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Titre
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Pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire : le président Eyadèma a convié le peuple togolais samedi à des offices religieux
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Date
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18 novembre 2002
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Résumé
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Quand les hommes n’arrivent plus à accorder leur violon, quand ils ne parlent plus le même langage et que méfiance et défiance minent leurs rapports, l’ultime recours reste Dieu. Dieu pour taire les rancœurs, pour apaiser les cœurs, redonner l’espoir et restaurer la confiance.
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Page(s)
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1
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6
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7
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nombre de pages
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3
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Droits
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Identifiant
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iwac-article-0006013
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contenu
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Quand les hommes n’arrivent plus à accorder leur violon, quand ils ne parlent plus le même langage et que méfiance et défiance minent leurs rapports, l’ultime recours reste Dieu. Dieu pour taire les rancœurs, pour apaiser les cœurs, redonner l’espoir et restaurer la confiance.
C’est à ce divin et suprême recours que le président Eyadèma, coordonnateur du groupe de contact de la CEDEAO dans la résolution de la crise ivoirienne a convié tous les hommes de foi, les peuples togolais et ivoirien ainsi que les belligérants.
Au palais des Congrès de Lomé, lieu de célébration du culte, archicomble aux premières heures du matin du samedi, on notait aux côtés du chef de l’Etat, Gnassingbé Eyadèma, la présence du président de l’Assemblée nationale, M. Fambaré Ouattara Natchaba, des membres du gouvernement, des diplomates accrédités au Togo, des négociateurs du gouvernement et de la rébellion, de diverses personnalités politiques, administratives, traditionnelles et religieuses ainsi que celle de la communauté ivoirienne au Togo.
La prédication du pasteur Gerson Kodjo Bessa, modérateur de l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo à ce culte pour la paix en Côte d’Ivoire, s’est inspirée de l’évangile de Saint Jean au chapitre 20, versets 19 à 22. Ce texte biblique redéfinit l’appréhension humaine de la paix et la replace dans son contexte divin.
“ Qu’est-ce que l'on n'a pas imaginé, inventé, expérimenté pour chercher et établir la paix. Cette recherche de la paix par tous les moyens a conduit jusqu’à l’absurde où on a affirmé que " qui veut la paix prépare la guerre ”. Oui, voilà comment l'homme cherche la paix. Mais l'écriture quant à elle, affirme sans ambages que c'est Dieu qui est source de la paix. Dieu est un Dieu de paix ”, dira le modérateur pour conclure après une profonde analyse des mots "Que la paix soit avec vous" de Jésus au lendemain de sa résurrection, que “ la paix distillée par Jésus, la paix qui n'est pas celle obtenue au bout du fusil, la paix que Jésus donne, cette paix fait de "plus jamais ça ” ne peut qu'entraîner la joie véritable, joie dans toute sa globalité c'est-à-dire joie d'apporter la paix aux autres".
La prière d’intercession pour la paix en Afrique en général et en Côte d'Ivoire en particulier a été dite par le pasteur Komi Mathieu Ahoga. Il a imploré la miséricorde divine sur la Côte d’Ivoire, son peuple et ses dirigeants. “ Nous te prions pour les autorités de ce pays afin qu'elles mènent toutes une vie paisible et tranquille dans la foi et la dignité. Fortifie le cœur de ceux qui exposent leur vie pour cette patrie. Suscite parmi eux des hommes de droiture, de clairvoyance et de courage ; donne à chacun le sens du devoir civique. Par ton esprit de paix et d'amour, triomphe de leur division et apprend leur l'entraide et la fraternité”, a supplié le révérend pasteur Ahoga qui n’a pas manqué d’implorer la bénédiction divine sur tout effort pour établir un ordre international plus juste.
La prière musulmane intervenue peu après, a également adjuré le divin créateur à venir au secours du peuple ivoirien.
L’imam de la grande mosquée de Lomé, Yusuf Gimba qui a dirigé la prière, a remercié le président Eyadèma pour les efforts et la sollicitude permanente qu’il manifeste dans la résolution de la crise ivoirienne. Il l’a convié à la persévérance et a imploré Dieu de le bénir et de lui insuffler plus de sagesse et de courage.
Dans le sermon prononcé à l’occasion par le secrétaire général de l’Union Musulmane du Togo, M. Ahmed Tetou, la communauté musulmane du Togo a appelé les frères ivoiriens au bon sens et à la retenue. “ Dieu ne change pas la situation d'un peuple si ce peuple ne change pas la situation qu’il y a en lui ”, a affirmé El hadj Ahmed Tetou qui, s’inspirant de plusieurs sourates du Saint Coran a indiqué que seul le dialogue mène sûrement à la paix. Il a donc salué l’œuvre du président Eyadèma qui a toujours fait du dialogue le moyen de mettre un terme à tout conflit.
“ Oh Allah notre seigneur, réconcilie le peuple divisé car nous ne pouvons rien vouloir à moins que tu le veuilles. Rends ferme en son âme justice et sincérité pour que la Côte d'Ivoire retrouve sa place dans la famille africaine et la communauté internationale (...) Que la paix soit sur la Côte d’Ivoire, ses dirigeants et toute sa population”, a imploré El hadj Tetou au terme de sa prière.
Ce culte pour la paix en Côte d'Ivoire va prendre fin avec l’audition de l’hymne pour la paix par un détachement du Régiment Para Commando et la marche pour la paix exécutée par des jeunes brandissant des drapeaux blancs, le symbole de la paix.
A son départ comme à son arrivée, le chef de l’Etat togolais, le président Gnassingbé Eyadèma s’est immobilisé pour écouter l’hymne national. Il a ensuite eu droit aux honneurs militaires d’un détachement des FAT placé sous les ordres du commandant Daro Tchédré. Le président a ensuite salué les officiers des FAT et les membres du gouvernement. Il a quitté le lieu des offices religieux aux environs de 10 heures, sous les ovations de la foule.
Evariste YAO KADANGA
Togo-Presse
Gnassingbé Eyadéma
Frédérick Madore
