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Titre
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Le chef de l'Etat a reçu les délégations du Nord résidant dans le Kloto et des imams ainsi que M. Djibo Ka
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Date
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13 mai 2003
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Résumé
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Deux délégations, l'une des chefs, notables et militants du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) des quinze préfectures des Régions septentrionales du Togo résidant dans le Kloto et l'autre des imams du Togo conduite par le bureau de l'Union musulmane du Togo, ont été respectivement reçues hier matin dans les jardins de la résidence privée du chef de l'Etat à Lomé II par le président de la République Gnassingbé Eyadèma.
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nombre de pages
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Droits
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Identifiant
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iwac-article-0005956
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contenu
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Deux délégations, l'une des chefs, notables et militants du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) des quinze préfectures des Régions septentrionales du Togo résidant dans le Kloto et l'autre des imams du Togo conduite par le bureau de l'Union musulmane du Togo, ont été respectivement reçues hier matin dans les jardins de la résidence privée du chef de l'Etat à Lomé II par le président de la République Gnassingbé Eyadèma.
Celles-ci sont allées exprimer de vive voix leur attachement à la politique de paix, de cohésion et de solidarité nationale prônée par le chef de l'Etat.
Les chefs, notables et populations du Nord dans le Kloto à travers une motion lue par leur porte-parole. M. Kamake Yawo Kéwédéa ont témoigné de la satisfaction de toutes les populations du Grand Kloto et des ressortissants du Nord dans le Kloto, suite à la décision du président Eyadèma de se sacrifier encore pour les Togolais, en acceptant de briguer la magistrature suprême pour les cinq prochaines années.
Ils ont réaffirmé leur ferme engagement à soutenir les idéaux du RPT et la politique salvatrice du chef de l’Etat pour un meilleur devenir du pays. Car selon eux, le peuple togolais, l’Afrique et le monde entier ont encore besoin du président Eyadèma. Ils ont, à cet effet, indiqué qu’aux lendemains des indépendances, notre pays a connu une période tumultueuse et grâce à l’avènement au pouvoir du chef de l'Etat, le Togo a retrouvé la voie de développement, la paix, et la cohésion nationale. Malheureusement, une campagne de dénigrement et de déstabilisation a mis à mal les acquis et les efforts consentis depuis 1990.
Ils ont évoqué la division sociale, la haine tribale, la chasse à l'homme qu'a connues le Grand Kloto et certaines préfectures avant de remercier les autorités politiques et administratives de Kloto qui ont œuvré pour le rétablissement du climat de confiance mutuelle.
Les chefs et populations de Kloto souhaitent alors que le président Eyadèma reste au pouvoir en vue de sortir le pays, comme il l'avait fait au lendemain des indépendances, du marasme économique dans lequel il est plongé.
Evoquant la déclaration de l'épiscopat togolais, ils ont cité Romain chapitre 13 verset 1 pour dire que cet épiscopat est en contradiction avec la vérité biblique.
Ils ont affinité qu'ils sont du RPT et resteront dans ce parti, et par conséquent, qu'ils plébisciteront son candidat à la prochaine élection du 1er juin. Ils ont enfin imploré la bénédiction divine sur le chef de l'Etat afin qu'il parachève son œuvre de construction nationale.
Dans son adresse à la délégation des chefs, des notables et des populations des quinze préfectures de la région septentrionale résidant dans le Kloto, le président de la République, après le mot de bienvenue, a tenu à mettre l’accent sur les valeurs que sont l'unité nationale, la coexistence pacifique avec leurs compatriotes autochtones de Kloto et surtout le pardon de l'oubli du passé.
« Tout ce que je vous demande, c'est d’être unis car l'union fait la force. Vos ennemis ne manqueront pas de vous diviser de vous opposer à vos frères autochtones du Kloto afin de vous affaiblir. Vous devez donc rester unis pour affronter efficacement vos adversaires », a dit le chef de l'Etat.
Il a montré combien il est important pour toutes les communautés de Kloto de vivre en bonne intelligence, comme ce fut le cas, avant les troubles socio-politiques du 5 octobre 1990 qui ont conduit à la haine tribale, aux affrontements et aux pertes en vies humaines. Il a. dans cet esprit, exhorté la délégation et à travers elle, toutes les populations de Kloto à faire preuve de retenue, à oublier le passé et à se pardonner mutuellement.
Vous devez vous départir des vices et des comportements rétrogrades tels que le régionalisme, la haine et la vengeance, a poursuivi le président Eyadèma qui a, par ailleurs, convié les chefs et notables à inscrire dans leurs préoccupations l'éducation des enfants, relève de demain. Enfin, il a abordé la question du processus électoral en cours dans notre pays et a convié la délégation à s'acquitter le jour venu de son devoir civique en allant voter dans le calme, la sérénité et la convivialité.
Les imams et chefs religieux islamiques du Togo, pour leur part ont, dans une déclaration lue par leur porte-parole, El Hadj Tétou Ahmed, exprimé au nom de leurs fidèles, leurs sincères remerciements et reconnaissances au président de la République pour le don qu'il avait fait à la communauté musulmane du Togo au mois de Ramadan passé. « C'est un acte qui rappelle aux uns et aux autres ce qu’est la solidarité en islam ». Selon eux, la solidarité islamique comporte des prescriptions et des normes divines et seules les personnes ayant une foi forte peuvent s’y conformer. Ils ont alors loué Allah d'avoir accordé cette foi au chef de l’Etat, avant de préciser que, s’ils insistent à parler de la générosité du président Eyadèma à leur endroit, c’est parce qu’ils savent que c’est une action continue envers tous.
Ils ont rappelé à la mémoire de tous les Togolais, en cette période cruciale marquée par le prochain scrutin présidentiel, les efforts du président de la République, au Togo comme ailleurs, en faveur de la paix et de la sécurité. Ils ont aussi prié pour que Dieu laisse le chef de l'Etat continuer sa mission, qu'il lui donne la royauté.
Les imams du Togo ont enfin souhaité que la paix et la sécurité, crédo du président Eyadèma permettent au Togo de retrouver son bien-être et sa renommée d’antan.
C'est au nom du peuple togolais, de son gouvernement, au nom de ses collaborateurs qui l'entouraient et en son nom propre que le président de la République a pris la parole pour dire merci et féliciter les imams du Togo et à travers eux, l'ensemble de la communauté musulmane de notre pays pour le soutien qu’ils n'ont cessé de lui apporter dans l'intérêt de la nation. «Je voudrais vous dire merci pour votre soutien, un soutien digne que vous avez toujours su apporter dans l’intérêt de notre pays et pour son développement », a dit le chef de l’Etat. Il s’est réjoui de cette contribution précieuse de la communauté musulmane et a appelé tous les Togolais à un sacrifice similaire. « Chacun, quel qu’il soit et où qu’il se trouve doit se poser la question de savoir si ce qu’il fait est suffisant pour son pays », a estimé le chef de l’Etat qui a fait ressortir la nécessité pour tous les Togolais de participer à l'œuvre de construction nationale.
Dans cet esprit, il a fustigé tous les comportements qui sapent les efforts de reconstruction entrepris par les Togolais de bonne foi et réaffirmé une fois encore que tout acte que l’on pose, qui va dans le sens des ambitions égoïstes et personnelles est toujours voué à l'échec. Il a, à cet égard, rappelé les tentatives de déstabilisation perpétrées contre notre pays en l'occurrence le débarquement raté des mercenaires d'octobre 1977, les attentats à la bombe et à l'explosif en 1985, l'agression terroriste du 23 septembre 1986 et les sanglantes attaques armées du 25 mars 1993 et des 5-6-7 janvier 1994. Ces tentatives de déstabilisation ont toutes échoué parce que leurs auteurs et commanditaires n'avaient pas raison. Et le chef de l’Etat de dire : « Dans la vie, ou vous faites quelque chose avec raison, et Dieu est avec vous, ou vous le faites pour satisfaire vos ambitions personnelles et vous ne réussirez jamais quels que soient vos moyens ».
Le président Eyadèma a par ailleurs prôné la solidarité, l’amour et le pardon entre les Togolais, les invitant à s’aimer, les uns les autres et à oublier les règlements de comptes, la haine et la vengeance car seul Dieu le Miséricordieux sait qui a raison et qui a tort.
« Nous devons faire face aux problèmes essentiels notamment ceux liés au développement du pays au lieu de dépenser nos énergies pour des questions inutiles », a-t-il poursuivi avant d'appeler les Togolais à préserver par tous les moyens la paix, la sécurité et la stabilité sans lesquelles, aucun développement n’est possible.
En relation avec cette préoccupation, le chef de l'Etat a convié les Togolais à l'unité nationale, laquelle, a-t-il indiqué, passe nécessairement par celle de l’armée. Toujours au sujet de l'unité nationale, le président de la République a souligné l’urgence de se départir des considérations régionalistes car personne n’a choisi le lieu de sa naissance. « Dieu a voulu que chacun voit le jour là où il est né. Nous devons nous accepter et nous mettre ensemble. Car du sud au nord, de l'est à l'ouest, nous sommes tous des Togolais ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs », a noté le président de la République qui, pour terminer, a renouvelé ses félicitations et ses remerciements aux imams du bureau de l’Union musulmane du Togo et à l’ensemble de la communauté musulmane.
Outre les chefs, les notables et populations de Kloto ainsi que les imams du Togo, le président de la République s'est entretenu avec M. Djibo Ka, ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères et président de l’Observatoire Africain pour la prévention des Conflits et pour la Démocratie (OACD).
Celui-ci est allé s’entretenir avec le chef de l’Etat qui joue un rôle important dans le règlement des conflits dans la sous-région et en Afrique.
« Votre pays est un carrefour de stabilité, de sécurité et de recherche de la paix. J'ai souhaité qu'il reste ce pays phare dans ce domaine. Nous sommes tous des Etats dans la voie de la démocratisation difficile à conduire en même temps que des efforts de développement économique et social », a déclaré M. Djibo Ka.
Il a souligné avoir également fait un tour d’horizon de l’ensemble des questions touchant la sous-région avec le président Eyadèma et s'être réjoui du rôle important que le chef de l’Etat a joué dans le règlement de la crise en Côte d’Ivoire, un pays cher à tout Africain et maître en matière d'intégration économique.
Manati TCHANGAI
Togo-Presse
Frédérick Madore
