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Examens des écoles franco-arabes : un grand pas vers une harmonisation
- Classe de ressource
- Article
- Collections
- L'Observateur Paalga
- Titre
- Examens des écoles franco-arabes : un grand pas vers une harmonisation
- Créateur
- Alima Koanda
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 17 juin 2013
- Résumé
- Le ministre de l'Education nationale et de l'Alphabétisation, Koumba Boly, a procédé le lundi 17 juin 2013 à la médersa centrale de Ouagadougou au lancement des examens du Certificat d'études primaires (CEP) et du Brevet d'études du premier cycle (BEPC) des écoles franco-arabes.
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000545
- contenu
-
Le ministre de l'Education nationale et de l'Alphabétisation, Koumba Boly, a procédé le lundi 17 juin 2013 à la médersa centrale de Ouagadougou au lancement des examens du Certificat d'études primaires (CEP) et du Brevet d'études du premier cycle (BEPC) des écoles franco-arabes.
C'est la première fois que ces examens ont lieu à la même date et avec des épreuves communes de dictée et de rédaction et les différents acteurs ont émis le vœu de parvenir très bientôt à une harmonisation avec l'enseignement formel.
Si les candidats au CEP et au BEPC de l'enseignement formel croisent maintenant les doigts, attendant la proclamation de leurs résultats, ceux des écoles franco-arabes affrontent depuis hier lundi 17 juin les différentes épreuves.
Par la grâce «d'Allah», le lancement officiel de ces examens qui regroupent 1 469 postulants, à savoir 1 011 garçons et 458 filles, pour ce qui est du certificat et 430 candidats, précisement 349 garçons et 81 filles, en ce qui concerne le Brevet, au niveau de la communauté musulmane a eu lieu dans de bonnes conditions.
Mieux, les premiers acteurs de l'enseignement au Burkina ont été massivement mobilisés pour la circonstance. En effet, à la médersa centrale de Ouagadougou, où le top de départ des épreuves a été donné peu après 7h, la ministre Koumba Boly était accompagnée de son secrétaire général, Emmanuel Goabga; des directeurs généraux de l'Alphabétisation et de l'Enseignement de base privé et de bien d'autres personnalités de l'éducation franco-arabe.
Dans une des salles de composition de ce centre, la ministre a ouvert la première enveloppe de l'épreuve de dictée, laquelle portait sur «une jeune fille respectueuse», tout en prodiguant quelques conseils aux élèves qui lui ont promis un taux de succès de 100%.
Les premiers responsables de ce système éducatif, en l'occurrence le président par intérim de la Communauté musulmane du Burkina Faso, Adama Sakandé, et le directeur général des écoles franco-arabes, Abdoul Malick Kanazoé, se sont réjouis du déplacement du ministre de l'Education dans leur institut pour procéder, pour la première fois, au lancement de leurs examens, un signe très encourageant.
«Nous saluons cette venue du ministre de l'Education dans la toute première école franco-arabe du Burkina qui a formé de nombreux cadres. Sa présence encourage tous les acteurs, notamment les élèves qui sont parfois complexés vis-à-vis de leurs camarades de l'école formelle», a confié le président Sakandé.
Selon Koumba Boly, il n'y avait pas de raison qu'elle manque ce rendez-vous. «Nous avons déjà lancé les examens de l'éducation formelle, nous le faisons maintenant ici pour que les enfants sachent qu'au Burkina ils comptent tous, qu'ils sont tous sur un pied d'égalité et que tous les apprentissages sont valides», a-t-elle indiqué avant d'ajouter que son département est résolument engagé dans une dynamique de réforme des écoles franco-arabes.
A l'en croire, c'est d'ailleurs dans cette perspective que s'inscrit son exercice du jour où pratiquement 8 organisations de la communauté musulmane sont convenues d'organiser ensemble le CEP. Alors comment comprendre le lancement en différé du même examen par la Fédération des associations des établissements franco-arabes au Burkina Faso (FAEFA) ?
«Il faut remonter dans le temps pour comprendre»
L'un des objectifs principaux de la FAEFA, qui a été créée, en 2008, est «d'unifier tous les établissements franco-arabes».
Cette année marque la 4e session du «CEP franco-arabe uni» qu'elle organise. Même si, grâce à l'intervention du MENA, elle est convenue avec les autres structures islamiques d'organiser les examens à la même date, avec les épreuves communes de dictée et de rédaction, il n'en demeure pas moins que la FAEFA tient isolément ses examens.
Et si son président, Abdoul Aziz Konfé, a exprimé le vœu de parvenir un jour au «seul diplôme reconnu officiellement par l'Etat», c'est avec regret qu'on constate cette organisation dispersée des examens par les écoles franco du Burkina.
Selon le président par intérim de la Communauté musulmane, Adama Sakandé, il faut remonter carrément dans le temps pour comprendre les choses. «Au début chaque association créait sa médersa et son école, ensuite il y a eu les promoteurs individuels qui sont venus.
Cela veut dire que chacun était autonome et indépendant, de sorte qu'il organisait ses examens comme il voulait, à la date qu'il voulait, avec les sujets qu'il voulait et délivrait des diplômes qui n'étaient pas reconnus par les autorités», a-t-il expliqué.
Mais à en croire la ministre Koumba Boly, avec l'important processus de réforme entreprise par son département, les choses vont bientôt changer. «Cette éducation qui compte 66% des écoles privées, soit près de 300 000 élèves, revêt une grande importance et il faut que le gouvernement s'en occupe.
C'est donc pour cela que nous sommes en train d'organiser la réforme pour que chaque élève sente qu'il est un citoyen burkinabè», a-t-elle dit.
A écouter le directeur de l'Enseignement de base privé, le véritable problème avec ces creusets du savoir est qu'ils représentent diverses entités de la grande communauté musulmane, avec chacun son programme éducatif. Pour le président Sakandé, cela est dû au fait que la plupart des écoles sont liées à des pays arabes qui les dotent des livres de leur programme.
L'un dans l'autre, les différents acteurs ont émis le vœu d'aboutir à une harmonisation. «C'est un processus. On ne peut pas impliquer tout le monde du coup, voilà pourquoi cette année encore certains sont restés en marge et ont organisé leurs examens.
Nous les comprenons mais les invitons à nous rejoindre, car c'est ce que le ministère est en train de mettre en place qui va nous aider à nous améliorer et qui va servir l'intérêt de nos enfants.
Dans tous les cas, nous allons continuer le travail et quand nous allons parvenir à adopter le programme national, il n'y aura plus d'échappatoire.
Il n'y aura plus de certificat organisé par X ou Y», a fermement affirmé El Hadj Sakandé. Vivement donc ce jour, car il y va de la crédibilité même des diplômes délivrés par ces écoles et de la chance donnée à leurs élèves pour s'intégrer dans la vie socioprofessionnelle.
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