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Ramadan à Bobo : on a frôlé le pire
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- Titre
- Ramadan à Bobo : on a frôlé le pire
- Créateur
- Jonas Apollinaire Kaboré
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 30 août 2011
- Résumé
- Il s'en est fallu de peu pour voir cette fin du mois de jeûne se transformer en un véritable cauchemar pour des fidèles musulmans. Mais comme Dieu n'abandonne jamais les siens, dit-on, il y eut seulement plus de peur que de mal. A l'origine, ce véhicule à remorque sans frein qui a littéralement investi un site aménagé pour la prière du ramadan sur le boulevard Félix-Houphouët-Boigny. Fort heureusement que les choses sérieuses n'avaient pas encore commencé.
- Sujet
- Aïd el-Fitr
- Couverture spatiale
- Bobo-Dioulasso
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000553
- contenu
-
Il s'en est fallu de peu pour voir cette fin du mois de jeûne se transformer en un véritable cauchemar pour des fidèles musulmans. Mais comme Dieu n'abandonne jamais les siens, dit-on, il y eut seulement plus de peur que de mal. A l'origine, ce véhicule à remorque sans frein qui a littéralement investi un site aménagé pour la prière du ramadan sur le boulevard Félix-Houphouët-Boigny. Fort heureusement que les choses sérieuses n'avaient pas encore commencé.
Au moment où nous arrivions sur les lieux de l'accident, des jeunes vêtus de leurs bazins brodés mais la mine très froncée s'affairaient encore à récupérer rapidement les tuyaux et les bâches qui avaient servi à installer les tentes pour la prière. Tout était à refaire pour les organisateurs de ce grand rassemblement de la fête d'El Fitr. Quelques mètres plus loin, des nattes éparpillées çà et là sous le regard hagard de ces fidèles d'Allah qui ont eu la baraka de voir venir le danger de loin et de s'écarter du trajet de ce mastodonte de la route arrivant à vive allure et emportant tout sur son passage.
Dans sa folle course, le véhicule à remorque avait fini par charrier l'un des tonneaux vides placés sur la chaussée et qui servaient de barrière délimitant la zone de prière. Le tintamarre qui s'en est suivi était comme une alerte pour les premiers fidèles déjà installés sous les tentes à 200 m plus loin. Ces musulmans ont juste eu le temps de se retirer en abandonnant pour certains les nattes, les chaussures et même des chapelets. Le danger était bien réel avec ce conducteur qui avait perdu le contrôle de son camion.
«Je l'entendais crier au volant et j'étais convaincu qu'il avait de sérieux problèmes de maîtrise de son volant. L'engin venait à vive allure et fonçait tout droit sur nous. Mais le bruit d'un fut, coincé en bas du véhicule, avait permis aux usagers de quitter la chaussée avant que l'irréparable ne se produise», nous dit ce vendeur de cigarettes installé au bord de la route. Et c'est après avoir violemment heurté un véhicule en stationnement que le camion a pu s'immobiliser à un kilomètre plus loin. C'est une défaillance du système de freinage qui serait à l'origine de cette situation. Qu'en serait-t-il si ce conducteur avait retardé son départ d'une demi-heure pour venir coïncider avec la grande affluence de l'heure de la prière ? Dieu merci, le pire a pu être évité.
Il reste maintenant à tirer les leçons de ce malheureux incident afin de prendre les dispositions qui s'imposent pour prévenir d'éventuels cas à venir. La communauté musulmane est donc interpellée qui devra, en accord avec les autorités municipales, déterminer les sites à retenir pour les grandes prières dans la ville de Bobo-Dioulasso. Cela, pour circonscrire cette sorte d'anarchie avec ces barrages spontanés érigés sur des artères principales, et susceptibles de compromettre dangereusement la vie des fidèles musulmans aux heures de prière ainsi que celle des usagers.
Fait partie de Ramadan à Bobo : on a frôlé le pire