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Le jeûne ! Et après...
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- Titre
- Le jeûne ! Et après...
- Créateur
- Boureima Sanga
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 16 août 2012
- Résumé
- Dans les prochaines heures, les musulmans seront dans l'allégresse à l'ocasion de la fin du jeûne. Que d'efforts faits en ce mois béni. En effet, les fidèles musulmans ont observé des privations de nourriture, de boisson et d'autres besoins non moins essentiels.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000907
- contenu
-
Dans les prochaines heures, les musulmans seront dans l'allégresse à l'ocasion de la fin du jeûne. Que d'efforts faits en ce mois béni. En effet, les fidèles musulmans ont observé des privations de nourriture, de boisson et d'autres besoins non moins essentiels.
Cette obligation de jeûner pendant le Ramadan est le quatrième pilier de l'Islam. Il a été instauré aux croyants pour qu'ils adorent Dieu sans penser à autre chose, que cultiver la piété ; il permet de se rappeler le mois où le Coran a été révélé ; il autorise de penser aux autres par l'accomplissement d'œuvres de charité.
Tout simplement pendant cette période, les croyants musulmans ont travaillé à se rapprocher davantage de Dieu. Les mosquées n'ont pas désempli. On prie par-ci et par-là. On s'interdit de poser des actes répréhensibles. On respecte autrui. On s'efforce d'être le meilleur possible. On n'est plus l'esclave de ses désirs et de ses plaisirs. On réforme son comportement.
On est à l'écoute des autres, on est généreux, on est juste. On s'efforce de se préserver encore plus de la corruption, de la méchanceté et de tous les vices de ce monde. Le jeûne du Ramadan est donc une chance pour le croyant de se racheter auprès du Tout-Puissant. Et dans un pays laïc comme le Burkina Faso, ce pari n'est pas gagné d'avance. Heureusement dans le nôtre où existe une tolérance religieuse, l'environnement est plus que favorable. Ce qui fait la beauté de cette coexistence religieuse pacifique est que les autres communautés aident leurs frères à jeûner.
Cet apport se situe à plusieurs niveaux. Elles apportent de quoi manger à leurs frères musulmans, soit du sucre ou des céréales. Lors de leur culte, elles prient pour le bon déroulement du Ramadan. Aussi, elles se comportent à ne pas invalider le jeûne de leurs semblables. Durant ce mois de privation et d'adoration, des non-musulmans seront excusés auprès des jeûneurs parce qu'ils ont voulu placer tel ou tel autre mot indélicat.
Le jeûne du Ramadan, comme disent les intellectuels islamiques, est un printemps de la spiritualité, une école. Et le Saint Coran stipule que tout jeûneur doit sortir de ce mois avec un supplément de piété. Malheureusement, certains fidèles "oublient" Allah après le mois de Ramadan. Dès la fin du jeûne, ils perdent les acquis du mois béni. Alors, les leçons apprises de l'école du ramadan sont foulées au pied. Ils retournent à leurs mauvaises habitudes en attendant un autre Ramadan. Pourtant, il n'y a pas un temps pour adorer Dieu, ni faire des actes de bienfaisance envers ses prochains qui en ont besoin.
Le jeûne ne devrait pas être observé par conformisme. Car, il est un engagement, une conviction, un don de soi personnel et individuel à l'égard de son créateur Allah. Les bonnes pratiques apprises à l'école du Ramadan doivent servir de repère pour tous les 11 autres mois pour ne pas dire qu'elles doivent servir pour toute la vie. Elles doivent constituer plutôt des actes quotidiens durant toute la vie de l'Homme. Qu'Allah le Tout-Puissant nous accorde la santé et l'énergie nécessaires pour préserver et profiter au maximum des acquis de ce mois le plus béni des mois de l'année. Bonne fête à toutes et à tous de l'Aïd el-fitr.