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Une Lettre pour Laye : les chiens aboient, Faure passe
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- Titre
- Une Lettre pour Laye : les chiens aboient, Faure passe
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 19 mars 2009
- Résumé
-
Jeudi 19 mars 2009.
Cher Wambi,
Pas de trêve qui vaille pour les acteurs du monde rural. Ainsi pourrait-on, en effet, interpréter les dernières précipitations pluviométriques enregistrées en ce mois de mars dans diverses stations de notre pays. Et selon des sources proches du service Exploitation de la météorologie de l'ASECNA, si des traces ont été notées les 17 et 18 mars à Ouagadougou-aéro, à la même période, Pô et Gaoua auront enregistré respectivement 0,1 mm et 9,5 mm d'eau. - Sujet
- Ablassé Ouédraogo
- Adama Aorèma Ouédraogo
- Blaise Compaoré
- Bénéwendé Stanislas Sankara
- Congrès pour la Démocratie et le Progrès
- Hadj
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000470
- contenu
-
Jeudi 19 mars 2009.
Cher Wambi,
Pas de trêve qui vaille pour les acteurs du monde rural. Ainsi pourrait-on, en effet, interpréter les dernières précipitations pluviométriques enregistrées en ce mois de mars dans diverses stations de notre pays. Et selon des sources proches du service Exploitation de la météorologie de l'ASECNA, si des traces ont été notées les 17 et 18 mars à Ouagadougou-aéro, à la même période, Pô et Gaoua auront enregistré respectivement 0,1 mm et 9,5 mm d'eau.
Deuxièmes du genre en l'espace d'un mois au Pays des hommes intègres en cette mi-saison, ces précipitations précoces, à en croire les derniers sages de la cité, seraient des signes prémonitoires d'abondance et de bonne campagne agricole. Maintenant, cher cousin, la question est de savoir si le Dieu du ciel et de la terre nous accompagnera dans ces si beaux rêves.
Aux lendemains de la Journée nationale du paysan (JNP), célébrée en fanfare à Koudougou le week-end dernier, après les funérailles et nabasga qui auront rythmé la vie quotidienne au village, retour dans les champs où le devoir nous attend. C'est connu de tous, la terre ne ment pas, pour peu qu'on lui fasse entière confiance.
Mais ici, dans la cité, le champ politique semble occupé, chaque jour que Dieu fait, par les protagonistes de la présidentielle 2010. Nous n'y sommes pas encore, certes, mais il est des signes qui ne trompent. Point de doute, en tout cas, que le locataire du palais de Kosyam sera, une nouvelle fois, sur la ligne du départ, à en juger par ce rappel des troupes entrepris tant au niveau du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qu'à celui de la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP/BC), alors que ceux d'en face semblent encore sommeiller.
Et oui, cher Wambi, tu me demandes ce que devient l'honorable député Etienne Traoré ? Comme toi, en effet, j'avais hâte depuis sa démission du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) de savoir dans quelle mouvance se dessinerait désormais son avenir politique. Longue fut mon attente, mais à l'heure où les choses sérieuses s'annoncent, j'apprends que l'élu du Mouhoun réunira ses cadres ce samedi, à partir de 16 h 00, à son domicile, à l'effet de plancher sur le futur congrès constitutif de son parti.
Que nous réserve-t-il donc, l'indomptable Etienne Traoré ? Si, jusque-là, la dénomination de ce nouveau parti reste dans le secret des dieux, il revient de plus en plus que ces cadres, disciples d'Etienne, pourraient se recruter dans les rangs de tous ces déçus et mécontents du moule politique du professeur Joseph Ki-Zerbo.
Un parti de plus donc qui ne fera que renforcer l'émiettement de l'opposition burkinabè qui, jadis phare de la démocratie africaine, fait aujourd'hui de ses inconstances et de ses incohérences la force tranquille de cet adversaire commun qu'elle combat vainement depuis un quart de siècle.
Cher Wambi, les nouvelles qui me parviennent du Centre-Nord, précisément de la province du Bam, ne sont pas du tout bonnes. La raison, cette localité a perdu un de ses fils et pas des moindres, le député Ambroise Sawadogo, décédé le 18 mars dernier à Abidjan où il avait été évacué pour des soins.
Le regretté, tu t'en souviens, qui était le premier suppléant sur la liste CDP au Bam, avait rejoint l'Assemblée nationale suite à la nomination de son titulaire, Yssouf Ouédraogo, l'ex-ministre des Affaires étrangères, à un poste international. En attendant de savoir plus sur les circonstances de sa disparition, laisse-moi te dire que la dernière fois que je l'ai vu, c'était lors des journées du groupe parlementaire CDP le 27 février 2009.
En attendant ses obsèques, d'ores et déjà, ils sont nombreux à se poser des questions sur la façon dont va se passer la suppléance d'Ambroise Sawadogo à l'hémicycle. En tout cas, la situation est complexe, étant donné que le parti n'a eu qu'un seul député sur les deux dans la province, le deuxième étant de l'ADF/RDA. A moins donc que Yssouf Ouédraogo ne revienne occuper son fauteuil, ou qu'on ne modifie les textes, il n'y aura pas d'autre choix que d'organiser une élection partielle.
Hélas, cher cousin ! mille fois hélas, notre continent vient ainsi de renouer avec le cycle infernal des coups d'Etat. Adieu donc aux urnes en Mauritanie, en Guinée-Conakry, en Guinée-Bissau, à Madagascar, où la Constitution vient d'être violée par la grande muette. Pauvre Afrique !
Tu l'auras déjà appris, cher Wambi, le putsch le plus lent de l'histoire se sera donc joué sur la scène malgache, où le président Marc Ravalomanana a souffert le calvaire, deux mois durant, face aux ouailles de l'ancien maire de Tananarive, Andry Rajoelina, avant d'être contraint à la démission par la force des armes.
Aussi le jeune Andry, à 34 ans, est-il parvenu à ses fins, mais la crise n'appartient pour autant pas au passé, tant le pays reste divisé. Et c'est là que notre ancien ministre des Affaires étrangères, Ablassé Ouédraogo, envoyé par l'Union africaine comme médiateur, devrait faire jouer ses talents de négociateur et de conciliateur. Cela y va de son honneur, pour qui sait que notre Ablassé est en mission chez ses beaux-parents.
Mais pour l'observateur de la scène politique malgache, le gendre n'y pouvait vraiment rien, s'agissant d'éviter le clash ou d'aider le tout nouvel ancien président à conserver son fauteuil, qu'il a, d'ailleurs, lui aussi conquis par la rue. Mission délicate donc pour Ablassé Ouédraogo qui devra travailler à l'avènement de la renaissance démocratique sur la Grande Ile.
A cœur vaillant, rien d'impossible !
Cher Wambi, Simonville a donc abrité, le mardi 17 mars dernier, la 13e conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). A quelques exceptions près, tous nos gouvernants ont répondu présent au rendez-vous burkinabè. Comme il fallait s'y attendre, Faure Gnassingbé, le premier Togolais, aura ravi la vedette à tous.
Non pas par sa contribution aux travaux de la conférence, mais par ses traditionnelles retrouvailles avec ses potentiels électeurs de demain, la forte communauté togolaise, venue passer la nuit à l'aéroport international de Ouagadougou-Taamsê le 17 mars, pas seulement pour attendre le décollage de son avion, mais surtout pour recevoir, chacun, sa part de la manne présidentielle. Combien de millions de nos francs le jeune et richissime milliardaire président togolais a-t-il lâché cette fois-ci comme aumône ?
Mystère et boule de gomme, tant la litanies des chiffres n'est pas près de finir, pour peu qu'on vienne du nord ou du sud du Togo. Pour sûr, les moins méritants s'en seraient tirés avec un billet de 5 000 FCFA. Mais quand est-ce que, bon Dieu, nos gouvernants se feront la leçon que l'argent du contribuable ne doit être constamment jeté au vent ?
En attendant, cher cousin, les chiens aboient et Faure passe, mais, désormais les partenaires au développement et les chantres de la bonne gouvernance ouvriront l'œil, et le bon, sur la destination finale de leurs subventions dans ce contexte de crise financière généralisée.
Retour tout de même au Faso, où les mouettes commencent à voler bas au-dessus de la nationale de la chance, la majestueuse Loterie nationale burkinabè (LONAB). Mais rendons à César ce qui est à César avant de traquer ce lièvre bien gras levé par le Journal du Jeudi (JJ) dans son édition n°913 du 19 au 25 mars. « Suite au différend qui l'oppose depuis 2002 à 78 de ses ex-agents dépouilleurs du PMUB, écrit en effet le Dromadaire, la nationale des jeux viendrait de voir ses comptes bancaires saisis.
Depuis le 13 février 2009, la LONAB n'aurait plus de compte. Ses liquidités seraient gardées maintenant dans des coffres forts. Quel coup pour l'image de cette société à caractère stratégique ! Pour 141 166 422 FCFA, imagine-t-on le préjudice qu'on fait vivre à la maison et à ses partenaires ? »
En effet, cher cousin, le Journal du Jeudi n'a point tort de s'interroger et de s'inquiéter. Et, voulant en savoir davantage, je me suis laissé dire que la LONAB aurait été condamnée à payer, plutôt, quelque 700 millions de FCFA à ses anciens travailleurs.
En attendant que des voix autorisées éclairent ma lanterne sur cette affaire, ils sont nombreux aujourd'hui, les travailleurs qui ragent de devoir percevoir leur salaire désormais au billetage. Pourtant, le cheval galope toujours à merveille sur la rue de la chance. Qu'y a-t-il dans la maison alors ?
Va-t-on vers l'américanisation de nos lycées et collèges ?
Question opportune, cher cousin, au moment où dans la capitale burkinabè les esprits restent marqués par ce drame survenu le 16 mars 2009 au lycée Newton-Descartes.
Comment l'élève Martial Soubeiga (17 ans) a-t-il pu s'approprier l'arme avec laquelle il a abattu son camarade Corneille Tapsoba (19 ans) ? La justice ne s'y est pas encore prononcée, cher Wambi, mais il importe déjà d'interpeller ces parents d'élèves qui, sciemment ou inconsciemment, n'ont aucun regard sur ces armes de chasse ou de protection rapprochée qu'ils abandonnent à domicile.
Mais à quoi s'attendre quand, dans un pays, chacun se croit obligé de se doter d'un revolver ou d'un pistolet, comme si les multiples drames survenus ces dernières années dans la cité n'ont pas porté leçon ?
Il est plus que temps que l'on tire la sonnette d'alarme si nous redoutons la contagion des meurtres en séries enregistrés ces derniers jours aux Etats-Unis d'Amérique, en Allemagne. A bon entendeur, salut.
Et maintenant que je m'en vais t'ouvrir le carnet secret de Tipoko l'Intrigante, cher cousin, prends ton bâton de pèlerin et informe tout le village de l'imminence d'une grève du pain dans les prochains jours sur toute l'étendue du territoire national. C'est ce que nous révèle, en tout cas, ce préavis adressé par le Syndicat national des cafetiers du Burkina (SYNCAF) au président de l'Union nationale des fondateurs de boulangeries du Faso (UNFBF). Mais lis plutôt :
« Monsieur le président,
Nous avons l'honneur de venir par cette présente, suite à notre correspondance du 23/02/2009, toujours dans le souci de privilégier le dialogue,discuter pour trouver une solution.
Nous avons fini par constater que nos revendications n'ont pas été prises au sérieux par votre refus de dialoguer avec notre bureau, et les deux points d'accord, à savoir le paiement des commissions du 1er au 10 de chaque mois y compris matin et soir et le respect des commis comptoir envers les clients, n'ont pas été respectés.
Par conséquent, les vendeurs de café et de pain de la ville de Ouagadougou ont décidé de vous notifier une fois de plus un arrêt de vente du pain allant du 26 au 27 mars 2009 inclus pour exiger : 1°) 30% des ristournes pour les revendeurs ; 2°) le paiement des commissions du 1er au 10 de chaque mois y compris matin et soir ; 3°) le respect des commis comptoir envers les clients. Monsieur le président, nous restons toujours disponible au dialogue pour parvenir à une solution définitive ».
Le président
Werem Sidi Boureima
Prévue initialement pour le 26 mars à venir, la conférence de presse du Conseil burkinabè des agences de gardiennage (CBAG) serait reportée au 31 mars, conjoncture nationale oblige : on se rappelle que c'est ce même 26 mars que le Premier ministre, Tertius Zongo, prononcera devant l'Assemblée nationale son discours sur l'état de la nation.
Le 31 mars, il s'agira pour le CBAG de répondre à de nombreuses préoccupations des hommes de médias, entre autres, sur les salaires des vigiles, leur déclaration à la CNSS, leur compétence et leurs prétendues acquinttances avec des malfrats. Osons seulement espérer que la montagne n'accouchera pas d'une souris.
Week-end de raout politique que celui du 21 au 22 mars 2009 : d'abord, les sankaristes tiendront leur congrès sous la houlette de Me Bénéwendé Sankara. Ce sera à la Maison du Peuple. Au même moment à Dédougou, le commissaire régional du CDP du Mouhoun, Dieudonné Maurice Bonanet, sonnera le cor pour rassembler ses troupes en vue de la tenue de la Convention régionale de la boucle du Mouhoun. L'ouverture de ce jamboree régional est prévue pour le 21 mars 2009 à 10 heures au centre Alfred-Diban de Dédougou.
Bonne nouvelle pour les fidèles des Assemblées de Dieu de la capitale, qui célébreront ce samedi le mariage du Pasteur Boureima Freeman Compaoré. Rendez-vous donc à l'Eglise apostolique de la Patte-d'Oie à partir de 15h00 où se déroulera l'heureux événement.
La BIB est en pleine restructuration, depuis son rachat par le Groupe UBA. S es nouveaux responsables, soucieux de mener au mieux cette restructuration, travaillent d'arrache pied à servir et à satisfaire sa clientèle et la population burkinabè. Aussi, la BIB a marqué un grand coup lors du FESPACO, par une campagne de communication forte et distinctive ; démonstration, en avant-première de ce qui se prépare dans ses coulisses.
Pour cette campagne, elle s'est attaché les services d'une structure spécialisée en marketing et communication, qui a su valoriser la maison sous différents angles : l'innovation, le développement, la qualité des services, le dynamisme, etc. La BIB donnera rendez-vous très bientôt à la presse, afin de mieux présenter son nouveau visage.
Bark Wendé !
Ainsi exprime sa reconnaissance, au Seigneur et aux mânes des ancêtres pour les bienfaits reçus au cours de l'année écoulée, le Kamsôog Naaba Sanem, ministre de Sa Majesté le Moogho Naaba Bâogho, qui célèbre sa coutumière fête du Basga ce samedi 21 mars 2009. Aussi t'invite-t-il à partager avec lui le repas fraternel qu'il offre dans son palais, à Kamsôoghen (secteur 6) à partir de 13h00.
Nommé ambassadeur de la paix en 2008, Cheick Adama Aorèma Ouédraogo est surtout connu dans le domaine de l'humanitaire. En effet, dans plusieurs localités du Burkina, il a implanté des établissements scolaires fréquentés en grande partie par des enfants démunis ou issus de parents en difficulté (orphelins, parents handicapés, etc.).
Parce qu'il est bien apprécié surtout à Nonsin (secteur 19 de Ouagadougou) où il a un institut qui porte son nom, beaucoup se sont étonnés de ne pas le voir durant le Mouloud. Certains avaient même avancé qu'il se sentait un peu mal. Une rumeur qui est battue en brèche depuis le mardi 17 mars, date à laquelle il est rentré d'un périple qui l'avait conduit en Libye et en Mauritanie.
Dans ces deux pays, Cheick Aorèma a eu des échanges avec des partenaires, dans le cadre des missions qu'il s'est assignées en 2009 : construire des écoles dans d'autres régions du pays qui en nécessitent. Et il semble avoir eu affaire à des oreilles attentives. On attend donc de voir dans les tout prochains mois.
Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."
Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin, Passek Taalé.
L'Observateur Paalga
Fait partie de Une Lettre pour Laye : les chiens aboient, Faure passe