Issue
Le Rendez-Vous #106
- Classe de ressource
- Issue
- Collections
- Le Rendez-Vous
- Titre
- Le Rendez-Vous #106
- Editeur
- Le Rendez-Vous
- Date
- 15 janvier 2009
- numéro
- 106
- nombre de pages
- 8
- Sujet
- Association des Cadres Musulmans au Togo
- Mouvement des Prêcheurs pour la Propagation de l'Islam
- Mohamed Atcha Titikpina
- Pascal Akoussoulèlou Bodjona
- M. S. Mizim'ma Toukounte
- Hadj
- Union Musulmane du Togo
- Langue
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0001289
- contenu
-
FTF, jour J-4. TATA face à la reconquête, rongé par son passé et Dogbatsè, l’arbitre Bodjona trop occupé et Titikpina trop militaire pour organiser le hadj.
Le Ministre Pascal Bodjona, son collègue Atcha Titikpina. Mêmes dégâts, différents auteurs : l’organisation du pèlerinage continue sa descente aux enfers. L’organisation du cinquième pilier de l’islam dans notre pays n’a pas fini son parcours de combattant. Nonobstant les bonnes intentions et l’intervention du gouvernement, le hadj 2008 ressemble plus à une montagne qui accouche d’une souris. Les mêmes causes ne pouvant produire que les mêmes effets, rien n’a changé : la disponibilité tardive de l’argent, l’avion, les coups bas, le logement et le séjour à la Mecque, puis l’encadrement, tout est du déjà vu. Le gouvernement n’a pas pu faire la différence. L’Etat togolais s’est plutôt jeté pieds et mains liés dans une aventure où il laisse déjà des plumes. Quand on n’a pas la connaissance d’un secteur qu’on est appelé à gérer, il faut avoir. L'humilité de se renseigner. Aussi, faut-il savoir refuser les charges quand on n’a pas le temps matériel pour les assumer. Ces deux qualités ont manqué à son Excellence Bodjona Pascal et à son collègue Atcha Titikpina. La commission a souffert de l’indisponibilité des premiers responsables toujours occupés et de leur ignorance des réalités d’un terrain où ils se veulent pourtant maîtres incontestés.
Le Mouvement des Prêcheurs pour la Propagation de l'Islam, une force tranquille au service de l'Islam. Le Président du Mouvement, retour à l’envoyeur, le Ministre Atcha TITIKPINA et les usagers. Humilié à Tchamba, le PAL Sheikne KAGNASSI GHOITON, l’enfer de Satan.
C.R.V. RELIGION Bodjona trop occupé et Titikpina trop militaire pour organiser le hadj. Mêmes dégâts, différents auteurs : l’organisation du pèlerinage continue sa descente aux enfers. Le hadj, victime des responsables, toujours égaux à eux-mêmes. Le climat politique togolais a changé mais certaines habitudes semblent perdurer. génétiquement liées à certains décideurs. La gestion d’un pays n'est pas l’affaire des dirigeants seuls, tout le monde doit apporter sa pierre. Mais quand les représentants du peuple ont le sentiment qu'ils ne rendent compte à personne, il est difficile de les aider à construire.
De retour de l'édition 2007 du hadj, l’A.C.M.T. (Association des Cadres Musulmans du Togo) organisait une journée porte ouverte sur le pèlerinage. Ayant estimé que le Directeur du journal le Rendez-vous pouvait être informé des réalités sur ce terrain, elle l'a sollicité avec le frère Toukounté pour des communications. Les résultats des recherches sont présentés aux séminaristes et les recommandations faites ont été envoyées aux responsables de la commission à titre de suggestions afin d’améliorer l'organisation du hadj.
Dans le souci d’apporter sa contribution pour un secteur que sa rédaction a toujours vu d’un œil critique, notre Directeur a, en plus de la communication qu'il a présentée, envoyé personnellement des plis au président de la commission avec des propositions concrètes. Mais l’on est tenté de se demander si ces plis ont eu la chance d’être ouverts, car si le minimum de suggestions faites ici et là avait été pris en compte, la commission éviterait beaucoup de maux.
Le oui-non et le retour des agences de voyage. La commission nationale du hadj est née pour réhabiliter un secteur qui ne fait pas bonne presse à notre pays. Dirigée respectivement à ses débuts par le ministre Bodjona, son collègue Gnininvi et le colonel Atcha Titikpina, la commission Bodjona a brillé par les tâtonnements. À un moment donné, très occupé par ses innombrables tâches, le ministre de l’Administration Territoriale s'est remis à son deuxième vice-président Titikpina Atcha, surtout que ce dernier est musulman. Gnininvi, le premier vice-président, étant peu intéressé par un secteur où il ne maîtrise pas grande chose. C’est ainsi que Titikpina, qui normalement ne doit s’occuper que de l’aspect sécuritaire, est devenu l'incontournable organisateur du. Hadj. À défaut de les interdire d'existence, la commission a pris des mesures coercitives pour élaguer un bon nombre d’agences. Il fallait donc trouver une formule pour remplacer leur action sur le terrain, surtout par rapport au recrutement des pèlerins. Il urgeait d’informer le plus tôt la masse musulmane des nouvelles dispositions prises, du rôle dévolu aux nouveaux partenaires à l’organisation, aux agences retenues après sélection, informer les gens sur le bien-fondé de l’intervention de l’État et des nouvelles dispositions prises sur le terrain. Ceci permettait de créer une certaine confiance entre organisateurs et potentiels pèlerins.
Il urgeait également d’entreprendre un grand travail de sensibilisation, d’information et d’éducation des masses, mais rien n’a été fait. Combien de fois a-t-on vu parler ou faire des débats sur le hadj à la télévision, à la radio et dans la presse écrite? Ainsi, les gens sont restés sous-informés. La seule chose qu'ils savent, c'est que les agences et l'U.M.T. ne sont. Plus organisatrices. C’est alors que, jusqu'à quelques semaines des premiers vols, les candidats au voyage ne savaient pas combien coûtait le voyage et à qui remettre leur argent. La commission s’étant contentée de quelques sorties sporadiques sans s'investir dans une vraie médiatisation. Les clients sont restés méfiants aussi bien vis-à-vis des agences que des représentants de la commission. C’est pourquoi, à quelques semaines des premiers départs, il n’y avait qu’environ 300 inscrits. Pris par le temps, les responsables de la commission, dos au mur, ont démissionné faute de stratégies pour revenir demander aux agences de procéder au recrutement des pèlerins contre 80 000 F CFA par personne. Toutes les agences sont retournées alors aux affaires.
Le Ministre Titikpina a-t-il nommé un deuxième consul pour le consulat du Togo en Arabie Saoudite ? Les Togolais ne finiront pas de surprendre, ils ont transporté leurs tristes habitudes en Arabie Saoudite. À moins qu'un autre décret parallèle ne soit sorti à notre insu. Nous savons que Monsieur Saïd T. S. ADJAGBA est celui qui est nommé consul général du Togo en Arabie Saoudite depuis plus d’un an. Les Togolais se sont réjouis parce que l'ouverture du consulat devait apporter un plus à l'organisation du hadj. Le consul représente le pays devant les Saoudiens et fait partie de la commission du hadj.
Mais depuis cette histoire de commission, un fossé s'est creusé entre le consul et le ministre de la sécurité. Le ministre a choisi un certain Abdl Nasr, jeune Togolais doctorant dans une université saoudienne, pour contrôler le consul. Cet étudiant n’est ni un fonctionnaire du consulat ni un membre de la commission, mais le ministre demande au consul de lui remettre le chéquier du consulat afin que celui-ci suive les dépenses faites.
En dehors de l'immeuble dont le contrat a été résilié, c'est cet étudiant qui choisit les logements puis discute le prix et le consul ne vient que pour signer. Le ministre intime l'ordre au consul de consulter l’étudiant pour toute action à entreprendre. Entreprendre. Des correspondances sensées aller au consulat sont confisquées par le ministre et son étudiant. Ceci a créé un fossé entre le consul et le ministre de la sécurité devenu officieusement le tout puissant décideur à la commission depuis que Bodjona a choisi de se mettre à l’écart.
Naturellement, le consul ne s'est pas laissé faire, estimant qu’il n'est pas seulement envoyé pour le hadj et donc il ne peut pas laisser l’image et le sérieux de son pays drainer dans la pagaille. Cette cohabitation contre nature a ruiné le bon fonctionnement de l’organisation. À un moment donné, les Togolais étaient ridicules devant les Saoudiens qui ne comprennent pas qu’on puisse ainsi piétiner les prérogatives d’un consul général.
Plus encore, le contrôle de l'étudiant s’était étendu au niveau de toute la commission. Alors, sur ordre de l’homme fort de Tchamba, la commission était forcée de tenir des réunions en présence de l’étudiant. Le professeur Boukari, chef de délégation de la commission nationale du hadj, aurait été obligé de remettre des documents à l’étudiant. Pourquoi le logement est-il resté toujours le même ? La délégation envoyée par la commission pour négocier les quotas a, en fin de mission, profité pour mettre la main sur deux buildings voisins. Le propriétaire demande alors 50 000 000 F CFA d’avance. La délégation appelle le président Bodjona qui répond qu'il n'avait pas de fonds. Quand les Togolais étaient revenus plus tard, ce building était déjà pris.
Le Consul du Togo en Arabie Saoudite s'est alors mis à chercher un logement et trouve deux autres immeubles voisins capables d’abriter tous les Togolais. En plus de l’aspect moderne de ses immeubles, le propriétaire propose de mettre à la disposition des Togolais deux bus pour conduire les pèlerins à la prière et une ambulance. Après consultations, le contrat est signé. 170 000 000 F CFA sont versés et l’on croyait que le problème des logements était résolu. Mais puisque les agences sont revenues dans le ring, il s’est tenu une réunion en leur... présence. Monsieur Bin Idris, chef de l’agence Al Ansar, déclare que ce logement était trop loin de la Kaaba, que les négociateurs avaient touché des commissions auprès du propriétaire et qu'il y avait un logement plus offrant proche de la Kaaba. Sans la moindre vérification ni enquête, les responsables de la commission dépêchent le président d'Al Ansar et une autre délégation à la Mecque avec pour mission de résilier ledit contrat au profit du logement annoncé près de la Kaaba.
Nous avions approché Bin Idris à propos de l'information qu’il détenait concernant la commission versée au Consul, mais il n’a pas pu nous en donner la moindre preuve. Malgré l’opposition des uns et des autres, ce logement loué par le consul est résilié. Le propriétaire, en bon homme d’affaires, a pris soin de faire une retenue de 35 000 000 FCFA, c'est-à-dire que les Togolais ont consenti à perdre. Sur les 170 000 000 F CFA, seuls 135 000 000 F CFA leur ont été reversés. Ce n’est qu’après cette résiliation que la délégation se rend. Compte que le logement pour lequel elle vient de résilier ce contrat était un canular, un logement illégal. En désespoir de cause, elle tourne en rond sans trouver de solution. Le ministre Titikpina finira par se rendre personnellement sur le terrain. Devant lui, quatre logements ont été trouvés. Titikpina fait venir le consul qui signe le contrat et lui-même signe en témoin. Le ministre revient brandir ce contrat au pays, mais il se révèle après que ces quatre bâtiments loués en présence du ministre étaient aussi des logements illégaux. La "mouhassassa".
Le département chargé des pèlerins africains non arabes demande aux propriétaires de ces logements d’écrire au consul pour lui faire savoir que les logements qu’il vient de louer avec son ministre ne pouvaient pas abriter les pèlerins. Le ministre envoie Abdl Nasr demander aux propriétaires d'écrire plutôt au nom du ministre. Cette lettre de résiliation est alors adressée au ministre sans que le consul ne soit même informé. Le temps passait, les Les responsables saoudiens attendaient la réaction du consul par rapport à la ladite lettre. Interpellé à ce sujet, le consul déclare n'avoir reçu aucune lettre. Le responsable de la “Mouhassassa" invite les propriétaires des immeubles illégaux. Abd Nasr, l'homme du ministre et le consul, puis intime l'ordre aux propriétaires d'écrire une nouvelle lettre au nom du consul. Ce qui fut fait.
Loin de désarmer, le représentant du ministre commence de nouveau à chercher de nouveaux bâtiments. Il finit par mettre la main sur quatre autres. Le prix, une fois débattu, il appelle le consul qui vient signer. Mais quand les premiers Togolais sont arrivés, il s'avère que ces quatre logements ne pouvaient abriter qu’environ 900 personnes alors qu’il y avait plus de 1200 à héberger. En présence du professeur Boukari, on signe un contrat de plus pour trois autres logements. Ce qui porte le nombre de bâtiments togolais à 07.
C’est dans ces locaux que les invités d’Allah du Togo ont séjourné cette année. Loués auprès des mêmes. Personnes que ceux auprès de qui se débrouillaient les agences, disséminés dans un quartier toujours le même, les bâtiments sont quasiment les mêmes que ceux de l'année passée à la différence qu’ils ont coûté les yeux de la tête. Cédés traditionnellement à 1000 ou 1500 riyals par pèlerin aux agences, ils ont coûté cette année 2950 riyals par pèlerin pour les quatre premiers logements et 2600 riyals par pèlerin pour les trois derniers logements. Tout comme les années passées, c’est donc dans les mêmes conditions que les pèlerins ont logé. Ils étaient dispersés et jouissaient d’un confort peu enviable. Pas de bus, ni voiture de liaison pour les responsables de la commission, moins encore une ambulance. Ces bâtiments étaient à environ 1500 m de la Kaaba. Le bâtiment dont le contrat fut résilié avait quant à lui l’avantage d'être dans un quartier moderne, il devait réunir tous les Togolais au même endroit, il était plus moderne et confortable et le propriétaire proposait deux bus et une ambulance pour le transport des. Pèlerins. Il coûtait aussi 2950 riyals. La seule différence est qu'il était plus loin de 300 m de la Kaaba par rapport aux autres. Le séjour à Médine fut quant à lui plus triste que jamais. La commission fait signer le contrat d'une semaine pour le séjour de 1200 pèlerins comme si c’était un avion charter qui devait d'un seul coup assurer le transport. Voilà que le contrat expire alors que seuls 500 pèlerins ont pu occuper les lieux car les avions de ligne ne peuvent assurer qu’un transport à compte goutte. Des pèlerins avaient même libéré la résidence sous pression du propriétaire.
De retour de Arafat, il faut loger les 700 pèlerins restants. Le propriétaire, tout naturellement, s’y oppose et réclame plutôt les 50% de son argent restant. Les représentants de la commission finiront par lui remettre 25%. Les 25% restants ont servi d'avance dans la négociation d'un nouveau local pour les 700 pèlerins en retard. La commission s’est retrouvée avec une grosse dette au niveau du logement. Les 35 000 000 jetés par la... fenêtre à la Mecque et les dettes de Médine. Sans oublier que les plumes ont tombé au niveau de l'avion. Des pénalités ont été payées pour environ 90 personnes. Pourquoi le colonel Latta Gnama est-il allergique à un avion charter ? Une bonne partie des difficultés rencontrées par la commission est due aux caprices des avions de ligne. Il y a quelques années, les organisateurs se débrouillaient pour faire atterrir un avion charter. Mais après, il était devenu difficile d’avoir un avion charter, en partie parce que les agences n'ont jamais parlé d’une seule voix et l’argent était toujours réuni tardivement. Alors, les organisateurs se sont rabattus sur les avions de ligne avec tout ce que cela comporte comme inconvénients.
Les Togolais sont effarés de suivre le D.G. de l'aviation civile claironner comme quoi tout s'est bien passé parce que tous les Togolais sont partis. À l’entendre parler, on dirait qu’il est impossible de faire atterrir un avion charter au Togo et pourtant cela se faisait il y a peu. Il faut dire que le Départ de tous les pèlerins n’a jamais été l’unique paramètre de réussite du hadj. Mais depuis l’année où la grande partie des pèlerins est restée clouée, les gens brandissent le départ des pèlerins comme un paramètre de succès. Le souci des pèlerins ne se limite pas au départ, mais aux conditions du voyage et du séjour.
On dirait aussi que le colonel Latta a un intérêt particulier à préférer les avions de ligne aux avions charters. Les avions de ligne causent un tas de problèmes aux pèlerins, aux organisateurs togolais et saoudiens. La perte de bagages à l’aller et au retour (toutes proportions gardées, au moins 10 à 15 % des colis contenant des objets de valeur et des souvenirs d’un voyage unique se perdent au retour, environ 40 % arrivent en retard, imaginez ce que cela peut coûter pour un pèlerin déjà épuisé par le séjour), sans oublier les longs transits sans prise en charge. Pendant les longues escales, notamment à Addis-Abeba et à Dubaï selon les compagnies, les pèlerins ne sont pas souvent pris en charge. par les compagnies. Or cela est de leur devoir. Les pèlerins sont obligés de dormir dans les couloirs de l’aviation, parfois dans un froid sibérien, l’estomac obligé de tenir la route avec les miettes glanées dans l’avion. Il est fréquent d'enregistrer des disparitions de personnes âgées à ces escales ; il n'est pas rare de voir les avions décoller sans certains pèlerins. Les difficultés rencontrées dans le logement à Médine cette année sont une preuve des limites des fameux avions de ligne. Ajouté à cela, la fatigue et le stress de l'attente. Cette année, par exemple, les premiers pèlerins arrivés à La Mecque par le canal d'Emirat Air étaient les derniers à rentrer au pays, et les derniers à arriver étaient les premiers à revenir. Les uns n'ont pas eu assez de temps à La Mecque, les autres en avaient eu de trop, et ceci fausse les prévisions du voyage. Des pèlerins sont parfois obligés de prêter.
Suite à la page 3
Le Rendez-Vous N° 106 du 15 janvier 2009
RV RELIGION
Bodjona trop occupé et Titikpina trop. militaire pour organiser le hadj
Photo Album du reportage
Les tous premiers immeubles qui ont échappé aux Togolais, parce qu'ils n'étaient pas financièrement prêts en allant négocier les quotas. Les deux immeubles voisins loués par le consul et résiliés, deux bus comme ceux qu’on voit sur l’image devraient être mis à la disposition des deux des 07 bâtiments qui ont hébergé les Togolais, à gauche, celui qui a abrité la commission, à droite M. SENGHOR de la HAAC se plaignant en doigtant le drapeau togolais.
Suite de la page 2
L'argent pour terminer un séjour devenu trop long. Certains ont connu un séjour de deux mois presque cette année. Les mêmes dysfonctionnements ont fait que l’avion est parti en laissant 60 pèlerins. Ceux-ci étant les derniers arrivés à la Mecque, ils pensaient quitter en dernière position, mais on leur annonce qu’ils devaient partir plutôt les premiers. Et pourtant ils n’ont même pas visité Médine. La visite qui se fait normalement pendant 07 jours est réduite en quelques heures. Malgré cette visite précipitée, l’avion a décollé sans eux. Dans certains cas, les avionnaires font des programmations de vol sans saisir les responsables afin que ceux-ci informent les pèlerins programmés. Au jour du départ, des pèlerins ne répondent pas à l’appel et le vol quitte sans eux. La commission est obligée de payer les pénalités.
Nous disions toujours que les aires du culte restent quasiment les mêmes or les candidats au voyage se multiplient, il faut des mesures coercitives pour limiter le nombre de pèlerins aux lieux saints. Ceci a rendu difficile mais pas impossible l'obtention des vols charters. Pas impossible parce que la majorité des pèlerins de là sous-région voyagent par charter. Il faut seulement se prendre à temps, avoir l’argent liquide le plus vite possible.
Le colonel Latta sait quoi faire pour faire atterrir un avion charter, mais lui seul sait le jus qu’il tire en restant arc-bouté aux avions de ligne. Pire, ces avions refusent de décoller par le Togo. Nous avions cherché à le rencontrer pour une interview dans le cadre de l’avion, mais il nous a dit que la commission ne l’autorise pas à parler.
L’encadrement et le séjour Rien n’a été organisé pour l’encadrement des pèlerins. Une équipe digne de ce nom devait être mise sur pieds. Pour réduire les frais d’avion, le concours des étudiants togolais devait être un atout. Mais les gens se sont contentés de l'encadrement des agences. Celles-ci jouaient ce rôle à contre cœur parce qu'aucun contrat ne les liait à la commission par rapport à l’encadrement. La plupart des chefs d’agence se sont déplacés non pas parce que la commission a voulu, mais pour éviter de perdre la clientèle pour les années prochaines. Les agences estiment que le contrat qui les lie à la commission finit au Togo avec le recrutement des pèlerins.
L’équipe d’encadrement était donc essentiellement constituée des membres de l’Union musulmane. Des membres obligés d'aller exécuter les ordres de responsables très peu imprégnés de la réalité sur le terrain. Quand il y a Un besoin d’argent, c’est des problèmes pour convaincre les responsables restés au pays. Les pèlerins étant dispersés dans différents logements, un chef d’agence peut voir ses pèlerins disséminés. Deux par exemple au logement A, cinq au logement Y et dix au logement Z. Comment peut-on faire un travail efficace si on sait que les immeubles ne sont pas dans le même endroit ? Nous avions déploré cette année quatre morts et plusieurs sont rentrés au pays malades.
L’Union musulmane, l’hypocrisie et la nécessité de reconquérir le terrain perdu. Nous l’avions toujours dit. « Quel que soit ce que l'on peut dire de... »
Suite à la page 4
Le Rendez-Vous N° 106 du 15 janvier 2009
RV SOCIETE
Bodona trop oocidé et Titilina trop militaire pour organiser le hadj. Mêmes dégâts, différents auteurs : l’organisation du pèlerinage continue sa descente aux enfers.
Suite de la page 2
L’Union Musulmane, elle reste la plus grande instance représentative de l’islam dans notre pays. On ne peut donc pas organiser le hadj sans elle comme cela. s’est fait cette année où des décisions souvent contradictoires sont prises ailleurs sans que l'U.M.T. ait son mot à dire. Certes, il y a trois personnes qui représentaient l’union à la commission, mais elles étaient beaucoup plus des figurants. Tout se décidait pour eux et sans eux. Paradoxalement, sur le terrain, c’est eux qui récoltent les pots cassés car les autres membres de la commission, soit ils ne peuvent pas se rendre à la Mecque parce qu’ils ne sont pas musulmans, soit ils sont des musulmans sans la moindre connaissance sur le pèlerinage. Tout se décide pour une Union presque effacée. Une Union que les premiers responsables estiment impuissante après l’avoir aidée à perdre son pouvoir en faisant d’elle un instrument politique. Pendant qu'elle faisait des démarches pour que l’autorité l’aide à avoir le pouvoir nécessaire pour Retour à l’envoyeur, le Ministre Atcha TITIKPINA. Humilié à Tchamba, Dieu ne s’endette jamais, seulement Il paie les dettes de ses créatures. Le tout puissant ministre de la Sécurit a semé le vent, il vient de récolter la tempête. Il y a deux ans, c’est un imam qu’il détrônait pour une histoire de terrain, aujourd'hui c’est son propre demi-frère qu’il renvoie de Tchamba après l’avoir destitué de sa chefferie traditionnelle pour une simple affaire de famille. Armés d'armes blanches, des jeunes à la solde du ministre de la "Sécurité nationale", pardon de la sécurité, ont failli tuer le chef canton de Tchamba, le petit frère de même père et différente mère avec le ministre.
Malgré l’intervention des forces de l'ordre, la journée n'a pas été facile pour le chef qui a dû quitter la ville de Tchamba sur la plante des pieds pour se réfugier à Sokodé afin de sauver sa peau sous menace de machettes et coupe-coupe. Comme il l'a si bien fait avec un imam de la même localité, son Excellence s’apprêterait à choisir un autre chef pour sa population quand les grandes instances du parti RPT, ayant enfin compris que c’est une campagne de trop contre le RPT, ont décidé de lui rappeler à l’ordre. La petite manière. En présence du ministre Bodjona, des honorables Dramani et Apoudjak, puis d’autres personnalités, l'ancien homme fort de Tchamba a été remis à sa place. Le chef qu’il a renvoyé du trône a été réhabilité. Le ministre Bodjona lui aurait dit : « Tu ne dois pas faire ça, tu es sous moi. » Dramani aurait renchéri : « C’est Eyadema qui a nommé ce chef, nous sommes trop petits pour le destituer. » Tout ceci au nez et à la barbe du sieur Titikpina, devant toute la population enfin soulagée de la terreur longtemps entretenue par l’homme aux allures enflammées.
Aux dernières nouvelles, il se révèle que le chef destitué et réhabilité est à Lomé pour être reçu par le chef de l’État Faure. Voici donc le triste épisode qui ne vient que de commencer pour celui qui a failli détruire le RPT dans l’un de ses plus grands fiefs.
Natio-discipliner le hadj, elle se voit mise au banc de touche. Mais « qui plaint le poussin doit aussi plaindre l'épervier ». Il faut dire aussi que l’actuel président de l’Union Musulmane doit... Faire un effort pour se débarrasser de certaines habitudes. Entre autres, les sentiments dans le choix de ceux qui doivent représenter l’islam. La politique et les relations, c’est une chose, la religion, c’est une autre. Il aurait été par exemple demandé à l'U.M.T. d’envoyer des noms pour la composition des membres de la commission. Le président aurait fait alors des propositions sans les noms de certaines personnes incontournables dans l’organisation du hadj au Togo. Bizarrement, ces personnes se retrouvent constamment sollicitées même dans les toutes premières démarches de la commission. Les hommes qu’il faut à la place qu’il faut.
Reportage réalisé à la Mecque par El Hadj Abi-Alfa. La rédaction. Un ministre de la sécurité qui destitue un chef canton sans que le ministre de l’intérieur soit informé, un ministre de la sécurité qui envoie une bande armée de gourdins et autres instruments tranchants pour renvoyer un chef de son trône après avoir tout saccagé, une bande qui se permet de blesser des... forces de sécurité qui tentaient de protéger le chef, la même bande qui s'en prend au commissariat de police parce que quelqu'un y a trouvé refuge, il n’a que les autorités togolaises pour supporter de travailler encore avec un tel ministre. Dans un pays normal, monsieur Titikpina devait, pour sa dignité, démissionner et s’il ne le fait pas le gouvernement devait l’aider à le faire.
On se demande comment monsieur Atcha peut-il encore parler devant cette population qui lui a vu traverser les heures les plus tristes de sa vie, de quelle autorité peut-il se réclamer après avoir été sermonné publiquement comme un vulgaire délinquant. En tout cas, ne soyez pas surpris que Titikpina continue sa carrière car le Togo a ses réalités que la réalité ignore.
Néanmoins la grande leçon à tirer c'est que : « chaque Napoléon a son Waterloo ». Alerte aux barons qui continuent par terroriser leurs populations. Faure a fini la récréation. Nous y reviendrons.
Abi-Alfa r
————> Lettre ouverte à la société civile togolaise Lomé Le 06 janvier 2009
La population de Gaza est de nouveau sous les feux de l'armée israélienne. D’ores et déjà, des centaines de morts sont recensés. Ces massacres viennent s’ajouter au blocus inacceptable que subit depuis des mois cette population. Les massacres de populations civiles ne peuvent que susciter l’horreur. Il est grand temps de sortir de la spirale de la terreur. Devant un tel événement, se taire serait cautionner l’assassinat d’innocents et participer ainsi à un génocide.
Afin d’amener la classe politique africaine et la communauté internationale à prendre une position claire pour mettre fin à ce conflit, diverses associations africaines ont décidé de lancer une pétition destinée aux gouvernements africains et aux diplomates américains, européens et israéliens en poste en Afrique. Nous vous convions par cette lettre à vous joindre à ce mouvement en apportant votre soutien à cette pétition. Votre signature sera un plus pour dénoncer la barbarie et pour exiger la fin des souffrances d'un peuple. meurtri depuis soixante ans. d'un peuple sous colonisation depuis quarante ans, d’un peuple sans État, d’un peuple devenu réfugié sur sa propre terre. Ensemble disons non à la plus grande injustice des temps modernes. NOUS SOMMES TOUS DES PALESTINIENS !
LA COORDINATION
Pour toutes informations complémentaires, contacter les associations suivantes :
Association HADIS, En face du Collège Protestant de Tokoin, Tel : 236 45 45 / 979 44 12
ATTAC TOGO, Djidjolé non loin du collège Hampaté Bâ, Tél : 902 92 45
AEEMT, rue de l’énergie solaire, campus, Tél : 911 49 36
Association « Agir Ensemble », Tél : 901 54 46
Association JEPAD : Tél : 923 77 85
Association Youth Crime Watch Togo, Tél : 029 51 13
Sheikne KAGNASSI et GHOUTON, l’Ange en enfer et Satan au paradis ?
Il y a un bon moment qu’un bras de fer oppose l’Homme d’Affaire Kagnassi et son ex-employé Ghouton. Ce sujet fait encore le chou gras de la presse togolaise qui n’a pas fini d’entretenir le flou et l’équivoque. Tantôt c’est le vieux Kagnassi et sa Société qui... sont traités de tous les noms, tantôt c’est sur le Béninois Ghouton que le dévolu est versé. Et pourtant, entre les deux hommes, il doit obligatoirement y avoir un qui a abusé de l’autre. De façon schématique, il est question de la disparition d’une bagatelle de plus de trois milliards dans les relations professionnelles entre le fondateur de Banamba S. A. et le Béninois Ghouton. Ce dernier fut écroué, mais une frange de la presse a mis les bouchées doubles pour faire de lui une victime innocente que son patron veut envoyer aux diables en faisant usage de son empire financier. Il est enfin libéré. Certaines sources font état du dépôt d’une caution de 5 000 000, d’autres parlent de 200 000 000 et que l’affaire serait aux mains de Maître Ihou. Si l’Homme en Blanc de Lomé II se frotte les mains en se réfugiant dans les couloirs de la Présidence où il était tout récemment pendant les cérémonies de présentation de vœux, et que sa presse n’a pas fini de crier victoire, le vieux Kagnassi, quant à lui, meurt d’impatience. de voir la vérité se rebeller. Non seulement pour rentrer dans ses biens détournés, mais aussi et surtout pour voir sa dignité réhabilitée. Ce n’est d’ailleurs pas pour la première fois que Monsieur Kagnassi se voit obligé de perdre des sommes faramineuses dans ses affaires. Des sources ont fait état du sabotage et de la destruction d’immenses quantités d’huile appartenant à sa Société au Mali sous prétexte que c’étaient des produits périmés. Pendant ce temps, une partie du même stock circule légalement au Togo et dans plusieurs pays d’Afrique. Il remporte le procès et devait être dédommagé par l’État malien, mais il a fini par pardonner. C’est dire que pour un habile homme d’affaires à cet âge, l’important est de jouir d’une retraite digne de quelqu’un qui a sacrifié toute sa vie au service du monde des affaires et de son peuple. Mais quand des dossiers de ce genre continuent à rôder, un octogénaire au repos ne peut qu’être torturé de voir son long et glorieux séjour trempé de flou. L’accusé serait un des Conseillers du chef de l’État Faure. Monsieur Kagnassi est quant à lui celui que feu Eyadema a toujours appelé grand frère et que Faure Gnassingbé appelle affectueusement Papa. Les deux hommes dans le ring sont donc des poids lourds mais à des degrés.
La COTEC, les douaniers et les usagers du PAL. Les Togolais ont de bonnes raisons de bouder la naissante Compagnie portuaire COTEC. À l’image des Progosa et autres néocolons qui n’ont pas fini leur triste séjour au port, COTEC est créée par un étranger, le consul du Canada au Togo, Monsieur Marc Antoine. Pire, les accointances de cette jeune société avec des gens comme Bidamon, dont les Togolais en savent quelque chose depuis son séjour à la tête de Togocel, contribuent à entretenir le doute sur les vraies intentions de la compagnie.
Aussi, faut-il dire que les autorités ont eu recours à des réformes dans le domaine douanier et fiscal afin, disaient-ils, de renflouer les comptes du pays. Cette campagne a généré d’énormes sommes, mais quel profit les Togolais... en tirent ? Pas grand-chose, si ce n’est de vivre la triste réalité de l’opulence dans différents. Pourtant, les gens entretiennent tantôt que c’est Kagnassi qui a abusé des qualités et services de son employé, tantôt que c’est l’employé qui a roulé son patron. Les Togolais ne savent qui croire. Quelqu’un a dû se servir de l’autre pour gravir l’échelle, se faire un nom et une santé financière. Mais le rang social des deux hommes contribue à entretenir la confusion qu’il faut un jour élucider afin d’éviter que l’Ange ne se retrouve en enfer pendant que Satan est au paradis. Notre rédaction se fait le devoir de vous faire la lumière dans notre prochaine parution.
Qui est Ghouton ? Qui est Kagnassi ? Comment se sont-ils connus ? Qui a rendu service à qui ? Quelles ont été leurs relations ? Qui a abusé de qui ? Comment Ghouton est-il libéré ? Que reste-t-il à faire ? Abi-Alfa, laquelle baignent des décideurs, toujours les mêmes. Pendant ce temps, l’écrasante majorité de la... La population vit dans une paupérisation continue. Les salaires, les rues et autres infrastructures publiques sont restés quasiment les mêmes depuis que le Togo a cessé d’être appelé la Suisse d’Afrique. Ainsi, les Togolais ne cessent de penser que tous ces tapages sont plutôt destinés à faire une santé de trop aux comptes de nos autorités dans les banques étrangères. Actuellement, l’aide internationale arrachée est brandie comme un trophée de guerre sans que les gens aient l’honnêteté de dire ce que deviennent les entrées provenant de la sueur des Togolais. Dans ce contexte, si nobles soient ses intentions, une compagnie de ce genre ne peut qu’avoir des difficultés à avoir l’adhésion du public.
Suite à la page 5
Le Rendez-Vous N° 106 du 15 janvier 2009
RV INTER GAZA : ARRÊTONS LE MASSACRE EN PALESTINE !
L'attaque meurtrière contre Gaza qui s'est soldée par l'assassinat de centaines de civils, femmes et enfants, témoigne une fois de plus de la volonté du gouvernement israélien d'écraser le peuple palestinien au mépris de toutes les exigences internationales. Devant de tels actes de barbarie, les murmures des gouvernements occidentaux et notamment de Sarkozy ou d’Obama ne sont que synonymes de complicité. Les gouvernements africains pour leur part ont adopté une attitude silencieuse qui tend à cautionner ces massacres.
La Plateforme Panafricaine pour la Paix en Palestine, qui réunit des associations et des personnes physiques de divers pays africains, renouvelle son soutien total à la lutte du peuple palestinien et des pacifistes israéliens qui la soutiennent. Elle appelle tous les Africains à organiser dans les plus brefs délais une démonstration unitaire de solidarité qui exigera l'arrêt immédiat de l'offensive israélienne et la reconnaissance d'un État palestinien viable.
Nous lançons une pétition jusqu'au 15 janvier 2009 sur ce texte original du camarade Demba Moussa Dembélé du Sénégal, enrichi des apports des camarades de Côte d'Ivoire, du Mali et du Togo, qui sera remis aux gouvernements ainsi qu'aux ambassades. européennes, américaines et israélienne présentes en Afrique. ISRAËL A FRANCHI UN NOUVEAU PAS DANS LA BARBARIE ! Depuis le 27 décembre 2008, l'État sioniste a déclenché un assaut sans précédent contre la population de Gaza. Les bombardements massifs ont tué plus de 500 Palestiniens et blessé plus de 2500 autres. Hôpitaux, écoles, routes, ponts, universités, mosquées et même les marchés, rien n'a été épargné par les bombes lâchées par l’aviation sioniste. Comme lors des précédentes agressions, les mensonges de l'État sioniste, largement relayés par les médias occidentaux acquis à sa cause, parlent de « riposte » aux tirs de quelques roquettes palestiniennes en légitime défense. Ainsi, soumise à un blocus inhumain depuis près de deux ans après la victoire du Hamas sur le Fatah, la Bande de Gaza est aujourd'hui victime d'agressions militaires constantes sous le silence approbateur de l'opinion internationale. Soutenir le droit du peuple palestinien à la résistance ! Comme le monde entier le sait, Israël. occupe les territoires palestiniens depuis plus de quarante (40) ans après l'agression qu'il a opérée contre les pays arabes en 1967. Depuis lors, malgré toutes les résolutions votées par les Nations Unies, l'État sioniste refuse d’évacuer ces territoires. Il est soutenu en cela par les États-Unis, son principal parrain, et par l’Europe.
Il a fallu la résistance héroïque du peuple palestinien sous la conduite du Hamas pour qu’Israël soit contraint d’évacuer la Bande de Gaza, alors que la Cisjordanie reste toujours occupée. Mais en quittant Gaza, Israël, ne pouvant digérer son humiliation, avait juré d’asphyxier ce territoire par un harcèlement permanent et un blocus inhumain au total mépris du droit international.
La trêve conclue en juin dernier avec le Hamas avait pour contrepartie la levée de ce blocus. Mais, une fois la trêve obtenue, l'État sioniste montra qu’il n’avait aucune envie de respecter ses engagements et continua à les violer systématiquement. Même les agences des Nations Unies, qui portent Secours aux réfugiés palestiniens. Ont reconnu cela. C'est ce non-respect des engagements souscrits par Israël qui a amené le Hamas à refuser le renouvellement de la trêve. Mais comme les mensonges et la mauvaise foi de l'État sioniste sont toujours amplifiés, les médias occidentaux ont fait croire à l'opinion que c'est la prétendue « intransigeance » du Hamas qui a conduit à la situation actuelle.
De Sabra et Chatila à Gaza. Mais la vérité est que les crimes monstrueux en cours font partie d'une longue série de massacres et de crimes odieux que l'État sioniste n'a cessé de commettre depuis l'occupation de la Palestine en 1948. Le monde se souvient encore des massacres de Sabra et Chatila en 1982 après l'invasion du Liban où se trouvait le quartier général de l’Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP), sous la direction de feu Yasser Arafat. C'est le criminel de guerre Ariel Sharon, à l'époque ministre de la Défense de l’État sioniste, qui avait commandité et planifié ces massacres commis par. des supplétifs libanais. Le monde se souvient encore de l’assaut de l’armée sioniste contre Jénine, ville martyre où plusieurs dizaines de personnes furent massacrées et des infrastructures détruites, comme c'est le cas actuellement. Le monde se souvient encore des massacres perpétrés contre des enfants sur le chemin de leur école il y a un peu plus d'un an. Le monde se souvient également du siège contre le quartier général du Président Yasser Arafat, qu'il ne quitta que pour aller mourir à Paris.
Nous connaissons le refrain des sionistes : tous ces massacres auraient été opérés contre des « combattants » alors que la majorité est composée de civils, surtout de femmes et d'enfants. Si l'on n’arrête pas la folie meurtrière de l'État sioniste, l'invasion terrestre qu’il a entamée va sûrement se traduire par un carnage sans précédent.
Responsabilités des États-Unis et de l’Europe. Un père inconsolable devant ses trois enfants tués par les Israéliens. Si Israël continue de massacrer les Palestiniens et de narguer. L’opinion internationale, c'est parce qu'il bénéficie de l'impunité que lui confère le soutien sans faille des États-Unis et de l'Union européenne. Le monde entier est témoin de l’attitude bienveillante de ces pays à l’égard de l’État sioniste dans l’agression actuelle. Tout le monde sait que les États-Unis sont le principal et inconditionnel parrain de l’État sioniste auquel ils fournissent une assistance multiforme : économique, financière, militaire, diplomatique et politique.
Devant les massacres quotidiens de Palestiniens qui ont révolté la conscience internationale, on a entendu Condoleezza Rice, la Secrétaire d’État (ministre des affaires étrangères) sortante, dire que c’était la « faute » du Hamas, montrant ainsi que l'agression israélienne a été planifiée et coordonnée avec les États-Unis. Aussi, la politique de terreur de l’État sioniste n'est-elle que la traduction d'une politique globale de l’impérialisme occidental visant à éliminer toute forme de résistance du peuple palestinien dans le but. d'imposer une « paix » entièrement favorable à Israël. Les discours hypocrites de l'Administration Bush ou de l’Union européenne sur leurs « efforts » à rechercher la « paix » entre Palestiniens et Israéliens ne trompent pas grand monde. On se souvient de l'affirmation du bourreau du peuple irakien, George Bush, selon laquelle il y aurait la « paix » au Proche-Orient avant son départ de la Maison Blanche. On sait ce qu'il en est aujourd'hui.
Solidarité avec l'héroïque résistance du peuple palestinien. Aujourd'hui plus que jamais, toutes les forces opposées à l’oppression et à l'injustice doivent réaffirmer leur soutien au peuple palestinien martyr. Se taire devant la barbarie et la cruauté de l'État sioniste, c'est se faire complice des crimes monstrueux - et même du génocide - qu'il continue de commettre au mépris du droit international et des appels de l'opinion mondiale à cesser les bombardements et à lever le blocus de Gaza. Les citoyennes et citoyens africains doivent se tenir aux côtés de la résistance. Palestinienne et dénoncer les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par l'État sioniste contre les populations civiles palestiniennes. Ces organisations doivent faire entendre leurs voix et exiger d'Israël et de ses parrains qu'ils mettent fin à ces politiques barbares à l'égard d'un peuple qui a tant souffert et qui ne fait que revendiquer son droit légitime à exister dans des frontières sûres et garanties.
Pour une solidarité concrète et agissante, nous proposons de travailler à la réalisation des mesures suivantes :
1) Rupture des relations diplomatiques
Nous demandons la rupture des relations diplomatiques entre les pays africains et l'État sioniste comme ce fut le cas avec l'Afrique du Sud lors de l'apartheid. C’est une honte pour nos pays que d’abriter les représentants d’un tel État dont les crimes révoltent la conscience universelle. Le Président Wade, Président en exercice de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), a fait un premier pas dans la bonne direction en exigeant. L'arrêt immédiat de l'agression israélienne. Mais il doit aller plus loin et convoquer d'urgence une réunion de cette institution pour examiner et adopter des mesures de rétorsion contre l'État sioniste et de soutien à la résistance palestinienne.
2) Boycott des produits israéliens. Les citoyennes et citoyens africains peuvent manifester de manière encore plus concrète leur solidarité avec le peuple palestinien en décidant de boycotter tous les produits venant ou soupçonnés de venir d'Israël. Nous appelons donc tous les citoyens africains à désormais identifier les produits en provenance d'Israël et à les boycotter systématiquement. Cela contribuerait à priver l'État sioniste de marchés pour déverser ses produits et alimenter ainsi sa machine de guerre contre le peuple palestinien. Nous appelons également les commerçants à exprimer leur solidarité en refusant de vendre ou de commander des produits israéliens. Ces produits sont tachés du sang des enfants palestiniens morts sous les décombres de leurs écoles. Ces produits sont tachés du sang des femmes palestiniennes écrasées sous les décombres de leurs maisons rasées par les bombes du mal sioniste. Nous appelons les mouvements sociaux d'Europe à œuvrer pour la suspension unilatérale par l’UE des importations en provenance d’Israël sur la base de l'accord de libre-échange de 2000, aussi longtemps que les attaques continueront dans la Bande de Gaza et que les colonies ne seront pas démantelées.
Refus de relayer la propagande sioniste : Les médias publics et privés doivent arrêter de relayer la propagande sioniste, en refusant de montrer des reportages favorables à cette propagande ou d’utiliser des dépêches des agences occidentales reproduisant les déclarations des autorités israéliennes. Ils peuvent également refuser de donner la parole aux représentants d'Israël dans nos pays et boycotter leurs activités ou conférences de presse. Nous lançons donc un appel pressant aux médias nationaux à faire preuve de plus de discernement pour éviter d’être les... instruments - conscients ou inconscients - de la propagande sioniste. En conclusion, nous exigeons :
- L'arrêt immédiat de l'agression et des massacres perpétrés par l'État sioniste
- La levée immédiate et inconditionnelle du blocus imposé contre Gaza
- La fin de toutes les agressions israéliennes contre le peuple palestinien
- La fin de l'occupation sioniste et la création d'un État palestinien sur l’ensemble des territoires revendiqués par les Palestiniens avec Jérusalem comme capitale
- L’inculpation des dirigeants sionistes pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité
NOUS SOMMES TOUS DES PALESTINIENS !
Demba Moussa Dembélé
Groupe de Soutien à la Résistance Palestinienne
La COTEC, les douaniers et les usagers du PAL
Suite de la page 4 public. Avant sa création, la sortie des véhicules d’occasion se négociait entre le douanier, le transitaire et le propriétaire. Aucune disposition scientifique n’était prise pour réellement évaluer une voiture. Tout était approximatif. Ainsi, les douaniers avaient une grande marge de manœuvre dans cette négociation qui ressemblait beaucoup plus à un marché noir. Six mois de service douanier au port suffisaient pour se créer un empire financier. Le système est fait de façon à ce que chacun tire son épingle du jeu. Les gens convergent de la sous-région pour se procurer des véhicules à notre port. Mais voilà que chaque jour que Dieu fait se lève avec un lot de réformes qui menacent le train de vie des douaniers qui vivaient comme des Togolais à part. Hier, c’était l’informatisation du système, aujourd’hui c’est le COTEC. Reste à savoir de quoi demain serait fait. L’arrivée de COTEC a entraîné la flambée des prix de véhicules. Les responsables expliquent que tous les autres ports sont déjà avancés dans ce système. Donc, le COTEC n’est qu’une volonté de divorcer avec l’informel en s’uniformisant par rapport aux voisins. Mais le contexte togolais étant ce qu’il est, il y a hic. La levée de bouclier des douaniers n’est pas pour arranger le trésor public. Au même moment, des sociétés à l’image de COTEC, nous en avions vues. La compagnie en elle-même ne causerait donc pas d’ennuis si le bas peuple avait une garantie que cette nouvelle politique servirait à changer son quotidien. À en croire les responsables de la COTEC, elle dispose des potentialités techniques pour évaluer toute voiture, afin que son prix soit fixé à juste titre. Le système a le mérite d’être une sorte de guichet unique dans l’évaluation des engins à quatre roues.
L’État est conscient que le système l'arrange, il est aussi conscient que le même système a fait grimper le prix des engins au-delà de la bourse des Togolais. Soit l’État veut que l’obtention d’une voiture soit désormais sélective, donc une politique pour balayer nos rues d’un certain nombre de véhicules, dans ce cas il doit savoir que comparativement aux pays voisins, le Togolais n’a pas de salaire mais des perdiems.
Le Togolais a de bonnes raisons de s'interroger. Est-ce une politique de trop pour un groupuscule de décideurs qui ne vise qu’appauvrir ? pour régner ou une réelle politique pour mettre les fonds au service du contribuable ? Il est trop tôt pour répondre. En attendant, le nouveau-né de Marc Antoine se bat pour son existence. Mais il doit savoir que ses ennuis sont aussi à chercher dans l’héritage laissé par ceux qui l'ont précédé et à ceux qui le fréquentent. Ne dit-on pas souvent : « dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es » ?
La rédaction Le Rendez-Vous N° 106 du 15 janvier 2009
RV REPORTAGE
Le Mouvement des Prêcheurs de l’Islam, une force tranquille pour la Propagation au service de l’islam
Créé dans les années 90 suite aux relations tendues entre jeunes et vieux de Kpalimé, le Mouvement des Prêcheurs pour la Propagation de l'Islam est longtemps resté dans l’anonymat malgré le travail qu’il abat sur le terrain. Parmi les raisons qui ont motivé sa création, se trouve en bonne place la nécessité d’enseigner et d'éduquer la jeunesse musulmane à la bonne interprétation de la tradition du Prophète et du Coran. Cela ne pouvant se réaliser que par Les actes concrets, le mouvement a entrepris des œuvres d’intérêt humanitaire, des caravanes et autres afin de trouver un canal pour faire passer le vrai message de l’islam. C’est ainsi que le 15 octobre 1999, les fondateurs de cette association ont voulu aller au-delà des bonnes intentions pour se faire officiellement connaître. Enregistrée au ministère de l’Intérieur, l’association a mis du temps pour se faire connaître des médias. Mais les responsables ont enfin décidé de rompre le silence.
Comme l’indique son nom, l’association est basée dans tout ce qui est prêche. Mais, depuis quelques années, les actions sont plus menées dans la réduction de la pauvreté à travers les dons de tout genre au profit des musulmans démunis. Les actions étant plus prononcées pendant les mois bénis de Ramadan, notamment dans le cadre des ruptures de jeûne de Ramadan. Ensuite, la distribution de moutons (au moins 50 moutons chaque Tabaski), puis l’an dernier il... Il y a eu spécialement la distribution de la viande de bœuf lors de la fête de Tabaski. Le mouvement se veut représentatif sur l’étendue du pays. Il a donc une antenne solidement implantée à Nyamassila. Grâce à ce bureau de coordination, l’association arrive à convaincre et à convertir une partie de la population à l’islam. Plus de 1000 personnes ont embrassé l’islam par le canal de cette antenne.
Le mouvement s’efforce d’assurer le suivi de ces nouveaux musulmans dans la mesure des moyens disponibles, ce qui fait que l'une des difficultés contre lesquelles lutte le mouvement présentement est le suivi des convertis. Sur la voie de cette politique, une mosquée de vendredi a été construite à Avétonou, un village environnant de Kpalimé.
Le mouvement des prêcheurs a à son actif la prise en charge d’une trentaine d'orphelins. Il est en parfaite adéquation avec les autres associations islamiques et non islamiques de Kpalimé. Elle va au-delà du cadre strictement musulman pour embrasser l'aspect social général. d’où elle travaille dans une parfaite collaboration avec les ONG humanitaires œuvrant à Kpalimé. Collaboration qui s’exprime par l’exécution d’activités conjointes. L'exemple le plus frappant est l'adhésion et le partenariat entre le mouvement et le C.N.J (Conseil National de la Jeunesse) préfectoral. Ensemble avec ce comité national de la Jeunesse, le mouvement a célébré les journées du 1er (Journée Mondiale de lutte contre le Sida) et du 05 Décembre (Journée Internationale du Volontariat).
Voici donc une association qui ne veut pas tomber de la dernière pluie dans le grand nombre d’associations islamiques de notre pays. Nouroudine.
De gauche à droite : le mouvement des prêcheurs et le CNJ en marche contre le Sida, séminaire de sensibilisation, des moutons pour la Tabaski, mosquée à Avétonou, la conversion à l’Islam à Nyamassila, un lot de vivres pour le Ramadan, remise de lots, assistance aux nécessiteux, un puits.
Le Rendez-Vous N° 106 du 15 janvier 2009.
RV REPORTAGE. Premier Forum Social des Scolaires et. Universitaires du Togo : La problématique des lois anti-migratoires à l’ordre du jour
Du 26 au 29 décembre 2008, s'est tenu dans l'enceinte du lycée de Tokoin de Lomé, le premier forum social des scolaires et universitaires. Organisé par Attac Togo avec le soutien financier d'Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), ce forum dont le thème central est « Éducation et migration » vise à créer un cadre de discussion autour de la problématique de la liberté de circulation des personnes et des violations des Droits de l'Homme qui y sont observées. Quatre jours durant, les élèves et étudiants venus du Bénin, du Canada, de la Côte d'Ivoire, du Niger et du Togo se sont réunis du 26 au 29 décembre à Lomé (Togo) au premier forum social des scolaires et universitaires organisé par ATTAC-TOGO sur le thème : « ÉDUCATION ET MIGRATION ». Après avoir suivi différentes conférences et participé aux ateliers animés par divers intervenants, les participants ont élaboré une déclaration finale. représentants de la société civile venus du Congo, du Sénégal et du Togo.
Considérant que la liberté de circulation des personnes et des biens est un droit fondamental reconnu par la Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948,
Considérant que les migrations constituent un élément déterminant de la vie économique et sociale des États, qu’ils soient du Nord ou du Sud, dans un contexte de mondialisation qui exige la mobilité des hommes et des biens à l’échelle de la planète.
Considérant que la mondialisation en cours se fait au mépris des droits fondamentaux de l’homme, notamment le droit à la libre circulation des personnes, tout en favorisant la libre circulation des biens dans le cadre d’accords de libre-échange qui profitent plus aux multinationales du Nord, créant la misère au Sud.
Considérant que les traités et protocoles portant sur la libre circulation des personnes ne sont guère appliqués, en particulier dans l'espace CEDEAO, où l’on constate de nombreux obstacles à la libre circulation. frontières malgré les liens culturels communs entre les peuples de ces différents pays. Considérant que le système éducatif actuel en Afrique, hérité de l’époque coloniale, n’est pas adapté aux réalités sociales, ce qui a pour conséquence l’accentuation du chômage et de la fuite des cerveaux.
Considérant que les femmes, les enfants et les malades du VIH-SIDA sont les plus touchés à divers niveaux par les nombreuses restrictions migratoires et sont souvent exposés à des violences aux frontières, aux trafics et à la stigmatisation.
Considérant que les technologies de l’information et de la communication présentent des opportunités en termes de formation, de création.
Des intervenants venus de tout le Togo, du Canada, du Bénin, du Niger, des USA ainsi que des intervenants du Congo et du Sénégal, ont planché par le biais des conférences, ateliers thématiques, concerts avec artistes engagés et activités de proximité avec la population sur des thèmes liés aux grands défis. d’emploi et sont une alternative aux études onéreuses à l'étranger pour les citoyens du Sud, à condition que cet outil leur soit accessible. Considérant également que l'ampleur de plus en plus croissante de l’immigration clandestine est le signe évident de la déception de la jeunesse et l’échec des dirigeants du Sud à enrayer la pauvreté par la création d'emplois décents, afin d'apporter notre pierre à la construction d'un monde où la liberté de circulation sera une réalité et non un vœu pieu, tenons à faire les recommandations suivantes :
I-/ À L’ENDROIT DES GOUVERNANTS DU NORD ET DU SUD :
- Respecter le droit fondamental de la liberté de circulation tel que reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et les divers textes régionaux et nationaux par l’abrogation des lois sélectives à l’immigration et la cessation des barrières aux frontières des États.
- Définir une stratégie de lutte contre la fuite des cerveaux et l’immigration clandestine, mettre en œuvre une politique pour l'emploi des Jeunes dans tous les jeux migratoires dans le monde. Des thèmes comme « liberté de circulation dans l'espace CEDEAO » à celui de « la politique de loterie visa aux USA », en passant par ceux de « la fuite des cerveaux » ou de « la nouvelle politique migratoire », tout a été sujet de débat exprimant des points de vue convergents vers une condamnation générale des lois discriminatoires sur la migration. Une marche symbolique de solidarité en faveur des victimes des lois migratoires ainsi qu'un grand concert pour la libre circulation des biens et des personnes ont été organisés à la fin du forum. Une déclaration finale a été lue et adoptée au terme des activités. Voici en intégralité le contenu de cette déclaration : les États africains doivent créer des conditions favorables au retour de la diaspora africaine. - Garantir aux jeunes le respect de leurs droits humains fondamentaux : éducation, santé, logement, emploi. - Former et sensibiliser la jeunesse sur les opportunités d'emploi et le financement des projets. - Développer les initiatives des activités génératrices de revenus à la base (coopératives, groupements, etc.) et encourager le commerce équitable.
II-/ À L’ENDROIT DES PARLEMENTAIRES : Nous demandons aux parlementaires de :
- dénoncer vigoureusement « la directive retour » votée par les parlementaires européens,
- définir ensemble avec leurs homologues européens des règles claires, transparentes et équitables qui tiennent compte des intérêts de toutes les parties prenantes dans le processus de la migration,
- suivre les politiques gouvernementales en matière de migration des populations,
- se donner les moyens, lors des différentes sessions consacrées au contrôle de l’action du pouvoir exécutif, d’interpeller le Gouvernement sur l’état de la question migratoire sur son territoire national et sur la situation réelle et concrète des migrants à l’intérieur de son territoire et dans les pays et régions de destination des émigrés.
III-/ À L’ENDROIT DE LA JEUNESSE SCOLAIRE ET ÉTUDIANTE : Aucun changement majeur. ne peut intervenir sans un engagement et un intérêt réel de la jeunesse face aux nombreux défis à relever. En conséquence, nous demandons aux différentes organisations de la jeunesse de :
- s’éduquer, se former et développer leur créativité, et rechercher activement les informations relatives à leurs droits et à leurs devoirs,
- faire un lobbying pour leur implication effective dans l’élaboration, le suivi et l’évaluation des programmes en faveur de la jeunesse, notamment dans le cadre des réformes éducatives et l’élaboration des projets créateurs d’emplois décents,
- se mobiliser et donner du temps pour surveiller la répartition des ressources publiques,
- œuvrer à la solidarité de la jeunesse, la consolidation des différents mouvements de jeunes et la coopération entre eux,
- rechercher et diffuser les comptes rendus d’expériences et de rencontres et forums afin de relayer l’information auprès de FTF, jour J-4 TATA face à la reconquête, Rock hanté par son passé et Dogbatsè l’arbitre.
Les gens font une erreur. d’évaluation, ils ne savent pas que les trois candidats à la candidature pour le congrès électif de la FTF se valent. Si Tata peut compter sur un grand retour pour l’adhésion des Togolais à sa réforme du football et que Wini Dogbatsè pense être un arbitre, Rock aussi a de belles raisons de revenir. Il lui faut trouver quand même un mandat pour remettre en place les tuyaux, robinets, meubles et autres infrastructures « personnels » qu’il a arrachés de la FTF suite à son échec aux élections passées.
Vous n’êtes pas sans savoir que Rock, dans le souci d’aider le football national, dit avoir mis de « ses propres moyens » pour la finition du bureau national de la FTF. À en croire ses discours, son matériel personnel a servi à tirer l’eau de fontaine depuis le grand stade jusqu’à la FTF. Il a amené de chez lui bien d’autres choses pour rendre vivables les locaux de la FTF. Mais juste après le dernier congrès électif organisé par le général Memene, non content de sa défaite et en bon patriote amoureux du... Développement du football "National", il a fait arracher ces tuyaux et robinets par des militaires, tout ce qu’il disait avoir apporté de sa maison a été emporté. Quoi de plus normal, puisque les Togolais n’étaient pas reconnaissants à son exploit du mondial. Mais si Rock savait qu’il aurait besoin de revenir ! Donc ce matériel composé de tuyaux de plomberie, de robinets et autres équipements de bureau est encore là chez Rock, il faut bien qu’il trouve un terrain pour les mettre au service de notre football. J’étais à sa place que je viendrais au vote de tous les groupements de jeunes qu’ils soient en ville ou dans les endroits les plus reculés.
IV-/ À L’ENDROIT DE LA SOCIÉTÉ CIVILE : Nous demandons aux organisations de la société civile de : - Jouer effectivement leur rôle de contrepoids et de pression sur les États du Nord pour l'abrogation des politiques sélectives à l’immigration et la violation des droits humains à l’intérieur et aux frontières des États. - Former des coalitions d’organisations. pour sensibiliser les jeunes sur les divers engagements pris par les États de la CEDEAO en faveur de la libre circulation des personnes et des biens et les obstacles à la mise en œuvre de ces engagements. Fait à Lomé le 29 décembre 2008 le 18 avec tout ce matériel. Il a donc droit à un mandat pour replacer tout ça.
Aussi, des informations ont fait état de pressions faites sur Faure pour qu’il retire les militaires des postes civils. Dans ces conditions, il faut que Rock, en bon Gnassingbé, occupe quand même un poste de commandement, pourquoi pas la FTF dont il a déjà fait ses preuves. Donc Rock ne veut pas être un Adani Ifè de trop, mais un vrai candidat, c’est d’ailleurs le pourquoi il aurait négocié et obtenu le soutien du gouvernement et des grandes instances militaires. Cela n’est plus à démontrer car, en bon descendant de "la grande famille", quand les experts ont voulu faire un audit de sa gestion à la fédé, ça a avorté.
En tout cas, nos parents ont raison en disant que « si un aveugle te menace d'un... » Caillou, c’est qu'il l’a déjà sous les pieds. Espérons que le caillou de Rock ira loin pour le triste bonheur de notre football. L’autre atout est qu’il a trouvé la solution aux amoureux du foot en disciplinant Améyi derrière sa candidature, ceci est un désordre de moins pour ces élections. Avec ou sans programme, bon retour à Rock. Tata, de son côté, ne négocie rien de plus que le renouvellement de la confiance. La confiance des acteurs du football, le fils de Masséda l’a depuis belle lurette. Son programme et ses premiers pas sur un terrain, bien que minés, ont suffi pour qu’il soit le fan des amoureux du ballon rond. Mais il n’a pas eu le temps.
Suite à la page 8 RV PUB
L'Association Paix pour le Développement en campagne contre le choléra dans les mosquées. Imam Afoda, président de l'Association. Débutée le vendredi 02 janvier 2009 à la mosquée d’Al Muntada Togo, cette campagne est l’œuvre de l’Association de la Paix pour le Développement (APD). Elle s’étendra sur plusieurs mosquées de la ville de Lomé où, lors des... Sermons de vendredi, des messages seront diffusés à l’endroit des fidèles afin de les sensibiliser sur les précautions à prendre pour éviter le choléra. Rappelons que depuis plusieurs semaines, une épidémie de choléra sévit dans notre capitale et beaucoup de foyers ont déjà été touchés par ce mal qui entraîne une déshydratation totale du corps pouvant conduire à la mort si des soins appropriés ne sont pas donnés au malade.
Dans son pré-sermon, devant des centaines de fidèles de la mosquée d’Al Muntada Togo, Oustaz Nachit a rappelé les causes qui amènent à cette maladie, notamment l’absence d'hygiène, l’insalubrité et le mauvais traitement des ordures ménagères. Il a aussi souligné que l’absence de latrines dans certaines maisons contribue à la prolifération du mal, car bon nombre de personnes sont... Ainsi obligées d’aller faire leur besoin naturel en plein air. Le prédicateur est revenu sur les manifestations apparentes de la maladie, à savoir les malaises, les vomissements alimentaires et surtout les diarrhées abondantes. La personne atteinte de ces symptômes, selon toujours l’oustaz, se retrouve avec un visage émacié, les yeux enfoncés, le corps couvert de sueurs et des pulsations cardiaques trop rapides. À la fin de son intervention, l'orateur a insisté sur le recours rapide au service hospitalier quand l'on constate dans sa maison des symptômes pareils chez une personne.
Lors du sermon, l’imam du jour, Oustaz AFODA Abdoul Wahid, qui préside actuellement l’APD, a suivi les pas d’oustaz Nachit en rappelant quant à lui les injonctions islamiques sur l’hygiène et en exhortant les fidèles au respect de certaines règles élémentaires telles que le lavage des mains avant et après le repas, après le passage aux toilettes, la prise d’au moins deux bains quotidiennement, la protection des aliments. L’évacuation des ordures ménagères, des eaux usées ménagères, et enfin la bonne utilisation des latrines. À la fin de la prière, des dépliants conçus spécialement sur le choléra par l'APD ont été distribués à l’assemblée. Cette campagne a continué le vendredi passé à la mosquée du lycée et se poursuivra puis le vendredi prochain à la mosquée de l’hôpital.
Samir Abi | FIFJourJr4 HATA face à la reconquête; Rock hanté par son passé et Dogbatsè l’arbitre. Suite de la page 7 de démontrer son savoir-faire, les Togolais n'ont pas eu le temps de l’évaluer par rapport à ses promesses. Jusqu’où pouvait aller sa volonté de réhabiliter le football togolais ? Personne ne sait, car il a été pris de court par un faux dossier de corruption qui a fini par faire de lui une figure internationale. Il a été blanchi, il est revenu en triomphe, ses saboteurs sont revenus faire allégeance. Mais cela ne leur a pas empêché de lui mettre les bâtons dans les roues. Sûr de son électorat, il demande, bien qu’il soit lui-même président, que d'autres élections s’organisent afin que le prochain président ait les coudées franches pour guérir la teigne qui ronge nos terrains. Il veut bien qu’on le laisse poursuivre ce qu'il ne vient que de commencer, quant bien même certains estiment qu’il devait se reposer, car en quelques mois il a fait ce que les gens n’ont pas fait en plusieurs mandats. Mais De Mass n’est pas du genre de ceux qui abdiquent, il l’a prouvé dans le combat qu'il a fait pour sa réhabilitation. Il lui reste ici à mettre à l'œuvre son jusqu’au-boutisme pour revenir et remplir ses promesses. Il ne veut pas décevoir ceux qui ne jurent que par lui. Tous les candidats savent que les sondages lui garantissent une victoire, pourvu que les Togolais ne soient pas au rendez-vous le jour du vote. Les dernières énergies de Tata seraient investies pour l’obtention d’un score sans appel.
Wini Dogbatsè le joker. N’oublions tout de même pas que le caractère revanchard de cette élection a fait naître un joker. Il se dit que Dogbatsè est une force. de réserve pour des élections à multiples inconnues. Le candidat dit ne pas être un passionné de la fédération mais du football. Dogbatsè considère sa candidature comme une nécessité, une formule qui a permis de crédibiliser les deux autres candidatures.
Aussi, l'homme base son action sur l’esprit d’équipe, il lui faut plus de 200 personnes pour diriger la F.T.F. Une politique qui prend en compte tous les acteurs à travers plusieurs commissions. Pour ceux qui pensent que toute l’ancienne équipe devait être balayée pour éviter de prendre les mêmes pour recommencer, c’est Wini Dogbatsè la formule magique.
Chacun regorge d’arguments pour expliquer sa candidature, mais les arguments les plus solides sont encore cachés dans les urnes. Dogbatsè demande donc aux Togolais de l’essayer, il estime être « la solution à deux candidatures qui se ressemblent comme le jour et la nuit sur un terrain déjà trop mouvementé pour réserver son hospitalité aux combattants endurcis. »
Abi Alfa Le rendez-vous Cyber, c’est au siège du Journal le Rendez-vous en face de l’immeuble ECONOF sur le boulevard Jean-Paul H, côté EST de la mosquée à ciel ouvert près des rails. Soyez au Rendez-vous pour surfer gros à petit coût.
Tel : 902 92 45 / 935 88 28 / 261 16 32.
Email : jlerendezvous@yahoo.fr
Le Rendez-Vous N°106 du 15 janvier 2009.
Fait partie de Le Rendez-Vous #106