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Les grands déplacements du Président Eyadéma : un rôle discret, diversifié et efficace
- Classe de ressource
- Article
- Collections
- Togo-Presse
- Titre
- Les grands déplacements du Président Eyadéma : un rôle discret, diversifié et efficace
- Editeur
- Togo-Presse
- Date
- 13 janvier 1979
- Résumé
- En notre époque de violence, de crise et d'angoisse, il existe encore des sages pour croire aux vertus du dialogue : Eyadéma est de ceux-là.
- Page(s)
- 8
- nombre de pages
- 1
- Sujet
- Félix Houphouët-Boigny (1905-1993)
- Ahmed Sékou Touré
- Liberia
- Gnassingbé Eyadéma
- Gambie
- Arabie saoudite
- Léopold Sédar Senghor (1906-2001)
- Côte d'Ivoire
- Guinée
- Sénégal
- Coopération arabe
- Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0006504
- contenu
-
En notre époque de violence, de crise et d'angoisse, il existe encore des sages pour croire aux vertus du dialogue : Eyadéma est de ceux-là.
Monrovia — Ryad — Libreville — Pans — Khartoum — cinq capitales où le chef de l'Etat s'est rendu cette année pour « réconcilier », prendre contact, discuter, participer à la construction de ce continent et au développement de son mieux-être.
En ce dimanche des Rameaux, trois hommes ont tourné la page sur leur passé. C'est en effet le 19 mars 1978 que MM. Félix Houphouët-Boigny de Côte d'Ivoire, Ahmed Sékou Touré de Guinée et Léopold Sédar Senghor du Sénégal ont scellé leur réconciliation, oubliant ainsi leur querelle pour se tourner, confiants, vers l'avenir.
Artisans et témoins de ces retrouvailles, trois hommes épris de paix que sont William Tolbert du Libéria, Dawda Jawara de Gambie et Gnassingbé Eyadéma du Togo.
Dans le communiqué conjoint qui a été publié à la fin du sommet, les trois frères ennemis « ont solennellement décidé de mettre » un terme à toutes les dissensions qui ont affecté leurs relations, de rétablir leurs relations diplomatiques, de promouvoir et de faciliter la libre circulation des personnes et des biens, conformément aux dispositions pertinentes du traité instituant la CEDEAO dont la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Sénégal sont membres.
Ainsi donc Monrovia marque un tournant décisif dans le cheminement de la CEDEAO. Elle ouvre selon les termes de notre confrère Quadjovie «de perspectives alléchantes à la coopération sous - régionale, à la réalisation de grands projets économiques à caractère régional et à la libre circulation des personnes et des biens ».
Trois semaines après le « sommet », une délégation guinéenne conduite par M. Moussa Diakité, ministre du Domaine Intérieur, de la Sécurité et de la Justice, effectue une visite officielle de cinq jours en Côte d'Ivoire.
Au terme de cette visite, la Guinée et la Côte d'Ivoire rétablissent le 14 avril leurs relations diplomatiques, signent un traité d'amitié et de coopération ainsi qu'un accord économique et décident de créer une commission ministérielle mixte chargée de veiller à l'application des accords conclus entre les deux pays. « Il n'y a jamais de problèmes sans solutions » comme se plaît à le répéter le chef de l'Etat.
Sur invitation du roi Khaled Ibn Abdul Aziz al Seoud, le président de la République effectue du 9 au 11 avril 1978, une visite officielle en Arabie Séoudite. C'est la première fois que le guide de la Nation se rend dans le royaume séoudjen où les entretiens qu'il a eus avec le roi Khaled ont porté sur la coopération bilatérale entre les deux pays.
Jeudi 18 mai, le chef de l'Etat s'envole pour Libreville où il séjourne 24 heures. Une visite d'amitié qui a permis aux présidents Eyadéma et Bongo de faire un tour d'horizon des problèmes africains et internationaux de l'heure, notamment l'affaire du Shaba. Sur ce point précis le Père du Togo nouveau a été catégorique : « ce qui se passe au Shaba n'est pas l'affaire du Zaïre seul, mais de toute l'Afrique » et a approuvé l’attitude du gouvernement français face à la rébellion des « ex-gendarmes katangais ».
« La France est en droit d'intervenir dans un pays si celui-ci le lui demande». — Quatre jours plus tard le président Eyadéma devait revenir sur l'affaire du Shaba et insister « sur l'urgente nécessité de tirer l'Afrique du chaos qui la menace ». C'était le 22 mai à Paris lors du cinquième sommet franco-africain qui a réuni pendant deux jours vingt et un chefs d'Etat et de gouvernement.
Au nom de ses pairs, le général Eyadéma a posé les problèmes qui intéressent nos Etats au premier chef et qui ont pour nom sécurité pour nos Etats contre les atteintes qui peuvent leur être portées ; développement pour nos nations dans le cadre d'une coopération internationale accrue et d'une compréhension renforcée».
En marge de la conférence franco-africaine, le chef de l’Etat a pris contact avec plusieurs hommes d'affaires français, il a également reçu les membres de l'association France-Togo, le bureau de la JRPT et les étudiants Togolais en France et en Belgique.
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