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Crise politique à Doumbala : les religieux prêchent la concorde
- Classe de ressource
- Article
- Collections
- L'Observateur Paalga
- Titre
- Crise politique à Doumbala : les religieux prêchent la concorde
- Créateur
- Boureima Badini
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 1 avril 2013
- Résumé
- Le climat politique reste délétère dans la commune de Doumbala. Si l'installation du maire Marc Dombwa, élu sous la bannière du CDP le 15 mars 2013 n'a pas encore eu lieu, c'est parce qu'il est contesté par une partie de la population pour n'avoir pas été le candidat proposé par la sous-section du CDP/Doumbala.
- Couverture spatiale
- Nouna
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000457
- contenu
-
Le climat politique reste délétère dans la commune de Doumbala. Si l'installation du maire Marc Dombwa, élu sous la bannière du CDP le 15 mars 2013 n'a pas encore eu lieu, c'est parce qu'il est contesté par une partie de la population pour n'avoir pas été le candidat proposé par la sous-section du CDP/Doumbala.
En rappel, son élection avait été boycottée par nombre de conseillers municipaux. Ceux-ci, aidés des populations de leurs villages, campent sur leur position.
Après des élections du 2 décembre 2012, remportées avec brio soit 66 conseillers élus sur 72, le CDP peine donc à faire passer l'évangile de la cohésion sociale pour permettre le fonctionnement de la commune.
C'est pourquoi, le jeudi 28 mars 2013, une mission de médiation, constituée de responsables religieux de Nouna s'est rendue à Doumbala afin de concilier les protoganistes.
«Nous ne sommes pas venus pour un procès, c'est-à-dire pour savoir qui a raison et qui ne l'a pas. Nous sommes venus demander à chacun au nom de Dieu de mettre de l'eau dans son vin pour le bien-être de la commune», a précisé d'emblée Monseigneur Joseph Sama, évêque du diocèse de Nouna, qui a conduit la délégation.
Il avait à ses côtés son vicaire général, Bernard Konaté, El Hadj Sanfo de la communauté musulmane et le pasteur Jacques Coulibaly de l'Alliance chrétienne. Etait invité aux échanges ce matin le camp qui conteste le maire Marc Dombwa. Quand la parole lui est donnée, Godefroi Dakuyo la prit en premier.
Il était le candidat proposé par la sous- section du CDP au poste de maire. Il a retracé la situation en ces termes : «Ici à Doumbala depuis le début de la décentralisation, c'est le système de consensus qui a toujours prévalu. C'est par consensus que nous avons désigné en 2006 Aline Dakyo qui a ouvert la mairie ;
malheureusement elle a été vite rappelée à Dieu et c'est par le même consensus qu'a été désigner Marc Dombwa pour remplacer la défunte.
C'est ainsi qu'il a mené la commune au terme du mandat. Et à l'approche des élections du 2 décembre 2012, les notables du village sont allés le féliciter pour le service rendu et lui ont demandé de céder la place à un autre qui pourrait faire mieux pour le développement de la commune.
Il avait promis de donner une réponse, mais ne l'a pas fait (...). Après les élections couplées du 02 décembre et pendant que la sous section du CDP comptait réunir les conseillers pour trouver un consensus autour du candidat à la mairie, le maire sortant (Marc Dombwa) avait déjà rencontré une grande partie des conseillers à l'insu de la sous-section pour leur parler de son intention à rester maire.
Il les a alors acquis à sa cause.» C'était le début d'une tension qui allait entacher l'élection du maire. Et voici là les conséquences d'une décentralisation mal cernée : une population divisée. Une marche de protestation aurait eu lieu dans la nuit du 11 mars.
Reportée à plusieurs reprises pour craintes de troubles à l'ordre publique, cette élection a finalement eu lieu le 15 mars 2013 seulement en présence des conseillers partisans du maire sortant, qui a été reconduit ce jour par 46 sur 46 présents, les 26 autres conseillers ayant boycotté l'élection.
«Les interventions des autorités de la province ont permis que l'élection se tienne. Il a été rapporté aux autorités que Marc Dombwa est menacé de mort.
Nous avons alors été pris pour des fauteurs de troubles, et c'est pourquoi nous nous sommes abstenus lors de ce vote. Maintenant ce que nous déplorons, c'est le fait que le maire s'est fait entourer rien que d'analphabètes.
Dans le bureau du conseil municipal, il est le seul lettré», a ajouté Godfroi Dakuyo, pour qui une reprise de l'élection s'avère nécessaire.
Il a en outre salué cette démarche de médiation tout comme les notables du village qui espèrent qu'un compromis sera trouvé à partir de là. Ils ont aussi démenti l'hypothèse selon laquelle le maire serait menacé de mort.
Reprenant la parole, la mission de médiation a insisté sur l'objectif de sa venue, qui est d'appeler la population à l'union, à l'entente et à la cohésion sociale.
La délégation a indiqué enfin que la rencontre de ce matin-là était le début d'un processus de réconciliation qui la conduirait ensuite à Konkuikoro, village du maire Marc Dombwa situé à 12 km de Doumbala, où elle rencontrera le camp adverse pour leur apporter le même message afin d'établir le dialogue entre les protagonistes. Affaire donc à suivre.
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