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Titre
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Hier à la Maison du RPT en présence du président Eyadéma : les manifestations du 13 janvier ont débuté par des offices religieux
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Date
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10 janvier 1979
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Page(s)
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3
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nombre de pages
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1
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Droits
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Identifiant
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iwac-article-0005711
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contenu
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Les cérémonies marquant le 12e anniversaire de l’arrivé au pouvoir du général Eyadéma sont incontestablement placées sous le signe de la « liberté ». Le concept de la liberté sans lequel aucun bonheur n'est possible a été largement développé par les différents sermons au cours des offices religieux qui ont donné hier, à la Maison du RPT, le départ des festivités.
« Liberté » ! Le tenue est en effet cher au Guide de la Révolution togolaise qui, à maintes reprises, a expliqué que la quête de la liberté a été le mobile permanent des actions qui ont jalonné sa vie.
A Lomé, ces cérémonies religieuses ont connu la plénitude de solennité à la Maison du RPT où, en présence du président-fondateur du RPT. président de la République, le général d’armée Gnassingbé Eyadéma, entouré des membres du Bureau politique et du Comité central, ont été dits sur le même autel, des cultes catholique, protestant et musulman.
Cantiques et prières invoquaient Dieu pour le remercier et implorer sa protection sur notre pays, son mouvement de salut, le Rassemblement du Peuple Togolais et son président-fondateur, « celui que le Seigneur nous a donné pour nous conduire vers le développement et la promotion de notre humanité retrouvé ».
Tour à tour, dans leur sermon, Mgr. Dosseh, archevêque de Lomé, le pasteur Ayivi, modérateur de l’Eglise évangélique et El Hadj Alilou Akarawato, président national de l’Union Musulmane du Togo ont loué la grandeur d'âme du Timonier national, prêché la liberté et mis en exergue les bienfaits à l’actif du régime Eyadéma.
« Qui parlera avec le charme et la puissance de l’éloquence de ce passé de douze ans qui embrasse l’histoire vivante et féconde de la si grande oeuvre du président Eyadéma » devait se demander Mgr Dosseh qui s'est ensuite adressé aux fidèles en ces termes :
« La vie humaine ne tient pas tout entière dans cet instant mystérieux et fugitif qui s’appelle le présent. Elle se suivit et s’attarde dans cet irrévocable passé que rien sans doute ne peut ramener vers nous, mais que rien aussi ne peut détruire ; car les choses contingentes qui tombent dans cet abîme y révèlent l’immutabilité des choses éternelles. Ce passé qui atteint cette année le chiffre parfait de 12 a tissé toute une trame de réalisations humaines et matérielles qui embrassent le le territoire entier ; il est une étape fondamentale qui vous a permis de poser les assises pour l’élévation. L'accomplissement et l’achèvement prolongé jusqu'aux générations futures du vaste programme qui vous distingue et vous honore. Il y a là un résultat que vous envierait plus d’un pays en développement.
Tandis que Lomé désigne désormais dans le monde d'aujourd'hui l'expérience originale d’une association d'intérêts humains, portés dans le souci du partage et de l'amitié, notre pays abonde avec bonheur les problèmes de la conscience morale où s’éveille l’assurance de l'amour de Dieu et du prochain et où s’articulent les béatitudes proclamées par le Seigneur Jésus. Nous venons de les écouter à nouveau, combien paradoxales, et pourtant elles sont Ie code, la charte de notre bonheur et de notre réussite.. Veuille l’écho en élargir l'écoute aux dimensions réelles de nos vies et de notre pays. La Providence nous a fait des conditions rigoureuses de notre réussite ».
ETRE « HOMME LIBRE»
Pour le pasteur Ayivi, être « homme libre est à la fois sujet de joie et de réflexion. Sujet de joie parce que plus rien ne peut nous retenir en esclavage. Sujet de réflexion parce que la liberté ne comporte pas que des droits, mais aussi des devoirs et des responsabilités, autrement dit des limites.
Citant la parole de Dieu à propos de la liberté, le modérateur a dit : Tout est permis, mais tout n'est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas.
Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d'autrui (1 Cor. 10/23-24).
L’homme qui voulait devenir plus indépendant de Dieu, plus libre qu'il ne l'était, avait cessé dès lors, d'être fils pour devenir sans s’y attendre, errant, un vagabond aigri et méchant. Ce sera la mort et la perdition.
Et le pasteur Ayivi d’ajouter : « Liberté n’est pas licence. C’est une illusion de croire que la liberté se vit avec l'idée d'une liberté qui s’écrit avec « L » majuscule ; sinon nous n'aurons pas à éduquer, à reprocher, voire corriger parfois sévèrement nos enfants à la maison. Autrement dit, la liberté ne s’épanouit que lorsqu’elle connaît des limites.
— On n'a pas la liberté de dire et de faire ce que n'est pas utile. Pour Paul, l’utile c’est ce qui est dit ou fait pour ressembler au Christ ; c’est-à-dire seuls les dires et les actions inspirés par i”amour. Les choses utiles ou bonnes — — sont seules permises car on n’a pas le droit de nuire ni à soi-même ni aux autres.
L'homme libre c’est celui qui peut dire et dit non au péché. C'est celui qui a du pouvoir sur le mal. Tant que le péché règne sur et dans mes membres, je ne suis pas homme libre.
La Bible parle de liberté, les Nations Unies des Droits de l'homme, les Constitutions des pays de liberté d'expression et d'action des citoyens. Nous parlons toujours et beaucoup de droits de l'homme libre sans jamais parler ou parlons toujours et beau-de l'homme libre. Nous devons nous poser la question : "que dois-je faire comme homme et citoyen libre dans mon milieu, dans ma nation ? " Comment utiliser ma liberté ?
En conclusion, le pasteur Ayivi a dit que si vraiment cette année encore nous voulons rester et continuer à cheminer dans la voie de la Nouvelle Marche, ayons pour mot d'ordre et de règle de vie : "Tout pour la gloire de Dieu".
De son côté El Hadj Alilou Akarawato a imploré la bénédiction divine sur la personne du président Eyadéma.
Il a dit que, dans la joie et la paix, nous célébrons aujourd'hui le 12è anniversaire de notre libération nationale qui n'est autre chose que la victoire de notre pays sur les forces du mal qui ont pour nom colonialisme, néo-colonialisme et impérialisme impénitents et exploiteurs.
El Hadj Akarawato s'est ensuite livré à une analyse évocatrice des réalisations du régime Eyadéma depuis 12 ans.
LE TOGO, HAVRE DE PAIX
N'est-il pas vrai que de puis 12 ans, le Togo s'est miraculeusement transformé en un havre de paix ? Notre pays n'est-il pas de venu le berceau où il fait bon vivre à cause de l’union et de la solidarité qui y règnent ?
Ainsi le Togo en un rien de temps est sorti de l’isolement et s’est hissé au rang des grandes nations grâce au redressement et à l’essor de son économie. Lomé notre capitale ne cesse de s’embellir de jour en jour, grâce à l’assainissement de sa lagune, au bitumage de ses rues, avenues et boulevards. Ses complexes immobiliers qui font notre orgueil ne cessent de sortir de terre çà et là.
Culturellement, le togolais de la Nouvelle Marche se sent plus fier avec le recours à l’authenticité qui a permis la révalorisation de ses coutumes, ses traditions et ses langues nationales dont le couronnement est la réforme de l’enseignement et la création de l'Université du Bénin.
Le peuple togolais doit tous ces bienfaits à son guide bien-aimé. Mais si ce dernier a déclaré que l’homme ne vaut que par le taux de son utilité sociale comme le confirme aussi le saint Coran, qu’en dira-t-on de ce même guide du Togo de la Nouvelle marche dont l’utilité sociale a débordée notre patrie pour couvrir toute ¡ Afrique et atteindre le monde entier ?
Mais hélas, ce crédit inestimable de réalisations attire la convoitise de l’impérialisme impénitent, du mercenariat sanguinaire et de leurs valets locaux coupables de leur cupidité satanique.
El Hadj Alilou Akarawato a enfin invité ses frères togolais, à être conséquents avec eux-mêmes, à se ressaisir et à redoubler de vigilance afin de décourager tous les fauteurs de troubles d’où qu’ils viennent.
A son arrivée à 6 h 50, le Guide de la nation togolaise a été accueilli par le secrétaire administratif du RPT, M. Yao Kunalè Eklo et le maire de Lomé, M. Elom Kokou Fourn.
Le chef de l’Etat a reçu les honneurs militaires que lui ont rendus un détachement des Forces Armées Togolaises placé sous les ordres du commandant Sanvee.
Plusieurs personnalités parmi lesquelles les officiers des FAT et le corps diplomatique, ont assisté aux offices religieux.
Togo-Presse
Gnassingbé Eyadéma
Yao Kunalé Eklo
Rassemblement du Peuple Togolais
Frédérick Madore
