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Après un second tête-à-tête hier avec le général Eyadéma : le président Qadafi nous quitte aujourd’hui
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- Titre
- Après un second tête-à-tête hier avec le général Eyadéma : le président Qadafi nous quitte aujourd’hui
- Editeur
- Togo-Presse
- Date
- 25 janvier 1977
- Résumé
- Le président de la République, le général d'armée Gnassingbé Eyadéma et son hôte le colonel Qadafi, président du Conseil de Commandement de la Révolution de la République Arabe Libyenne, ont eu hier matin un second entretien en tête-à-tête, à l'ancien palais de la Présidence.
- Page(s)
- 1
- 3
- nombre de pages
- 2
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006094
- contenu
-
Le président de la République, le général d'armée Gnassingbé Eyadéma et son hôte le colonel Qadafi, président du Conseil de Commandement de la Révolution de la République Arabe Libyenne, ont eu hier matin un second entretien en tête-à-tête, à l'ancien palais de la Présidence.
Les observateurs s'accordent à penser que l'entretien qui a duré près de deux heures a été essentiellement consacré à la coopération entre la Libye et le Togo.
Le premier tête-à-tête des présidents Qadafi et Eyadéma a eu lieu dimanche après-midi, après l'arrivée du chef de l'Etat libyen à Lomé en fin de matinée. Ce premier entretien a été suivi d'un échange de cadeaux, et dans la soirée, par une cérémonie d'accueil réservé au président de la République Arabe Libyenne par les militantes et militants à la Maison du RPT. Ce fut un accueil « à la dimension de l'amitié qui lie les présidents Eyadéma et Qadafi ».
Une amitié profonde et réelle. Car, au-delà des controverses de circonstance, au-delà des vicissitudes de la vie qui altèrent et vicient le cours de l'histoire, un sentiment anti-impérialiste profond anime ces deux héros.
Eyadéma et Qadafi constituent en effet, sur le front de la lutte contre la domination étrangère, deux effets d'une même réalité : deux combattants d'avant-garde dont le dynamisme contagieux a déjà fait ses preuves. C'est pour cela que le hasard des simples rencontres ne saurait à lui seul, expliquer ni l'estime réciproque que les deux illustres africains se vouent l'un à l'autre, ni la spontanéité de l'ouverture qui a toujours caractérisé leurs rencontres.
On a l'habitude de dire que chacun a un penchant qui l'entraîne. Si ce principe était vérifié, la noblesse du penchant qui entraîne les deux hommes, peut constituer le fondement naturel du rapprochement de deux natures qui s'accordent avec harmonie.
En effet, comme l'a d'ailleurs rappelé le Guide de la Nation dans son discours d'accueil, le colonel Qadafi a été l'un de ceux qui, mesurant la gravité de l'événement de Sarakawa à sa juste dimension, a dépêché sans délai, ses médecins personnels au chevet du Timonier National au lendemain de la catastrophe.
De même, lorsqu'en Novembre dernier, le chef de l'Etat manifesta le désir de céder les rênes du pouvoir, le président du Conseil du Commandement de la Révolution libyenne n'hésita pas à s'associer à l’inquiétude du peuple togolais qui manifestait pour l'en dissuader.
Ces différentes marques d'attention suffisent pour convaincre et rassurer l'observateur attentif de l'évolution des rapports entre le Togo et la Libye.