Quand musulmans et chrétiens se donnent la main

Titre

Quand musulmans et chrétiens se donnent la main

Créateur

Tchaesso Baneto

Editeur

Togo-Presse

Date

28 septembre 1994

Résumé

L'Agence Panafricaine des Arts et Contacts (APAC) en collaboration avec le service Relation Islamo-chrétienne en Afrique et les Assurances Générales de France (AGF) a organisé une conférence de presse lundi matin à l'Hôtel Agni à Lomé.

Page(s)

4

nombre de pages

1

Couverture spatiale

France

Palestine

Lomé

Droits

Contributeur

Frédérick Madore

Identifiant

iwac-article-0006147

contenu

L'Agence Panafricaine des Arts et Contacts (APAC) en collaboration avec le service Relation Islamo-chrétienne en Afrique et les Assurances Générales de France (AGF) a organisé une conférence de presse lundi matin à l'Hôtel Agni à Lomé.

Cette conférence de presse, selon le directeur de l'APAC, M. Prosper Ahianfor, a pour but de susciter un débat franc et sincère entre les communautés religieuses, afin de briser les barrières qui existaient entre elles. La conférence vise également la promotion des contacts entre les peuples, les cultures et les arts.

Le thème de la partie qui s'intitulait en substance « Jésus et Mohamma'd » a été développé par le Révérend Dr Kwami Setti Sidza, chargé des Relations islamo-chrétiennes en Afrique.

Dans son mot introductif, le Dr Sidza a souligné qu’avec l’évolution actuelle des cultures, il est urgent d’aider les chrétiens et les musulmans à se connaître pour mieux s’estimer.

Revenant au sujet proprement dit, le conférencier a indiqué qu’on ne peut jamais établir une similitude entre les prophètes Jésus et Mohamma’d car chacun d’eux avait une mission bien précise à accomplir pour l'humanité et pour son temps.

Le christianisme et l’islam selon le Dr Sidza sont deux religions nées au Proche-Orient, l’une en Palestine (Israël aujourd'hui), l’autre dans la péninsule arabique (aujourd’hui Arabie Saoudite). Les deux se sont d’abord implantées en Afrique du Nord puis en Afrique noire ; l’une par la voie maritime et l’autre par les pistes du désert et des savanes.

Parlant brièvement de la personne de Jésus l’orateur a fait savoir qu’il est qualifié dans certains ouvrages comme faiseur de miracles. Eminent pédagogue, qui par l'emploi des paraboles a enseigné à son peuple le royaume des cieux afin de les inviter à œuvrer pour leur salut et pour leur rédemption, il est, a-t-il poursuivi, le messie pour son peuple pour lequel il est mort avant de ressusciter Jésus fils de Dieu a d’autres qualificatifs mal interprétés et mal compris.

Au sujet de la vie de Jésus et surtout de ses miracles, le Dr Sidza a indiqué que le prophète Jésus avait guéri des malades et parfois fait manger une petite quantité de nourriture à des milliers d’hommes à leur satiété.

Enfin, Jésus, a dit le conférencier, a prédit l’arrivée de Mohamma’d avant d’être condamné à mort. Après sa résurrection le troisième jour après sa mort, il est monté au ciel, avant d’envoyer le St Esprit promis à ses disciples (Pentecôte).

Parlant du prophète Mohamma’d, fondateur de l'islam et chef des croyants, le Dr Sidza a situé son époque à (570-622) à la Mecque et à (622-632) à Médine (ancien Yatrib) où il a passé le reste de sa vie.

C’est après avoir survolé ses caractères physiques que l'orateur a fait savoir qu’il était relativement connu à son époque, mais très passionné pour la religion. Il cherchait à tout prix à connaître Dieu. C’est pourquoi il s’était éloigné à l’époque dans une grotte où il reçu le message de Allah pour le transmettre aux peuples du monde. Tout en louant dans ses enseignements l'œuvre de son prédécesseur. Ceci a amené le conférencier à faire une similitude entre le christianisme et l’islam. « Dieu est le même ». Fort de cette thèse, le Dr Sidza a invité les chrétiens et les musulmans à dépasser les erreurs passées et à échanger des points de vue sans faire de la polémique mais plutôt rechercher un compromis. Par exemple, ils pourront chercher à répondre à la question : Qu’est-ce que l’islam et le christianisme ont de commun pour l'évolution de l’être humain ?

Des remarques, des questions d’éclaircissement et un débat franc ont clôturé la séance.

Tchaesso BANETO