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Khalid Mahmood Shahid : « L'Ahmadiyya est l'accomplissement de la prophétie du Prophète Mohammad (PSL) »
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- Titre
- Khalid Mahmood Shahid : « L'Ahmadiyya est l'accomplissement de la prophétie du Prophète Mohammad (PSL) »
- Créateur
- Moumouni Simporé
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 29 juillet 2013
- Résumé
- Au Burkina Faso, il existe plusieurs mouvements islamiques parmi lesquels le Mouvement Ahmadiyya. Nous nous sommes entretenu avec l'Amir et chef missionnaire de cette communauté dans notre pays, Khalid Mahmood Shahid. Selon lui, leurs pratiques ne sont ni plus ni moins que l'aboutissement de la prophétie du prophète Mohammad (PSL), et les persécutions dont ils sont victimes à travers le monde attestent qu'ils sont sur le chemin de la vérité.
- Sujet
- Communauté islamique Ahmadiyya Burkina Faso
- Hadj
- Organisation de la Coopération Islamique
- Hadith
- Secte
- Couverture spatiale
- Banfora
- Bobo-Dioulasso
- Dédougou
- Dori
- Kaya
- Ouagadougou
- Ouahigouya
- Tenkodogo
- Koupéla
- Pakistan
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000586
- contenu
-
Au Burkina Faso, il existe plusieurs mouvements islamiques parmi lesquels le Mouvement Ahmadiyya. Nous nous sommes entretenu avec l'Amir et chef missionnaire de cette communauté dans notre pays, Khalid Mahmood Shahid. Selon lui, leurs pratiques ne sont ni plus ni moins que l'aboutissement de la prophétie du prophète Mohammad (PSL), et les persécutions dont ils sont victimes à travers le monde attestent qu'ils sont sur le chemin de la vérité.
«La différence entre la communauté islamique Ahmadiyya et les autres communautés musulmanes est que notre attente est terminée, le Mahdi est arrivé et c'est lui qui a fondé notre communauté». Voilà la singularité de cette communauté, décrite par Khalid Mahmood Shahid, Amir et chef missionnaire du Mouvement Ahmadiyya au Burkina Faso.
L'«attente» concerne une prophétie du prophète Mohammad (PSL). Celle-ci a annoncé dans les derniers temps de l'humanité l'arrivée d'un réformateur pour renouveler l'islam. Le saint prophète l'a même nommé imam Mahdi, et certains hadiths parlent du Messie Promis. Le mouvement Ahmadiyya a été fondé par Mirza Ghulam Ahmad en Inde en 1889.
Il a proclamé qu'Allah lui a confié la tâche de restaurer l'islam dans sa pureté, et il s'est déclaré mujaddid («rénovateur»), muhaddath («à qui Dieu parle») puis mahdi («guide»). Aujourd'hui, la communauté islamique Ahmadiyya adresse ses messages dans 202 pays du monde et compte 200 millions d'adhérents.
«Quel véritable envoyé de Dieu arrivé sur cette terre n'a pas été persécuté ?»
Cette position fait de l'Ahmadiyya un mouvement vivement combattu par les courants majoritaires de l'islam, pour lesquels Mohammad est le dernier prophète. L'Organisation de la conférence islamique a déclaré ses adeptes non musulmans en 1974, leur interdisant le pèlerinage à la Mecque.
Ils sont persécutés dans de nombreux pays, et les autorités pakistanaises ont souvent accusé les convertis à l'Ahmadiyya de blasphème, de violations des lois anti-ahmadis ou d'autres crimes. Cette fatwa est loin de saper le moral des Ahmadis.
Bien au contraire, elle renforce leur conviction : «C'est un signe. Dites-moi, quel véritable envoyé de Dieu arrivé sur cette terre n'a pas été persécuté ? Un menteur n'est jamais persécuté. Seul le véritable envoyé est toujours persécuté et maltraité par les gens», a lâché le premier responsable de la communauté au Burkina Faso, tout confiant.
A l'écouter, le procès qu'on leur fait ne tient pas la route : «Si vous vous déclarez musulman, nul n'a le droit de contester cela. Les conditions, pour être musulman, dans le Saint-Coran et selon le prophète, sont claires : «Est musulman celui qui atteste la profession de foi».
Et Khalid Mahmood Shahid d'ajouter : «Le prophète (PSL) dans un hadith dit : «Après moi, dans les derniers temps, les musulmans seront comme les Juifs. Si les Juifs sont divisés en 73 sectes, les musulmans le seront également. Il a dit clairement que 72 seront d'un côté et une seule de l'autre. Vous voyez, aujourd'hui, tous les autres musulmans nous déclarent non musulmans. C'est la prophétie qui s'accomplit».
La persécution des adeptes est donc le signe que le mouvement Ahmadiyya et son fondateur sont l'accomplissement de la prophétie du prophète Mohammad (PSL). A défaut qu'on les suive et partage leur conception de la religion, ils ne demandent qu'à être épargnés des persécutions et des intimidations.
«C'est très simple nous n'avons pas le droit de désigner ou de fixer la religion de quelqu'un ; si vous dites : «Je suis musulman, Juif ou chrétien», c'est de votre volonté, de votre choix. C'est au jour dernier que Dieu vous posera les questions : Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait» ? dit le leader religieux.
Une terre d'accueil au Burkina Faso
«On peut présenter le Burkina Faso comme un exemple par rapport au Pakistan et à d'autres pays aussi. C'est un pays petit et pauvre certes, mais grand par la liberté d'expression et de pratique des religions», a dit M. Khalid, lui- même Pakistanais d'origine. Le pays respecte le principe de l'islam selon lequel, il ne doit y avoir «nulle contrainte dans la religion». Le bon et le mauvais chemin sont clairement indiqués à tout le monde, c'est maintenant à chacun de faire son choix.
Au Burkina Faso, le Mouvement Ahmadiyya compte une forte communauté. Il est présent dans toutes les treize régions du pays. «Nous avons un représentant au niveau régional qui a ses représentants dans les villages. Donc il y a une communauté locale qui a cru. Mais il faut former les membres. Raison pour laquelle les petits, les grands, les vieux, les femmes, les hommes, chaque groupe a à son programme de formation», a expliqué le chef missionnaire du Mouvement Ahmadiyya.
Sa communauté est très présente sur le front social. Faisant sienne la philosophie selon laquelle «l'homme est avant tout un homme avant d'être musulman, chrétien, Noir, Blanc, Français ou Anglais», elle s'investit dans les œuvres sociales qui soulagent les populations, notamment dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'accès à l'eau potable.
Une grâce sans distinction
N'est-ce pas une manière de jouer sur la vulnérabilité des pauvres par les œuvres sociales ? «Ce n'est pas possible. Parce que comme je vous l'ai dit nous sommes en train d'aider même celui qui n'est pas un musulman, celui qui est chrétien est aussi concerné. Et on n'a jamais demandé à quelqu'un d'adhérer à la communauté pour bénéficier de ces œuvres», a lancé l'Amir.
C'est forte de cette philosophie que la communauté Ahmadiyya a créé l'ONG Humanity First ou l'humanité d'abord. Toutes les œuvres sociales sont dirigées par cette ONG, qui compte des chrétiens, des hindous, des musulmans. «Après le tremblement de terre en Haïti, une cinquantaine de médecins y ont été envoyés par Humanity First.
Et la plupart des médecins n'étaient ni musulmans ni Ahmadis. Il y avait des Turcs, des Juifs et des chrétiens», donne-t-il comme exemple pour dire qu'ils aident les gens sans tenir compte de leurs races ni de leurs religions.
Au titre des réalisations au Burkina Faso, le Mouvement Ahmadiyya compte deux centres de santé, un à Ouagadougou et un à Bobo-Dioulasso. Des projets de santé existent à Kaya, à Ouahigouya et à Koupéla. Il existe également des écoles à Kaya, à Dori, à Léo, à Banfora et à Tenkodogo ainsi que quatre radios situées à Dédougou, à Dori, à Léo et à Bobo-Dioulasso.
Quelle est la source de tous ces investissements ? «C'est la seule communauté au monde où les membres constituent les sources de financement de la communauté», clame M. Khalid. Lui et ses coreligionnaires n'ont pas d'argent du pétrole ou de dollars. Ils sont seulement convaincus que, tout comme pour la prière, ils doivent investir pour l'avancée de l'islam, et à cela les œuvres sociales vont beaucoup contribuer.