Article
En hommage aux victimes de la manifestation du 20 novembre dernier : des offices religieux se sont déroulés à Lomé en présence du président Eyadèma
- en
- fr
- Hierarchies
-
Togo
- Articles de journaux (1254 items)
- Agence Togolaise de Presse (260 items)
- Courrier du Golfe (2 items)
- La Nouvelle Marche (154 items)
- Togo-Presse (838 items)
- Publications islamiques (84 items)
- Le Pacific (6 items)
- Le Rendez-Vous (78 items)
- Documents divers (Togo) (4 items)
- Photographies (Togo) (4 items)
- Références (Togo) (77 items)
- Articles de journaux (1254 items)
- Titre
- En hommage aux victimes de la manifestation du 20 novembre dernier : des offices religieux se sont déroulés à Lomé en présence du président Eyadèma
- Créateur
- Rigobert Bassadou
- Editeur
- Togo-Presse
- Date
- 29 novembre 2004
- Résumé
- Au terme d’un deuil national de trois jours en mémoire des victimes du drame survenu le 20 novembre dernier lors de la manifestation de joie pour saluer la normalisation des relations entre l'Union Européenne et le Togo, des offices religieux ont eu lieu sur toute l'étendue du territoire. A Lomé, c’est le Palais des Congrès qui a servi de cadre à ces offices qui se sont déroulés en présence du chef de l'Etat, Gnassingbé Eyadèma entouré du président de l’Assemblée nationale, M. Fambaré Ouattara Natchaba et des membres du gouvernement.
- Page(s)
- 1
- 3
- nombre de pages
- 2
- Sujet
- Gnassingbé Eyadéma
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005938
- contenu
-
Au terme d’un deuil national de trois jours en mémoire des victimes du drame survenu le 20 novembre dernier lors de la manifestation de joie pour saluer la normalisation des relations entre l'Union Européenne et le Togo, des offices religieux ont eu lieu sur toute l'étendue du territoire.
A Lomé, c’est le Palais des Congrès qui a servi de cadre à ces offices qui se sont déroulés en présence du chef de l'Etat, Gnassingbé Eyadèma entouré du président de l’Assemblée nationale, M. Fambaré Ouattara Natchaba et des membres du gouvernement.
Samedi 20 novembre 2004. Une date, un drame à inscrire dans l’histoire de notre pays. En effet, suite à la normalisation des relations du Togo avec l’UE intervenue le 15 courant, des dizaines de milliers de populations de Lomé et ses environs ont envahi ce jour-là les artères de la capitale pour exprimer leur joie. Malheureusement, une bousculade a fait 13 morts et 217 blessés.
C’est à ces victimes que le peuple, sur invitation du conseil des ministres, a rendu hommage à travers des offices religieux.
Le Palais des Congrès de Lomé a fait le plein avec la présence des ambassadeurs accrédités dans notre pays, les représentants des institutions de la [République, les députés, les officiers généraux et supérieurs des Forces formées Togolaises et autres autorités politiques, administratives, religieuses et traditionnelles ainsi que de fortes communautés musulmane et chrétienne. Tout a commencé aux environs de 8 heures avec l'entrée du président de la République dans la grande salle du Palais des Congrès.
Le culte protestant a été concélébré par cinq pasteurs de l'Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo avec en tête le modérateur national, Révérend pasteur, le Dr Kodjo Bessa.
« Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent : pleurez avec ceux qui pleurent » (Rm 12.15). Voilà l'esprit dans lequel s’est tenu le culte d’action de grâces.
La prédication, tirée de l’Evangile de Saint Marc au chapitre 11, versets 12 à 14 et 20 à 22 a permis au pasteur Bessa d’instruire les participants sur l’« Avent » et de les convier à avoir foi en Dieu puis à cultiver l’amour, la joie, la patience, la bonté, la bienveillance, la douceur, la maîtrise de soi, etc.
S'attardant sur le contexte de ce culte, il a dit que : « la mort peut survenir dans la vie de tout être humain à tout instant, dans la vieillesse comme dans la jeunesse. Elle peut survenir aussi en tout lieu, à la maison, sur la route, à l’hôpital, au lieu du service, dans les airs, sur la mer.
Elle peut encore survenir en toute occasion, dans la joie comme au moment de l’angoisse. Peu importe la manière dont la mort fauche. Ce qui compte c'est le fruit que l'on porte avant d’être emporté par la mort ».
Raison pour laquelle il a considéré la disparition de nos compatriotes comme un signal fort interpellant les acteurs de la vie politique de notre pays à agir « de façon claire, honnête, audacieuse et responsable » en vue de la levée totale de la suspension.
Dans la prière d’intercession, le pasteur Alou Kpatcha a demandé au Seigneur d'apaiser et de rétablir les blessés puis de recevoir les morts. Il a imploré également la protection divine sur les dirigeants du pays notamment le chef de l'Etat.
Durant le culte, l’ambiance était entretenue par plusieurs chorales et fanfares.
La prière musulmane a été dirigée par l’imam de la grande mosquée de Lomé El Hadj Guimba Youssouf entouré de plusieurs autres imam et du 1er vice-président de l’Union musulmane du Togo, M. Inoussa Bouraïma.
Les musulmans ont mené la même démarche que les protestants vis-à-vis de Dieu en le priant pour le repos des âmes des disparus et pour la guérison des blessés.
Dans son mot de circonstance, M. Inoussa Bouraïma a fait l’analogie entre la vie et la mort avant d’estimer que « c’est le Tout-Puissant qui en détermine l’heure, le lieu et le comment ».
« Seigneur récompense les familles éplorées pour le malheur qui les éprouve et accorde leur meilleure compensation (...) Seigneur garde les défunts avec les pieux prédécesseurs de la nation et place-les sous la tutelle du prophète Abraham », a-t-il imploré.
Il n’a pas manqué de demander la bénédiction de Dieu sur le chef de l’Etat et sur tous les Togolais en accordant « une paix et une sécurité durables pour que prospère notre pays ».
La manifestation a pris fin à 9 heures 40 mn avec le départ du président de la République. Tout comme à son arrivée, il a été salué par le président de l'Assemblée nationale, M. Fambaré Ouattara Natchaba et certains membres du gouvernement après avoir passé en revue un détachement des FAT placé sous les ordres du chef d’escadron Kadanga Abalo.
Rigobert BASSADOU