Les musulmans fêtent demain l'Aïd El Kébir ou la Tabaski

Titre

Les musulmans fêtent demain l'Aïd El Kébir ou la Tabaski

Créateur

Tchao P. Agnam

Editeur

Togo-Presse

Date

21 février 2002

Résumé

Les musulmans du Togo, comme leurs coréligionnaires de par le monde, célèbrent demain vendredi dans la spiritualité et dans la joie l’Aïd El Kébir ou fête de la Tabaski. C’est une occasion pour le musulman de témoigner sa gratitude et rendre grâce à Dieu, Allah pour avoir atteint ou recommencé cette période du calendrier islamique. En prélude à ces festivités où le mouton est à l’honneur dans les plats, Togo-Presse a voulu situer ses lecteurs sur la raison d’être et les modalités de cette célébration.

Page(s)

3

5

nombre de pages

2

Couverture spatiale

Togo

Droits

Langue

Français

Contributeur

Frédérick Madore

Identifiant

iwac-article-0005981

contenu

Les musulmans du Togo, comme leurs coréligionnaires de par le monde, célèbrent demain vendredi dans la spiritualité et dans la joie l’Aïd El Kébir ou fête de la Tabaski. C’est une occasion pour le musulman de témoigner sa gratitude et rendre grâce à Dieu, Allah pour avoir atteint ou recommencé cette période du calendrier islamique.

En prélude à ces festivités où le mouton est à l’honneur dans les plats, Togo-Presse a voulu situer ses lecteurs sur la raison d’être et les modalités de cette célébration.

L’Aïd El Kébir, la Tabaski ou encore «fête du mouton» est une fête musulmane célébrée chaque année le 10 du douzième mois lunaire du calendrier islamique. L’un des principaux rites de cette réjouissance est l’immolation.

La Tabaski tire son origine des récits anciens des livres saints : le Coran ou la Bible. Au chapitre 22 du Coran intitulé Pèlerinage Verset 37, Allah, l’unique Dieu musulman en voulant éprouver le prophète Abraham, lui a demandé en rêve d’offrir son unique et bien aimé Ismaël en holocauste en l’honneur de son Dieu créateur.

Abraham exécutait l’ordre divin en jetant son fils Ismaël sur le front quand Allah remplaça l’enfant par un bélier. Le souvenir du geste d’Abraham est perpétué le jour de l’Aïd El Kébir par tous les musulmans. En souvenir de cet événement les musulmans du monde entier, qui disposent de moyens doivent, chaque année, immoler un mouton, un bovin ou un caprin à la fin du hadj ou pèlerinage à travers la fête de Tabaski.

Il n’est, cependant, pas donné à quiconque d’accomplir le sacrifice de l’Aïd El Kébir. Selon El Hadj Ahamadou K. Tétou, secrétaire général de l’Union Musulmane du Togo, l’immolateur doit être un musulman libre, majeur, saint d’esprit et disposant de moyens suffisants pour que son offrande soit acceptée. Celle-ci ne doit pas entraîner des dépenses exorbitantes.

Le sacrifice du mouton s’opère le matin de l’Aïd après la prière et non avant. Selon les saintes écritures, la bête destinée à l’immolation doit être valide, saine et âgée de plus d’un an pour le mouton, deux ans pour le bovin et cinq ans pour les chameaux. Aussi ne doit-elle souffrir d’aucune infirmité.

Ce sacrifice qui prend une forme de piété, une manifestation d’obéissance aux ordres de Dieu Allah, en même temps qu’une forme d’aumône, donne lieu à la fête de famille, avec des amis et des proches. Le musulman, ce jour, se drape de ses plus beaux habits, fait ses ablutions et participe aux réjouissances populaires.

Tchao P. AGNAM