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Hier à la Maison du RPT : le Timonier national a prié ensemble avec son peuple
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Togo
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- Titre
- Hier à la Maison du RPT : le Timonier national a prié ensemble avec son peuple
- Editeur
- Togo-Presse
- Date
- 27 avril 1979
- Résumé
- Le président-fondateur du RPT, président de la République, le général d’armée Gnassingbé Eyadéma, a assisté hier matin dans la grande salle du congrès de la Maison du RPT, aux offices religieux, protestant, musulman et catholique, marquant le début des festivités de Ta commémoration du 19e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale.
- Page(s)
- 1
- 3
- 8
- nombre de pages
- 3
- Sujet
- Maison du RPT
- Catastrophe aérienne de Sarakawa
- Ayité Gachin Mivedor
- Indépendance (anniversaire)
- Mama Fousséni
- Gnassingbé Eyadéma
- Robert-Casimir Dosseh-Anyron
- Halilou Akarawato
- Catholiques
- Protestants
- Rassemblement du Peuple Togolais
- Union Musulmane du Togo
- Forces Armées Togolaises
- Église évangélique du Togo
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0005724
- contenu
-
Le président-fondateur du RPT, président de la République, le général d’armée Gnassingbé Eyadéma, a assisté hier matin dans la grande salle du congrès de la Maison du RPT, aux offices religieux, protestant, musulman et catholique, marquant le début des festivités de Ta commémoration du 19e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale.
Par ces offices qui ont lieu à pareille occasion, chaque année, le Togo implore la bénédiction divine sur tout son peuple, et particulièrement sur son Guide bien-aimé, le président Eyadéma afin que celui-ci connaisse toujours des victoires éclatantes dans le combat pour notre mieux-être total.
Ils étaient plusieurs milliers de fidèles des trois grandes confessions de notre pays, à venir prier le Tout-Puissant, pour qu’il accorde à notre Timonier national, la force nécessaire et la sagesse indispensable pour lui permettre de parachever la grande œuvre de réhabilitation nationale qu'il a entreprise à la tête de notre pays, depuis bientôt treize ans.
A son arrivée peu avant sept heures à la Maison du RPT, le président Eyadéma après avoir reçu les honneurs militaires dus à son rang, a été accueilli par les dignitaires protestants, catholiques et musulmans.
Le chef de l'Etat a fait en leur compagnie, son entrée dans la salle des congrès où attendaient les membres du Comité central, du gouvernement, les personnalités politiques, militaires, administratives et traditionnelles de Lomé.
CULTE PROTESTANT
Les cérémonies religieuses entrecoupées par de nombreux cantiques à la gloire de Dieu, ont débuté avec le culte protestant conduit par le pasteur Koffi Ayivi, modérateur de l'Eglise évangélique du Togo.
Après les prières et lectures bibliques, le pasteur Ayivi a dans son sermon centré sur le règne de Dieu, dégagé la signification qu'il convient de donner à cette phrase : « Que ton règne vienne ». Il a noté que depuis que l’homme a voulu « être » sans Dieu, il a toujours aspiré au pouvoir : avoir, sinon être l'autorité, le pouvoir.
Il a toujours voulu placer sa volonté, ses désirs, ses intérêts au-dessus de ceux des autres. Il a presque toujours imposé et s’est imposé... Cet homme a-t-il constaté, c’est bien chacun de nous. A différents degrés dans nos diverses sphères, avouons-le, nous sommes tentés de jouer aux potentats. Nous le jouons d’ailleurs, empêchant ainsi la manifestation du règne de Dieu. Nous ne sommes pas les seuls concernés.
Nous parlons ici de tous les hommes de tous les temps et de toutes les couleurs.
S'agissant plus précisément de notre pays, le modérateur Ayivi a dit en substance.
« Nous avons connu su Togo entre 1884 et 1960, des dominations coloniales. Nous connaissons encore aujourd’hui dans le monde des nations, des groupes d'intérêts, des individus opprimant leurs semblables, luttant manifestement pour maintenir un ordre d’inégalité, un inonde de grands et de petits, de puissants et de faibles, d’adultes et d’enfants, de chefs et de sujets, d’hommes libres et d'esclaves, de riches et de pauvres, de rassasiés et d'affamés, que sais-je ? C’est triste. Le désir, oui, la folie de dominer de l’homme, vous le savez mieux que moi, est génératrice de mépris, des haines, des injustices, des discriminations, des oppressions, des conflits, des guerres.
C’est ayant vécu dans ce contexte, dans un monde d’inégalité, déshumanisé parce que soumis au bon vouloir et à la seigneurie de quelques hommes, que Christ a appris aux siens de supplier à genou Dieu le Père, de venir établir son règne à Lui.
Pour le modérateur de l'EgIise évangélique, Dieu ne peut être vaincu par le péché humain.
Pour conclure le Pasteur Ayivi a souligné :
« Le Royaume est espérance : le règne est parmi nous, qui nous offre la force nécessaire à la lutte quotidienne ; néanmoins, nous prions pour qu’il vienne dans sa plénitude. La présence et l'action du Saint-Esprit suscitent en nous une grande espérance. Le désespoir auquel nous sommes tentés de céder ne peut jamais être un désespoir final ; car Dieu est déjà victorieux des forces du péché et la mort ».
Dieu appelle l'Etat et Eglise à l'existence en vue de son règne et de son royaume une lourde responsabilité.
LA PRIERE MUSULMANE
L'office protestant a été suivi par la prière musulmane axée sur le chapitre intitulé < La Victoire » extrait de la sourate 48 du St Coran. A ce propos El Hadj Alilou Akarawatou président de l’Union Musulmane du Togo, a dit que nous sommes rassemblés ici pour rappeler nos engagements envers le Créateur, rechercher son aide et sa lumière et solliciter son agrément et son appui constant et indéfectible dans la foi. Et il a poursuivi :
A l'aube de son indépendance, le peuple togolais a connu des déboires, mais Allah le pourvoyeur en toutes choses lui a changé son sinistre crépuscule en un aurore radieux. Le retard a été comblé et Dieu nous parachève ses bienfaits à travers notre Timonier national. Paisibles et joyeuses, toutes les couches sociales du peuple togolais ont retrouvé leur liberté et leur dignité dans le droit chemin.
Il s’agit d’abord de cet ignoble soldat égaré de l’armée togolaise qui, le 24 avril 1967 avait tiré à bout portant sur notre président de la République. Mais comme Allah est là pour protéger les innocents, les balles meurtrières ont été détournées de leur objectif.
Le second événement remonte au 24 janvier 1974, date à laquelle la haute finance internationale assoiffée des biens mal acquis, et dans le but de se rendre maître absolu de nos ressources minières, avait décidé de liquider physiquement notre éclaireur de pointe.
Là encore, aucune force humaine ne pouvait sauver notre Guide bien-aimé. Sous les yeux affarés des parents et amis qui s’y trouvaient, l’a v i o n présidentiel s’écrasait, quand au même moment, Allah vint secourir son serviteur d'un puissant secours.
Depuis ce jour, une nouvelle flamme de prise de conscience s'est allumée dans le cœur des Togolais et la farouche détermination d’aller de l'avant les conduit de victoire en victoire... »
Après avoir souligné que par la victoire véritable, Dieu veut pardonner les prémices des péchés et parachever sur ses serviteurs son bienfait et les guider dans le droit chemin, comme c’est le cas au Togo de la « Nouvelle Marche », El Hadj Akarawatou a encore déclaré :
« En ce jour mémorable du 19e anniversaire de notre indépendance, nous nous retrouvons donc tous réunis devant Allah notre créateur, notre libérateur, notre bienfaiteur, pour lui témoigner notre reconnaissance pour nous avoir permis de remporter la victoire sur le colonialisme, le néocolonialisme, l’impérialisme et tout leur cortège de maux avilissant la dignité de l’Homme.
En ce jour anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale, il est normal et digne que nous nous souvenions de ces moments cruciaux de notre pays et chantons la pureté d'Allah qui a également suscité parmi nous-mêmes, un guide clairvoyant pour nous conduire à la victoire finale, et par la même occasion a fait descendre dans nos cœurs, la paix et la tranquillité.
Cette victoire finale à laquelle nous convie toujours notre Timonier National, nous devons la remporter inéluctablement, car c'est elle qui nous rendra vraiment libres.... a encore dit El Hadj Akarawatou. En terminant, il a exhorté l'assistance à ne pas perdre de vue les idéaux du RPT, et de faire en sorte que les recommandations du dernier conseil national soient traduites dans les faits surtout en ce qui concerne l'augmentation de notre production agricole.
L'OFFICE CATHOLIQUE
Succédant à El Hadj Akarawatou Mgr Dosseh Anyron, archevêque de Lomé, chef de l'Eglise Catholique du Togo, a dit dans son homélie que ceux qui se tournent vers Dieu lui-même, pour y chercher leur fin dernière, « ceux-là rencontrent l'affranchissement de leurs âmes, dans l'élan libre et spontané qui met d'accord en eux la volonté avec le devoir ».
S'adressant au Guide de la Nation, Mgr Dosseh lui a dit, que ces notions lumineuses et salutaires lui sont chères et familières, car elles constituent le fondement Inébranlable de sa conviction et de sa foi. Il a poursuivi en ces termes : « Et cet élan religieux qui vous habite, vous voulez le communiquer au pays et au peuple de votre cœur. La nation togolaise, à votre appel, se recueille encore ce matin dans la reconnaissance et dans l'amitié. Si les vrais adorateurs de Dieu adorent un Père, la première condition pour être de ce nombre, c'est d'avoir vis-à-vis de Dieu, un cœur filial et vis-à-vis des hommes, un cœur fraternel.
L'écho de votre voix n'est pas encore éteint qui, dans la montagne d'Atakpamé, proclamait le 24 avril encore la politique de pardon et de réconciliation, devant « amener tout un chacun de nous à comprendre que c'est en vue de permettre une union sincère entre tous, que nous devons pardonner pour panser les plaies du passé ». « Nous croyons sincèrement, disiez-vous plus haut, que nous ne pouvons pas bâtir le pays en appliquant la loi du talion, œil pour œil, dent pour dent ! ». Il était juste et il convenait que ces paroles fussent prononcées des hauteurs d'Atakpamé pour qu'elles soient perçues par le Pays tout entier.
Mgr Dosseh Anyron a ensuite parlé longuement de l'adoration, soulignant que nous retrouvons l'adoration à toutes les étapes déterminantes de la vie de notre peuple : à ses origines aux heures douloureuses où elle fut un baume, un réconfort et une grâce de survie, à la conquête de sa liberté, à sa libération et sur les chemins difficiles de son indépendance économique ».
Et Mgr Dosseh Anyron de poursuivre :
« Et C'est ainsi que tout se passe dans un symbole on ne peut plus parlant et révélateur : c'est au début de l'année jusqu'au premier mois après le premier trimestre que se condensent nos fêtes nationales... 13 janvier, 24 janvier, 2 février, 24 avril, 27 avril...
Oui, et le psalmiste le Chante, les merveilles de Dieu aussi, le jour les annonce au jour qui suit, et la nuit en donne connaissance à la nuit, dans un mystérieux langage qui éclate jusqu'au bout du monde : le 24 avril qui redonne vie au Premier Togolais devient dans l'éternel dessein de Dieu, l'aurore du 27 avril qui sonne la naissance du Togo lui-même, indépendant et libre, appelé au surplus à réaliser son indépendance intégrale dans la dignité humaine et l'universelle solidarité.
« La personne, dit Emmanuel Mounier, n'atteint sa pleine maturité qu'au moment où elle s'est choisi des fidélités qui valent plus que la vie ! »
Profonde vérité dont le Togo tout entier parvenu à sa pleine maturité, à votre suite, Monsieur le Président de la République, voudrait être la vivante et permanente Illustration !
C'est pourquoi, en ce 19è anniversaire de notre indépendance politique, cet autel de l'Eucharistie pascale érigé momentanément en cette Maison du Rassemblement du Peuple Togolais devenue elle-même Haut-lieu de prière et d'adoration, voudrait justifier, promouvoir, fortifier et enraciner en nos cœurs toutes ces fidélités qui valent mieux que la vie, à savoir, la fidélité à Dieu où s'origine la fidélité à l'homme.
Dieu, le Dieu reconnu, adoré et aimé protège votre vie, Monsieur le Président de la République, et celle de la nation entière pour les réalisations et les accomplissements dont le Togo porte les promesses en son sein, dans le rayonnement de votre éminente personne, Monsieur le Président de la République, Premier artisan du devenir de la Nation, et aussi dans la fidélité agissante qui réalise la cohésion de tous les fils du Pays autour de vous, dans les domaines précis du développement, où vos choix se récapitulent dans les idéaux du Rassemblement du Peuple Togolais ».
En conclusion, Mgr Dosseh Anyron, a rappelé:
Le premier commandement, c'est bien d'adorer le Seigneur Dieu... il donne la main au deuxième commandement et au troisième, pour aboutir au quatrième en lequel s'articulent tous les autres. Notre attitude devant Dieu commande et pré-forme notre attitude devant l'homme. Que cette Eucharistie pascale nous aide à réaliser non seulement notre pâques nationale, c'est-à-dire notre passage vers le Père, mais encore notre conscience de nous appartenir, mutuellement et notre volonté d'être toujours au Seigneur Dieu, dans la paix et l'amitié.
REANIMATION DE LA FLAMMÉ DE L'INDÉPENDANCE
Dans la soirée, le président-fondateur du Rassemblement du Peuple Togolais, président de la République, le Général d'armée Gnassingbé Eyadéma a procédé à la réanimation de la flamme de l'indépendance.
Arrivé à 18 h 20 au Monument de l'indépendance, le timonier national a d'abord écouté "La Terre de nos Aïeux" interprétée par la musique principale des Forces Armées Togolaises. Il a ensuite reçu les honneurs militaires et passé en revue un détachement du régiment Interarmés Togolais placé sous les ordres du commandant Baloki.
Les groupes-choc de Lomé-Commune et des ARETO entretenaient l'ambiance des chants, danses et slogans révolutionnaires.
Après la sonnerie aux morts qui a rappelé au peuple togolais les souffrances de ses dignes fils morts pour que vive la patrie, le timonier national a ranimé la flamme de l'indépendance.
Les membres du bureau politique et du comité central, les officiers supérieurs étaient parmi la nombreuse foule qui a assisté à la cérémonie.
BANQUET A LA MAISON DU RPT.
Les manifestations d'hier ont été clôturées par un banquet offert à 19 heures à la Maison du RPT par le père du Togo nouveau.
Le Timonier national était entouré pour la circonstance de MM. Mama Fousséni, grand chancelier de l’Ordre du Mono, Ayité Gachin Mivédor, directeur permanent du RPT, des membres du Bureau Politique, du comité central, des membres du corps diplomatique accrédité dans notre pays. Les délégués à la 3è session du conseil intergouvememental de coordination de l’information entre les pays non-alignés ont été également conviés au dîner.
Les groupes-choc de Lomé-Commune, de Lomé-Circonscription, et des ARETO égayaient l’ambiance de concert avec la musique des F.A.T.