Banque Islamique de Développement : 25 ans au service du développement

Titre

Banque Islamique de Développement : 25 ans au service du développement

Créateur

Théophile Awui

Editeur

Togo-Presse

Date

5 novembre 1999

Résumé

La Banque Islamique de Développement (BID) a tenu les 2 et 3 novembre derniers sa 24e réunion annuelle du conseil des gouverneurs à Djeddah, la capitale économique du Royaume de l’Arabie Saoudite. Mais elle a célébré un double événement, la commémoration de son 25e anniversaire. Cela coïncide aussi avec la célébration cette année du centenaire de la fondation du Royaume. De quoi faire de cette semaine un grand moment de fête, et de Djeddah, un grand carrefour des affaires.

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1

4

nombre de pages

2

Couverture spatiale

Togo

Droits

Langue

Français

Contributeur

Frédérick Madore

Identifiant

iwac-article-0006330

contenu

La Banque Islamique de Développement (BID) a tenu les 2 et 3 novembre derniers sa 24e réunion annuelle du conseil des gouverneurs à Djeddah, la capitale économique du Royaume de l’Arabie Saoudite. Mais elle a célébré un double événement, la commémoration de son 25e anniversaire. Cela coïncide aussi avec la célébration cette année du centenaire de la fondation du Royaume. De quoi faire de cette semaine un grand moment de fête, et de Djeddah, un grand carrefour des affaires.

Mais la Banque Islamique de Développement a surtout saisi l’occasion pour faire le bilan d’un quart de siècle d’activités et se préparer pour relever les grands défis du troisième millénaire approchant dont le premier est la mondialisation de l’économie.

Le Togo ne s’est pas seulement contenté de participer aux travaux de cette session du conseil des gouverneurs, il est représenté à un haut niveau par les ministres de la Planification et du Développement, M. Simféitchéou Pré, gouverneur, et de l’Economie, des Finances et des Privatisations, M. Abdoul-Hamid Ségoun Tidjani-Dourodjaye, gouverneur suppléant mais aussi il a été élu vice-président du conseil des gouverneurs, organe de décision de la banque, pour un mandat d’un an. Le Togo bouclera le 17 novembre prochain le premier anniversaire de son adhésion à la BID.

Plus encore, le ministre Tidjani-Dourodjaye a signé, en marge de la réunion, un accord d’assistance avec le président de la banque, le Dr Ahmad Mohammad Ali pour le financement de projets de développement au Togo.

L’ouverture solennelle du 24e conseil des gouverneurs et des festivités marquant le 25e anniversaire de la Banque Islamique de Développement (BID) a eu lieu sur l’esplanade aménagée du somptueux immeuble planté en plein cœur de Djeddah et qui constitue le siège de la BID. C’était au soir du 2 novembre 1999 sous la présidence du prince Abdullah, commandant de la garde nationale saoudienne et de son altesse royale, le prince Saud Ibn Abdul Mohsen, et devant un parterre de personnalités, Premiers ministres, ministres, gouverneurs de banques centrales, des hommes d’affaires, bref des délégations des 53 pays membres et d’autres pays aspirants, soit plus d’un demi-millier de participants et invités.

Plusieurs allocutions ont marqué cette cérémonie faste qui ont toutes loué l’action de la BID qui, depuis 25 ans (elle est créée en 1975) a servi de moteur de développement aux Etats membres. Elle a injecté pour l’exercice 1998-1999, 4,5 milliards de dollars US soit 2700 milliards de F CFA. Les gouverneurs ont adopté le budget pour l’exercice prochain et qui selon, le président de la BID, le Saoudien Ahmad Mohammed Ali devrait être en constante progression, vu les besoins et la demande croissants des Etats membres. Déjà, un premier fonds de 222 millions de dollars US soit 131 milliards 200 millions de F CFA au profit de ces Etats est prévu.

L’apothéose de cette session du conseil a été la célébration du 25e anniversaire de la banque. L’institution a saisi l’occasion pour faire une exposition de photos, de cartes, de documents, la projection de diapositives sur les projets financés par elle.

Les grandes résolutions du conseil ont été entre autres la création d’une société financière de promotion du secteur privé pour assister ce secteur jugé vital pour rendre les pays en voie de développement aptes à être plus compétitifs dans ce monde qui se globalise. Son capital social sera un milliard de dollars US soit 600 milliards de F CFA dont 50 % seront financés par la BID. Le conseil a également convié les Etats membres à garantir la rigueur dans la gestion des affaires publiques et surtout renforcer la solidarité entre eux afin de faire front commun face au bloc des pays les plus riches lors des négociations de décembre prochain à Seable aux Etats-Unis sur le commerce international.

Dans la matinée du 2 novembre 1999, les gouverneurs et leurs suppléants ont participé au dixième (10e) symposium annuel sur le thème “la préparation de la Oummal (Communauté Islamique) au 21e siècle : renforcement de la participation du secteur privé dans les projets d’infrastructures. Cette réunion s’est tenue dans la majestueuse salle “Sultan” de l’hôtel Inter-Continental de Djeddah.

La Banque est, comme son nom l’indique, islamique c’est-à-dire fonctionnant selon la charia, la loi islamique, et comme tel, tournée essentiellement à un moment donne vers les pays islamiques, mais se voulant soutien à tous les pays en développement avec des conditions de prêts plus souples que celles des autres institutions financières. La BID a accepté l’adhésion en son sein de nombreux pays non islamiques.

Bien que la BID jouisse d’une bonne santé financière, son président qui la dirige depuis sa création, déclare que son institution souhaite une représentation afin qu’elle puisse répondre aux nombreuses sollicitations des pays membres.

Le Togo a adhéré à la BID il y a à peine un an mais il a déjà bénéficié d’un prêt pour la construction d’infrastructures scolaires. Un autre accord a été signé au cours de cette session du conseil des gouverneurs pour les secteurs classés prioritaires à la BID. L’éducation, la santé, les infrastructures de développement. Il vient d’être élu vice-président du conseil des gouverneurs pour douze mois pendant lesquels de nombreux autres projets de développement au Togo devraient voir les négociations pour leur financement s'accélérer.

Le ministre togolais des Finances, de l’Economie et des Privatisations M. Tidjani Dourodjaye espère qu’avec le soutien de la BID l’initiative PPTE (réduction de la dette des pays pauvres très endettés) et le programme en négociation avec le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, le Togo pourrait reprendre sa croissance économique.

Théophile AWUI