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Le coin du jeûneur 11 : la communauté islamique dans sa diversité
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- Titre
- Le coin du jeûneur 11 : la communauté islamique dans sa diversité
- Créateur
- Moumouni Simporé
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 1 juillet 2015
- Résumé
- Les musulmans forment une grande communauté religieuse avoisinant un milliard deux cent millions de par le monde. Au Burkina Faso, au moins 60% de la population est musulmane. Cette grande communauté, unique de par sa foi en Allah et sa croyance au dernier apostolat de Mohammed, est pourtant diverse dans sa composition.
- Sujet
- Alidou Ilboudo
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Université al-Azhar
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000579
- contenu
-
Les musulmans forment une grande communauté religieuse avoisinant un milliard deux cent millions de par le monde. Au Burkina Faso, au moins 60% de la population est musulmane. Cette grande communauté, unique de par sa foi en Allah et sa croyance au dernier apostolat de Mohammed, est pourtant diverse dans sa composition.
Zoom sur une communauté de foi, avec l'imam Halidou Ilboudo du CERFI et de l'AEEMB, par ailleurs président du Centre culturel islamique. Vos suggestions sont attendues à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Islam est un mot arabe qui signifie soumission. Appliqué à la religion, l'islam se veut soumission et obéissance à Allah, le Dieu Unique, créateur et maitre des univers. Musulman signifie donc « soumis», à Allah, cela s'entend. C'est dans ce sens que tous les prophètes sont dits musulmans, c'est-à-dire qu'ils étaient soumis à Dieu.
Selon les musulmans, l'islam est la suite et l'aboutissement logiques du message porté par Adam et les prophètes qui l'ont suivi.
« Dites: "Nous croyons en Allah et en ce qu´on nous a révélé, (le Coran ) et en ce qu´on a fait descendre vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus, et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant de leur Seigneur: nous ne faisons aucune distinction entre eux. Et à Lui ( Allah ) nous sommes Soumis ". Sourate 2.136
« Dis: "Nous croyons en Allah, à ce qu´on a fait descendre sur nous, à ce qu´on a fait descendre sur Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les Tribus, et à ce qui a été apporté à Moïse, à Jésus et aux prophètes, de la part de leur Seigneur: nous ne faisons aucune différence entre eux; et c´est à Lui que nous sommes Soumis (musulmans)". Sourate 3.84-85.
Les deux grandes visions
Comme tous les systèmes et regroupements humains, l'islam a connu plusieurs courants sur le plan de la pensée et des mouvements depuis sa naissance jusqu'aujourd'hui ; de façon schématique, et pour faire assez simple, on a deux grandes visions : le sunnisme et le chiisme.
La division entre les deux a été d'abord politique (le choix du dirigeant) avant d'être doctrinale (la construction du dogme). Les chiites étaient pour le pouvoir héréditaire à partir de la famille du prophète et les sunnites pour l'élection du « meilleur des musulmans pour gérer les affaires des musulmans »
Avec le temps, la séparation et les guerres fratricides, chaque entité a été amenée à organiser son dogme, ses textes, son culte et sa loi, d'où en même temps la fracture doctrinale. De ces points de vue, chiites et sunnites sont arrivés à des conceptions un peu différentes sur le plan du dogme, de l'histoire et du culte, mais se considèrent mutuellement comme croyants musulmans.
Approximativement, il y aurait 90 % de sunnites et 10% de chiites dans le monde. Les chiites sont principalement localisés en Iran, en Irak, au Yémen, au Liban et en Syrie, avec quelques petites communautés dans le reste du monde.
Pour les musulmans sunnites qui se disent « orthodoxes », il y a des groupes chiites qui se sont éloignés du dogme originel au point qu'on les considère comme hétérodoxes, comme les Alaouites en Syrie, les Druzes, les Ismaéliens au Liban et autres ; mais cela peut être discutable toujours.
Au Burkina Faso, la quasi-totalité des musulmans est sunnite. Les quelques chiites qui sont là ont adhéré au chiisme de par les activités des associations iraniennes qui prônent «l'imâmisme», un courant venant d'Iran et accepté par le sunnisme notamment par l'Université de référence de la voie sunnite qu'est Al-Azhar en Egypte. Les associations islamiques sunnites pour la plupart collaborent avec eux, même si le culte n'est pas célébré ensemble.
Le sunnisme au Burkina Faso
Les sunnites auxquels appartiennent les musulmans du Burkina se déclinent en écoles juridiques appelées maz'habs. Une vingtaine d'écoles jurisprudentielles a existé dans l'histoire mais quatre ont survécu et existent toujours dans le monde sunnite : le hanafisme pratiqué en Turquie, le chafiisme pratiqué en Haute Egypte, en Palestine et au Moyen Orient, le malikisme en Afrique du Nord, Maghreb et en Afrique occidentale et le hanbalisme, pratiqué dans les pays du Golfe principalement en Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, etc. Ces écoles se reconnaissent mutuellement comme valables malgré les petites différences qui puissent exister.
Jusqu'aux indépendances, seule l'école malikite était pratiquée par la communauté musulmane au Burkina. Il a fallu le retour en 1962 des Burkinabè restés à la Mecque que l'école Hanbalite s'installe. Ils sont improprement appelés « Wahhabites » car vers 1780, un des pratiquants de l'école Hanbalite, l'imam et savant Mohammed Ben Abdel Wahab s'est allié au conquérant Abdel Aziz Ben Saoud pour fonder l'Arabie Saoudite. L'accord entre les deux parties qui fonctionne jusqu'aujourd'hui veut que les princes soient de la famille des Saoud et que le clergé soit de la famille du Cheikh Ben Abdel Wahhab.
Pratiquement, toutes les associations au Burkina sont influencées à des degrés divers par les deux visions, la malikite et la hanbalite.
Le sunnisme veut que chacune des quatre écoles reconnaisse les autres comme acceptables, même si les conclusions pratiques sont différentes, car la différence est générée par l'approche juridique et non doctrinale, comme le fait de croiser ou non les bras dans la prière, de reprendre ou non la prière après l'imam, de fixer tôt ou tard les heures de la prière, etc.
Une autre particularité de l'islam africain et burkinabè est la présence de la « tariqa Tidjania » qui est une confrérie spirituelle de croyants réunis autour d'un guide qui est le Cheikh. Elle est de l'école malikite et a participé activement à la résistance à la pénétration coloniale en Afrique Occidentale.
En l'absence d'un clergé, les musulmans se constituent en associations islamiques qui sont des formes d'organisation et des outils de travail pour mieux vivre leur foi, organiser leurs membres et participer au développement de leur pays. Depuis 2005, une Fédération des associations islamiques du Burkina Faso(FAIB) essaie de regrouper les différentes associations pour une unité d'action.
Allah est le plus savant.
Vendredi 03 juillet 2015
Heure début : 04h : 35 mn
Heure De Rupture : 18h : 36 Mn.
Fait partie de Le coin du jeûneur 11 : la communauté islamique dans sa diversité