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Attentat contre le Centre de conférences de Cotonou : est-ce l'œuvre des Islamistes ou de militaires mécontents?
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- Titre
- Attentat contre le Centre de conférences de Cotonou : est-ce l'œuvre des Islamistes ou de militaires mécontents?
- Editeur
- Togo-Presse
- Date
- 16 novembre 1995
- Résumé
- Le Centre de conférences de Cotonou, qui doit accueillir du 2 au 4 décembre prochains le sixième sommet de la Francophonie, a fait l'objet d'une attaque au lance-roquettes perpétrée dans la nuit de mardi à mercredi.
- Page(s)
- 1
- 6
- nombre de pages
- 2
- Couverture spatiale
- Cotonou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006373
- contenu
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Le Centre de conférences de Cotonou, qui doit accueillir du 2 au 4 décembre prochains le sixième sommet de la Francophonie, a fait l'objet d'une attaque au lance-roquettes perpétrée dans la nuit de mardi à mercredi.
L'attaque a fait de légers dégâts matériels, a-t-on appris de sources policières béninoises.
Au moins deux roquettes ont été tirées, l’une touchant le Centre de conférences, et l'autre atteignant le bâtiment du Trésor Public, a précisé la police béninoise. Des voisins ont quant à eux affirmé avoir entendu trois déflagrations.
Selon des sources bien informées, l'attaque, qui n’a fait aucune victime, a été menée depuis la plage, qui longe l'édifice, un bâtiment de forme cônique de 1.800 places, situé à quelques kilomètres du centre de la capitale économique.
Est-ce un coup des islamistes algériens du Groupe Islamique Armé (GIA) qui avaient proféré des menaces en ce sens ?
Pour le moment l'attentat n'est pas revendiqué.
La semaine dernière, la presse béninoise axait fait état de menaces proférées par des Islamistes algériens du Groupe Islamique Armé (GIA), qui, selon le quotidien indépendant "Le Matin", auraient l'intention de frapper en particulier "les édifices en chantier dans le cadre du sommet et les accueils à l'aéroport lors des arrivées des hôtes de marque”.
Certaines sources bien informées à Cotonou n'écartaient également pas l'hypothèse d'un "règlement de comptes entre militaires", dont certains ont été arrêtés au début du mois.
Le quotidien gouvernemental "La Nation" avait alors affirmé qu’un "complot" était en "préparation depuis quatre mois" au Bénin et qu'une vingtaine de militaires avaient été arrêtés.
Le gouvernement béninois avait démenti ces informations, affirmant qu’il s'agissait de rumeurs visant à "ternir l'éclat du sommet de la Francophonie”.
En attendant l'inauguration vendredi après-midi du Centre de conférences de Cotonou par le chef de l'Etat béninois Nicéphore Soglo, et l’ouverture prochaine du sommet, tout le quartier, où s'est déroulée l'attaque à 1 H 50 locales, (0 H 50 GMT), est entièrement bouclé par les services de sécurité béninois, et notamment interdit à la presse.
Des risques d'attentats
Le ministre d’Etat chargé de la Défense Désiré Vieyra s'est rendu sur les lieux en milieu de matinée, en compagnie de son collègue de l'Intérieur Antoine Alabi Gbégan. Les deux hommes se sont refusés à toute déclaration.
Dans un premier temps, les autorités béninoises ont tenté d'accréditer la thèse d'un "incident technique" avant que la police ne reconnaisse qu'il s'agissait d'un attentat.
"On a échappé à une catastrophe énorme à quelques centimètres près, ils touchaient un centre névralgique du bâtiment. Ils auraient notamment pu provoquer des inondations considérables", a indiqué à l'AFP un témoin. Selon lui, "les dégâts sont en fait minimes sauf au niveau de la toiture où un enchevêtrement de tôles fondues est très impressionnant".
L'attentat intervient quelques heures après le départ de Cotonou d'une délégation de la sécurité française, qui a quitté le Bénin mardi soir à l'issue d'une mission technique.
Depuis le début du mois, de nombreuses rumeurs ont circulé dans la capitale économique béninoise sur des risques d'attentats lors du sommet de la Francophonie.
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