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Pèlerinage à La Mecque : pourquoi forcer pour accomplir un acte facultatif ?
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- Titre
- Pèlerinage à La Mecque : pourquoi forcer pour accomplir un acte facultatif ?
- Créateur
- Djakaridia Siribie
- Editeur
- Sidwaya
- Date
- 15 juillet 2015
- Résumé
- Le pèlerinage à La Mecque constitue l'un des piliers de l'islam. Au plan financier, son accomplissement s'avère un véritable parcours du combattant pour de nombreux musulmans. Pour sacrifier à cette recommandation prophétique, certains fidèles en arrivent à l'extrême.
- Langue
- Français
- Source
- Sidwaya
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000693
- contenu
-
Le pèlerinage à La Mecque constitue l'un des piliers de l'islam. Au plan financier, son accomplissement s'avère un véritable parcours du combattant pour de nombreux musulmans. Pour sacrifier à cette recommandation prophétique, certains fidèles en arrivent à l'extrême.
Le Hadj ou pèlerinage à La Mecque consiste pour le musulman à se rendre en Arabie Saoudite, terre sainte de l'islam, pour accomplir un certain nombre de rites autour de la Kaaba et des lieux saints. « C'est une obligation qui figure en bonne place dans les cinq piliers de l'islam », affirme l'imam Idrissa Ouoba, du Cercle d'études, de recherches et de formation islamiques (CERFI). Et de clarifier que le Hadj est une obligation pour le musulman qui en a les moyens. "Dans le Saint Coran, il est dit que Dieu a imposé le pèlerinage au musulman qui dispose des moyens pour faire le voyage", insiste l'imam du CERFI. Il fait savoir que la première des obligations est d'être musulman. « Ensuite, il faut que les personnes aient les moyens financiers conséquents », poursuit-il. Pour lui, outre les frais de transport, d'hébergement et de séjour en Arabie Saoudite, l'on doit adjoindre les dépenses de la famille du futur pèlerin. « Pour un père de famille qui doit voyager, il s'agit des frais de transport, mais aussi des moyens de subsistance de la famille après son départ. Il n'est pas question d'aller à La Mecque en laissant la famille sans ressources », déclare-t-il. Selon l'imam Idrissa Ouoba, l'islam défend tout musulman de s'endetter ou de mendier pour effectuer le pèlerinage en terre sainte de l'islam. « Ce n'est pas islamique, c'est même contreproductif' », foi de l'imam Ouoba. A l'en croire, les moyens du voyageur doivent lui permettre d'aller à La Mecque sans que cela n'empiète sur sa survie, sur celle de sa famille et sans hypothéquer ses biens immobiliers. Le pèlerinage n'est donc pas une obligation absolue pour le musulman, indique-t-il. Pourquoi, des fideles musulmans se dépouillent-ils, souvent de tous leurs biens, pour être du voyage en terre sainte ? La réponse de l'imam Idrissa Ouoba est sans équivoque : « c'est une incompréhension du pèlerinage ». Il précise que cette incompréhension est due au fait qu'il existe plusieurs interprétations sur le principe qui gouverne ce rite. Selon ses dires, il y a plusieurs éléments qui entrent en jeu dont la santé physique, morale et mentale et de l'âge du pèlerin. A cela, s'ajoutent les situations sécuritaires et sanitaires du pays d'origine du musulman. « Pour toutes les personnes qui ne remplissent pas ces conditions, elles peuvent être tranquilles et savoir que Dieu ne leur demandera pas de rendre compte pour n'être pas allées à La Mecque », conseille l'imam du CERFI.
Djakaridia SIRIBIE
Collaborateur