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Des succès diplomatiques à féliciter
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- Titre
- Des succès diplomatiques à féliciter
- Créateur
- Bachirou Nana
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 9 avril 2013
- Résumé
- Lors de son discours sur la situation de la Nation prononcé le jeudi 4 avril 2013 à l'Assemblée nationale, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao a dressé l'action diplomatique burkinabè en 2012.
- Sujet
- Blaise Compaoré
- Coopération arabe
- Djibril Bassolé
- Laïcité
- Luc-Adolphe Tiao
- Organisation de la Coopération Islamique
- Terrorisme
- Extrémisme
- Djihadisme
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000855
- contenu
-
Lors de son discours sur la situation de la Nation prononcé le jeudi 4 avril 2013 à l'Assemblée nationale, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao a dressé l'action diplomatique burkinabè en 2012.
On retient surtout les multiples efforts du « pays des Hommes intègres en faveur de la paix au Mali », et la promotion de Burkinabè à des postes de responsabilité dans des organisations internationales. La situation au Mali a occupé une bonne partie du Discours sur la situation de la nation du Premier ministre Tiao, d'une part, parce que c'est un pays « frère » frontalier et d'autre part, parce que le président du Faso, Blaise Compaoré, a été désigné médiateur par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest. L'intervention militaire et le sort de la médiation ont été au centre des débats. A l'entame de son discours, le Premier ministre a relevé que « Notre sous-région est marquée par la guerre au Mali avec pour corollaire, plusieurs milliers de déplacés et de réfugiés et des menaces d'actes terroristes dans les pays intervenant militairement sur le terrain ».
Il a réitéré le soutien du Burkina Faso à l'action militaire engagée depuis le 11 janvier 2013, qui a abouti, à la libération du Nord-Mali, « même si on assiste toujours, à des actions de défiance et de résistance dans certaines localités de la part des djihadistes ». On se souvient que dans le cadre de cette mission, le soldat de première classe, Tounougma Kaboré, du Régiment de la sécurité présidentielle, a perdu la vie, le 13 mars à Diabaly. Le chef du gouvernement a demandé une minute à sa mémoire et a adressé les condoléances les plus attristées à la famille éplorée. Il a souhaité un prompt rétablissement à un autre soldat, Ousseini Sawadogo, blessé lors de l'incident. D'une manière générale, le Premier ministre Tiao a souligné les efforts du Burkina Faso en vue de la stabilisation du continent, avec la présence de troupes au Darfour, en Guinée-Bissau, en République démocratique du Congo. A eux et surtout à tous les soldats du bataillon « Badenya » déployés sur le terrain d'opération au Mali, le Premier ministre a adressé les encouragements et le soutien de toute la nation.
On le voit, le Burkina Faso a respecté sa logique d'aide au pays frère du Mali, du début de la crise en 2012 jusqu'à la situation actuelle en 2013 : une médiation avec les différentes parties en belligérance sur le principe du respect de l'intégrité territoriale et de la laïcité, n'excluant pas un recours à la force. La rupture du cessez-le-feu et l'avancée des djihadistes vers le Sud ne laissaient plus le choix. C'est pourquoi Luc Adolphe Tiao était « à l'aise » pour répondre aux sceptiques et à ceux qui brocardent la médiation burkinabè. Point par point, tel un enseignant, il est remonté au sommet du 27 mars 2012 à Abidjan qui a désigné le Président du Faso, Blaise Compaoré, comme médiateur, au dernier sommet des 27 et 28 mars 2013 à Yamoussoukro, qui l'a félicité pour « mission accomplie », qui plus est, « de façon impartiale ». La mission du médiateur de la CEDEAO a consisté à faciliter le dialogue entre les parties prenantes en vue de la restauration de l'ordre constitutionnel, de la paix, de la sécurité et de l'intégrité territoriale du Mali.
Ainsi, dans la mise en œuvre de ce mandat, le président Blaise Compaoré a entrepris plusieurs initiatives qui ont permis d'obtenir des résultats. Parmi les plus visibles, ont retient le rétablissement de l'autorité légitime du Mali reconnue et acceptée par la communauté internationale, le fonctionnement normal de l'Assemblée nationale du Mali, un engagement commun, le 4 décembre 2012 du gouvernement malien et des mouvements armés maliens pour une cessation définitive des hostilités, la démarcation des indépendantistes des groupes terroristes et extrémistes, la création d'un cadre de dialogue inter-malien inclusif impliquant les représentants des différentes communautés vivant au Nord-Mali. « Avec autant d'acquis, on ne saurait dire que le président du Faso a pris partie dans la crise malienne », a fait remarquer le locataire de la primature de Koulouba.
Par ailleurs, lors du discours-bilan, le chef du gouvernement n'a pas passé sous silence d'autres succès de la diplomatie burkinabè dont la promotion de compatriotes à de hauts postes au niveau international. Son devancier à la Primature, Kadré Désiré Ouédraogo, a pris, avec brio, les rênes de la Commission de la CEDEAO. Le colonel Jean-Baptiste Natama, précédemment haut représentant adjoint en charge de l'opérationnalisation de la force en attente de l'Union Africaine (UA), a été nommé directeur de cabinet de la présidente de la commission de l'Union, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma. Le Dr Lassina Zerbo a été élu Secrétaire exécutif de l'Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE). La candidature du Dr Zerbo avait été défendue à l'ONU par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, qui sera lui-même désigné, en février 2013, en qualité d'envoyé spécial de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) dans le processus de sortie de crise au Mali. Le Burkina Faso a ainsi poursuivi, en 2012, son action diplomatique, en vue du renforcement de son rayonnement international, de l'intégration des peuples et de la paix. Ces succès devraient être consolidés en 2013 avec un engagement plus soutenu au plan international et le raffermissement des relations diplomatiques bilatérales avec les pays amis.