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Editorial : la leçon libyenne
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Togo
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- Titre
- Editorial : la leçon libyenne
- Editeur
- Togo-Presse
- Date
- 5 novembre 1973
- Résumé
- Sur l’invitation du colonel Mouamar Al Gaddafi, président du Conseil de commandement de la révolution de la République Arabe Libyenne, le général Etienne Gnassingbé Eyadéma, président de la République Togolaise et président national du Rassemblement du Peuple Togolais, accompagné de son épouse, a effectué du 5 au 8 Chawall 1393 de l’Hégire, soit du 30 octobre au 2 novembre 1973, une visite officielle en République Arabe Libyenne, à la tête d’une importante délégation comprenant plusieurs ministres et de nombreux hauts fonctionnaires du gouvernement togolais.
- Page(s)
- 1
- 4
- nombre de pages
- 2
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006487
- contenu
-
Sur l’invitation du colonel Mouamar Al Gaddafi, président du Conseil de commandement de la révolution de la République Arabe Libyenne, le général Etienne Gnassingbé Eyadéma, président de la République Togolaise et président national du Rassemblement du Peuple Togolais, accompagné de son épouse, a effectué du 5 au 8 Chawall 1393 de l’Hégire, soit du 30 octobre au 2 novembre 1973, une visite officielle en République Arabe Libyenne, à la tête d’une importante délégation comprenant plusieurs ministres et de nombreux hauts fonctionnaires du gouvernement togolais.
L’histoire des deux pays frères : le Togo et la Libye retiendra cet événement car il constitue pour les deux peuples, le départ d’une expérience qui ne peut qu’être bénéfique : bénéfique non seulement pour le Togo et la Libye qui ne constituent que des parties d’un tout, mais pour l’Afrique, qui est bien sûr ce tout. Cette visite officielle était nécessaire et indispensable, et si le général Eyadéma a accepté de faire le premier pas, c’est parce qu’il a compris, grâce à son réalisme et à sa clairvoyance que Tripoli devait être le rendez-vous (l’un échange fructueux d’idées et d’expériences, le « rendez-vous du donner et du recevoir », le rendez-vous de deux peuples africains qui veulent se connaître.
Le peuple togolais doit être fier de son chef car Tripoli a confirmé une fois de plus l’estime dont jouit le Père du Togo Nouveau auprès de ses pairs. Si Gaddafi a invité Eyadéma à Tripoli, c’est parce que le chef de l’Etat libyen a été frappé, à la rencontre d’Alger, par la droiture et l’intelligence de notre Guide Eclairé, et parce qu’il a voulu présenter à son peuple « l’un des chefs d’Etat africains, qui connaissent le mieux les problèmes africains ».
Le Togolais doit se décomplexer ; il doit être fier comme nous le demande notre Grand Mouvement, le Rassemblement du Peuple Togolais, et exprimer cette fierté militante d’une manière permanente. Quand on parle de la Libye, ceux qui ont l'imagination fertile, pensent à la manne du désert. Nous n’avons pas vu la manne tomber à Tripoli. Le pétrole libyen que nous avons pu admirer, c’est la sueur qui perlait sur les fronts de ces ouvriers du chantier de la raffinerie de Zawdia ; l’or de Tripoli, c’est cette poussière fine de ciment qui s’élève à votre passage, car la capitale libyenne est un grand chantier. Oui, le cadeau précieux que le Père de notre Renouveau et sa délégation ont rapporté de Libye pour tous les Togolais, c’est cette conviction profonde qu’ensemble autour d’un même idéal, on peut soulever des montagnes et faire jaillir le pétrole dans n’importe quelle partie du monde. Oui, le général Etienne Gnassingbé Eyadéma a raison : sans l'unité, sans la paix, toute conception de développement d’un pays, est un mythe, un rêve. L’expérience libyenne nous l’a encore une fois prouvé. Car ce n’est pas en 1969 qu'on a découvert le pétrole en Libye, ce n’est pas avec l’arrivée au pouvoir du colonel Gaddafi qu’on a creusé le premier puits du pétrole libyen. Et pourtant il a fallu la Révolution du 1er Septembre pour que le peuple libyen se rende compte des possibilités de son pays. Depuis, ce peuple regroupé autour de Gaddafi, un chef d’Etat jeune, pondéré, très pondéré même, sûr de lui-même et des potentialités de son pays, fait des pas de géant dans tous les domaines. Il a fallu Gaddafi pour faire comprendre aux Libyens que l’agriculture est le support indispensable de l’industrie. Et quand on parle actuellement de l’agriculture en Libye, il ne s'agit pas de nos petits champs, mais de véritables exploitations agricoles. Des lois adéquates pour une réforme agraire ont été adoptées et appliquées.
Nous sommes revenus de Tripoli à jamais » convaincus d’une chose : tant que l’Etat togolais ne distribuera pas nos terres inexploitées à des Togolais, qui ont assez de courage et de volonté pour les exploiter et ceci conformément à la résolution prise par l’Union nationale des chefs traditionnels du Togo, nous piétinerons dans cette agriculture de subsistance, et ce ne sera pas la peine de crier sur les toits que le Togo est un pays essentiellement agricole. Exploitons ensemble et à fond les potentialités de notre pays comme nous le demandent notre Guide Eclairé, le général Etienne Eyadéma et le Rassemblement du Peuple Togolais. C’est la base du miracle libyen que nous admirons tant.
LA VOIX DE LA NOUVELLE MARCHE
Fait partie de Editorial : la leçon libyenne