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La double pénitence des jeûneurs
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- Titre
- La double pénitence des jeûneurs
- Créateur
- Assétou Badoh
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 3 septembre 2010
- Résumé
- Plus que 10 jours pour que les musulmans rompent définitivement le carême. Le ciel a été si clément en ce mois béni d'août que certains se plaisent à dire que « ce mois de ramadan est un bonus de Dieu ». En dehors de cette Grâce divine qui a permis aux populations d'implorer le pardon pour leurs péchés sans trop de peines, comparativement aux autres années ou la canicule accompagne les jeûneurs, les musulmans ont vu ce mois passer autrement.
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000745
- contenu
-
Plus que 10 jours pour que les musulmans rompent définitivement le carême. Le ciel a été si clément en ce mois béni d'août que certains se plaisent à dire que « ce mois de ramadan est un bonus de Dieu ». En dehors de cette Grâce divine qui a permis aux populations d'implorer le pardon pour leurs péchés sans trop de peines, comparativement aux autres années ou la canicule accompagne les jeûneurs, les musulmans ont vu ce mois passer autrement.
Les prix des produits de première nécessité, ceux surtout consommés en grande quantité pendant ce mois de pénitence, se sont envolés au grand dam des consommateurs qui s'attendaient sans doute à ce que les choses se passent autrement. Déjà que le mois de ramadan a coïncidé avec la période de soudure, cette hausse inexplicable des prix des produits alimentaires ne pouvait qu'être douloureusement vécue.
Le cas précis du sucre, qui selon le ministre en charge du Commerce a pourtant un bon niveau d'approvisionnement et dont les prix ont été stabilisés auprès du fournisseur, n'a pas échappé à cette envolée. Pour la simple et bonne raison qu'il est l'une des denrées les plus demandées. Et c'est justement cette forte demande qui expliquerait la hausse de prix.
Alors le consommateur se pose des questions : la pression de la demande est-elle une raison suffisante et justifiée pour augmenter les prix ? Il s'agit quand même du mois de ramadan ! Les principes de partage et de générosité et le business ne font donc pas bon ménage ? Pourtant de bons exemples existent ailleurs ou des commerçants prennent l'initiative au mois de carême de vendre leurs marchandises à prix étudiés.
L'engagement des grandes surfaces à revoir les prix à la baisse, est certes à saluer, mais seulement le plus gros des consommateurs ne sont pas les clients habituels de ces magasins qui ne se rencontrent pas de toute façon à chaque carrefour de la ville.
Les boutiquiers du quartier auraient pris cet engagement, que le consommateur moyen en sentirait le résultat. D'ailleurs, les autorités ne gagneraient-ils pas à négocier les prix de vente en gros étant donné que les sociétés citées par le ministre sont également des grossistes ? Ceci aurait pour conséquences un réel effet chez les détaillants et un meilleur contrôle des prix à tous les niveaux.
Pour que le jeûne ne soit pas source d'angoisse et synonyme de double pénitence, les mesures anticipatives s'imposent : s'assurer de la disponibilité des denrées oui, mais envisager des mesures de contrôle et de maîtrise des coûts est encore mieux. Pourquoi ne pas lever les pieds sur les taxes juste sur une période donnée afin d'inonder le marché ? Ou même subventionner ces produits ? Aux commerçants qui ont le droit d'exercer librement leurs activités, de penser à la douleur de leurs concitoyens, et à tous de comprendre que la paix sociale ne se construit pas avec des mécontentements.