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Le chef de l'Etat par intérim a fait le tour d'horizon du processus électoral avec les responsables des confessions religieuses
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- Titre
- Le chef de l'Etat par intérim a fait le tour d'horizon du processus électoral avec les responsables des confessions religieuses
- Créateur
- Rigobert Bassadou
- Editeur
- Togo-Presse
- Date
- 18 avril 2005
- Résumé
- Le président de l'Assemblée nationale, président de la République par intérim, El Hadj Abass Bonfoh, a reçu le week-end à sa résidence de la Cité OUA, les responsables des différentes confessions religieuses avec qui, il a fait le tour d'horizon de la situation socio-politique de cette période électorale. Samedi, le chef de l’Etat intérimaire a conféré successivement avec une délégation de l’Union Musulmane du Togo (UMT) conduite par son président, El Hadj Ahmadou Tétou et les responsables de la Fédération des Eglises et Missions du Togo (FEMIT) au devant desquels se trouvait le pasteur Edoh Komi. La veille déjà, une mission œcuménique conduite par l’archevêque de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, à laquelle s’était adjoint Mme le Bâtonnier de l’ordre des avocats de Lomé, Me Acouétey, avait rencontré le président Bonfoh. Les trois entretiens se sont déroulés en présence des ministres Boko de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation et Foli-Bazi de la Justice.
- Page(s)
- 1
- 3
- nombre de pages
- 2
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005853
- contenu
-
Le président de l'Assemblée nationale, président de la République par intérim, El Hadj Abass Bonfoh, a reçu le week-end à sa résidence de la Cité OUA, les responsables des différentes confessions religieuses avec qui, il a fait le tour d'horizon de la situation socio-politique de cette période électorale.
Samedi, le chef de l’Etat intérimaire a conféré successivement avec une délégation de l’Union Musulmane du Togo (UMT) conduite par son président, El Hadj Ahmadou Tétou et les responsables de la Fédération des Eglises et Missions du Togo (FEMIT) au devant desquels se trouvait le pasteur Edoh Komi.
La veille déjà, une mission œcuménique conduite par l’archevêque de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, à laquelle s’était adjoint Mme le Bâtonnier de l’ordre des avocats de Lomé, Me Acouétey, avait rencontré le président Bonfoh.
Les trois entretiens se sont déroulés en présence des ministres Boko de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation et Foli-Bazi de la Justice.
A l'issue de ces différentes entrevues, il se dégage deux constats. D’abord, les responsables religieux ont convenu du fait qu’il faille dissocier la religion de la politique. Ensuite, ils ont compris la nécessité pour les Togolais d'aller aux urnes le 24 avril prochain afin de désigner un nouveau président de la République. Les explications données par le président Bonfoh et ses collaborateurs les ont convaincus en ce qui concerne les conditions d’organisation de cette élection.
Selon le président de l’UMT, El Hadj Ahmadou Tétou, « la communauté musulmane tout comme le peuple togolais» est consciente de l'enjeu électoral qui se profile à l'horizon ». Raison pour laquelle, « les confessions religieuses particulièrement prient pour que la paix, la sécurité et le consensus règnent au sein de toute la classe politique ».
Il a en outre convié chacun et tous à soutenir les experts envoyés par la communauté internationale pour la bonne marche du processus. « Notre code de comportement doit être un code de modération », a-t-il lancé en ce sens.
La FEMIT a la même vision des choses. Pour son président, le pasteur Edoh Komi, l’Eglise n'a pas un mandat politique mais un mandat religieux. C'est pourquoi il a exhorté les gens de Dieu à dire seulement ce qui est de Dieu et éviter de se prêter au jeu des politiciens.
La FEMIT a également invité les Togolais du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest à la réconciliation nationale. « Nous souhaitons que le peuple togolais se réconcilie, se pardonne, se tolère et qu'il n'y ait pas des actes de violence, de haine et de règlements de comptes », a dit le pasteur Edoh.
La délégation conduite par Mgr Kpodzro sans toutefois s'écarter de l'apaisement prôné par l’UMT et la FEMIT a pris fait et cause pour le camp de l'opposition radicale qui réclame le report du scrutin.
Composée, outre Kpodzro et Me Acouétey, du révérend pasteur Adouayom, président de l'Eglise Méthodiste du Togo et du pasteur Gerson Bessa, modérateur de l'Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo, la délégation était allée porter à la connaissance du chef de l'Etat, « des irrégularités qui ont été signalées par des gens qui sont eux-mêmes sujets de cette situation », a dit Mgr Kpodzro.
« Nous avons souhaité qu'il y ait si possible un recul par consensus de l'échéance des élections », a-t-il ajouté.
Face à cette doléance de Mgr Kpodzro et à bien d'autres actes et comportements de cette délégation le gouvernement, par la voix du garde des Sceaux, ministre de la Justice, Katari Foli-Bazi, a fait une mise au point.
Celle-ci relève la manie de Mgr Kpodzro qui après avoir négocié une audience pour 4 personnes l'a transformée en une manifestation publique.
En outre, le gouvernement a marqué son étonnement avec la présence du bâtonnier de l'ordre des avocats au sein d'une délégation œcuménique. Ce qui laisse à supputer sur la véritable mission de la délégation, a relevé le ministre Foli-Bazi.
« Par ailleurs, nous avons cherché à comprendre pourquoi il s'agissait des hommes de Dieu et que certaines confessions religieuses telles l'union musulmane, les assemblées de Dieu et bien d'autres n'étaient pas de la délégation », s'est-il interrogé.
Il a ensuite regretté que l’opposition ait clamé dans son meeting qu'elle avait envoyé le clergé vers le président de la République. Tout ceci l'a amené à conclure que tous ces problèmes posés çà et là ne sont que des prétextes.
Le ministre Foli-Bazi a également rappelé que le délai de 60 jours prescrit par la Constitution a été fixé lors de la transition par te Haut Conseil de la République (HCR) présidé par Mgr Kpodzro qui avait dirigé la conférence nationale.
Rigobert BASSADOU