Issue
Le Rendez-Vous #102
- Classe de ressource
- Issue
- Collections
- Le Rendez-Vous
- Titre
- Le Rendez-Vous #102
- Editeur
- Le Rendez-Vous
- Date
- 21 juillet 2008
- numéro
- 102
- nombre de pages
- 8
- Sujet
- Secours islamique mondial
- Colloque International des Musulmans de l'Espace Francophone
- Latif Mako
- Katari Foli-Bazi
- Pascal Akoussoulèlou Bodjona
- Hadj
- Malam Bodi Ousmane (?-2020)
- Coopération arabe
- Agence des Musulmans d'Afrique/Direct-Aid
- Association Mondiale de l'Appel Islamique
- Union Musulmane du Togo
- Forces Armées Togolaises
- Langue
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001296
- contenu
-
Le décret présidentiel sur le hadj risque d'être un mort-né. P.3 Bodjona Pascal a-t-il les moyens de sa politique ? QUELLE CÉRÉMONIE ATTEND LE MINISTRE MUGNWD POUR RESTITUER À BAFILO SON MATÉRIEL MÉDICAL ? 2 LE DÉPUTÉ ENFIN PRIS EN FLAGRANT DÉLIT DE DÉTOURNEMENT ! Rebondissement dans l’affaire de vol de 8 000 000 à AMAI p.2 Un des trois employés en liberté provisoire est réincarcéré par le juge Hilla. L'organisation du secours islamique en p. 6 & 7 caravane au Togo du 4 au 19 avril 2008 présidente de l’Assemblée, l’honorable Ourop. 5 Bang’na, 2ème vice charge ou un atout ? Togo cellulaire p.3 Quel héritage Abbly Bidamon a-t-il laissé à ATCHA Dedji ? RV REPORTAGE Rebondissement dans l’affaire de vol de 18 000 000 à AMAI. Un des trois employés en liberté provisoire est encore incarcéré par le juge Hilla. L'affaire de vol au siège national de l’Association Mondiale pour l’appel à l’islam (AMAI) refait surface. Alors que les trois présumés étaient en liberté sous surveillance judiciaire, l’un d’entre eux vient d. être réincarcéré par le juge Hilla. Pour ceux qui ont pris le train en marche, il faut rappeler qu’au soir du 12 février 2008, le DG Muftah d’AMA est allé en ville en laissant son bureau ouvert. Son secrétaire Issa Dama lui téléphone pour attirer son attention mais il répond que ce n’était pas un oubli et qu’un menuisier devait passer réparer la table de conférence. Le DG revient plus tard et va se coucher. Ce n'est que le lendemain qu’il déclare la disparition du coffre-fort contenant 18 000 000 F CFA.
Les trois employés de l'Association ont passé 06 jours à la police et 42 jours en prison avant d’être libérés provisoirement. Pendant ce temps, les deux servantes de la maison où il y a eu vol sont transportées devant le juge Hilla. Elles y font une déposition dont le contenu était qu’en 2006, pendant que le patron était en voyage, le secrétaire Issa Dama est passé par la fenêtre du bureau. Le bureau ayant une ouverture sur la cuisine, il y a pris un réchaud et une casserole pour des fins culinaires. Sur la base. De cette déposition, une convocation du juge a réuni les anciens détenus et les servantes. À leur arrivée, dans la cour de la justice, les accusés ont aperçu leur avocat qu’ils n’ont pas manqué de saluer. Le secrétaire Issa et les deux servantes entrent chez le juge Hilla. Pour commencer, monsieur Hilla, d’un ton menaçant, déclare : « Toi, Issa, je vais te ramener en prison. » Issa répond et une altercation s’installe. Après, les servantes réitèrent leur déposition que Issa n’a pas niée. Le juge appelle alors un agent de sécurité pour le reconduire en prison. Celui-ci se lève et commence par courir. Il sera vite rattrapé. Un flou se crée alors. Pour le juge, M. Issa voulait s'évader. Pour M. Issa, il ne voulait pas s’évader ; plutôt, son avocat Lawson, faisant des va-et-vient dans la cour pendant que le juge l’interrogeait, c'est l’avocat qu'il voulait interpeller. Issa voulait-il vraiment se sauver à cause des menaces ouvertes du juge et de la prison à laquelle il a déjà goûté ? Les menaces du juge étaient-elles une... stratégie pour pousser Issa à un acte désespéré afin de l'incriminer ? Depuis le mercredi 04 juin 2008, Issa est donc en prison. Mais avant d'arriver là, beaucoup de choses se sont passées. Quelques jours après leur libération, M. Muftah invite un d'entre eux, notamment son secrétaire, au bureau et lui demande d’écrire un rapport de moralité en sa faveur et un démenti des informations publiées par notre journal, notamment celles qu’il nous a données pendant son séjour en prison. Issa refuse de le faire et réaffirme ses propos. Effectivement, dans notre parution du vendredi 28 mars 2008, il a été question de factures fictives que le patron a voulu de la part de son secrétaire afin de couvrir un vide financier. Information que nous avions eue du secrétaire Issa à travers le parloir de la prison, la même information nous a été confirmée par l'ex-chauffeur du DG. Après leur libération, les employés présumés voleurs sont remerciés par le patron et leurs droits leur sont versés. Entre-temps, il a été retrouvé sur L'ordinateur de service du secrétaire des photos personnelles prises sur le lit avec des filles, dans le bureau du patron et sur son fauteuil. Le fichier a été récupéré et tiré au laboratoire. Ces photos ont circulé partout pour démontrer que le secrétaire était un bandit et qu’il devait être lié au vol. Pour se dédouaner de nos écrits, quatre associations de la place dont nous taisons les noms, ont été mises à contribution. Muftah leur a fait écrire chacune deux lettres, une au Guide Kadhafi et une autre au Dr Chérif, un des hauts responsables de l'AMAI. Nous ne pouvons pas dire si oui ou non ils ont reçu ces lettres.
Tous ces moyens ne semblent pas avoir blanchi Muftah, il fallait à tout prix dénicher le voleur étant donné que Muftah lui-même fait partie des suspects. Aussi, le secrétaire est retourné en prison pendant que son patron était en Libye et à quelques jours de l’arrivée de Kadhafi au Togo. Va-t-il y avoir un lien entre ces événements? Certains soutiennent que le secrétaire vivait au-dessus de ses moyens. Effectivement, Issa menait un train de vie supérieur à son salaire. Mais il faut reconnaître que, malgré ce salaire, il était un vrai décideur au service. AMAI construit les mosquées et autres, et c'est Issa qui décidait à quel entrepreneur remettre tel ou tel marché. Naturellement, il tire des commissions auprès des entrepreneurs, dont nous avions rencontré certains.
Il arrive qu'AMAI partage de l'argent liquide aux nécessiteux ou parmi les convertis, surtout pendant le ramadan. L’argent est réparti dans des enveloppes de 5 000, 10 000 ou plus. C’est Issa qui partage une bonne partie de ces sommes. Alors, bien avant cette histoire de 18 millions, Issa avait les moyens de vivre au-dessus de son salaire.
Il est vrai qu'Issa a pris des vues sur le bureau de son patron, ceci n’est pas à encourager. Il y a aussi le fait que la mésaventure d'Issa est à chercher autour d’une jeune Guinéenne. Amie d'Issa, qui vit d’ailleurs chez elle, elle a rencontré Muftah lors de ses visites à Issa au bureau. Muftah aurait fait la... cour à la fille. Selon les dires de cette dernière, Muftah a fini par constater que son employé Issa est un rival. Toutefois, Issa a reconnu n’avoir jamais reçu de menace de la part de son patron à ce sujet, mais à chaque fois que son patron devait faire venir la fille, il l’envoyait faire des courses. De ce qui précède, il faut reconnaître qu'Issa n'est pas un saint. Sans avoir un lien direct avec le vol des 18 000 000, certains de ses actes le discréditent. Il est par exemple vrai qu'Issa est rentré une fois par la fenêtre, mais cela s'est passé en 2006, le vol a eu lieu en 2008. Cette vieille affaire et le prétendu vol de 18 000 000 sont différents comme le jour et la nuit. Parlant du juge Hilla, il faut relever qu'un juge qui se laisse corrompre ne peut pas être objectif dans sa procédure. Après la libération provisoire des détenus, l’amie d'Issa (la seule personne qui s'est battue pour faire libérer Issa depuis sa détention) s'est rendue au bureau du juge. Mais celui-ci, n’étant pas d’accord avec la Libération des détenus l’a renvoyée. Elle s’étonne alors et déclare : « Pourtant, je lui avais donné de l'argent. » Elle a oublié que les enveloppes ne se ressemblent pas. On a beau tout raconter d'Issa, mais jusqu’ici il n'y a pas une preuve objective de sa culpabilité dans le vol des 18 000 000. Sa détention est donc et demeure arbitraire, mais nous sommes prêts à vous donner tous les détails si d’ici demain on nous démontre objectivement que c’est Issa qui a pris l'argent. Donc, l'autorité compétente doit dire le droit.
La rédaction
QUELLE CÉRÉMONIE ATTEND LE MINISTRE WALLA BERNARD POUR RESTITUER À BAFILO SON MATÉRIEL MÉDICAL ? LE DÉPUTÉ ENFIN PRIS EN FLAGRANT DÉLIT DE DÉTOURNEMENT !
Le 15 mai passé, la chaîne patronale servait à ses téléspectateurs une cérémonie de remise d’un important lot de matériel médical aux hôpitaux de Kara. La grande vedette de ce don était l’honorable Bernard Walla, lequel disait agir au nom du Président de la République et de Gnassingbé Kpatcha. Tout le monde a salué cette sortie. sur un terrain social très peu fréquenté par nos décideurs. Seulement, quelques heures après, des doutes ont commencé à planer sur la provenance de ce lot de matériel. La population de Bafîlo, s’étant retrouvée dans ce cadeau, ne s’est pas faite prier pour réclamer sa propriété à travers une lettre. Il se révèle donc que le matériel est en réalité destiné au centre de santé de Bafîlo. En effet, ce centre a eu la chance d’avoir reçu la visite des jeunes de la localité vivant en Allemagne. Interpellés par l’état vétuste du dispensaire, ils ont demandé et obtenu l’autorisation de tourner une vidéo à toute fin utile. Regroupés au sein de l’Association "Amuzé”, ils ont projeté la cassette en Allemagne et les bonnes volontés se sont manifestées pour réunir de quoi réhabiliter le dispensaire. Il le fallait car ce centre de santé ressemble plus à un mouroir, une ruine qui manque du minimum. Les ampoules sont quasiment absentes des salles d’hospitalisation. Si quelqu’un a la malchance d’y être admis, il doit Apporter son ampoule, quitte à l’enlever à la fin du séjour. De vieux tissus pagne ont pris la place des fenêtres. Imaginez donc à quoi peut ressembler l’infrastructure médicale. Ce dispensaire ressemble plus à une curiosité touristique qu’à un centre d’admission pour malades.
Pour donc réhabiliter ce site, du matériel sanitaire a été embarqué d’Allemagne dans un conteneur de 40 pieds. Les démarches pour la sortie sont très vite plombées par le bon vouloir de l’ancien maire de la ville de Bafilo, Bà-Traoré Aboubakar, qui est censé être au devant des démarches douanières. Devant la lenteur des démarches, le responsable des donateurs, Ouro Gbeleou, finira par atterrir, il se confie à l’honorable Walla afin de l’aider à sortir le conteneur contre une partie du lot.
Monsieur Walla finira par sortir le matériel estimé à plus de 40 000 000 f CFA après une dépense de 3 millions poussière. Mais c’est avec surprise que les "Bafilois" se sont rendus compte que leur matériel est devenu la propriété des deux hôpitaux. de Kara. Le confrère de Magna Libéré a poussé le cri d’alarme après le forum de la semaine. Ceci n’a pas laissé le député indifférent. Il a téléphoné au DP du journal Magna. Après avoir reconnu que celui-ci a relaté les faits comme tels, il déplore le fait que le terme détournement soit utilisé pour qualifier son acte. Dans la conversation où l’honorable défendait une chose et son contraire, il a soutenu que le lot du dispensaire de Bafilo est là et qu’il lui fallait commencer par sa circonscription électorale. Ensuite, il revient laisser entendre que d’ailleurs « le dispensaire n’avait pas de structure capable d’accueillir ce matériel, c’est pourquoi il l’a remis aux hôpitaux de Kara ». Il a promis remettre au journaliste le contrat qui lui cédait ce matériel, mais jamais il n’a pu le faire. Même aux journaux qui ont défendu sa cause, il n’a pu faire publier un quelconque contrat. La vérité que l’on veut cacher est que le ministre a déjà partagé tout le matériel. Ceux qui ont suivi sur les écrans la cérémonie. De remise ne peuvent pas dire le contraire car un conteneur de 40 pieds ne peut pas transporter plus que ce que les caméras ont montré. Mais loin de chercher une équation pour apaiser ses victimes, il préfère nier ce qui pourtant est une évidence. Il soutient que le matériel de Bafilo est bel et bien là et qu’il serait très bientôt remis. Mais très bientôt, c’est quand ? Le matériel est remis à Kara depuis le 15 mai 2008, mais le vrai propriétaire doit encore attendre. Il faut alors une grande dose de patience car ce matériel n’existe plus. Il est déjà entièrement disséminé dans les blocs et autres salles des hôpitaux de Kara. Walla l’a d’ailleurs reconnu dans ses propos. Il faut donc du temps pour récupérer ce qui peut l’être, car le matériel moderne n’est pas bon pour les cafards qui habitent le centre de santé de Bafilo. Cet épisode démontre à suffisance la mauvaise foi de nos dirigeants. Autrement, l’on ne peut pas expliquer le pourquoi le matériel destiné à un centre afin de lui permettre désormais de... Guérir ne serait-ce que les morsures de serpent, faire les anesthésies pour des interventions primaires et autres peut être détourné pour des hôpitaux qui ne souffrent de rien. Quand nous nous sommes plaints il y a deux ans de l’état de ce dispensaire construit en 1949, au lieu de chercher une solution, les autorités se sont contentées de chercher un morceau de planche pour masquer la date de création affichée sur le mur du dispensaire. C’est dire que ce dispensaire est ainsi resté parce que les gens ont voulu ainsi. Bafilo n’est pas la seule préfecture où l’État a totalement démissionné pour des raisons plus régionalistes que financières. Mais aller jusqu’à empêcher les fils de la localité de tenter de développer leur milieu est aberrant. Les populations réclament à tout prix leur matériel même s’il faut l’installer dans un vestibule. Mais nous sommes tentés de nous demander si la solution ne peut pas être cherchée autrement car Walla ne restituera que ce qu’il veut bien restituer. Au-delà de ce qu’on peut. Dire, il faut reconnaître qu’il ne faut pas seulement accuser le chat d’avoir volé la moutarde, il faut aussi reconnaître que la moutarde sent, disent les frères Tchokossi. Quel rôle a donc joué l’ancien maire de Bafilo ? Le député Bàh Traoré fait la honte de sa population. Ce matériel aurait été envoyé avec une somme de deux millions qu’on aurait transmise au ministère de la Santé. Cette somme devait servir au séjour et à l’activité d'un expert qui devait suivre pour installer le matériel dans le dispensaire de Bafilo.
Mais à un moment donné, le maire a démissionné pour faire sortir le conteneur, bien que 1000 Euros aient été envoyés à cette fin. Mais sa démission n’a pas été totale, il n’a pas pu faire sortir le matériel, mais il a pu récupérer les deux millions envoyés pour l’installation du matériel, pour, disait-il, développer la préfecture. Quelle partie de la commune a été développée ? Le ministre Walla a demandé au maire de se servir des entrées de la commune pour supporter les coûts douaniers, mais... Il a répondu qu’il ne restait que 30 000 F CFA dans la caisse. Il y a de quoi, car le même député n’est autre que celui qui s’est payé le luxe d’atterrir au port autonome de Lomé avec 800 000 FCFA faits de pièces de 25, 50, 100, 200 et 500 F CFA afin de s’acheter une voiture. N’ayant de compte à rendre à personne, il n’a même pas pris soin d’échanger les pièces en billets. Il va de soi que les tickets et autres raquettes ont servi à changer de voiture personnelle à M. Bàh. Et c’est eux qui sont censés défendre aujourd’hui les intérêts d’Assoli.
Kpatcha Gnassingbé a fait un mauvais choix pour Bafilo. Nous l’avions dit très tôt, le choix des autorités dans la préfecture d’Assoli ne se fait pas au hasard. Du préfet, au maire en passant par les députés, tout semble être bien organisé pour imposer aux populations les dirigeants qui ont des potentiels pour entretenir Assoli dans son éternel retard. La sortie réussie de Kpatcha dans l’imamat avec le cortège de dons faits aux populations nous a redonné un peu d’espoir. Mais la nomination, pardon l’élection, de monsieur Aboubakar sur fond de soutien indéfectible de Kpatcha a découragé tous ceux qui attendaient une nouvelle équipe pour réhabiliter la préfecture. Assoli attendait quelqu’un capable de redonner vie à la préfecture, quelle que soit sa sensibilité politique, mais au sein du RPT, les gens n’ont trouvé mieux que ceux qui n’ont plus rien à démontrer.
Alors que ce soutien sans faille de Kpatcha au député Aboubakar n’a pas fini de porter un coup à sa renommée dans la préfecture, cette sale affaire de matériel médical risque d’empirer la situation. Monsieur Walla dit avoir été envoyé par Faure et Kpatcha pour remettre le cadeau aux hôpitaux de Kara. S’il se révèle que ce matériel est le fruit d'un détournement, qui est donc l’auteur de ce détournement, l’envoyé ou l’expéditeur ?
Aussi, le RPT répond entièrement de l’état actuel de ce dispensaire pour avoir dirigé le pays depuis 40 ans. Mais au lieu de saisir l’occasion offerte par les Allemands afin de réhabiliter l’image du... Parti à travers ce dispensaire, Walla a préféré se livrer à un jeu qui risque de faire payer cher à son parti en 2010, à moins que le vote à la togolaise soit encore au menu.
El Hadj Abi-Alfa Rendez-Vous N° 102 du 21 Juillet 2008 KV KtrOKlAGh. Le décret présidentiel sur le hadj risque d’être un mort-né. Bodjona Pascal a-t-il les moyens de sa politique ? Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.
La commission nationale du hadj, créée par décret présidentiel N° 2008-044/PR du 16 avril 2008 pour mettre fin à l’escroquerie qui a remplacé l’organisation du pèlerinage, traîne les pas. Certes, une délégation est tout récemment revenue d’Arabie Saoudite où il a été question des quotas et des logements. Mais, de par l'enjeu qui attend, le temps risque de jouer contre la commission Bodjona.
Depuis sa création, aucun effort de médiatisation n’a été fait pour informer et sensibiliser le public sur les nouvelles dispositions prises. Ni à la presse écrite, ni à la radio, moins encore à la télévision. Aucune. Campagne de sensibilisation, aucun débat, on semble se contenter d’une réforme à vase clos. Or, une des causes de l’échec des organisateurs précédents est l’absence de l'information. Par rapport aux nouvelles dispositions, comment doit-on s’inscrire, où s’inscrire, quand commence l’inscription et quand elle finit ? Personne ne sait.
Cette façon de faire est d’autant plus dangereuse que la commission est en train de donner la possibilité aux agences de voyage de saboter son travail. Bodjona et ses hommes ignorent actuellement que souvent c’est dans ces périodes que les agences commencent par collecter de l’argent auprès des pèlerins. Les nouvelles dispositions ne sont pas du genre à caresser les agences dans le sens des poils, alors, une fois qu’elles parviendront à récupérer l'argent des futurs pèlerins, elles vont préférer négocier avec les agences sœurs des pays voisins. Elles vont alors transférer leurs pèlerins vers les pays voisins afin de se partager les bénéfices plutôt que d’être des collecteurs. guides au pays. Un peu comme les autres, passaient frauduleusement par le Togo pour contourner les mesures coercitives dans leur pays d’origine. Si cette commission ne veut pas ressembler aux organisateurs passés, elle doit penser à l’information pour que les futurs pèlerins s’imprégnent le plus tôt possible des changements en cours. Cette sensibilisation est d’autant plus capitale que la réhabilitation du hadj doit commencer par la solution aux problèmes liés à l’inscription.
Les hésitations et la peur de faire des mécontents. En bon politique, le ministre Bodjona sait bien que l’on ne peut pas faire d’omelettes sans casser les œufs et qu’en politique on ne peut pas plaire à tout le monde. Nous comprenons mal comment, jusqu’ici, aucune feuille de route n’a été donnée aux agences. Quel doit être leur rôle ? Rien n’a été clairement défini, on semble se contenter des communiqués sporadiques. Même le décret présidentiel reste flou sur le sujet. Cette histoire d’agence est une grande entreprise qui nourrit des familles. aux dépens des pauvres pèlerins. Les pressions et intimidations pour faire plier la commission ne manqueront pas. Bodjona et son équipe ont-ils donc peur de faire des mécontents ? Le décret présidentiel, un mort-né ? Tout observateur averti de l’organisation du hadj au Togo a de bonnes raisons de s’inquiéter. D’abord, le décret présidentiel souffre de contradictions. L’article 2 définissant les attributs de la commission stipule que la commission : « accorde des agréments aux agences en qualité de collecteurs-guides du hadj ». Dans le même décret, l’article 08 des dispositions finales conclut que « les dépenses de fonctionnement de la commission sont couvertes par les subventions de l’État et les redevances versées par les agences de voyage ». Comment peut-on expliquer qu’un collecteur verse des redevances à l’organisateur ? À moins que l’autorité ait sa lecture personnelle des textes, nous croyons que dans l’organisation du hadj, le collecteur-guide est celui qui se charge d’identifier les potentiels pèlerins. de les convaincre ensuite à s’inscrire en les conduisant au point où l’argent se verse. Il ne perçoit pas l’argent des pèlerins, il n’a pas de redevances à verser. Il attend plutôt que l’organisateur à qui l’argent a été versé lui paye une commission pour service rendu.
Les collecteurs guides existaient bien avant la création de la commission et c’est eux que les agences utilisaient pour réunir les clients. Leur commission variait de 20 à 30 000 f CFA pour un pèlerin. Et c’est dans ce monde de collecteurs que les agences recrutaient les guides en fonction de leur connaissance des lieux saints et de leurs compétences.
Dire que les redevances sont perçues auprès des collecteurs guides signifie que ceux-ci ont la charge de prendre les frais du hadj auprès des clients et de les verser ensuite à l’organisateur, donc à la commission. Si la commission s’hasarde sur ce terrain, elle a signé son échec. L’Union musulmane en sait quelque chose. Les gens collectent l’argent et refusent de le centraliser à la caisse de. l’UMT quand il faut payer pour un avion commun ou un logement. Fort de l’argent collecté, les chefs d’agences se jettent chacun dans ses propres négociations à la recherche de son avion et de son logement. C’est une des raisons qui ont conduit l’UMT là où elle est. Donc cessons de jouer aux sentiments pour désigner le chat par son nom, il faut dire clairement qui fait quoi.
L’argent, la pierre angulaire de l’organisation. L’argent est le nerf de la guerre. Alors que nous croyions que pour un bon début, la délégation qui vient de rentrer de l’Arabie Saoudite a prévu une enveloppe pour les logements, il semblerait que même une avance de 50 000 000 F CFA réclamée pour garantir un immeuble commun au Togolais n’a pas pu être débloquée. Il serait actuellement question de négocier un prêt auprès d’une banque de la place. Quand on sait ce que cela coûte comme tracasseries administratives, il y a de quoi s’interroger. Les difficultés pour joindre les premiers responsables de la commission ne nous ont pas permis de Vérifier ces deux informations. Soit on veut faire, soit on ne veut pas. Cette commission n’aura pas de raison d’être si présentement elle ne dispose pas d’au moins 300 000 000 F CFA pour faire face aux préalables liés aux logements et à l’avion en attendant que l’argent soit perçu des pèlerins. « Les dépenses de fonctionnement de la commission sont couvertes par les subventions de l’État ». Alors qu’est-ce qui empêche de mettre à la disposition de ladite commission les fonds nécessaires pour ne pas s’aventurer vers l’éternel recommencement ? Une mauvaise organisation du hadj peut aussi entamer l’image d’un pays. Quand on s’engage sur la voie d’une politique, on se dote de moyens ; soit on a les moyens de sa politique et on finance par anticipation la commission, soit on n’a pas les moyens de sa politique et on laisse les anciens organisateurs faire la politique de leurs moyens. Dans ce cas, au revoir la commission qui ne sera d’ailleurs pas la première à mourir dans l’œuf.
La liste des membres de la commission. MM. OURO-AKONDO Bandifo, LATTA N’gnma Dokissim, BOUKARI Sopho, SAPARAPA Assouè, NASSOURY Dalandi Ibrahim, KOUGBLENOU Kodjo, IBRAHIM Sanka, SANNI Karim, KOROKONDE Moussa.
5ème ÉDITION DU C.I.M.E.F. AU TOGO DU 08 AU 11 AOÛT 2008
Togo, héritage Abidjan
Les 8, 9, 10, et 11 août 2008 se tiendra dans notre pays le cinquième Colloque International des Musulmans de l’Espace Francophone (CIMEF). De la Côte-d’Ivoire au Burkina, en passant par le Niger et le Bénin, le cadre biennal de réflexion entre musulmans de l’espace francophone est déplacé au Togo. La Belgique, la Suisse, le Canada et la France seront présents aux côtés des francophones du continent noir.
« Islam et développement : les musulmans face aux défis du millénaire » est le thème central qui convergera 200 délégations étrangères au Centre Culturel Islamique de Lomé 2 après la cérémonie d’ouverture au palais des congrès. Une conférence de presse s’est tenue le vendredi 18 juillet 2008 au siège de l’Union Musulmane du Togo afin d’informer les participants. médias sur cette rencontre capitale. Pour entretenir la légendaire hospitalité du Togo, les organisateurs ont besoin de 40 350 000 FCFA afin que le séjour des délégations de 26 pays soit possible. C’est un défi islamique et nous osons croire que comme de coutume, sur le chantier d’Allah, les musulmans du Togo ne se font pas prier. Le défi est à l’image de l’événement, il faut aider financièrement à organiser cette rencontre que les Togolais ont toujours décliné faute de moyens.
La Rédaction Bidamon a-t-il laissé à ATCHA Dedji ? Abbly Bidamon est enfin déboulonné de Togo Cellulaire après une longue période de cumul à la tête de ladite société et de la douane. Le nouveau locataire n’est autre que celui que tout le monde attendait, ATCHA Dedji, qui n’est plus à présenter dans les arcanes de Togocel. Mais quand l’on jette un regard sur ce que l’ancien DG a légué à son remplaçant, il y a des soucis à se faire. À l’heure où la concurrence ne pardonne pas, Togocel doit faire face aux récurrentes interférences dans Les appels des clients. Il n’est pas rare actuellement d’accueillir des visiteurs indésirés en pleine communication sur le réseau Togocel. Vous appelez X et après quelques minutes de communication, c’est Y qui intervient. Vous perdez votre interlocuteur et c’est la voix d’un inconnu que vous écoutez. Quand on se plaint, le service client ne tarit pas de promesses. Est-ce une panne technique ou une volonté réelle de mettre les Togolais à l’écoute ? Entre-temps, ce phénomène était limité à quelques « suspects » qu’on veut avoir à l’œil pour des raisons politiques ou sécuritaires. Mais présentement, même le paysan le plus reculé peut en souffrir. M. Atcha a du pain sur la planche. Que ce soit une interférence ou une mise à l’écoute, les clients Togocel ne sont plus sûrs de la confidentialité de leur communication et c’est la société qui paie les revers. Comme si cela n’était pas assez, Togotélecom est en train de concurrencer Togocel sur son propre terrain. Le DG va-t-il se battre pour récupérer le terrain perdu ? Sa société ou va-t-il préférer négocier ? Il serait fastidieux de vouloir égrener toutes les difficultés que vivent les clients de la première téléphonie mobile du Togo. Le long cumul de fonctions n’a pas permis à l’ex-DG de s’occuper suffisamment de sa société qui risque de céder son leadership à d'autres concurrents.
Rendez-Vous N° 102 du 21 Juillet 2008
RV REPORTAGE
Campagne médicale couplée de séminaire de formation
Les locaux de l’orphelinat de l’Agence des Musulmans d’Afrique ont servi de cadre pour la cérémonie d’ouverture de la 16ème campagne médicale et de formation pédagogique à l'attention des prédicateurs le mercredi 09 juillet 2008. Organisée par l’Association Togolaise pour l’Appel à l’Islam et à l’Education (ATAIE), l’Association Al Muntadah Togo et l’Agence des Musulmans d’Afrique (AMA) en collaboration avec le Ministère de la Santé du royaume d’Arabie Saoudite, cette campagne de deux semaines va cibler les enfants de moins de 15 ans. Un parterre d’invités venus d’horizons différents a assisté à la cérémonie d’ouverture. La lecture du Saint Coran et la prière d’ouverture respectivement par l’imam Asbat de Zongo et Oustaz Agoro Zakarya ont donné le ton à l’événement. Dans sa prière d’ouverture, Oustaz Agoro, au nom de l’imam central, a imploré la bénédiction du Tout Miséricordieux sur tous les Togolais et la Ouma islamique, sans oublier l’équipe médicale qui est venue au chevet des enfants et adolescents de notre pays.
Dans son mot de bienvenue, le SG du comité de la Dawa pour l’Afrique, Cheikh Mouhssine Ali Al-Mouhssine, a exprimé sa satisfaction pour l’accueil chaleureux des populations. « La population togolaise est un peuple très cordial et sympathique à l’endroit des étrangers. Je ne m’attendais pas à un tel accueil », a déclaré la porte-parole du corps médical saoudien. Celui-ci a ajouté que la consultation et la distribution des produits, évalués à 16 millions, sont gratuites.
L’adjoint au directeur général de la santé, Mme NOMENYO Akpedze, au nom de son ministre, a remercié les illustres. Hôtes pour leur geste et leur a témoigné la gratitude de la population bénéficiaire. Il faut souligner que parallèlement à cette campagne médicale, se tient un séminaire de formation pédagogique au profit de 120 formateurs venus de toutes les préfectures du pays. 120 prédicateurs bénéficient donc de cette formation qui durera également deux semaines.
Le professeur Boukari, représentant du président de l’UMT, a exprimé sa gratitude pour ce geste philanthropique du Royaume Saoudien qui ne ménage aucun effort pour le bien-être social des populations sans distinction de race et de religion. Il a saisi l’occasion pour introduire une requête dans le sens de la construction d’un hôpital pour les populations togolaises en général et de la communauté musulmane en particulier.
Ce fut le tour de Oustaz Abd-djalil, président de l’Association ATAIE et du comité d’organisation, de saluer cet acte humanitaire qui s’inscrit dans le cadre des relations entre le ministère saoudien des affaires islamiques et les associations. islamiques d’Afrique. Il était l’heure 30 quand un cocktail a permis aux officiels de se retirer pour faire place aux travaux proprement dits. Il faut souligner qu’au-delà de la détermination des responsables des associations organisatrices, un homme se fait remarquer par sa disponibilité et sa volonté d’aider l’islam de concert avec nos oulémas. Il s’agit de l’homme d’affaires Ouro-Djobo. En effet, c’est pour la troisième fois que l’association envoie des délégations au Togo, sonder le terrain et agir ensuite. Depuis donc leur première visite au Togo, M. Ouro a toujours été à leurs côtés. Il a aidé et aide encore les oulémas organisateurs à supporter le séjour des différentes délégations. Volontairement, il se montre toujours disponible par sa présence effective sur le terrain, il met à la disposition des illustres hôtes les moyens de déplacement et d’autres conforts sans oublier ses interventions dans la restauration. Il faut dire que M. Ouro est le DG de la société OURO-DJOBO et Fils, spécialisée dans la vente des huiles et autres gadgets automobiles. Après une semaine de travaux, le ministre de la santé et son collègue de la fonction publique ont fait une descente sur le terrain ce mercredi 16-07-2008 afin de toucher du doigt la réalité. Chacun y a laissé ses impressions.
Abd-Wahid
Interview de Cheikh Mouhssine Ali Al-Mouhssine
Interview du ministre Agba
Salam Aleikoum, Oustaz, est-ce qu’on peut vous connaître ? Je suis Cheikh Mouhssine Ali Al-Mouhssine, je viens du Comité pour l’Appel à l’Islam en Afrique. Ce comité a été créé depuis 5 ans par l’Arabie Saoudite afin d’aider les Africains. Toutes nos activités sont gratuites, qu’elles soient sanitaires ou matérielles.
Est-ce votre première sortie en Afrique ? Non, nous sommes à la 16ème campagne médicale et au 15ème séminaire de formation en Afrique. L’an dernier, nous étions au Ghana et en Mauritanie, cette année nous sommes au Togo en provenance du Niger. Vous assistez le Togo actuellement sur le plan sanitaire et éducatif. En dehors de ces volets, est-ce que Vous pensez intervenir dans d’autres domaines ? Au Togo, nous avons d’autres priorités, notamment nous reviendrons, si Allah nous donne l’occasion, pour un grand séminaire de formation au profit de tous les cadres musulmans du pays. Cette formation sera administrative et religieuse. C’est votre comité qui cible les pays et les domaines d’intervention ou ce sont les pays qui vous sollicitent en fonction de leurs besoins ? On peut nous solliciter tout comme nous pouvons faire des surprises dans les pays où nous nous sentons utiles.
Pour le cas particulier du Togo, il faut dire que nous sommes déjà venus étudier le terrain il y a peu de temps. Nous avions découvert un peuple ouvert et qui a besoin de nous, et nous y sommes actuellement. Combien peut coûter cette campagne de deux semaines ? Nous ne voudrions pas tout dire, mais pour la campagne médicale, les produits que nous distribuons présentement ont coûté 16 000 000 F CFA et le séminaire plus les autres coûts s’élèvent à 30 000 000 F CFA.
Comment avez-vous trouvé ? L’islam au Togo ? Nous avons trouvé une communauté musulmane en sécurité, en paix, une communauté respectée et écoutée par les autorités. L’islam est très en avant, mais nous demanderions aux frères musulmans de redoubler d’efforts pour aider à la préservation de ce climat dans lequel ils vivent. C’est à ce prix qu’ils peuvent développer leur communauté. Il est une obligation religieuse pour un musulman d’aider au développement de son pays sur tous les plans. Au Togo, nous avons trouvé des musulmans libres dans leurs activités cultuelles, il faut donc en tirer profit.
Votre comité est-il une œuvre d’un individu ou de l’État ? Tout est conjugué, le gouvernement aussi y contribue beaucoup. Je veux remercier le chaleureux peuple togolais, le comité d’organisation de ce séminaire et tous ceux qui nous ont réservé cet accueil authentique. Qu’Allah nous aide à aider l’islam. Depuis notre séjour, nous n’avons vu qu’une bonne image du pays, rien ne nous a frustrés. Nous sommes ici avec une équipe divisée en corps. médicale et corps enseignant pour agir sur le terrain. Les spécialistes de la pédagogie sont donc là pour former les formateurs. L’éducation des enfants, les différents types d’éducations à donner selon le niveau de l’enfant. Il faut apprendre aux formateurs comment éduquer les enfants en ce moment de la technologie avancée. Comment engager le dialogue dans la cellule familiale entre époux, épouse et enfant. Comment épanouir sa personnalité à l’heure de la technologie avancée ? Comment un musulman peut-il être utile à son pays ? Voilà parmi tant d’autres nos domaines d’intervention en dehors de l’action sanitaire.
Notre premier responsable depuis le siège vous transmet par ma voix ses meilleures salutations. Qu’Allah vous assiste. Excellence, cette descente sur le terrain vous a sans nul doute laissé des impressions. Nous sommes venus au nom du gouvernement féliciter les initiateurs de cette opération. Voici donc des frères saoudiens qui ont eu le bon vouloir de venir assister médicalement les Togolais. Ce Que nous avions vu nous a réconforté. J’ai vu des gens prendre le ticket, se faire consulter, se faire prendre la température, examiner et se diriger vers les deux spécialistes, dont le médecin Abdallah, pour trouver solution à leurs maux. Au-delà de cette intervention directe, il y a parallèlement des séances de cours de formation sur l’éducation à l’hygiène. Si nos frères togolais peuvent retenir ces cours de formation, c’est un grand acquis. Soignons-nous, notre mode de vie, notre corps, tout cela peut être évité avant même d’arriver chez le médecin.
C’est la raison pour laquelle je me suis déplacé avec mon collègue pour d’abord féliciter les associations organisatrices et ensuite les partenaires saoudiens qui sont arrivés avec une tonne de médicaments. D’après ce que j’ai entendu, nous avons une façon de guérir le paludisme au Togo et ils se sont inscrits dans cette logique. Nous souhaitons longue vie à ce partenariat.
En tant qu’autorité, que comptez-vous faire pour aider à ce que cette première intervention au Togo ne soit pas la dernière ? Quand on m’a parlé de leur intention de venir, j’ai signé immédiatement tout ce qui relève de ma compétence, les autres en ont fait autant. C’est dans l’intérêt de mon ministère et des Togolais qu’ils ont quitté leur pays, donc toutes les facilités nécessaires à leurs actions leur seront accordées à tout moment.
Vous aviez exprimé l’amour que vous avez pour notre pays. Nous estimons que ce n’est qu’un essai et que l’avenir réserve des projets pharaoniques pour le développement de tous les Togolais sans distinction, car la maladie n’a pas de frontière.
Nous avions constaté avec plaisir que tout le monde était là pour se faire soigner. Il faut enfin remercier le frère Agba, car actuellement il devait être dans une autre réunion. a respecté notre coutume qui veut qu’on exprime gratitude au bienfaiteur pour l’encourager à faire davantage.
Rendez-Vous N° 102 du 21 Juillet 2008
RV SOCIETE
Photo album
La visite des ministres de la santé et de celui de la fonction publique à la délégation arabe sur le terrain. Vue partielle des séminaristes et la salle d’attente.
Ouro Djobo
Le DG de l’orphelinat de Zongo
L’honorable Oura Bang’na, 2ème vice-présidente de l’Assemblée, une charge ou un atout?
Mme Ouro-Bang’na Nassara, représentante de la population de Tchaoudjo, est depuis quelques temps devenue deuxième vice-présidente de l’Assemblée Nationale. Sociologue de formation, elle est une femme mobile sur qui le Président de l’Assemblée peut compter. Aussi, faut-il ressortir que ce poste a fait l’objet de beaucoup de commentaires à chaque fois que le différend entre le chef de l’Etat et son frère Kpatcha surgit. Les Togolais, friands de rumeurs, ont dans leur imagination fertile trouvé en cette deuxième vice-présidente. Présidence, une brèche pour l’honorable Kpatcha afin d’accéder au pouvoir. D’où l’élection de Mme Ouro devient une formule politique pour lever l’équivoque et résoudre une équation qui inquiétait déjà. Pendant que Tchaoudjo continue de savourer cette élection, il faut dire que, accéder à un poste est une chose, le gérer en est une autre. Mme Ouro Bang’na n’est plus une représentante d’une localité donnée, elle peut à tout moment incarner l’image de tout son pays. Les populations de Tchaoudjo ne se sont pas fait prier pour le comprendre. Les quelques malentendus nés des législatives passées ont été définitivement enterrés.
Après cette élection, tout le monde de près ou de loin a apporté, du fond du cœur, son soutien à l’honorable Ouro. La préfecture a beaucoup besoin des députés qui bougent, d’où nous pensons que, formée pour être aux côtés du bas peuple, cet échelon gravi ajoute à la députée les potentialités pour faire entendre la voix de son électorat. Tchaoudjo est un vaste chantier où tout est à refaire. Ceci nécessite une grande dose de détermination des élus, mais aussi et surtout la volonté de la masse à participer à l’édification de leur préfecture. Ensemble, rien n’est impossible et l’honorable veut bien croire que la population ne l’a pas poussée au devant de la scène pour ensuite l’abandonner. Elle a besoin de tout le monde.
La population doit comprendre que l’heure n’est plus à évaluer les députés selon leur couleur politique, mais selon les résultats dont ils sont capables sur le terrain. L’état des infrastructures du chef-lieu de Tchaoudjo est une réalité qui parle d’elle-même. C’est un défi qui a besoin du "self-help" et d’un courage qui brise les frontières politiques.
Alors, les trois élus de Tchaoudjo, sans distinction, ont un cordon qui les condamne à avoir une lecture participative et non politico-sectorielle de la construction de leur patrimoine commun. De leur exemple s’inspireront les citoyens. La politique n’est donc plus dans les slogans, mais dans les rues, les centres de santé et les écoles. de Tchaoudjo. Un atout de taille vient de s’ajouter aux armes de combat, il appartient aux députés de Tchaoudjo d’en faire bon usage. Plus encore, Mme Ouro incarne une innovation car elle est la première femme à accéder à ce stade de responsabilité. D’un coup d’essai, elle peut aussi en faire un coup de maître pour prouver que là où l’homme échoue, la femme peut. Mais cela doit s’exprimer d’abord à la base.
Avec la participation active des cadres civils et militaires de la préfecture, on peut prendre le risque et oser reconstruire cette localité longtemps au banc de touche. C’est à ce prix que la population peut oublier les 40 années d'exil dans leur propre pays natal. La vie de chaque individu est un risque vis-à-vis de la nature, plus grand est ce risque quand on se veut dirigeant. Alors, il faut oser franchir le rubicond car le succès n’est pas seulement au bout de l’effort mais aussi et surtout au bout du risque.
El-hadj Abi-Alfa
Rendez-Vous N° 102 du 21 Juillet 2008
RV POLITIQUE
L’organisation mondiale du Secours islamique en caravane au Togo du 4 au 19 avril 2008
En collaboration avec le centre Ibn Taimiyah pour la Prédication et Al Iftaa de Malam Abdoulayi Mohamed Yolou, le Secours mondial islamique, en présence de son envoyé, Mohamed Khamis Balmoumine, a parrainé une caravane d'aide aux nouveaux convertis à l’islam dans notre pays. Partis de Kpahmé le 04 avril, 31 caravaniers, sous la direction de l’encadreur des prédicateurs de la ligue islamique mondiale au Togo, ont visité une cinquantaine de villages et hameaux.
Après plusieurs escales, les caravaniers arrivent à Kabou où des localités telles que Kabou Sara (le 05 avril à 09h 45), Dikpankparè (même jour à 11h 40), Manga et Tampidou, tous réunis à Manga par manque de route praticable, ont été visités. Malam Yolou et ses collègues ont prêché le bon voisinage, la tolérance religieuse et la cohabitation pacifique avec les voisins. Les notions élémentaires des principes et piliers de l’islam ont été rappelées, le tout clôturé par la remise d’aides financières. en soutien aux nouveaux convertis. Le chef canton Bonfoh Nouhoum de Kabou, dans son intervention, a exprimé la gratitude de sa population aux visiteurs à qui il a souhaité prompt retour. Il n'a pas oublié les Généraux Bonfoh et Nandja, le président de l’Assemblée, qui n’épargnent aucun effort à diriger de tels bienfaiteurs vers Kabou.
La deuxième étape sera celle de Nyamassila. C’est donc le 07 avril que la caravane a parcouru Maloumi I et II, Yakpo, Babamè, Atikpaï, Alakidè et Alomagni. La Zone d’Agbandi, d’Anié, d’Atakpamé, de Tsévié, celle de Kovié et Kpalimé, aucune localité traversée n’a été épargnée. Partout, le message était presque le même. Les musulmans étant une famille, il est une obligation d’ordre religieux pour ceux qui ont les moyens d’assister ceux qui en souffrent. Donc, en lieu et place des traditionnelles caravanes consacrées aux prêches, c’était une tournée d’aide. Une façon de dire que les musulmans ne se soucient pas seulement du bien-être moral et spirituel, mais aussi physique et matériel. de leurs frères en islam. La remise de ces dons, essentiellement constitués d’argent liquide, a été précédée tout de même de conseils. Les convertis ont reçu les encouragements des visiteurs ; ils ont été exhortés à respecter les préceptes de leur nouvelle famille confessionnelle. Le respect de l’autorité gouvernementale, locale ou régionale, qu’elle soit politique ou traditionnelle, est également souligné.
Il faut remarquer qu’il existe un grand nombre d’ONG islamiques au Togo. Chacune a une stratégie de terrain ; elles ont eu à distribuer du matériel de prière, des vivres, des vêtements et autres, mais il est rare d’en rencontrer qui partagent de l’argent. Cependant, c’est la deuxième fois, à notre connaissance, que par le biais du centre Ibn Taymya, de l’argent est distribué. Il faut dire que cette innovation est à chercher dans le fait que ce sont les bailleurs de fonds eux-mêmes qui exigent que leur argent soit converti en tel ou tel bien ou directement distribué aux bénéficiaires.
Avant de quitter le pays, certaines hautes personnalités... ont été visitées par Oustaz Mohamed Khamis Balmoumine. Les ministres Foli Bazi et Ibrahim Meminetou ont donc eu des entretiens avec la délégation des caravaniers. Le ministre Foli Bazi a d’abord félicité le courage de Malam Yolou dans l’exercice de son travail avant d’exprimer sa gratitude à l’illustre hôte pour s’être déplacé pour un soutien moral et matériel aux nouveaux convertis. Tout en conseillant le respect des lois qui régissent notre pays dans les relations avec nos frères arabes, il a souhaité voir des visites de ce genre se perpétuer pour l’épanouissement de l’islam.
Après la rencontre avec le ministre du travail, Oustaz Balmoumine était à l’honneur au cabinet de l’action sociale. Il était ravi de la disponibilité de madame la ministre. Il a déclaré qu’il ne pouvait pas partir sans rencontrer la ministre d’autant que cette sortie est sociale et elle ne serait pas la dernière. Il faut donc se rassurer du soutien des premières autorités et de ceux qui ont en charge le terrain sur lequel ils sont. appelés à intervenir de temps à autre. La ministre de l’action sociale s’est de son côté réjouie de la visite de la délégation, qui de surcroît revient d’une tournée d’assistance sociale. Elle a encouragé l’initiative avant de déclarer que son département, étant celui qui tire le plus profit de ces aides, ne se fera pas prier pour collaborer afin d’aider les généreux donateurs à aider les Togolais. Elle a promis transmettre le message à qui de droit.
Nouroudine
LA LIGUE ISLAMIQUE MONDIALE
LES ACTIVITES DE L'ORGANISATION MONDIALE DU SECOURS ISLAMIQUE AU TOGO
PAR L'ENCADREUR DES PREDICATEURS DE LA LIGUE ET DU SECOURS ISLAMIQUE AU TOGO ABDOULAHI MOUHAMEDYOLOU
ZONES DE DISTRIBUTION D'AIDE AUX NOUVEAUX CONVERTIS
Maloumi I
Maloumi II
Yakpo
Babamé
Atikpai
Alakidè
Alomagni
NYAMASSILA
Diguina Kokpc Adjigo
Djougba kopc 1
Huit cent Konadc
Assouma kondji Garandji
Lougba CEG woro
AG BANDI
Zato kopc
Zogbéda
Talc Carrefour Bolou
Klokopé
ATAKPAM
Kovié kodji
Aul
Kovié Séva
longbc djogbcdji
longbc Bocti
AC-jaxJI
longbc Apédomé
Ezor
Yobomc
Gblainvé
Kpimé-séva
Kati Wonougbaséva
Latoyi
Avetonou
Djougba kopé
Zozokondji
Dainadè
KPALIME
Djamakondji
Agoe-akodessewt
Tsèvikopé
Kabou
Sara Dikpakparc
KABOU
Manga Tampidou
Dik parlai
Allalâ
Ali kopé
ANIE
Lakaikou
Assemblée de Sara kopé
Akakpo Kopé
Nyantougoukopé
Colorekopé
Issaoudè
Awéyodè
Tsamiedè
N’Kassiboudè
Rendez-Vous N° 102 du 21 Juillet 2008
RV POLITIQUE Album Photo
L'assistance à l'écoute des visiteurs et la remise des cadeaux
Rendez-Vous N° 102 du 21 Juillet 2008
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RV RELIGION
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Séminaire
Un séminaire de formation sur la vie spirituelle du militaire a réuni les délégations des différentes garnisons du Togo à FOPADESC le 25 juin dernier. Entre autres thèmes, il y avait : « la vie spirituelle et sociale du soldat », « la prière du soldat en plein service », « la purification chez le soldat », « le soldat et son foyer ». Organisée par l’aumônerie militaire du Togo en collaboration avec l’Association Paix pour le Développement, la cérémonie d’ouverture a commencé à 07 heures pour finir à 08 heures 35. Entre autres interventions, il y avait celle de l’aumônier musulman, Abdourahmane Idris, du représentant de l’UMT et des officiels militaires. C’est donc devant une centaine de séminaristes essentiellement constitués de militaires que l’Aumônier est revenu aux environs de 09 heures pour présenter sa brillante. Communication sur la vie spirituelle du soldat. Une série de questions-réponses conduira les séminaristes à la pause. Oustaz Abdou Maco de renchérir à travers un bref et brillant exposé riche en enseignement. Après la prière de Zouhr et la restauration, l’imam de la grande mosquée d’Akodesewa a pris le micro pour apprendre aux frères d’armes que l’islam a pris des dispositions pour leur faciliter la tâche dans leur façon de se purifier. Malam Bodé Ousmane sera le dernier exposant qui a eu à attirer l’attention des corps habillés sur le fait qu’au-delà de leur engagement à défendre la patrie, ils ont aussi un foyer à défendre et à éduquer.
Nouroudine. De gauche à droite : l’aumônier militaire, les autorités à la cérémonie d'ouverture et les séminaristes.
COMMUNIQUÉ SUR LE PROGRAMME DE FOURNITURE D’ÉNERGIE : DU LUNDI 21 AU DIMANCHE 27 JUILLET 2008. La CEET informe son aimable clientèle que pour des raisons de déficit, la fourniture de l'énergie électrique sera assurée du lundi 21 au dimanche 27 juillet 2008 dans. Les zones industrielles, administratives et quartiers suivants.
TRANCHES HORAIRES
Lundi 21 _ Mardi 22 Mercredi 23 Jeudi 24 Vendredi 25 Samedi 26 Dimanche 27
00 h à 08 h G2G3K1 G3G4K2 G4G2K1 G2G3K2 G3G4K1 G4G2K2 G2G3K1
08 h à 16 h G1G2K2 G1G3K1 G1G4K2 G1G2K1 G1G3K2 G1G4K1 G1G2K2
16 h à 24 h G3G4K1 G4G2K2 G2G3K1 G3G4K2 G4G2K1 G2G3K2 G3G4K1
COMPOSITION DES GROUPES
Groupe 1 : Raffinerie, Zone Grand Moulin, Zone SIVOP, Cimtogo, ATS, Société Sototôles, Abattoirs, Zone petites et moyennes entreprises, Port Autonome, Zone Nioto, BTD, Hôtel 2 Février, Zone Institut d’Hygiène, Zone Direction des douanes, Brasserie du Bénin, TdE Cacavéli, Etat Major, Kangnikopé industriel, Rue du Commerce, Zone Bon secours, Rue de l’Entente, Zone Direction CEB, Zone Direction Togo Télécom, Zone ancienne Direction LONATO, Sotoco Atakpamé, S3G.
Groupe 2 : Zone collège Protestant, Zone CEG Solidarité, Tokoin Gbadago, Zone Gbossimé, Zone BOAD, Zone place Santos, Zone BTCI, Adawlato, Zone Hôtel Avénida, Tsévié, Davié, Togblé, Démakpoè. Agoè Zongo, Zone CEG Adidogomé, Zone Sagbado, Zanguéra, Noépé, Kévé, Asahoun, Adamavo, Adakpamé, Anfamé, Bè Kpota, Aného, Anfoin, Vogan, Amlamé.
Groupe 3 : Zone Lycée 2 Février, Zone pharmacie de la nation, Adidoadin, Vessomé, Sito Avédji, Moov, Anhomé, Avédji, Télessou, Garage Central, Tokoin Forever, Hédzranawoé, Atikoumé, Bè Klikamé, Agbalépédogan, Cité N'Danlda, Soviépé, Avatamé, Franciscain, Zone Lycée Technique, Zone Aéroport, Zone Colombe de la paix, Zone Dogbéavou, Zone Total Gbadago, Zone CEG Atikpa, Akodesséwa, Ablogamé, Zone Bè Château, Zone Bè Marché, Atakpamé, Notsè.
Groupe 4 : Casablanca, Zone Nyékonakpoè, Avénou, Gblèkomé, Totsi, Zone Sito Adidogomé, Zone Vakpossito, Bassadji, Gbényédji, Zoro Bar, Cacavéli, Agoènyivé, Kégué, Atchanvé, Assiyéyé, CEG Agoè, Zone Ecole la Colombe, Minamadou, Zone Sœurs canociennes, Zone Baguida plantation, Zone Dabarakondji, Zone Djifa Kpota, Kokétimé, Kpéhénou, Zone Bar le Retour, Zone Agence CEET Port, Baguida, Avépozo, Tabligbo.
K1 : Kara ville, Komah, Tomdè. Lassa bas, Somdina bas. Kétao, Pagouda. 23 villas à Kara. Usine SOTOCO. Centre émetteur de Yadè Bohou, Quartier Malou, Tchamba. K2 : Zone militaire à Kara, Brasserie de Kara. Camp Général Améyi, Collège militaire de Tchitchao, EFOFAT Pya, Barrage de Kozah, Konfaga, Siou, Kara Sud, Atéda, Awandjelo. Bafilô, Koumondè, Alédjo Kadara, Kpangalam, Atchangbadè, Djamdè, Sanda Afohou, Sanda Kagbanda, Kabou, Bassar, Ferme avicole de Pya, Centre Communautaire de Pya, Ville de Niamtougou, Défalé, Ville de Kantè.
Toutefois, compte tenu des disponibilités, il est possible que les temps de fourniture subissent des décalages. La CEET recommande aux clients de débrancher dans la mesure du possible les équipements électriques lorsque les coupures interviennent et de ne les remettre en usage qu'après rétablissement du courant électrique. La CEET prie son aimable clientèle de l'excuser pour les désagréments et la remercie pour sa bonne compréhension.
LA DIRECTION GENERALE
Rendez-Vous N° 102 du 21 Juillet 2008
Fait partie de Le Rendez-Vous #102