Le Président de la République a reçu hier des journalistes libyens et des délégations de Kambolé et de Badou

Titre

Le Président de la République a reçu hier des journalistes libyens et des délégations de Kambolé et de Badou

Editeur

Togo-Presse

Date

21 juin 1973

Résumé

Le chef de l'Etat, le général Eyadéma a accordé hier matin trois audiences au palais de la présidence.

Page(s)

1

5

nombre de pages

2

Couverture spatiale

Paris

Lomé

Badou

Togo

Droits

Langue

Français

Contributeur

Frédérick Madore

Identifiant

iwac-article-0006398

contenu

Le chef de l'Etat, le général Eyadéma a accordé hier matin trois audiences au palais de la présidence.

Au cours de la première audience, il a reçu les journalistes libyens en visite à Lomé depuis cinq jours.

Le président de la République a ensuite reçu dans l'ordre, les délégations de Kambolé et de Badou venues apporter leur soutien à la politique de paix, d'union et de réconciliation de notre gouvernement.

A l’issue de la visite des journalistes lybiens M. Noudderi conseiller auprès de l'ambassade de Libye à Paris, a déclaré que le général Eyadéma est un homme qui possède une chaleur humaine. C’est l'assurance a-t-il dit que l'Afrique renferme des enfants honnêtes et courageux, qui veulent construire leurs pays et entamer les grandes étapes pour le développement du continent.

M. Noudderi a ajouté parlant des sujets sur lesquels ont porté leur entretien avec le chef de l'Etat, qu'ils ont reçu des conseils et pris note de certains points de vue du président de la République, points de vue très importants et très utiles pour l'avenir de notre continent.

Enfin prié de livrer leurs impressions sur notre capitale, il a déclaré, qu'être à Lomé était un plaisir en soi, et s'ils en repartaient, ce serait avec regret. « Mais nous pensons revenir certainement », a-t-il conclu.

Auparavant, le porte-parole des hôtes du général Eyadéma a déclaré qu’en les recevant, le chef de l'Etat a voulu leur accorder une faveur et qu'ils l'en remerciaient sincèrement au nom de tout le peuple libyen.

Après les journalistes libyens le président de la République a reçu les délégations de Kambolé et de Badou.

DELEGATIONS DE KAMBOLE ET DE BADOU

«Si tout le monde s'accorde à dire qu'il y a la paix dans notre pays, il faut que nous profitions de cette paix pour travailler, car nous ne savons pas jusqu’à quand elle durera. » C'est cet appel que le chef de l'Etat, le général Etienne Eyadéma a tenu à adresser à tous les Togolais, en recevant les délégations de Kambolé et de Badou.

Les deux délégations étaient venues apporter au chef de l'Etat leur soutien de paix, d'union et de réconciliation, et profiter de l'occasion pour présenter certaines doléances. C'est la délégation de Kambolé que le président de la République a reçue en premier lieu.

Son porte-parole M. Patient Adjimon a dit, s'adressant au chef de l'Etat :

« Le peuple dont nous sommes ici les représentants et nous-mêmes, sommes sincèrement satisfaits de la politique de votre gouvernement et des œuvres que vous avez jusqu'ici accomplies. Depuis votre accession à la magistrature suprême de l'Etat il y a six ans, la population de Kambolé a suivi avec la plus grande attention tous les efforts que vous avez faits pour placer le Togo sur le chemin de la nouvelle marche dans tous les domaines : politique, économique, social et culturel. Nous savons qu'avec vous, le Togo retrouve toujours sa place dans le concert des nations grâce à votre politique de sagesse et de réalisme. Nous savons également que vous avez ramené la paix, au Togo, que ce climat de paix, d'union et de réconciliation nationale, se consolide davantage et de jour en jour avec le Rassemblement du Peuple Togolais. Pour nous à Kambolé, le RPT est l'eau de vie que Dieu a bien voulu confier un « Messie », c'est-à-dire vous, pour un peuple qui périssait.

M. Adjimon a enfin salué au nom de toute la population de Kambolé, toute l'équipe gouvernementale pour les efforts qu'elle a faits et continue de faire, pour promouvoir le développement économique et social de notre pays.

Répondant au porte-parole de la délégation, le président Eyadéma a dit : « Si chacun s'accorde à dire que les Togolais se sont retrouvés et qu'il y a un changement dans le pays, c'est grâce à cette politique de réconciliation et de paix, et plus cette paix existe dans le pays, plus la tâche nous sera facile. Le chef de l'Etat qui a ensuite énuméré les réalisations faites par son gouvernement, a ajouté qu'elles sont dues à une politique réaliste grâce à laquelle le Togo a trouvé la place qu'il mérite dans le concert des nations. En terminant il a promis installer à Kambolé une brigade de gendarmerie.

Aussitôt après la délégation de Kambolé, celle de Badou, conduite par le chef de la circonscription de l'Akposso, M. Frédéric Adakanou Abalo, a été reçue par le général Eyadéma.

Comme la première délégation elle est venue apporter son soutien à la politique du général Eyadéma et remercier le chef de l'Etat de tout ce que son gouvernement fait pour cette localité. M. Mathias Egblomassé, chef du canton du Litimé et porte-parole de la délégation devait ensuite présenter des doléances.

Le chef de l'Etat a alors profité de l'occasion pour lancer un appel au travail à tous les Togolais et a également rappelé, que, si récemment, ils avaient pris une mesure pour la mise en valeur des terres, ce n'était pas une décision dirigée contre les propriétaires terriens, « Nous ne voulons que le bien de notre pays et notre décision n'est qu'une mesure préventive. Le président de la République a ensuite demandé que chacun soit conscient de son rôle, que le cultivateur s'occupe de son champ, que le fonctionnaire prenne soin de son bureau. Le général Eyadéma qui a dit sa joie de savoir que le RPT se porte très bien à Badou, a conclu en ces termes : « Nous sommes des hommes mûrs, nous avons acquis une certaine maturité, allons de l'avant ».

Pour la circonstance, le général Eyadéma était entouré du lieutenant-colonel Albert Alidou Djafalo, ministre de la Santé publique et de M. Théodore Kpotivi Laclé, directeur de cabinet du Président de la République.