’ailleurs pas anormal que de Tous les dangers qui peuvent vous guetter au cours de votre existence, la manière logique de traverser la rue est pratiquement la seule qu’on vous ait enseignée ? Allons dans le vif du sujet par de banals exemples tirés des expériences de tous les jours.
Sur cent personnes qui tournent le coin d’une rue, combien y en a-t-il qui le fassent logiquement ? Une sur cent. Une sur mille, peut-être ? C’est encore optimiste. Une sur dix mille, voire cent mille, serait raisonnable.
Observez une personne qui tourne un coin de rue dans une ville. Elle s’approche des maisons et, en rasant les façades, prend son virage à la corde comme si la personne était au volant d’une voiture. Résultat : si une autre personne fait de même en sens inverse, c’est la collision. Bien sûr, ce n’est pas bien conséquent.
Que fallait-il faire ? D’abord, il faut s’éloigner des façades et tourner en faisant un large crochet qui vous permet de voir à distance raisonnable ce qui se passe dans le coin. N'étant plus surpris, vous aurez le temps d’agir. pour assurer votre défense. En changeant brusquement de direction, en faisant demi-tour, en appelant un ami imaginaire, en saisissant votre sifflet, en criant au secours, en courant, en affrontant l'adversaire ou toute autre attitude que vous jugez utile en de telles circonstances. L'important est de ne jamais être pris au dépourvu. C’est très bien, mais ce n’est là qu’un exemple parmi les centaines qui peuvent se présenter. Êtes-vous sûr de connaître les bonnes réactions à toutes les situations? Non, bien entendu, puisque vous avez autre chose à faire qu’à passer toute votre vie à imaginer des réponses à tous les scénarios. Comment réagir quand vous êtes braqué, quand vous êtes suivi par des gangs, le chien de garde, quelle clôture pour une maison sécurisante, le système d’alarme, votre garde du corps, la légitime défense, en voiture, chez vous, à l’hôtel, les explosifs, la protection des entrées, le blindage... etc. Heureusement, d’autres l’ont fait pour vous, clés spécialistes de la sécurité. C’est le Résultat de la compilation de leur expérience et de leurs multiples réflexions que vous trouverez tout au long de cette chronique, AGIRIS se propose de vous servir à partir de cette édition à travers votre journal.
À la prochaine AGIRIS, c’est pour vos problèmes de sécurité personnelle, collective, enquêtes et autres prestations.
AGIRIS, c’est à Lomé, dans la première villa à droite à l’entrée sud de la Caisse, en face de la pharmacie de la paix.
Tel : 755 55 56 / 00 755 55 50
E-mail : jgiristg <maU.cuin
Le Rendez-Vous N° 130 du 22 mars 2010.
Fait partie de Le Rendez-Vous #130