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Le peuple tchokossi a célébré "Kouroubi"
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- Titre
- Le peuple tchokossi a célébré "Kouroubi"
- Créateur
- Sol'Kaza Souley-Nyaw
- Editeur
- Togo-Presse
- Date
- 22 août 1979
- Résumé
- Malgré les impositions de la période du carême, le peuple Tchokossi a fêté le Kouroubi, pour remercier Allah le Tout-Puissant, qui ne cesse de le sauver des vicissitudes de la vie, et pour manifester sa reconnaissance et son soutien indéfectible au Timonier national, le général d’armée Gnassingbé Eyadéma, le pionnier de l’affirmation de l’homme togolais, qui ne ménage aucun effort pour lui assurer le maximum vital.
- Page(s)
- 1
- 3
- nombre de pages
- 2
- Sujet
- Barry Moussa Barqué
- Authenticité culturelle
- Gnassingbé Eyadéma
- Fambaré Ouattara Natchaba
- Nicolas Grunitzky (1913-1969)
- CNTT (Confédération Nationale des Travailleurs du Togo)
- Sylvanus Olympio (1902-1963)
- Nangbob Raphaël Barnabo
- Kouroubi
- Tchokossi
- Koffi Agbényigan Voulé-Frititi
- Ramadan
- Rassemblement du Peuple Togolais
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005728
- contenu
-
Malgré les impositions de la période du carême, le peuple Tchokossi a fêté le Kouroubi, pour remercier Allah le Tout-Puissant, qui ne cesse de le sauver des vicissitudes de la vie, et pour manifester sa reconnaissance et son soutien indéfectible au Timonier national, le général d’armée Gnassingbé Eyadéma, le pionnier de l’affirmation de l’homme togolais, qui ne ménage aucun effort pour lui assurer le maximum vital.
Depuis trois ans déjà, les Tchokossi, en effet, ont renoué avec la tradition, en redonnant vie au Kouroubi, laissé au grenier par les temps coloniaux et par les régimes précédents.
Cette année encore, les manifestations présidées par M. Agbényigan Voulé-Frititi, membre du Bureau politique, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, ont connu un éclat particulier. Elles ont commencé, le week-end dernier, par un bal populaire. Dimanche soir, le ministre Voulé-Frititi, entouré des responsables politiques, administratifs et des dignitaires religieux, a assisté à la prière dite au domicile du chef supérieur des Tchokossi, pour implorer la bénédiction du Tout-Puissant sur le peuple togolais et sur son vaillant dirigeant, le général d’armée Gnassingbé Eyadéma.
Les manifestations populaires ont eu lieu le lundi dans la cour de la résidence du commissaire régional du RPT, chef de la circonscription. M. Koffi Abalo Ogoubi en présence de nombreux invités.
Dès l’aube déjà, toute la population hommes, femmes, enfants était dehors pour démontrer par des chants et danses, son attachement à sa tradition et ses efforts en vue de contribuer à la promotion de la culture négro-africaine.
Les populations des localités environnantes, Faré, Magua et Gando, ont elles aussi fait le déplacement pour rehausser l’éclat de cette fête.
La série des allocutions, fort animées par des groupes folkloriques, a été ouverte par le chef supérieur M. N’Djambara Nanzoumana. Dans son discours de bienvenue, M. Nanzoumana a fait remarquer, que c’est avec l’avènement du président Eyadéma que la culture togolaise a commencé à prendre vie et à s’exprimer.
« C’est pourquoi, a-t-il souligné, nous prions chaque jour Allah pour qu’il le garde longtemps en vie pour nous conduire à bon port.
Pour M. Ogoubi, la politique culturelle dans un pays en voie de développement, n’est pas à considérer comme superflue, un surcroît qui nous sera tout naturellement donné à partir du moment où « le politique et l’économique » sont parfaitement liés. « Développer une politique de la culture sur toute l’étendue du territoire est un facteur d’unité, de cohésion dans la mesure où les provinces intérieures seront ainsi conduites à avoir une vie propre, capable de retenir sur place des élites qui ne seront plus exclusivement attirées par l’éblouissement de la capitale. C’est pour cela que dans ce domaine, il est extrêment urgent de procéder à un recensement général du patrimoine culturel togolais, en mettant en lumière la vocation culturelle propre à chaque région ».
M. Ogoubi a ensuite expliqué à ses administrés, les raisons profondes qui ont amené les apatrides Olympio et Grunitzky à ne jamais parler de semaines culturelles et de fêtes traditionnelles au Togo avant le régime Eyadéma. Il a émis le voeu que la revalorisation culturelle s’étende à tous les niveaux, surtout au domaine culinaire dans nos hôtels.
Il a enfin remercié scs invités et a prié le ministre Voulé-Frititi d’être son porte-parole auprès du guide bien-aimé, pour lui dire que la circonscription de Mango lui renouvelle son soutien de fidélité et de reconnaissance pour tout ce qu’il a fait et continue de faire.
Dernier à prendre la parole, M. Voulé-Frititi s’est félicité de voir le peuple Tchokossi éprouver le besoin de marquer aussi solennellement un événement que l’on pourrait considérer comme strictement privé. Pour le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, « c’est aborder le problème fondamental et actuel de toute la culture négro-africaine en général et togolaise en particulier. En effet, au-delà de l’agrément que procurent à nos oreilles et à nos yeux les chants mélodieux et les danses entraînantes de Kouroubi, c’est bien au plus profond de la pensée, fondement de toute création qu’il faut chercher l’explication du faste et du lustre dont les Tchokossi entourent la fête traditionnelle qui nous réunit aujourd’hui, dans cette belle ville de Mango, qu’arrose le sinueux fleuve, Oti et qui est la manifestation palpable de leur apport à la culture nationale, conformément à la politique d’authenticité et de revalorisation du patrimoine culturel déclenchée par le stratège de la révolution togolaise le général d’armée Gnassingbé Eyadéma. »
M. Voulé-Frititi a ensuite expliqué la portée nationale d’un tel événement en faisant remarquer que la fête Kouroubi est un puissant régulateur social » car, présenter à la communauté l’être choisi pour fonder une famille, c’est d’une part, affirmer l’engagement de l’individu à perpétuer le groupe par la procréation ; c’est d’autre part prévenir les conffits qui pourraient naître au sein de la communauté du fait de la prétention de plusieurs jeunes gens à la même jeune fille et vice-versa ; tant il est vrai que les grandes guerres ont des causes parfois mesquines... Ainsi donc, le peuple Tchokossi, peuple guerrier et courageux s’il en est» se révèle peuple amoureux de la paix, et même amoureux tout court...
« Que donc le Kouroubi soit pour les Moba, les Kabyè, les Ewe cet autre enrichissement, voilà quelque chose de tout à fait naturel, mais aussi profond, qui forme la symbiose culturelle ».
M. Voulé-Frititi a terminé en invitant le peuple Tchokossi à redoubler de vigilance, afin de protéger jalousement les acquis de la révolution de la Nouvelle Marche.
On notait à ces manifestations la présence des membres du Comité central Moussa Barqué, ministre des Mines et des Ressources hydrauliques, Nangbog Barnabo, secrétaire général de la CNTT, de M. Ouattara Fambaré Natchaba, directeur de cabinet du président de la République, de nombreux autres invités de marque et des cadres originaires de cette localité.
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