Hier à Sokodé : le président Eyadéma a installé M. Fousséni Mama dans ses fonctions de grand Chancelier de l'Ordre du Mono

Titre

Hier à Sokodé : le président Eyadéma a installé M. Fousséni Mama dans ses fonctions de grand Chancelier de l'Ordre du Mono

Créateur

Comlan Ahoansè Amekoudi

Editeur

Togo-Presse

Date

30 mars 1978

Page(s)

1

3

6

nombre de pages

3

Sujet

Mama Fousséni

Gnassingbé Eyadéma

Zarifou Ayéva (1942- )

Rassemblement du Peuple Togolais

Forces Armées Togolaises

Couverture spatiale

Lomé

Bafilo

Bassar

Dapaong

Kara

Sokodé

Sotouboua

Tchamba

Tchaoudjo

Togo

Droits

Langue

Français

Contributeur

Frédérick Madore

Identifiant

iwac-article-0006077

contenu

De notre envoyé spécial Comlan Ahoansè Amekoudi

Sokodé hier après-midi n'a pas été seulement le chef-lieu de la circonscription de Tchaoudjo. Il est on le sait, aussi et surtout le carrefour où convergent toutes les routes du Togo : celle de Lomé à Dapaong et particulièrement celles de six des quatre autres circonscriptions : Bafilo Bassar, Sotouboua et Tchamba, de la région centrale Le Chef de l’Etat, président-fondateur du RPT, le général d’armée Gnassingbe Eyadéma s’est rendu hier sur le sol de Sokodé pour remettre solennellement les insignes de grand croix de l'Ordre du Mono à « Notre frère M Fousséni Mama », fils de la région, membre du Bureau politique Grand chancelier de l’Ordre du Mono.

Occasion de joie, la cérémonie d'hier a permis surtout à tout Tchaoudjo d'exprimer sa gratitude au Guide de la Nation qui il y a trois mois, avait également nommé un autre fils de la région M. Zarifou Ayéva membre du Comité central, ministre du Commerce et des Transports. Elle a également permis à la région centrale de témoigner sa reconnaissance à celui qui la transformé en un temps record et continue de la moderniser.

Avec juste raison car désormais la ville est électrifiée, et à l’abri des problèmes d’eau grâce au réseau d’adduction d'eau potable. Dotée d'un important secteur des PTT, de plusieurs CEG de Lycées d'enseignement général et technique, Sokodé a connu récemment l’implantation de nombreux et nouveaux services administratifs.

La région verra cette année le démarrage des travaux de notre grand projet sucrier d’un coût total de vingt milliards de nos francs qui permettra au Togo de cesser d’importer du sucre et même d’envisager d’en exporter. »

Des photos géantes du guide le long des artères principales, des fanions du RPT flottant au vent, de larges banderoles aux inscriptions louant la politique du Timonier national se sont ajoutés au débordement de joie de la population et du monde dense qui a pris d’assaut l’esplanade des bureaux de la circonscription pour assister à la cérémonie.

Les militants animateurs des circonscriptions de Sokodé, Bafilo. Bassar. Sotouboua, Tchamba ont entretenu l’ambiance pendant les trois heures environs qu’ont duré les cérémonies.

Arrivé sur les lieux vers 15 h 30, le chef de l’Etat après s’être soumis à une cérémonie de libation, celle de l’immolation d’un bélier blanc, a passé en revue un détachement des FAT qui rendait les honneurs. Le commandement a été assuré par le lieutenant Colonel Amegee, chef de la circonscription de Lama-Kara.

La cérémonie a pris fin vers 18 heures. Un dîner de gala a été offert ensuite au nouvel hôtel central. Un bal populaire sur l’esplanade du Centre social a mis fin aux festivités.

Après le cérémonial d’accueil est venue la série des discours dont nous reproduisons intégralement celui du chef de l'Etat, à partir de notre première page. On retiendra également celui de M. Fousséni Mama, pour qui de pareilles cérémonies ne surviennent qu’une fois dans la vie d’un homme. Etre nommé à la Grande chancellerie de l’Ordre du Mono, se voir élevé à la dignité de Grand Croix de l’Ordre et être installé dans ses fonctions dans le cadre de son terroir par le chef de l’Etat : l’honneur est écrasant et inestimable » a-t-il reconnu. Cela illustre avec éclat toute la « sollicitude paternelle » du chef de l’Etat à la région de Tchaoudjo. Les réalisations qui font la fierté et l’orgueil des populations de Tchaoudjo a-t-il souligné, sont nombreuses et ont donné un vigoureux élan au développement socio-économique de la région : adduction d’eau, électrification de la ville, multiplication et renforcement des établissements d’enseignement secondaire, édification d’un marché moderne, d'un centre hospitalier régional, et la dynamisation des activités commerciales par le bitumage de l'axe routier Lomé-Dapaong en voie d’achèvement, désenclavement de la région centrale par l’amélioration de la route Tchamba — Bassar, infrastructure hôtélière, mise en œuvre récente de la révolution verte basée sur la généralisation de la culture attelée...

« Pour l'affirmation de notre personnalité, l’animation populaire, a-t-il souligné, a contribué à libérer nos masses par une prise de conscience aigüe de notre authenticité réelle ».

Après avoir loué le général Eyadéma, l’infatigable et génial artisan du renouveau national », un des rares fils dont l’Afrique s’honorera à jamais, qui a permis le lancement de la CEDEAO, et dégelé beaucoup de crises en Afrique, M. Fousséni Mama n'a pas sous-estimé le poids des obligations qui pèse désormais sur lui. Mais convaincu de l'indulgence de tous, il est déterminé à œuvrer fidèlement et inlassablement sur la voie lumineuse tracée par le Guide en créant le RPT pour le bonheur du peuple togolais.

L’hommage de toute la région de Tchaoudjo au Guide, pour ses nombreuses réalisations dans la région et son soucis de l'intérêt supérieur de la nation a été rendu par M. Kpoti Féyédem Dogbe, commissaire régional du RPT, chef de la circonscription.

M. Dogbe a réitéré au chef de l’Etat l'appui total de la région et de tout le Togo pour qu’Eyadéma aille toujours de l’avant. Car, vous êtes « le souffle qui nous maintien en vie, le sang qui coule dans nos veines, notre unité, notre progrès ». M. Ouro-Bangana Tchasikti, représentant la population de Tchaoudjo a rappelé les acquis du régime Eyadéma, depuis son avènement au pouvoir, il y a 11 ans, et a imploré la bénédiction divine sur le chef de l’Etat afin qu'il mène la barque togolaise à bon port.