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Crise dans le Mouvement sunnite « L'Administration doit prendre ses responsabilités »
- Classe de ressource
- Article
- Collections
- L'Observateur Paalga
- Titre
- Crise dans le Mouvement sunnite « L'Administration doit prendre ses responsabilités »
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 8 octobre 2002
- Résumé
- Le bureau national du Mouvement sunnite du Burkina a donné une conférence de presse le 6 octobre 2002 à sa mosquée du vendredi sise secteur 17 de Ouagadougou.Cette rencontre avec les journalistes avait pour objectif, selon ses organisateurs, d'établir la vérité des faits par rapport à la crise que vit depuis longtemps le Mouvement sunnite de notre pays.
- Sujet
- Issaka Dipama
- Mouvement Sunnite (crises internes)
- Oumarou Kanazoé
- Sayouba Ouédraogo
- Mouvement Sunnite du Burkina Faso
- Sunnah
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000547
- contenu
-
Le bureau national du Mouvement sunnite du Burkina a donné une conférence de presse le 6 octobre 2002 à sa mosquée du vendredi sise secteur 17 de Ouagadougou.Cette rencontre avec les journalistes avait pour objectif, selon ses organisateurs, d'établir la vérité des faits par rapport à la crise que vit depuis longtemps le Mouvement sunnite de notre pays.
La quatrième mosquée du vendredi du Mouvement sunnite du Burkina était bondée d'adeptes de la Sunna dimanche 6 octobre dernier.En effet, suite à la crise que cette organisation traverse depuis un certain temps, et pour mettre un terme aux écrits et autres manifestations qui entravent la vie du mouvement, le bureau national dudit mouvement s'est réuni autour d'El hadj Aboubacar Ouédraogo, président national, avec son secrétaire général Dipama Issaka, de l'ex-président Semdé Idrissa et d'autres membres, pour faire la lumière sur la situation.Au cours de cette rencontre avec la presse, le bureau national a fait une déclaration liminaire et donné l'historique de la sunna depuis ses origines jusqu'à ses débuts au Burkina.
Les difficultés qui ont jalonné le parcours du Mouvement sunnite du Burkina dans la pratique de la sunna, depuis son existence ont été évoquées.«Deux conceptions s'affrontent désormais au Mouvement sunnite. L'une qui est déterminée à défendre les intérêts de l'association et l'ensemble des sunnites ; c'est la ligne suivie par le bureau ; l'autre, préoccupée à défendre bec et ongles les profits égoïstes, c'est la déviation empruntée par l'ex-imam Sayouba Ouédraogo et ses partisans» (cf. déclaration liminaire).
En rappel, lors de la conférence de presse du vendredi 13 septembre 2002 l'ex-imam El hadj Sayouba Ouédraogo avait affirmé que lors du congrès de Ziniaré tenu du 9 au 11 novembre 2001, leur clan n'avait pas été autorisé à participer.Faux, répond le bureau national qui nous a transmis la liste des membres du clan de l'imam Sayouba, parmi lesquels on peut citer Ben Sékou Barro et Mahamadi Kafando. C'est plutôt l'imam Sayouba Ouédraogo qui était interdit de participer audit congrès.
Pour le bureau national, les choses sont claires, l'ex-imam Sayouba Ouédraogo refuse de respecter les termes de «l'accord portant sur les dispositions prises pour la résolution de la crise au sein du mouvement sunnite», document qu'il a lui-même signé avec l'ex-président national Semdé Idrissa.En effet, les premiers termes de l'accord titré : «Dispositions pour la résolution de la crise au sein du mouvement sunnite», dont copie nous a été remise par le BN à la conférence de presse, dit ceci :1) Décharge les deux responsables : Imam Ouédraogo Sayouba et Semdé Idrissa, président national, des postes d'imam, de prêcheur et de président de bureau au Mouvement sunnite, etc.
Pour le BN le problème n'est plus religieux mais social, et il appartient à l'administration de prendre toutes ses responsabilité (cf. la déclaration liminaire).-- Résumé de la déclaration liminaireLe Mouvement sunnite a remporté de grandes victoires et connu des moments de satisfaction spirituelle. Mais dès que certains responsables ont commencé à perdre de vue l'intérêt général au profit de considérations personnelles, les problèmes ont commencé. Deux conceptions s'affrontent désormais au Mouvement sunnite. L'une qui est déterminée à défendre les intérêts de l'association et de l'ensemble des sunnites ; c'est la ligne suivie par le bureau ; l'autre, préoccupée à défendre bec et ongle les profits égoïstes, c'est la déviation empruntée par l'ex-imam Sayouba Ouédraogo et ses partisans. La vérité contre le mensonge, la patience, la modération contre la surenchère; c'est ainsi que l'on peut caractériser la situation que vit notre association à Ouagadougou.
Deux personnes ont été les acteurs principaux de ces deux tendances : Semdé Idrissa ex-président national et Ouédraogo Sayouba, ex-imam de Ouagadougou.Les différents conflits se sont cristallisés sur eux deux.Toutes les tentatives sérieuses de solutions aboutirent à un remède radical : que ces deux qui ont fait leurs preuves au Mouvement sunnite depuis plus de 20 ans comme premiers responsables acceptent passer la main. Les deux devant Dieu et devant les hommes, et pour l'intérêt de la sunna, la cohésion des fidèles, la paix sociale déposèrent leurs signatures le 22 décembre 1995, gage d'acceptation de se retirer ; conséquence : les mosquées furent réouvertes, la suspension du Mouvement sunnite levée, la joie, l'entente et la fraternité réinstaurées, la crise résolue. Malheur ! Ouédraogo Sayouba dénia sa signature, rompit son engagement et satan par sa faute se réveilla encore au sein du Mouvement. Le camp de Ouédraogo Sayouba orchestra des campagnes de désinformation, d'agressions, de publications, de conférences de presse, etc.
Le bureau national s'est toujours retenu, mais trop ! C'est trop ! C'est pourquoi, à son corps défendant, s'est résolu à rétablir les faits dans leur véracité. Voilà pourquoi l'organisation de cette rencontre.Le bureau national (BN) apprécie à juste titre l'assistance du ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation (MATS) tout le long de cette crise. En outre, il remercie El hadj Oumarou Kanazoé pour les énormes sacrifices qu'il a consentis pour la résolution de la crise.
Le bureau national (BN) comprend la réserve observée par l'administration dans cette affaire, mais lui demande de prendre toutes ses responsabilités quand, au-delà des questions religieuses, des citoyens se permettent d'agresser d'autres citoyens, de semer le désordre et de compromettre constamment et impunément la paix sociale ; tout cela parce que Ouédraogo Sayouba veut s'imposer comme imam des sunnites de Ouagadougou contre leur volonté et en violation de toutes les mesures arrêtées en la matière. Le bureau national (BN) remercie la presse parlée : radio Salakoloto, radio Savane FM et la presse écrite : «Le Pays» et l'Observateur Paalga pour leur rôle d'information et d'éducation des citoyens.
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