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Le Guide de la Nation et ses plus proches collaborateurs ont assisté hier aux offices religieux célébrés dans le cadre des festivités de la fête de la Libération nationale
- Classe de ressource
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- Collections
- Togo-Presse
- Titre
- Le Guide de la Nation et ses plus proches collaborateurs ont assisté hier aux offices religieux célébrés dans le cadre des festivités de la fête de la Libération nationale
- Editeur
- Togo-Presse
- Date
- 11 janvier 1975
- Résumé
- C’est lundi que sera célébrée la fête de la libération nationale. Comme chaque année, en prélude à cette journée, des offices religieux ont donné hier le coup d'envoi officiel des festivités.
- Page(s)
- 1
- 3
- nombre de pages
- 2
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006452
- contenu
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C’est lundi que sera célébrée la fête de la libération nationale. Comme chaque année, en prélude à cette journée, des offices religieux ont donné hier le coup d'envoi officiel des festivités.
Ils ont été célébrés à la cathédrale, au Temple protestant et à la Mosquée de Zongo en présence du guide et des ministres présents à Lomé, des membres du bureau politique, des officiers supérieurs des FAT et de plusieurs hauts fonctionnaires de la capitale ainsi que de nombreux fidèles. Les offices ont débuté à 10 h 30 à la cathédrale de Lomé où le président de la République était arrivé quelques minutes plus tôt pour le cérémonial habituel d’accueil. Accompagné des membres de son gouvernement, le Timonier national a été accueilli devant la cathédrale par Mgr Dosseh, archevêque de Lomé entouré de Mgr Anaté, vicaire général et des RRPP Gbikpi et Kouevi.
La messe chantée par Mgr Dosseh a été placée sous le signe de la paix. Dans le sermon qu’il a prononcé, l'archevêque de Lomé a fait allusion à la bonne volonté et à la sagesse qui animent le Guide du Togo Nouveau dans sa politique d’unité nationale et inter-africaine et rappelé aux fidèles que notre liberté était une liberté de perfection et qu’il nous faut pour être heureux être des citoyens parfaits.
A la fin de la messe, le cortège présidentiel s’est rendu au temple protestant, où le modérateur Ayivi a accueilli le président fondateur du RPT.
Dans son sermon, le pasteur Ayivi a mis l’accent sur la bonne jouissance de nos ressources, « Nous devons nous débarrasser de la paresse, du désir de gagner de l’argent sans travailler, a dit le modérateur Ayivi qui a souhaité que chacun de nous, confiant en la promesse de Dieu, s’évertue à manger les fruits de ses propres efforts. C’est à partir de là seulement qu’on pourra parler de développement économique. S’inspirant du prophète Amos, le pasteur Ayivi a mis les fidèles en garde contre une manière inégale de jouir de la libération économique dans laquelle nous entrons.
Il a enchaîné :
Allons - nous continuer (nous autres citadins), nos femmes surtout vont-elles continuer à acheter aux paysans leurs produits à un prix dérisoire pour les revendre à des prix exorbitants ? Vont-elles continuer à amasser en stock des produits manufacturés qu’elles nous vendront doublement plus chers que cela se doit, ce contre quoi d’ailleurs s’élève le gouvernement ?
Gardons-nous de prendre nous-mêmes la place de ces pirates que Dieu condamne et que nous ne voulons plus voir chez nous. Gardons-nous d'être entre nous ces hommes et femmes dont la cupidité, la rapacité, détruit l'économie des foyers, partant leur harmonie et leur joie de vivre.
L’ère économique nouvelle qui s’ouvre devant nous n'est ni pour opprimer l’autre ni à comprendre dans un sens égoïste, mais un sens de libre partage.
Partage ton pain avec celui qui a faim... a-t-il conclu.
A la sortie du culte protestant, le président de la République le général Gnassingbé Eyadéma entouré de ses ministres et des membres du bureau politique a assisté à la prière dite à la Mosquée de Zongo.
Après la lecture du saint Coran par l'Imam Mohamed Salé, El Hadj E. K. Mensah, président de l'Union musulmane du Togo dans le sermon qu'il a prononcé dans un grand recueillement a imploré la bénédiction d'Allah sur le peuple togolais et sur son prestigieux chef, le général Gnassingbé Eyadéma.
« Accorde à notre peuple, a dit le professeur Mensah, à son Président et à ses collaborateurs un appui constant. Affermis les dans la voie droite. Eloigne d’eux tout ce qui pourrait causer leur chute ; et qu'il arrive que, restant ferme dans ce chemin, ils soient mieux guidés à suivre les traces de ceux qui ont reçu tes bénédictions et tes faveurs».
Parlant d’autre part de la vie de notre pays depuis le 13 janvier 1963, M. Mensah a demandé à tous les citoyens de faire un examen de conscience et un bilan personnel de leur participation à la construction de la patrie.